Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par Flol »

LordAsriel a écrit :En quoi c'est chiant ? En quoi c'est mal joué ? En quoi c'est mal filmé ? En quoi c'est mal branlé ?... Il y aurait plein de choses à répondre à ces questions ou à d'autres (il y en a déjà eu sur ce fil, d'ailleurs), et des choses personnelles effectivement, avec lesquelles on peut être d'accord ou pas, sur lesquelles on peut discuter. Mais s'arrêter à "je me suis fait chier", c'est comme "j'ai kiffé" : c'est un peu tout dire et ne rien dire à la fois, non ? Il y a des spectateurs qui sortent de la salle au bout de 15 minutes de projection de 2001. Et donc ?
Et donc tu as sincèrement l'impression que nos avis négatifs s'arrêtent "j'ai pas aimé parce que c'est chiant et la musique est nulle" ? C'est tout ce que tu retiens de ce que l'on a écrit ? On n'a pas un peu plus développé que ça ?
Pardon, mais le jugement je le sens plutôt de ton côté que du nôtre. Ou alors je dois être plus susceptible que ce que je croyais.
Je le savais, que j'aurais mieux fait de perdre mon temps à écrire sur un film qui en valait vraiment la peine... :(
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Flol
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par Flol »

(pardon je ne fais que passer)

LordAsriel
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par LordAsriel »

Flol a écrit :
LordAsriel a écrit :En quoi c'est chiant ? En quoi c'est mal joué ? En quoi c'est mal filmé ? En quoi c'est mal branlé ?... Il y aurait plein de choses à répondre à ces questions ou à d'autres (il y en a déjà eu sur ce fil, d'ailleurs), et des choses personnelles effectivement, avec lesquelles on peut être d'accord ou pas, sur lesquelles on peut discuter. Mais s'arrêter à "je me suis fait chier", c'est comme "j'ai kiffé" : c'est un peu tout dire et ne rien dire à la fois, non ? Il y a des spectateurs qui sortent de la salle au bout de 15 minutes de projection de 2001. Et donc ?
Et donc tu as sincèrement l'impression que nos avis négatifs s'arrêtent "j'ai pas aimé parce que c'est chiant et la musique est nulle" ? C'est tout ce que tu retiens de ce que l'on a écrit ? On n'a pas un peu plus développé que ça ?
Pardon, mais le jugement je le sens plutôt de ton côté que du nôtre. Ou alors je dois être plus susceptible que ce que je croyais.
Je le savais, que j'aurais mieux fait de perdre mon temps à écrire sur un film qui en valait vraiment la peine... :(
Non, ce n'est pas la seule chose que j'ai retenue - d'ailleurs j'ai essayé d'entamer une discussion sur les éléments que certains, dont toi, évoquiez, et je me suis pris en retour le coup de la suranalyse et de la réponse facile.
C'est dommage, j'aurais bien aimé discuter du film avec des gens qui en ont envie, moi, justement.
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Flol
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par Flol »

Ouhla, je sens que mon "C'est quand même très facile comme argument ça, non ?" est pas très passé. :mrgreen:
C'est con parce que si tu retires cette petite phrase, j'ai l'impression d'avoir développé un minimum ce que j'avançais. En tout cas j'ai essayé, mais visiblement pas assez bien selon tes attentes.
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Thaddeus
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par Thaddeus »

Ça fait de la peine de voir une discussion aussi tendue entre des gens que j'apprécie. :|
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Alexandre Angel
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par Alexandre Angel »

Bah finalement, c'est peut-être cette discussion qui va me faire voir un film que je n'avais pas spécialement envie de voir.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
LordAsriel
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par LordAsriel »

Flol a écrit :Ouhla, je sens que mon "C'est quand même très facile comme argument ça, non ?" est pas très passé. :mrgreen:
C'est con parce que si tu retires cette petite phrase, j'ai l'impression d'avoir développé un minimum ce que j'avançais. En tout cas j'ai essayé, mais visiblement pas assez bien selon tes attentes.
On va dire qu'on a été susceptibles tous les deux. :mrgreen:

Non, mais c'est juste qu'au-delà de sa forme, qui peut effectivement rebuter, je trouvais que le fond du film méritait mieux - y compris dans le sens d'une plus grande polémique (on peut pointer
Spoiler (cliquez pour afficher)
les ambiguïtés de la société secrète
, par exemple, ou encore s'interroger sur
Spoiler (cliquez pour afficher)
la pertinence du choix d'accorder à un personnage comme Elijah son rôle messianique
...).
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par Mosin-Nagant »

Comme j'ai la flemme de développer plus...

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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par The Boogeyman »

Mosin-Nagant a écrit :Comme j'ai la flemme de développer plus...

Ah NoCiné et ses intervenants insupportables à écouter :uhuh: ... pas dans ce qu'ils disent mais dans leur (non)manière de le dire.

Le 1er intervenant devrait vraiment écrire ses textes avant l'émission : euh ! euh ! euh ! euh ! euh ! euh !
Ajouter en plus au fait qu'il décroche constamment de son fil de pensé, son intervention est complètement désordonnée.

Le 2eme lui c'est : le problème ! le problème ! le problème majeur ! le fond du problème ! le problème !

Je sais pas tu sais que tu vas devoir parler, t'expliquer et te faire comprendre et que ça va être enregistré et écouté... tu te prépares, t'écris un brouillon, parce que le EUUUUUUUUHHHHHHH ! en radio/podscat c'est juste pas possible.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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G.T.O
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par G.T.O »

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Agréablement surpris et séduit par Glass, film fragile imparfait mais aux idées et conception du récit cinématographique extrêmement stimulants, témoignant d’une foi rare dans la capacité d’enchantement du cinéma.
Un peu comme le dernier Eastwood, Glass est une renaissance qui renoue avec la veine incantatoire et ambitieuse du réalisateur de Sixième sens, en particulier avec sa part la plus distinctive: la croyance par delà l'invraisemblance et la conception quasi prophétique d’un cinéma fondé sur l’articulation regard, reconnaissance.

Plus réflexif que réellement dramatique, ne rejouant ni la carte de la genèse du super-héros ni celle de l’affrontement attendu entre super-héros, Glass est un film assumant une forme de passivité, claustrophobe et minimaliste, un peu sur le modèle de la déconstruction d’un Shock Corridor, et qui interroge la foi sous la pression du questionnement thérapeutique, réussissant à engager une réflexion passionnante sur le statut du super-héros, posé à travers la question du regard. Regard à partir duquel le super héros émerge et est reconnu: qu’il soit négatif comme le regard clinique du psychiatre, regard d’une mère pour son fils Elijah Price, d’un fils pour les exploits de son père, David Dunn ou bien encore d’une victime d’un rapt ( Casey Cooke) amoureuse d’un enfant ensommeillé dans un corps autre, Kevin Wendell Crumb. On le sait chez Shyamalan, et Glass le reconfirme de manière directe: tout spectacle est conditionné au regard d’un spectateur-admirateur. Suite de regards déterminant les corps, les aptitudes extraordinaires, se traduitsant par une lumière sans mystère, mise à plat des faits contre celle enténébrée d’une réalité fantastique, en clair-obscur, d’Incassable et de Split.
Il ne s’agit donc pas avec Glass d’un retour aux sources. Mais d’une conclusion en forme de mise à l’épreuve de la foi, véritable moteur du cinéma de Shyamalan, à travers l’examen critique de la croyance, signe ici de folie ou de lésion cérébrale. A rebours du mouvement d’Incassable, allant du scepticisme à l’expression d’une foi, Glass frotte celle-ci au doute sceptique, suite à l’isolement des personnages et au mutisme du personnage central de cette trilogie, le prophète et méchant de l’histoire, Elijah Price.
C’est ce mutisme d’Elijah, ce silence, qui rend possible la crise de Glass, en cédant la place de la foi, au doute et discours psychiatrique. Mais il est aussi étape nécessaire pour élargir la révélation du phénomène des super héros. Par la diffusion de leurs exploits, le plan d’Elijah ne prône pas seulement la mise en lumière massive du phénomène des super héros, par internet mais rappelle également l’idée que toute émergence procède d’une reconnaissance. Que toute existence d’un phénomène est solidaire d’un témoin, comme le film de ses spectateurs à travers un pacte de foi. À l’heure du flux ininterrompue d’images et du septicisme désenchanté, Shyamalan vient redonner une place de choix au spectateur, en nous rappelant que les spectateurs, loin d’être passifs, participent à leur insu d’une forme de reconnaissance universelle de l’extra-ordinaire, elle-même rendue possible par un saut de foi, suspension d’incrédulité. La foi comme condition d’émergence des futurs super héros.
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tenia
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par tenia »

La sensation du gâchis complet d'une analyse meta-thématique plutôt intéressante et sous-tendant tout le film (la conclusion de Jackson en fin de film est d'ailleurs une notion consciemment méta assez juste sur le status réel du film dans la trilogie), qui sur l'écran se transforme en soupe superficielle ne sachant pas sur quel pied danser. C'est long, passablement chiant, régulièrement grotesque (pour ne pas dire grand-guignolesque) et par endroit complètement débile (encore une énième asile psychiatrique haute sécurité gérées par 3 bras cassés).

Alors oui, Jackson semble s'amuser, McAvoy bouffe l'écran quasi-littéralement, et je n'ai même pas été choqué par le "jeu" de Willis (le personnage aidant), mais au profit de quoi ? D'une nouvelle relecture, cette fois-ci ultra mal fichue et superficielle, des super-héros dans le monde réel.

Mise en scène pas particulièrement folichonne pour moi, alternant entre académisme piéton et idées répétées trop souvent (les plans "POV" lors des empoignades, c'est sympa 1 ou 2 fois, pas au-delà). Déjà plus aucun souvenir de la BO.

Et c'est vraiment VRAIMENT dommage, parce que j'ai régulièrement aperçu sous la trombe d'exposition à 2 à l'heure un truc fondamentalement intéressant, jeu de miroir avec l'univers comic book, entre suite et origin story, acolytes et nemesis, forces et faiblesses, et autres traumas originels, mais en pratique, ça dure 2h12 pour ne pas en faire grand chose, jusque dans son twist final pouet-pouet qui achève le spectateur, entre facepalm et retour dans sa torpeur devant tant de superficialité.

3/10
DannyBiker
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par DannyBiker »

Bon ben c’était pas terrible. Les idées sont pas mauvaises mais c’est clairement l’exécution qui se loupe. C’est très pataud, rempli d’incohérences et le final à 17 twists donne l’impression que l’1h30 qui précède aurait pu être autrement mise à profit.

Et bon sang, qu’est-ce que c’est bavard et pompier par moments; Shayamalan a toujours flirté avec cette ligne en tombant du mauvais côté une fois sur deux et c’est dommage que ce soit le cas pour clôturer la trilogie qui contient ses deux meilleurs films.

J’ai beaucoup de mal aussi vis-à-vis des reproches envers le jeu de Bruce Willis, son personnage ne servant strictement à rien tout le long du film; difficile de faire mieux.

4/10
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tenia
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par tenia »

DannyBiker a écrit :J’ai beaucoup de mal aussi vis-à-vis des reproches envers le jeu de Bruce Willis, son personnage ne servant strictement à rien tout le long du film; difficile de faire mieux.
J'ai beaucoup aimé l'idée d'avoir aussi Jackson jouant le légume la moitié du film et qui, mécaniquement, ne sert du coup à rien sauf à projeter ce que Incassable avait déjà fait avant. Cela pose effectivement une question pratique d'exposition : pourquoi passer par Jackson pour transmettre des choses qu'il ne transmet pas directement ? Le film ne s'embarrasse pas de recourir quand il le souhaite aux flashbacks extraits d'un précédent film, pourtant.
C'est très étrange, mais fait partie des choses pataudes et balourdes du film, qui semble par moments avoir simplement eu les yeux plus gros que le ventre, et ne se retrouve bien démuni quand il s'agit être aussi malin que son méchant principal.
Sachant que bon, c'est pas comme si le rebondissement sur Price n'est pas visible environ 2500 kms à l'avance.
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Flol
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Re: Glass (M. Night Shyamalan - 2019)

Message par Flol »

tenia a écrit :
DannyBiker a écrit :J’ai beaucoup de mal aussi vis-à-vis des reproches envers le jeu de Bruce Willis, son personnage ne servant strictement à rien tout le long du film; difficile de faire mieux.
J'ai beaucoup aimé l'idée d'avoir aussi Jackson jouant le légume la moitié du film
D'ailleurs une idée pompée sur le meilleur gag de Dumb & Dumber To.
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