Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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G.T.O
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par G.T.O »

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:lol: Oh le naufrage !
Aussi catastrophique et indigent que ne l' était la suite-remake d'Halloween de David Gordon Green, et symptôme inquiétant de l'actuelle dérive d'ennoblissement du genre, par effort conjoint, d'épaississement dramatique et surélevation intellectuelle; féminisme pour l'un, nazisme pour l'autre.
En faisant un effort, on peut quand même trouver amusant (hélas, le seul point) d'avoir refuser la couleur dans ce remake, militant pour une espèce de baroquisme décadent, à l'image de l'arrière-plan historique refoulé, dont on comprend d'ailleurs très vite la fonction réhabilitatrice et libératrice. Pour le reste, on se contentera d'une longue et interminable digression sous influence psychanalytico-historique commençant et se terminant dans le ridicule consommé ( espèce de manifeste artistique d'un niveau de Zederie pas vu depuis un bail :o ), où se dissolvent les quelques personnages égarés dans des décors décrépissants (Dakota et Cholé plus endive que jamais), quant elle ne se grille pas définitivement, avec le recours à la plaie Swinton, exténuante de nullité, livre un audacieux et ridicule double rôle.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par mannhunter »

G.T.O a écrit :le recours à la plaie Swinton, exténuante de nullité, livre un audacieux et ridicule double rôle.[/justify]
Triple rôle! Elle joue aussi la sorcière Markos obèse à lunettes lors du final! :mrgreen:
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G.T.O
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par G.T.O »

mannhunter a écrit :
G.T.O a écrit :le recours à la plaie Swinton, exténuante de nullité, livre un audacieux et ridicule double rôle.[/justify]
Triple rôle! Elle joue aussi la sorcière Markos obèse à lunettes lors du final! :mrgreen:
Je n'avais pas repéré qu'elle faisait également ceci :mrgreen: :
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par Outerlimits »

Une plaie ?
Une des meilleurs actrices de sa génération, je pense.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par mannhunter »

G.T.O a écrit :
mannhunter a écrit : Triple rôle! Elle joue aussi la sorcière Markos obèse à lunettes lors du final! :mrgreen:
Je n'avais pas repéré qu'elle faisait également ceci :mrgreen: :
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L' hommage (maladroit) à Barker est peut-être voulu mais sur le moment j'ai plutôt pensé à:

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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par G.T.O »

Outerlimits a écrit :Une plaie ?
Une des meilleurs actrices de sa génération, je pense.
Pas fan du cabotinage de la dame, que ce soit dans les derniers Bong Joon-Ho, Transperceneige, Okja, ou dans celui-ci; par son jeu outrancier, elle me fait systématiquement sortir du film. Actrice adepte des prestations spectaculaires.
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Rick Blaine
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par Rick Blaine »

Pour Jabba, j'ai pensé exactement à la même chose, je n'ai jamais pu changer d'idée :uhuh:
Autant les 5 premiers actes avaient des qualités esthétiques et de mise en scène, malgré la lourdeur global, autant tout le final (et l'épilogue catastrophique ) est d'un ridicule achevé qui annule ce qui pouvait y avoir de bon avant.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par mannhunter »

Rick Blaine a écrit :Autant les 5 premiers actes avaient des qualités esthétiques et de mise en scène, malgré la lourdeur global
Je ne sais pas, je ne retiens pas de grande scène, de grand moment de mise en scène, d'atmosphère prégnante, qui se démarquerait, deux mois après avoir vu le film. Au mieux, quelques cadrages appliqués.
Dernière modification par mannhunter le 14 janv. 19, 12:00, modifié 1 fois.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par Outerlimits »

Même pas la scène de danse macabre ?
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par mannhunter »

Outerlimits a écrit :Même pas la scène de danse macabre ?
Il y a deux scènes de danse pas trop mal, les seuls moments où le film prend un peu vie
Spoiler (cliquez pour afficher)
après je n'aime pas trop le détail forcé avec la pauvre victime désarticulée qui baigne dans son urine...à moins que je me trompe de film?
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Message par Rick Blaine »

La danse où meurt Olga est réussie du point de vue de la mise en scène, le ballet est visuellement réussi, et globalement il y a de belles idées dans les décors. Je ne dis pas que c'est mémorable, mais ça rendait le film honnête, correct. La fin détruit tout ça.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par tenia »

G.T.O a écrit :Aussi catastrophique et indigent que ne l' était la suite-remake d'Halloween de David Gordon Green, et symptôme inquiétant de l'actuelle dérive d'ennoblissement du genre, par effort conjoint, d'épaississement dramatique et surélevation intellectuelle
J'ai passé toute la campagne marketing de Suspiria à me dire "p'tain, ça pue la sur-contextualisation hollywoodienne pour pondre un parpaing de 2h30". Beaucoup m'ont dit "t'abuses, et puis la BA ne laisse pas du tout supposer cela, et puis c'est Guadagnino, suffit de voir ce qu'il a fait avant pour comprendre qu'il ne tombera pas dans un travers de studio".
Et en fait... :lol: :fiou:
G.T.O a écrit :Actrice adepte des prestations spectaculaires.
J'en suis à me dire que contractuellement, tous ses rôles doivent générer au minimum 6h de maquillage par jour, sinon, elle refuse.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par Outerlimits »

Pas grand chose à voir pourtant avec le supra-commercial "Halloween 2018" et sa prise de risque niveau zéro.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par G.T.O »

mannhunter a écrit :
Rick Blaine a écrit :Autant les 5 premiers actes avaient des qualités esthétiques et de mise en scène, malgré la lourdeur global
Je ne sais pas, je ne retiens pas de grande scène, de grand moment de mise en scène, d'atmosphère, qui se démarquerait, trois mois après avoir vu film. Au mieux, quelques cadrages appliqués.
Faut dire que le film de Guadagnino est d'une rare confusion, sans apporter de réel lien entre ses atmosphères, son décor, sur lesquels il insiste énormément, et le dedans, l'intime, entre la psyché et le décor. Ce que faisait remarquablement bien le film d'Argento, avec cette narration onirique, avec notamment ce recours halluciné à la forme du conte et à l'occultisme, les portes secrètes, les trompe-oeil, comme pour faire de l'un, les audaces formelles, la conséquence de l'autre, un cauchemar. Ici, le cauchemar c'est moins le décor berlinois ou même l'école ( peut-être à la réflexion, Tilda :mrgreen: ) que l'Histoire elle-même. D'où je pense l'approche réaliste du film de Guadagnino, avec cette palette décolorée; ce qui n'en fait pas pour autant un bon film. Par contre, je n'ai pas très compris comment il en arrivait à cet éloge final de l'art.
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Re: Suspiria (Luca Guadagnino - 2018)

Message par mannhunter »

Rick Blaine a écrit :La danse où meurt Olga est réussie du point de vue de la mise en scène, le ballet est visuellement réussi, et globalement il y a de belles idées dans les décors. Je ne dis pas que c'est mémorable, mais ça rendait le film honnête, correct. La fin détruit tout ça.
D'accord pour ceux deux moments pour le reste le film était plombé bien avant son climax, en ce qui me concerne...problèmes de rythme, de mise en scène et de choix d'écriture.
Outerlimits a écrit :Pas grand chose à voir pourtant avec le supra-commercial "Halloween 2018" et sa prise de risque niveau zéro.
C'est vrai, Guadagnino et son scénariste ont eu de l'ambition (ou prétention..?)...mais les chemins empruntés et la finalité de l'entreprise sont discutables.
Dernière modification par mannhunter le 14 janv. 19, 12:31, modifié 2 fois.
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