Hafsia Herzi

[Supfiction]

Hafsia Herzi

Premier film réussi de Hafsia Herzi qui s'inscrit dans la lignée de Kechiche mais avec sa musique propre.
Et comme son maître, elle révèle un acteur prometteur, Djanis Bouzyani, qui apporte la légèreté et le pittoresque indispensable pour contrebalancer le jeu volontairement terne de l'actrice dans ce rôle d'une jeune femme malmenée par son petit copain. Herzi reprend même un acteur de la galaxie Kechiche, Jérémie Laheurte. Gaté physiquement (avec son air de jeune Jean-philippe Smet), je ne suis malheureusement pas emballé par son jeu d'acteur puisque une phrase sur deux on ne comprend rien.

Le début du film a des airs de Mon Roi , l'atmosphère est tendue, les larmes et les cris abondent. Mais progressivement le film prend une autre direction tandis que la jeune femme expérimente et se laisse séduire au fil des rencontres. La caméra prend alors son temps et le climat devient moins lourd. Mais la tension persiste, en particulier lors des scènes de flirt comme si l’ombre de #metoo planait immanquablement. Le spectateur vit au rythme de son personnage entre affliction et répit entre amis. Tu mérites un amour s'avère au final être un film à la fois sensible et drôle et même audacieux.

[Supfiction]

Pardon, mais ça a l'air littéralement insupportable.

Tu mérites un amour : 5/10

Tu mérites un amour 8,5/10

[damsnation77]

Au début j'étais vraiment agacé par le personnage principal du film, par les scènes d'hystérie, et je me demandais dans quelle galère je m'étais fourré en entrant dans la salle. Et finalement, au fur et à mesure des rencontres et des situations, je me suis laissé séduire par le film, au final j'ai plutôt passé un bon moment. J'ai beaucoup aimé le jeu d'Anthony Bajon dans le rôle d'un jeune aspirant photographe (confirmant le bien que je pensais de lui dans "la prière" de Cédric Kahn).

[Supfiction]

Au début j'étais vraiment agacé par le personnage principal du film, par les scènes d'hystérie, et je me demandais dans quelle galère je m'étais fourré en entrant dans la salle. Et finalement, au fur et à mesure des rencontres et des situations, je me suis laissé séduire par le film, au final j'ai plutôt passé un bon moment. J'ai beaucoup aimé le jeu d'Anthony Bajon dans le rôle d'un jeune aspirant photographe (confirmant le bien que je pensais de lui dans "la prière" de Cédric Kahn).

Ah oui pareil, j’ai eu un gros moment de doute au début.
Anthony Bajon est bien oui, je savais que je l’avais déjà vu quelque part, je pense que c’était dans Medecin de campagne pour ma part.

A propos:
http://www.tv5monde.com/emissions/episo ... m-djeljeli

Tout le monde cite Kechiche comme filiation évidente mais il faut aussi aller chercher plus loin chez Pagnol pour trouver ses influences. Hafsia Herzi, Orane Demazis, même combat!

[Phnom&Penh]

Vu sur tes conseils, Supfiction. Il ne te restes qu'à aller voir le Dumont pour me rendre la pareille
En fait c'est moins ton avis, assez mesuré, qui m'avait donné envie que le lien avec cette belles brochette de jeunes talents. N'ayant vu que Mektoub my love de Kéchiche, que j'ai beaucoup aimé, je ne connaissais pas ces acteurs (et je croyais qu'Hafsia Hersi était un homme ).

Je n'ai pas trouvé le début hystérique, c'est juste une grosse dispute d'un couple raté qui ne sait pas finir et se pourrit la vie.
J'ai trouvé la mise en scène très correcte et quelquefois inventive. La lumière n'est pas toujours très bonne et je trouve que ça manque d'un directeur photo digne du film.
Les acteurs sont excellents, avec effectivement un bémol sur Laheurte et la belle gueule blonde Alexander Ferrario, qui, a mon avis est plus le jeune Johnny du film, ainsi que le rencard qui parle photo (et qui encore du métier à apprendre, comme directeur photo, acteur et comme rencard).
Bref, quelques défauts mais un très beau premier film avec du talent à revendre. Anthony Bajon est effectivement excellent (je l'avais reconnu mais seulement d'après des BA, pas vu les films, et même si la fin reste ouverte - et heureusement - il est excellent avec un physique pas si évident pour un éventuel grand amour). Mais son évocation du poème de Frida Kahlo, à la fin du film, est super top et fait une très belle pré -conclusion du film.

Spoiler (cliquez pour afficher)

je reste, je l'avoue assez circonspect sur la vie amoureuse de l'héroïne qui se plaint d'avoir été trompée, dispose de trois semaines pour remettre sa vie à flots, et en profite durant ces trois semaines pour avoir une vie des plus dissolues. Mais la, c'est moins le vieux reac qui parle que le père de famille Et ça n'a rien à voir avec les qualités cinématographiques du film.

[Supfiction]

Vu sur tes conseils, Supfiction. Il ne te restes qu'à aller voir le Dumont pour me rendre la pareille
En fait c'est moins ton avis, assez mesuré, qui m'avait donné envie que le lien avec cette belles brochette de jeunes talents. N'ayant vu que Mektoub my love de Kéchiche, que j'ai beaucoup aimé, je ne connaissais pas ces acteurs (et je croyais qu'Hafsia Hersi était un homme ).

Je n'ai pas trouvé le début hystérique, c'est juste une grosse dispute d'un couple raté qui ne sait pas finir et se pourrit la vie.
J'ai trouvé la mise en scène très correcte et quelquefois inventive. La lumière n'est pas toujours très bonne et je trouve que ça manque d'un directeur photo digne du film.
Les acteurs sont excellents, avec effectivement un bémol sur Laheurte et la belle gueule blonde Alexander Ferrario, qui, a mon avis est plus le jeune Johnny du film, ainsi que le rencard qui parle photo (et qui encore du métier à apprendre, comme directeur photo, acteur et comme rencard).
Bref, quelques défauts mais un très beau premier film avec du talent à revendre. Anthony Bajon est effectivement excellent (je l'avais reconnu mais seulement d'après des BA, pas vu les films, et même si la fin reste ouverte - et heureusement - il est excellent avec un physique pas si évident pour un éventuel grand amour). Mais son évocation du poème de Frida Kahlo, à la fin du film, est super top et fait une très belle pré -conclusion du film.

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je reste, je l'avoue assez circonspect sur la vie amoureuse de l'héroïne qui se plaint d'avoir été trompée, dispose de trois semaines pour remettre sa vie à flots, et en profite durant ces trois semaines pour avoir une vie des plus dissolues. Mais la, c'est moins le vieux reac qui parle que le père de famille Et ça n'a rien à voir avec les qualités cinématographiques du film.

Allez j’avoue je me suis fait la même remarque que toi..

Spoiler (cliquez pour afficher)

pour une fille abandonnée et dépressive, elle enchaîne quand même en trois semaines trois mecs et un couple sans compter les rencards foireux. Tant mieux hein, il en faudrait plus des femmes comme elle.
En fait, j’ai l’impression que son personnage ne sait pas dire non. Même quand le mec est sexuellement « agressif » et la prend dans le hall d’entrée, on a l’impression qu’elle est à deux doigts de le repousser et finalement non.

Concernant la lumière, j’ai remarqué qu’il y avait à plusieurs reprises des reflets de rayons de soleil sur la caméra qui faisait penser à Kechiche justement.

[Phnom&Penh]

Concernant la lumière, j’ai remarqué qu’il y avait à plusieurs reprises des reflets de rayons de soleil sur la caméra qui faisait penser à Kechiche justement.

Pour le peu que j'en ai vu, la lumière de Kéchiche me semble parfaitement maîtrisée. Ici, je pensais à une surexposition sur les scènes extérieures, à des scènes de nuit intérieures pas toujours bien éclairées, mais, c'est un premier film, et on a pas toujours la chance de faire ses premiers films avec un Pierre Lhomme, ni de se payer un Eric Gautier.
Et puis le discours abscons de Jérémie Attard, en rencard pourri qui se la pète, m'a fait peut-être aussi diminuer son travail comme directeur photo sur le film en ayant l'impression qu'il était encore à l'école

Allez j’avoue je me suis fait la même remarque que toi..

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pour une fille abandonnée et dépressive, elle enchaîne quand même en trois semaines trois mecs et un couple sans compter les rencards foireux. Tant mieux hein, il en faudrait plus des femmes comme elle.
En fait, j’ai l’impression que son personnage ne sait pas dire non. Même quand le mec est sexuellement « agressif » et la prend dans le hall d’entrée, on a l’impression qu’elle est à deux doigts de le repousser et finalement non.

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Le personnage en lui-même ne m'aurait pas tant fait tiquer, si je j'avais pas écouté l'interview de Hafsia Herzi, qui explique qu'elle a voulu montrer la différence entre sexualité masculine / féminine et maturité féminine sur le sujet. Parce que, là, son personnage, je le trouve très orienté sexualité masculine et pas très mature. Je ne suis pas bégueule, je sais que si les femmes aiment les préliminaires, la sexualité féminine est un grand mystère et qu'elles peuvent aussi apprécier un quickie dans une cage d'escalier ou sur le capot d'une voiture. Mais là, je trouve que son personnage est trop dans l'acceptation du désir masculin ou dans le manque de maturité. Mais bon, j'ai vieilli et, comme je le disait, je réagissais surtout en père de famille qui aurait envie de lui remettre les pendules à l'heure, heure qui lui est quelque peu déréglée dans le film

Mais je le répète, c'est un détail qui n'enlève rien à la qualité du film même si l’héroïne est peut-être plus mystérieuse que l'a voulue son auteur .

[Supfiction]

Je ne comprenais pas ce que tu disais. Maintenant je sais (comme disait le patron), le cameraman a été débauché pour passer devant la caméra pour tenir le rôle du mec relou qui ne fait que parler de techniques photo et n’écoute même pas la fille.

[Phnom&Penh]

Je ne comprenais pas ce que tu disais. Maintenant je sais (comme disait le patron), le cameraman a été débauché pour passer devant la caméra pour tenir le rôle du mec relou qui ne fait que parler de techniques photo et n’écoute même pas la fille.

Je ne connaissais pas les intervenants du film, mais quand on a vu film un film intéressant dont on ne connaît pas grand chose, même une fiche wiki, avec quelques recoupements internet , permet d'en savoir plus

[Jeremy Fox]

Au début j'étais vraiment agacé par le personnage principal du film, par les scènes d'hystérie, et je me demandais dans quelle galère je m'étais fourré en entrant dans la salle. Et finalement, au fur et à mesure des rencontres et des situations, je me suis laissé séduire par le film, au final j'ai plutôt passé un bon moment. J'ai beaucoup aimé le jeu d'Anthony Bajon dans le rôle d'un jeune aspirant photographe (confirmant le bien que je pensais de lui dans "la prière" de Cédric Kahn).

Ah oui pareil, j’ai eu un gros moment de doute au début.
Anthony Bajon est bien oui, je savais que je l’avais déjà vu quelque part, je pense que c’était dans Medecin de campagne pour ma part.

A propos:
http://www.tv5monde.com/emissions/episo ... m-djeljeli

Tout le monde cite Kechiche comme filiation évidente mais il faut aussi aller chercher plus loin chez Pagnol pour trouver ses influences. Hafsia Herzi, Orane Demazis, même combat!

Pareil ; les 10 premières minutes ne m'ont guère emballées et puis insidieusement la petite musique du film, sorte de mélange entre Kechiche et Rohmer, m'a vite happée et j'ai été ensuite totalement séduit notamment par la sensualité qui se dégage de l'actrice réalisatrice superbement photogénique ainsi que par Anthony Barjon et l'étonnant Djanis Bouzyani. Joli coup de coeur.

[Supfiction]

Vendredi, à 20h55, sur Arte la 3eme realisation de Hafsia Herzi, La Cour, telefilm produit par la chaine franco-allemande.

https://www.arte.tv/fr/videos/103487-000-A/la-cour/
Deja dispo sur Arte.tv depuis le 23 septembre.

Je recommande. Une nouvelle fois, Herzi démontre son savoir faire et son regard affûté et bienveillant.

[manuma]

Idem. Beaucoup aimé, cette Cour. Un sans faute jusqu'à présent, pour la cinéaste. J'attends impatiemment la suite...

[Supfiction]

Peut-être juste que le dénouement du film s’avère un peu en dessous (j’ai même pensé au Maître d’école) mais il lui évite probablement de tomber dans une forme de manichéisme ou un happy end trop irréaliste.

[manuma]

De mon côté, ma plus grosse "petite" réserve concernerait la légère tendance du film à la dispersion dans son écriture, sensation déjà ressentie dans Bonne mère d'ailleurs. Herzi lance quelques pistes qui restent finalement en suspens, comme les problèmes de couple des parents de la jeune héroïne. Et même si cette envie d'accompagner tous les personnages, cette même attention accordée à tous, participe aussi pleinement à la sensation de générosité et bienveillance se dégageant de son cinéma. Sinon j'ai envie de citer Djanis Bouzyani, qui est une nouvelle fois irrésistible...

[Supfiction]

De mon côté, ma plus grosse "petite" réserve concernerait la légère tendance du film à la dispersion dans son écriture, sensation déjà ressentie dans Bonne mère d'ailleurs. Herzi lance quelques pistes qui restent finalement en suspens, comme les problèmes de couple des parents de la jeune héroïne. Et même si cette envie d'accompagner tous les personnages, cette même attention accordée à tous, participe aussi pleinement à la sensation de générosité et bienveillance se dégageant de son cinéma. Sinon j'ai envie de citer Djanis Bouzyani, qui est une nouvelle fois irrésistible...

Tu es sûr qu’ils ont des problèmes de couple ? Il me semblait que c’était la fille qui avait demandé si ils allaient divorcer mais que cela n’avait aucun fondement, qu’ils en avaient juste marre de la France.
Concernant Djanis Bouzyani, je me suis dit que le personnage rappellait celui de Tu mérites un amour sans réaliser que c’était en fait le même acteur.