La Mule (Clint Eastwood - 2018)
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- Jack Griffin
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La Mule (Clint Eastwood - 2018)
Titre original The Mule; Réalisation Clint Eastwood; Scénario Nick Schenk; Direction artistique Julien Pougnier; Décors Ronald R. Reiss; Costumes Matthew Jerome; Photographie Yves Bélanger; Montage Joel Cox; Musique Arturo Sandoval
Budget : 50 M$
BO étranger : 66M$
BO US: 103 M$
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Bien aimé dans la mesure où j'ai retrouvé dans ce Eastwood quelque chose de de la teneur, si on veut remonter assez loin, de minuit dans le jardin du bien et du mal ou encore un monde parfait (et peut être encore plus loin Bronco billy).
On effleure ici encore le genre de l'Americana avec toute la délicatesse dont le cinéaste a pu faire preuve. Pas de grosse démonstration morale mais plutôt une façon de laisser libre ses personnages dans leur choix, un côté presque Jazzy dans cette structure répétitive mais intéressante dans une bonne moitié du film où la ligne claire se fond avec un rythme maitrisé. Il y a un réel plaisir de la mise en scène de la rencontre (des corps, des discussions) ce qui produit un film assez lumineux, dont la "philosophie" m'a touchée au final.
très supérieur à Gran torino dont je craignais un décalque...ça serait bien qu'il parte là dessus (enfin qu'il reste encore un peu, je l'aime bien Clint).
Dernière modification par Jack Griffin le 15 avr. 19, 11:16, modifié 1 fois.
- Watkinssien
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Re: La mule (Clint Eastwood - 2018)
Ah pas pour moi, et même de loin.Jack Griffin a écrit : très supérieur à Gran torino dont je craignais un décalque..
Cela n'empêche aucunement de voir en The Mule, une oeuvre simple et touchante, mordante et sincère, appliquée et tranquille. Un joli film, drôle et émouvant, qui se transcende par le charisme incroyable de Clint Eastwood. Cela manque parfois de délicatesse, mais jamais d'humanisme et le moment est vraiment dans l'ensemble séduisant.
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Re: La mule (Clint Eastwood - 2018)
Tout pareil que l'ami Watkinssien, à commencer par la comparaison avec Gran Torino.
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Re: La mule (Clint Eastwood - 2018)
Thaddeus a écrit :Tout pareil que l'ami Watkinssien, à commencer par la comparaison avec Gran Torino.
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Re: La mule (Clint Eastwood - 2018)
Watkinssien a écrit :Thaddeus a écrit :Tout pareil que l'ami Watkinssien, à commencer par la comparaison avec Gran Torino.
Le film n’est pas ausi jouissif que Gran Torino mais c’est un très bon cru tout de même. On retrouve beaucoup d’éléments déjà vus et d’échos à Un monde parfait (l’enquête parallèle du flic et l’empathie latente), Gran Torino (le vieux contre les bad guys, l’anti-modernisme bien qu’ici il échange son vieux taco contre un suv moderne, le racisme), l’un de mes Eastwood favoris, Les pleins pouvoirs (les rapports conflictuelles et chargés de remords avec sa fille, de nouveau un flic à sa recherche mais plein d’empathie), Une nouvelle chance (de nouveau un vieux con et sa fille), Impitoyable (la redemption et la famille encore).
Il s’agit de la première fois où l’on voit Clint physiquement faible et diminué, ce qui donne au film une saveur unique en dépit de ces nombreuses redites. Et puis les scènes où il se fait plaisir soit à se moquer des « jeunes » (incapables de demonter un pneu sans connexion 4G) soit à s’offrir des « parties » participent à une jousisance renouvelé. On en redemande!
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
Surprise inattendue avec ce nouvel opus d'Eastwood, qualifiée d'oeuvre mineure, mais qui renoue, précisément et ce de manière inespérée, avec elle: à savoir l'éloge des petits. Tendresse et égards envers les modestes, perdants ou les oubliés de la société américaine, à qui le réalisateur adresse ici, après ses grandes orgues, une irrésistible sonate. Et d'une forme classique, assez difficile à décrire, anti-spectaculaire presque anti-dramatique, faisant la part belle à l'anodin et au badin. Comme une sorte de chronique habillée en course contre les flics et exigences du cartel, et où Eastwood s'emploie, sous couvert d'efficacité, à faire des mœurs une possible ligne de fuite, quand celles-ci n'apparaissent pas comme des tentatives de renversement de l'intrigue principale. Subversion, par le réel, de l'intrigue principale. Le mode de vie de l'homme normal comptant autant que les actions héroïques, toile de fond autant que le drame d'une tentative de réhabilitation. Une originalité qui n'est sans doute pas étrangère à la difficulté de définir le style d'Eastwood et de retranscrire ainsi ce qu'il y a de rare et de précieux. Sorte de "faux plat" passant vite sur les crises dramatiques pour mieux s'attarder sur l'attitude, les états d'âmes. D'où aussi l'emploi astucieux au road movie, genre par excellence à passer en revue cette pluralité humaine, le panorama de l'Amérique. A la fois, donc, respect des codes de progression dramatique, étau qui se referme inéluctablement sur le personnage d'Earl Stone, et détournement, au profit du mille-feuille humain étranger à la course, cette Amérique rurale prenant son temps. Emouvante conclusion qui voit dans le final, la condamnation de Earl à la prison, la méditation d'un artiste, au soir de sa vie, sur la justification du coût de son oeuvre par le besoin qu'elle a à être protégée; analogue en cela à la passion dévorante de Earl Stone pour ses "satanées" fleurs lui ayant coûté le prix de sa famille.
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
Mais... t'as fini de me faire baver, toi ?!G.T.O a écrit :Surprise inattendue avec ce nouvel opus d'Eastwood, qualifiée d'oeuvre mineure, mais qui renoue, précisément et ce de manière inespérée, avec elle: à savoir l'éloge des petits. Tendresse et égards envers les modestes, perdants ou les oubliés de la société américaine, à qui le réalisateur adresse ici, après ses grandes orgues, une irrésistible sonate. Et d'une forme classique, assez difficile à décrire, anti-spectaculaire presque anti-dramatique, faisant la part belle à l'anodin et au badin. Comme une sorte de chronique habillée en course contre les flics et exigences du cartel, et où Eastwood s'emploie, sous couvert d'efficacité, à faire des mœurs une possible ligne de fuite, quand celles-ci n'apparaissent pas comme des tentatives de renversement de l'intrigue principale. Subversion, par le réel, de l'intrigue principale. Le mode de vie de l'homme normal comptant autant que les actions héroïques, toile de fond autant que le drame d'une tentative de réhabilitation. Une originalité qui n'est sans doute pas étrangère à la difficulté de définir le style d'Eastwood et de retranscrire ainsi ce qu'il y a de rare et de précieux. Sorte de "faux plat" passant vite sur les crises dramatiques pour mieux s'attarder sur l'attitude, les états d'âmes. D'où aussi l'emploi astucieux au road movie, genre par excellence à passer en revue cette pluralité humaine, le panorama de l'Amérique. A la fois, donc, respect des codes de progression dramatique, étau qui se referme inéluctablement sur le personnage d'Earl Stone, et détournement, au profit du mille-feuille humain étranger à la course, cette Amérique rurale prenant son temps. Emouvante conclusion qui voit dans le final, la condamnation de Earl à la prison, la méditation d'un artiste, au soir de sa vie, sur la justification du coût de son oeuvre par le besoin qu'elle a à être protégée; analogue en cela à la passion dévorante de Earl Stone pour ses "satanées" fleurs lui ayant coûté le prix de sa famille.
Va falloir que j'aille voir un film d'Eastwood, moi maintenant, c'est malin...
Quel pervers, ce GTO.
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
vic a écrit :Va falloir que j'aille voir un film d'Eastwood, moi maintenant, c'est malin...
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
vic a écrit :Mais... t'as fini de me faire baver, toi ?!G.T.O a écrit :Surprise inattendue avec ce nouvel opus d'Eastwood, qualifiée d'oeuvre mineure, mais qui renoue, précisément et ce de manière inespérée, avec elle: à savoir l'éloge des petits. Tendresse et égards envers les modestes, perdants ou les oubliés de la société américaine, à qui le réalisateur adresse ici, après ses grandes orgues, une irrésistible sonate. Et d'une forme classique, assez difficile à décrire, anti-spectaculaire presque anti-dramatique, faisant la part belle à l'anodin et au badin. Comme une sorte de chronique habillée en course contre les flics et exigences du cartel, et où Eastwood s'emploie, sous couvert d'efficacité, à faire des mœurs une possible ligne de fuite, quand celles-ci n'apparaissent pas comme des tentatives de renversement de l'intrigue principale. Subversion, par le réel, de l'intrigue principale. Le mode de vie de l'homme normal comptant autant que les actions héroïques, toile de fond autant que le drame d'une tentative de réhabilitation. Une originalité qui n'est sans doute pas étrangère à la difficulté de définir le style d'Eastwood et de retranscrire ainsi ce qu'il y a de rare et de précieux. Sorte de "faux plat" passant vite sur les crises dramatiques pour mieux s'attarder sur l'attitude, les états d'âmes. D'où aussi l'emploi astucieux au road movie, genre par excellence à passer en revue cette pluralité humaine, le panorama de l'Amérique. A la fois, donc, respect des codes de progression dramatique, étau qui se referme inéluctablement sur le personnage d'Earl Stone, et détournement, au profit du mille-feuille humain étranger à la course, cette Amérique rurale prenant son temps. Emouvante conclusion qui voit dans le final, la condamnation de Earl à la prison, la méditation d'un artiste, au soir de sa vie, sur la justification du coût de son oeuvre par le besoin qu'elle a à être protégée; analogue en cela à la passion dévorante de Earl Stone pour ses "satanées" fleurs lui ayant coûté le prix de sa famille.
Va falloir que j'aille voir un film d'Eastwood, moi maintenant, c'est malin...
Quel pervers, ce GTO.
J’en suis le premier surpris. Curieux de connaître ton avis mon Capitaine. Manny est beaucoup plus réservé. Pour le coup, je suis de la #teamJackGriffin.
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
C'est un Eastwood qui m'a beaucoup plu il y a quelques semaines, lors de sa découverte en salles mais dont l'enthousiasme s'est fait durant la projection "en sourdine".
Et son souvenir vieillit incroyablement bien dans mon esprit.
Ce que j'aime beaucoup dans La mule, c'est que nous retrouvons effectivement un Eastwood disparu des écrans depuis pas mal de temps, celui qui offre une tranche d'americana dans des oeuvres comme Bronco Billy, le dyptique Doux Dur Dingue/Ca va cogner, Le canardeur ou dans un mode plus tragique, Un monde parfait. Et c'est le Eastwood le plus solaire, celui qui fait le plus la part belle aux paysages américains depuis...pfff[ Sur la route de Madison?
Impitoyable a été le film d'adieu au western; Gran Torino, à son personnage de dur à cuire à la Harry Callahan; La mule sera sûrement l'oeuvre testamentaire qu'il offre au versant que je qualifierais (plus ou moins mal) de road movie country de son cinéma.
Et son souvenir vieillit incroyablement bien dans mon esprit.
Ce que j'aime beaucoup dans La mule, c'est que nous retrouvons effectivement un Eastwood disparu des écrans depuis pas mal de temps, celui qui offre une tranche d'americana dans des oeuvres comme Bronco Billy, le dyptique Doux Dur Dingue/Ca va cogner, Le canardeur ou dans un mode plus tragique, Un monde parfait. Et c'est le Eastwood le plus solaire, celui qui fait le plus la part belle aux paysages américains depuis...pfff[ Sur la route de Madison?
Impitoyable a été le film d'adieu au western; Gran Torino, à son personnage de dur à cuire à la Harry Callahan; La mule sera sûrement l'oeuvre testamentaire qu'il offre au versant que je qualifierais (plus ou moins mal) de road movie country de son cinéma.
- tenia
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
Eh bah c'était pas si mal.
C'est totalement mega giga anodin. Et 25 bonnes minutes trop long. Mais c'est... pas mal. Sa principale limite semble être ce qui fait sa légèreté : ça ne raconte rien de plus qu'un gentil papy financièrement coincé et qui va devenir par hasard une super-mule pour le cartel de Sinaloa. Et... voilà. Il est gentil, alors tout le monde l'aime bien. C'est un peu chaud sur la fin, mais c'est tout. C'est la galère avec sa famille mais il fait des efforts, alors c'est cool. Pis il s'amuse bien en conduisant, et comme il est gentil, il aide les gens qui ont un pneu crevé, même si ça fait chier les gangsters qu'il s'arrête.
Comme c'est un vieux papy, il est évidemment hors du temps : il ne comprend pas les portables (et le répète au moins 5 fois pendant le film) et où il sort des énormités d'un autre temps (même si ça semble, dans le film, très artificiel, comme inséré au chausse-pied), mais comme il est gentil et que c'est un vieux papy, on laisse couler.
Reste que ça dure quand même 1h56 juste pour ça, que c'est peut-être un peu exagéré pour quelque chose d'aussi simple, même si c'est mignon (difficile de ne pas être attendri devant les dealers qui se prennent d'affection pour ce Tata, simple et dénué de toute arrière pensée) et que ça fait passer le temps.
6/10
C'est totalement mega giga anodin. Et 25 bonnes minutes trop long. Mais c'est... pas mal. Sa principale limite semble être ce qui fait sa légèreté : ça ne raconte rien de plus qu'un gentil papy financièrement coincé et qui va devenir par hasard une super-mule pour le cartel de Sinaloa. Et... voilà. Il est gentil, alors tout le monde l'aime bien. C'est un peu chaud sur la fin, mais c'est tout. C'est la galère avec sa famille mais il fait des efforts, alors c'est cool. Pis il s'amuse bien en conduisant, et comme il est gentil, il aide les gens qui ont un pneu crevé, même si ça fait chier les gangsters qu'il s'arrête.
Comme c'est un vieux papy, il est évidemment hors du temps : il ne comprend pas les portables (et le répète au moins 5 fois pendant le film) et où il sort des énormités d'un autre temps (même si ça semble, dans le film, très artificiel, comme inséré au chausse-pied), mais comme il est gentil et que c'est un vieux papy, on laisse couler.
Reste que ça dure quand même 1h56 juste pour ça, que c'est peut-être un peu exagéré pour quelque chose d'aussi simple, même si c'est mignon (difficile de ne pas être attendri devant les dealers qui se prennent d'affection pour ce Tata, simple et dénué de toute arrière pensée) et que ça fait passer le temps.
6/10
- Addis-Abeba
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
Des énormités ? Non au contraire je trouve qu'il est souvent lucide, quand il dit que personne ne sait plus rien faire sans internet, il a pas complètement tort, bon le coup du gars qui regarde youtube pour changer un pneu c'est un peu grostenia a écrit :Eh bah c'était pas si mal.
Comme c'est un vieux papy, il est évidemment hors du temps : il ne comprend pas les portables (et le répète au moins 5 fois pendant le film) et où il sort des énormités d'un autre temps (même si ça semble, dans le film, très artificiel, comme inséré au chausse-pied), mais comme il est gentil et que c'est un vieux papy, on laisse couler.
le retour du grand Clint, émouvant, tendre, très bien réalisé.Le scénario patine sur la fin, c'est le seul défaut pour moi.
Et joué aussi bien à 88 ans, c'est la classe absolue.
Un film mega giga anodin d'après toi , moi je voudrais bien en voir tout les jours des comme celui-là ...
- tenia
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
Je parle surtout d'appeler tranquillou des lesbiennes des gouines et des noirs des nègres.
La remarque sur la génération téléphone m'a fait sourire plus qu'autre chose (surtout parce que ça englobe je ne sais trop qui, Bradley Cooper ayant quand même 44 ans). Et elle n'est effectivement pas totalement fausse. Mais bon, ce côté prévisible "vieux con pour qui la génération suivante est forcément coconne" n'est pas forcément palpitant non plus.
La remarque sur la génération téléphone m'a fait sourire plus qu'autre chose (surtout parce que ça englobe je ne sais trop qui, Bradley Cooper ayant quand même 44 ans). Et elle n'est effectivement pas totalement fausse. Mais bon, ce côté prévisible "vieux con pour qui la génération suivante est forcément coconne" n'est pas forcément palpitant non plus.
Il patine plus tôt que ça pour moi, j'ai commencé à franchement regarder ma montre à partir de l'heure de film.Addis-Abeba a écrit :Le scénario patine sur la fin, c'est le seul défaut pour moi.
- Alexandre Angel
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
C'est exactement comme tu le décris à ceci près que tu "oublies" qu'entre tous ces trucs saillants que tu énumères s'insère le mortier mystérieux de la classe et du génie. Non pas que cela ferait, à mon sens, du film un chef d'œuvre mais néanmoins un grand film transpirant une forme de sagesse formelle, un délié à la fois serein et poignanttenia a écrit :Eh bah c'était pas si mal.
C'est totalement mega giga anodin. Et 25 bonnes minutes trop long. Mais c'est... pas mal. Sa principale limite semble être ce qui fait sa légèreté : ça ne raconte rien de plus qu'un gentil papy financièrement coincé et qui va devenir par hasard une super-mule pour le cartel de Sinaloa. Et... voilà. Il est gentil, alors tout le monde l'aime bien. C'est un peu chaud sur la fin, mais c'est tout. C'est la galère avec sa famille mais il fait des efforts, alors c'est cool. Pis il s'amuse bien en conduisant, et comme il est gentil, il aide les gens qui ont un pneu crevé, même si ça fait chier les gangsters qu'il s'arrête.
Comme c'est un vieux papy, il est évidemment hors du temps : il ne comprend pas les portables (et le répète au moins 5 fois pendant le film) et où il sort des énormités d'un autre temps (même si ça semble, dans le film, très artificiel, comme inséré au chausse-pied), mais comme il est gentil et que c'est un vieux papy, on laisse couler.
Reste que ça dure quand même 1h56 juste pour ça, que c'est peut-être un peu exagéré pour quelque chose d'aussi simple, même si c'est mignon (difficile de ne pas être attendri devant les dealers qui se prennent d'affection pour ce Tata, simple et dénué de toute arrière pensée) et que ça fait passer le temps.
6/10
(non, non, non, l'on ne me fera pas dire "film testament"!).
Comment décrire cela? Peut-on le démontrer? Pas simple.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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- Addis-Abeba
- Mouais
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Re: La Mule (Clint Eastwood - 2018)
J'ai d'ailleurs trouvé qu'il avait une drôle de tête Cooper, il aurait pas fait un peu de chirurgie le monsieur ?tenia a écrit : (surtout parce que ça englobe je ne sais trop qui, Bradley Cooper ayant quand même 44 ans).