Un des films de l'année.mannhunter a écrit : Et le Forman je l'ai vu seulement en dvd mais G.T.O m'en disait le plus grand bien depuis la sortie cinéma.
Il y a 20 ans au cinéma ("P*****, 20 ans...")
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Je pousserais même jusqu'à la décennie.Alexandre Angel a écrit :Un des films de l'année.mannhunter a écrit : Et le Forman je l'ai vu seulement en dvd mais G.T.O m'en disait le plus grand bien depuis la sortie cinéma.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Les films de l'an 2000 par les Inrockuptibles:
https://www.lesinrocks.com/2020/02/27/c ... -lan-2000/
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Mars 2000
Grand cru que ce mois de mars, marqué par la rencontre au sommet de deux des films majeurs de leurs réalisateurs respectifs. Celui qui l'emporte sur le fil est Michael Mann, avec son thriller d'investigation monumental qui aujourd'hui encore fait la nique à tous les autres essais du même genre. Magistralement porté par Al Pacino et Russell Crowe, Révélations est un modèle à la fois délicat et massif, léger et emphatique, conciliant la haute virtuosité de sa forme à un propos d'une rare force d'engagement. Il perpétue le trait culturel propre à la démocratie américaine de replacer sans cesse le courage individuel dans le progrès collectif, de servir l'héroïsme ancien inhérent au combat de la vérité contre tous les profits du silence. Mais de telles formulations sont en réalité trop lourdes, trop pompeuses pour une oeuvre qui exprime et transmet une matière aussi féconde avec un tel degré d'élégance, une telle intelligence, un tel équilibre, une telle plénitude stylistique.
L'autre réussite quasi-chef-d'oeuvresque sortie lors de ces trente jours est Man on the Moon de Milos Forman, show pirandellien sur les puissances du spectacle, la fragilité des apparences et les ambigüités de la représentation, vertigineux portrait en trompe-l'oeil du comique Andy Kaufman qui épouse toutes les contradictions de son sujet et cherche, détourne, déroute, rend fou, fait diversion pour provoquer la plus intense des jubilations. Agnès Jaoui a pour sa part réalisé son premier film, Le Goût des Autres : chronique aussi tendre que grinçante, humainement et sociologiquement remarquable, qu'on regarde en riant mais sans la prendre à la légère. Et pui, bien sûr, même si contrairement à beaucoup je ne ae porte pas au pinacle, Paul Thomas Anderson a définitivement changé de braquet en proposant avec Magnolia une oeuvre protéiforme, ambitieuse, foisonnante, non exempte de lourdeurs et de facilités mais dont le souffle et la maîtrise ne peuvent que susciter, au moins, le respect.
L'autre réussite quasi-chef-d'oeuvresque sortie lors de ces trente jours est Man on the Moon de Milos Forman, show pirandellien sur les puissances du spectacle, la fragilité des apparences et les ambigüités de la représentation, vertigineux portrait en trompe-l'oeil du comique Andy Kaufman qui épouse toutes les contradictions de son sujet et cherche, détourne, déroute, rend fou, fait diversion pour provoquer la plus intense des jubilations. Agnès Jaoui a pour sa part réalisé son premier film, Le Goût des Autres : chronique aussi tendre que grinçante, humainement et sociologiquement remarquable, qu'on regarde en riant mais sans la prendre à la légère. Et pui, bien sûr, même si contrairement à beaucoup je ne ae porte pas au pinacle, Paul Thomas Anderson a définitivement changé de braquet en proposant avec Magnolia une oeuvre protéiforme, ambitieuse, foisonnante, non exempte de lourdeurs et de facilités mais dont le souffle et la maîtrise ne peuvent que susciter, au moins, le respect.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
A l'époque, pas si lointaine, ou il y avait encore des films en salles, voici les sorties du 22 mars 2000 :
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Avez-vous remarqué une petite amélioration en matière d'affiches?
Garage Olimpo, avec son titre qui dit rien à personne, est pourtant un film très impressionnant.
Garage Olimpo, avec son titre qui dit rien à personne, est pourtant un film très impressionnant.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Vu le Lasse Hallström pas plus tard que la semaine dernière. Ça se regarde, une adaptation sage et pas désagréable de John Irving, mais surtout une grosse machine à Oscars sortie de chez Miramax. Le roman méritait mieux.
Sinon j'ai longtemps fantasmé sur Angela's Ashes : j'avais lu le bouquin au moment de sa sortie et j'ai ensuite écouté en boucle la sublimissime BO de Williams, en imaginant que le film devait être aussi bouleversant que cette magnifique partition.
Alors qu'en fait, c'était juste du Alan Parker.
Williams, quant à lui, venait de sortir tout discrètement et tranquillement l'un de ses énièmes chefs-d'oeuvre :
Sinon j'ai longtemps fantasmé sur Angela's Ashes : j'avais lu le bouquin au moment de sa sortie et j'ai ensuite écouté en boucle la sublimissime BO de Williams, en imaginant que le film devait être aussi bouleversant que cette magnifique partition.
Alors qu'en fait, c'était juste du Alan Parker.
Williams, quant à lui, venait de sortir tout discrètement et tranquillement l'un de ses énièmes chefs-d'oeuvre :
Re: Il y a 20 ans au cinéma...
C'est malin, Flol, tu m'as fait perdre 6 mn 18 de mon temps.
Car à chaque fois que je tombe sur cette musique, je ne peux pas m'empêcher de l'écouter pour la xxxxème fois.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Perfidie.Flol a écrit : Alors qu'en fait, c'était juste du Alan Parker.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Révélations reste à juste titre un grand film important (et sa photo était telle que j'en avais fait mon tout premier DVD, ne pouvant me résoudre à revoir un tel film en VHS).Thaddeus a écrit :Mars 2000Grand cru que ce mois de mars, marqué par la rencontre au sommet de deux des films majeurs de leurs réalisateurs respectifs. Celui qui l'emporte sur le fil est Michael Mann, avec son thriller d'investigation monumental qui aujourd'hui encore fait la nique à tous les autres essais du même genre. Magistralement porté par Al Pacino et Russell Crowe, Révélations est un modèle à la fois délicat et massif, léger et emphatique, conciliant la haute virtuosité de sa forme à un propos d'une rare force d'engagement. Il perpétue le trait culturel propre à la démocratie américaine de replacer sans cesse le courage individuel dans le progrès collectif, de servir l'héroïsme ancien inhérent au combat de la vérité contre tous les profits du silence. Mais de telles formulations sont en réalité trop lourdes, trop pompeuses pour une oeuvre qui exprime et transmet une matière aussi féconde avec un tel degré d'élégance, une telle intelligence, un tel équilibre, une telle plénitude stylistique.
L'autre réussite quasi-chef-d'oeuvresque sortie lors de ces trente jours est Man on the Moon de Milos Forman, show pirandellien sur les puissances du spectacle, la fragilité des apparences et les ambigüités de la représentation, vertigineux portrait en trompe-l'oeil du comique Andy Kaufman qui épouse toutes les contradictions de son sujet et cherche, détourne, déroute, rend fou, fait diversion pour provoquer la plus intense des jubilations. Agnès Jaoui a pour sa part réalisé son premier film, Le Goût des Autres : chronique aussi tendre que grinçante, humainement et sociologiquement remarquable, qu'on regarde en riant mais sans la prendre à la légère. Et pui, bien sûr, même si contrairement à beaucoup je ne ae porte pas au pinacle, Paul Thomas Anderson a définitivement changé de braquet en proposant avec Magnolia une oeuvre protéiforme, ambitieuse, foisonnante, non exempte de lourdeurs et de facilités mais dont le souffle et la maîtrise ne peuvent que susciter, au moins, le respect.
Plus circonspect sur Man on the Moon, découvert pour ma part il y a peu. Le film est passionnant mais pas toujours bien canalisé et la mise en scène de Forman n'est pas verrouillée tout du long (comme elle l'avait été dans son extraordinaire Larry Flynt). Et puis, j'ai jamais vraiment aimé REM, donc ça n'aide pas.
J'aime toujours autant Le goût des autres et son atmosphère jazzy à base Pat Metheny. Pour un premier film, c'est confondant de maîtrise.
Je garde le meilleur pour la fin. Rétrospectivement, Magnolia (revu le mois dernier, donc avec une mémoire rafraîchie) est un pur chef d'œuvre qui emporte tout sur son passage. Un véritable numéro d'équilibriste qui passe la 5e dès sa séquence pré-générique et ne ralentit jamais avant la ligne d'arrivée, quelques trois heures plus tard. Top 100, assurément.
Quoi qu'il en soit, tout ça en un mois, c'est balèze.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Je crois l'avoir déjà dit ici (ou ailleurs), mais à chaque fois que j'écoute ce thème, je me dis que ce sont les 6mn18 les plus rapides que j'ai jamais entendues.Roy Neary a écrit :C'est malin, Flol, tu m'as fait perdre 6 mn 18 de mon temps.
Car à chaque fois que je tombe sur cette musique, je ne peux pas m'empêcher de l'écouter pour la xxxxème fois.
El Dadal a écrit :Perfidie.Flol a écrit : Alors qu'en fait, c'était juste du Alan Parker.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Les sorties du 29 mars 2000
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Ah mais qu'est ce que c'est que ce Wes Craven???
EDIT : maintenant que j'y pense, je me souviens qu'il y avait eu un truc hors-norme dans sa filmo.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
J'en ai vu pas mal.
J'avais complétement oublié signs and wonders dont j'avais vu la bande annonce au MK2 Beaubourg en allant voir american beauty et je m'étais dit qu'on ne voyait pas les bandes annonces de ce genre de films à l'ugc à côté.
Je me rappelle aussi m'être pris une réflexion d'un spectateur qui trouvait que je faisais trop de bruit en ouvrant mon paquet de kit Kat balls.
J'avais complétement oublié signs and wonders dont j'avais vu la bande annonce au MK2 Beaubourg en allant voir american beauty et je m'étais dit qu'on ne voyait pas les bandes annonces de ce genre de films à l'ugc à côté.
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Re: Il y a 20 ans au cinéma...
Moi aussi et je me souviens m'y être intéressé à l'époque mais je ne crois pas l'avoir vu.Joshua Baskin a écrit :J'avais complétement oublié signs and wonders
On doit au réalisateur l'excellent Mondovino.
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