ed a écrit :Ta circonspection.Coxwell a écrit : Qu'est ce qui insinue que je n'allais pas m'en remettre ?Je suis assez d'accord.Coxwell a écrit :Cela dit, je continue à penser qu'on est dans deux mondes bien différents. Un produit lisse, sans hommes, issu d'une sorte de bot MCU pré-programmé pour faire office de sideshow des figurines live Marvel. C'est ce que les gens attendent, peu importe ce qu'on raconte et surtout comment on le raconte (enfin le cinéma quoi). On ne peut pas fondamentalement être déçu d'un produit Marvel. On sait exactement ce qu'on obtiendra en y allant. Shyamalan est très bancal comme cinéaste, mais c'est ce qui prouve sans doute l'humain derrière l'oeuvre, les forces, les faiblesses, les choix parfois un peu risqués pour des oeuvres néanmoins honorables, très souvent.
Ce qui fait qu'en général, pour revenir à ta circonspection sur mon évaluation, je note ces films Marvel jamais vraiment décevants dans une fourchette allant de 3 à 5, grosso modo.
Alors qu'un Shyamalan, ça peut aller de 3 à 9. Bon ben, là, c'était 3.
Coxwell a écrit :Je loue ton indulgence et ton humanisme pour déceler toute graine de bienfaisance dans l'industrie d’aujourd’hui, mais je maintiens mes propos quant à la question de l'humain dans ce qu'il a d'imprévisible, de libre, de désordonné ou pas. On a affaire à une machine huilée, téflonnée, parfaitement moulée sur une glissière. C'en est presque totalitaire tellement l'individu est peu libre quant à son expression et ses choix. Je ne peux pas me résigner à accepter simplement de souligner le travail aliénant de ces hommes derrière les commandes car ils n'y a quasiment plus que des exécutants. Le cinéma c'est bien autre chose à mes yeux, c'est une association riche de gens avec des marges de manœuvre bien plus grandes que celles qu'autorisent ces labels actuels. Il n'y a quasiment même plus d'artisanat, c'est à dire ce façonnement méticuleux qui donne au produit réalisé, une authenticité, une unicité, un caractère organique et donc intrinsèquement bancal et décadent. Je ne vois aucune différence entre un produit MCU A et B. Que ce soit Russo (l'un ou l'autre) ou pas, le produit pourrait être façonné et joué par une bonne IA que le public n'y verrait pas un problème fondamental, il ne serait même pas surprenant qu'il l'applaudirait au nom de la performance de ce "vrai" cinéma d'aujourd'hui.cinephage a écrit :C'est aussi absurde de dire qu'il n'y a pas d'hommes dans une grosse machine comme un Avengers que ça l'était de dire qu'il n'y avait pas de talent derrière le cinématographe.
Dans un cas, on prétendait que la machine reproduisant mécaniquement le réel, il n'y avait pas de travail de création. Donc pas d'artiste.
Dans le cas présent, parce qu'il y a un usage d'outils informatiques, les centaines de personnes qui travaillent l'image ne méritent pas d'être considérés comme des humains, je n'ose parler d'artistes, car il y a ordinateur, c'est donc un algorithme qui fait le film, un gros programme lisse et inhumain...
Au passage, c'est exactement ce qu'un studio comme Disney souhaite faire croire, parce que moins le public croira qu'il y a des auteurs derrière les ordinateurs, plus on pourra les exploiter et s'approprier le fruit de leur travail à peu de frais. Aucun travail artistique, donc, mais une armée de clones interchangeables derrière des ordis. Je reste navré que cette approche soit relayée, notamment sur un forum comme celui de dvdclassik...
Coxwell a écrit :Je comprends, mais de ce fait, vu que l'échelle de notation est étalonnée sur la même grille d'évaluation et sans pouvoir mettre en avant la particularité que tu évoques, Shyamalan se retrouve donc au même au niveau ou presque que les Russo.ed a écrit : Je suis assez d'accord.
Ce qui fait qu'en général, pour revenir à ta circonspection sur mon évaluation, je note ces films Marvel jamais vraiment décevants dans une fourchette allant de 3 à 5, grosso modo.
Alors qu'un Shyamalan, ça peut aller de 3 à 9. Bon ben, là, c'était 3.