El Dadal a écrit :Le final colle pourtant parfaitement avec les traditions tarantiniennes fustigées par Thaddeus concernant la violence subie vs infligée.
Tout ce que je peux dire, c'est qu'il ne faut pas qu'il écoute le Masque et la Plume de ce soir parce que...oh misère
A part un, ça a été l'hallali... Pierre Murat a même parlé d'"immonde".
Dernière modification par Alexandre Angel le 18 août 19, 21:23, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
je ne trouve pas que je traitement de la violence s'inscrive dans la continuité d'un Django ou d'un IB. Ce n'est pas vraiment une pure catharsis ici, plutôt une bouffée d'opium de la part de Tarantino, tel un Noodle tentent de trouver un peu de paix in fine, pour fuir une réalité autrement bien plus macabre que ce que permet la fiction ici. J'entends bien que la scène de violence a un aspect humoristique (le lance-flamme, fusil de Tchekhov comique, et Brad Pitt complètement stone), mais l'humour tient plus de l'absurdité de la situation que de quelque euphorie devant la branlée que prennent les méchants de l'histoire. La fin du film, avec ses notes musicales mélancoliques, et le rôle presque fantomatique qu'y tient Margot Robbie (une voix dans un interphone), comme un spectre hantant une Amérique traumatisée, ne laissent pas le temps à quiconque d'applaudir : l'élégie prend le pas sur le triomphe de la révision cathartique de l'Histoire.
El Dadal a écrit :Le final colle pourtant parfaitement avec les traditions tarantiniennes fustigées par Thaddeus concernant la violence subie vs infligée.
Tout ce que je peux dire, c'est qu'il ne faut pas qu'il écoute le Masque et la Plume de ce soir parce que...oh misère
A part un, ça a été l'hallali... Pierre Murat a même parlé d'"immonde".
La critique de Télérama a pourtant été élogieuse. Étonnant qu'ils n'aient pas fait un pour/contre.
Mr-Orange a écrit :Non je ne suis pas d'accord du tout.
J'ai même été surpris par leur véhémence, et l'absence de toute nuance.
Pour eux Tarantino est un mec d'extrême droite, trumpiste, pour l'exécution capitale, tout ça...(remarque, c'est peut-être vrai )
Et là, quand on les écoute, il n'y a même pas de renvoi à un passé plus fréquentable (Pulp Fiction, Jackie Brown...) . Non, ils n'aiment rien de lui.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
El Dadal a écrit :Le final colle pourtant parfaitement avec les traditions tarantiniennes fustigées par Thaddeus concernant la violence subie vs infligée.
Absolument, le tout sous couvert du même révisionnisme vain, puéril et (si le spectateur est sensible sur la question) écœurant.
Thaddeus, si tu nous lis, tu as certainement dû relever le champ lexical des défenseurs : fun, catharsis pure, violence cartoonesque... ça a dû te calmer.
Mais il va falloir que je trouve le courage et que je me remonte les manches pour écrire vraiment sur ce film très singulier, difficilement apprivoisable, à la fois très brillant et indéfendable.
Dernière modification par Demi-Lune le 18 août 19, 21:36, modifié 1 fois.
Alexandre Angel a écrit :
Tout ce que je peux dire, c'est qu'il ne faut pas qu'il écoute le Masque et la Plume de ce soir parce que...oh misère
A part un, ça a été l'hallali... Pierre Murat a même parlé d'"immonde".
La critique de Télérama a pourtant été élogieuse. Étonnant qu'ils n'aient pas fait un pour/contre.
Avec Tarantino, rien n'est vraiment prévisible, critiques et avis compris.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
El Dadal a écrit :Le final colle pourtant parfaitement avec les traditions tarantiniennes fustigées par Thaddeus concernant la violence subie vs infligée.
Absolument, le tout sous couvert du même révisionnisme vain, puéril et (si le spectateur est sensible sur la question) écœurant.
Thaddeus, si tu nous lis, tu as certainement dû relever le champ lexical habituel des défenseurs : fun, catharsis pure, violence cartoonesque... ça a dû te calmer.
Mais il va falloir que je trouve le courage et que je me remonte les manches pour écrire vraiment sur ce film très singulier, difficilement apprivoisable, à la fois très brillant et indéfendable.
C'est complètement faire abstraction de ce que j'ai écrit plus haut.
Demi-Lune a écrit : à la fois très brillant et indéfendable.
J'ai hâte de te lire!
Par contre, Once upon a Time... in Hollywood est, juste derrière Jackie Brown, le film le moins violent de son auteur, graphiquement parlant, sans dire bien sûr qu'elle n'est pas présente.
Demi-Lune a écrit :
Absolument, le tout sous couvert du même révisionnisme vain, puéril et (si le spectateur est sensible sur la question) écœurant.
Thaddeus, si tu nous lis, tu as certainement dû relever le champ lexical habituel des défenseurs : fun, catharsis pure, violence cartoonesque... ça a dû te calmer.
Mais il va falloir que je trouve le courage et que je me remonte les manches pour écrire vraiment sur ce film très singulier, difficilement apprivoisable, à la fois très brillant et indéfendable.
C'est complètement faire abstraction de ce que j'ai écrit plus haut.
Non, non, je t'ai lu. La mise en scène de cette boucherie et la manière dont elle est censé intervenir à la fois comme acmé et "catharsis" du film dit tout autre chose, pour moi. Il y a manifestement une délectation de Tarantino à rallonger cette scène jusqu'à l'absurde (un peu comme dans Le rideau déchiré de Hitchcock, lorsque Paul Newman en chie comme un Russe de 36 façons pour tuer Gromek) avec des détails très triviaux et une logique ouvertement cartoonesque (la nana increvable qui hurle avec son flingue pointé en l'air, finie avec le lance-flammes qui dégommait des nazis, l'épouse italienne qui se barricade avec le clébard) qui, selon les procédés habituels du cinéaste, précipite contre la logique interne d'un film au ton relativement sérieux une dédramatisation de connivence avec le public (différence de taille avec l'exemple hitchcockien cité plus haut), satisfait et récompensé, même, dirais-je, que toute cette violence s'abatte.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Je viens d'écouter la chronique du Masque et de la Plume et je trouve ça affligeant. Dire que Tarantino est de droite voire d'extrême-droite, alors qu'on sait tous quel parti a pris Tarantino lors des émeutes de Ferguson (bah oui, c'est sur ce genre de clivages que s'observe le positionnement politique aux States...), c'est juste aberrant. Tout comme l'idée que la fin du film trahit le prosélytisme de Tarantino pour la NRA. On nage en plein délire là. La scène du lance-flammes est bien trop absurde pour représenter une quelconque propagande en faveur du port d'armes. Les seuls qui ont des armes traditionnelles, réalistes, à la fin, sont les assassins, et tout le monde a bien compris que Tarantino ne les portait pas dans leur cœur.