Bohemian Rhapsody (Bryan Singer et Dexter Fletcher - 2018)

[tenia]

Ou Nicki Minaj.
Cela étant, je me demande combien d'abonnés au groupe sur Spotify sont venus très récemment à cause du film.

[Supfiction]

Ou Nicki Minaj.

Dingue. Je ne connais même pas un seul de ses titres.
Lady Gaga, Rihanna, encore je peux comprendre.. Et c'est une question de génération aussi, on peut considérer que nombre des fans des groupes 70/80's écoutent leur musique sur CD à l'ancienne.

[tenia]

Ou Nicki Minaj.

Dingue. Je ne connais même pas un seul de ses titres.

Moi non plus, juste Anaconda, de nom.
J'ai vu son show dimanche au EMA, c'était affreux.

Et c'est une question de génération aussi, on peut considérer que nombre des fans des groupes 70/80's écoutent leur musique sur CD à l'ancienne.

Oui, et tu cumules ça avec ceux qui découvrent aujourd'hui, ça permet probablement de cumuler.

[Watkinssien]

J'ai revu le film (alors que c'était une séance où j'étais plus ou moins forcé de faire, puisque j'accompagnais des amis qui ne l'avaient pas vu).

Mais je dois reconnaître que la deuxième vision a été curieusement bien meilleure. De manière totalement surprenante, la sauce a encore pris et je dirais même qu'elle s'est améliorée en bouche.

Les défauts ont été démontrés ici ou ailleurs, mais je pense que le film est vraiment réussi, car il arrive réellement à trouver un pouvoir euphorisant quand on y ressort. Malgré la genèse et les difficultés de production, je trouve que le film parvient quand même à rester homogène, cohérent dans sa démarche d'entretenir la légende plutôt que de privilégier ou de se complaire dans les parts sombres et je dois reconnaître que la mise en scène de Singer est quand même sacrément efficace, avec un montage impeccable et inspiré, voire complètement brillante dans sa dernière demi-heure. Ce qui est en soi un petit miracle, vu les tonnes de piège que le genre peut contenir et toutes ses complications concrètes pour finir le projet. Et Rami Malek devient de plus en plus bon au fur et à mesure que le film avance.

[Roilo Pintu]

Les défauts ont été démontrés ici ou ailleurs, mais je pense que le film est vraiment réussi, car il arrive réellement à trouver un pouvoir euphorisant quand on y ressort. Malgré la genèse et les difficultés de production, je trouve que le film parvient quand même à rester homogène, cohérent dans sa démarche d'entretenir la légende plutôt que de privilégier ou de se complaire dans les parts sombres et je dois reconnaître que la mise en scène de Singer est quand même sacrément efficace, avec un montage impeccable et inspiré, voire complètement brillante dans sa dernière demi-heure.

Complètement d'accord avec ceci. Cela peut paraître imparfait, parfois un peu sage par rapport au sulfureux Freddie Mercury, mais la magie opère, il est vrai porté par la puissance des chansons de Queen. Le film a beau s'arranger avec la chronologie des évènements, vouloir raconter beaucoup en 2h15 (illusoire!), utiliser maladroitement et un peu trop le numérique sur le concert du Live Aid, Bryan Singer réussit son pari d'un film grand public sur le groupe.

Et Rami Malek devient de plus en plus bon au fur et à mesure que le film avance.

Même ressenti sur Rami Malek, j'ai eu beaucoup de mal avec lui dès le début du film, sa taille, un côté très fluet, la dentition qui prend un peu trop de place et qui joue sur son élocution, et puis au fur et mesure la sauce prend, Malek prend sa place, et réussit à installer son interprétation, l'émotion du personnage. Entre les dernières répétitions et le concert de Wembley, difficile de ne pas avoir des frissons.

J'ai cru voir sur les écrans géant du Live Aid des vrais images de Freddie Mercury, quelqu'un a-t-il vu la même chose ou bien ai-je rêvé?

[Barry Egan]

Ou Nicki Minaj.

Dirk Diggler-approved. Et pas pour sa musique.

[Flol]

Ou Nicki Minaj.

Dirk Diggler-approved. Et pas pour sa musique.

C'est vrai qu'elle est fort jolie.

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[Barry Egan]

Mais non, c'est une photo de dos qu'il fallait poster.

Bon, allez, j'arrête de faire du HS

[Supfiction]

« Quelques libertés »..
En fait, on se demande ce qu’il y a de vrai dans le film.

[Watkinssien]

Oui ils ont fait ce qu'ils ont voulu, mais honnêtement, je m'en fiche. C'est un film qui arrange volontairement la légende Queen et Mercury, au profit d'une évolution dramatique. C'est vrai qu'on peut s'en offusquer et des tas de documentaires ou de bouquins sur l'histoire du groupe existent si on veut du vrai pour le vrai.

Clairement, ce n'est absolument pas le rôle du film. Il est sur un autre ton, une autre envie. Malgré les quelques conflits entre personnages, Bohemian Rhapsody est un feel good movie, un réarrangement inoffensif et totalement assumé, un éloge de l'amitié et de rédemption. Un film qui montre les excès, les intimités mais pour amener la jubilation extrême de donner du plaisir au public, à ses amis, à ses amours.

Du coup, on est loin de la page Wikipedia scandée quelques pages précédentes.

[Supfiction]

Moi ça me dérange profondément. Je trouve même que ça va de pair avec la dissolution du principe de vérité d’une manière générale: infox, sites de propagandes, « ma vérité », etc.
Ça vaut pour les biopics comme pour les films historiques comme Les dernières heures, Dunkirk..., ou les réadaptations débilitantes de classiques comme Robin des Bois, Les trois mousquetaires, Le retour de Jean Valjean et de Bioman, Vidocq..
Dans ce dernier cas bien sûr il faut et il y a toujours eu une dose de romanesque et de vulgarisation mais ça restait dans un soucis de crédibilité historique et de libertés à la marge.

Pour revenir au sujet, il y a des biopics fidèles. Cloclo par exemple. Comme quoi en s’en donnant la peine on peut faire un divertissement de qualité qui soit en même fidèle à la vérité historique.

[Watkinssien]

Pour revenir au sujet, il y a des biopics fidèles. Cloclo par exemple. Comme quoi en s’en donnant la peine on peut faire un divertissement de qualité qui soit en même fidèle à la vérité historique.

Bien sûr, et heureusement d'ailleurs.

Mais je n'attends pas les films de fiction, même à caractère biographique, d'être des documentaires historiques et journalistiques. C'est vrai que dans Bohemian Rhapsody, ils poussent les bouchons bien loin. Mais c'est tellement revendiqué comme tel, c'est tellement pour le privilège d'enrober le "fantasme" Queen plutôt que de s'investir dans des contrées plus dérangeantes que je trouve le film finalement à contre-courant des biopics que l'on nous ressort depuis plus de 20 ans (voire plus) à caractère commercial.

Ceci dit, je peux comprendre que cela dérange et que cela fasse détester le film. Mais dans son parti-pris, je trouve le film très convaincant.

[Flol]

Oui ils ont fait ce qu'ils ont voulu, mais honnêtement, je m'en fiche. C'est un film qui arrange volontairement la légende Queen et Mercury, au profit d'une évolution dramatique. C'est vrai qu'on peut s'en offusquer et des tas de documentaires ou de bouquins sur l'histoire du groupe existent si on veut du vrai pour le vrai.

Clairement, ce n'est absolument pas le rôle du film. Il est sur un autre ton, une autre envie. Malgré les quelques conflits entre personnages, Bohemian Rhapsody est un feel good movie, un réarrangement inoffensif et totalement assumé, un éloge de l'amitié et de rédemption. Un film qui montre les excès, les intimités mais pour amener la jubilation extrême de donner du plaisir au public, à ses amis, à ses amours.

Du coup, on est loin de la page Wikipedia scandée quelques pages précédentes.

Va dire ça aux millions de gens qui sont persuadés d'avoir vu une histoire vraie.
C'est là que le film pourrait quasiment être considéré comme "dangereux" : quand il tord la réalité et que le grand public est incapable de discerner le vrai du faux. On n'est pas loin de la propagande, finalement.

[Watkinssien]

Va dire ça aux millions de gens qui sont persuadés d'avoir vu une histoire vraie.
C'est là que le film pourrait quasiment être considéré comme "dangereux" : quand il tord la réalité et que le grand public est incapable de discerner le vrai du faux. On n'est pas loin de la propagande, finalement.

Que veux-tu que je te dise, tant pis pour eux, s'ils ne veulent pas prendre la peine (ou se contrefichent) de voir la réalité en dehors d'un film de fiction...

Pour prendre un exemple un peu plus radical, j'ai vu et adoré La charge fantastique de Walsh, je me dis qu'il a fallu dire aussi aux millions de gens qui l'ont vu que Custer n'était pas (du tout) comme le portrait qu'en fait le film? Allons bon, évitons de partir dans cette naïveté.

Avant que Bohemian Rhapsody sorte sur les écrans, les millions de gens pouvaient facilement trouver accès à des centaines de documentaires, reportages, bouquins, témoignages sur Freddie Mercury et Queen. Quant à la jeune génération qui découvre ces musiciens, eh ben s'ils veulent, ils peuvent avoir réponses à des anecdotes beaucoup plus proches de la vérité.
Ce n'est pas comme si le film te disait droit dans les yeux "Ce qui se passe durant le film, c'est comme ça et pas autrement".

Enfin bref...

[Supfiction]

Parce que La charge fantastique n’est pas une biographie de Custer. Et puis Custer, c’est loin, ça ne parle pas forcément à tout le monde et c’est de l’ordre de l’anecdote (pour nous).