Accents et intonations
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- Major Tom
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Accents et intonations
On le sait, souvent les comédiens n'ont pas juste à apprendre des lignes de texte et savoir simplement les réciter avec conviction devant la caméra. Afin de rendre leur personnage crédible ou vraisemblable aux yeux du spectateur, leurs rôles peuvent exiger quelques efforts supplémentaires, comme prendre ou perdre du poids, apprendre un métier pour savoir le reproduire correctement à l'image, ou pratiquer un sport particulier pour incarner un boxeur par exemple, etc.
Mais une facette de leur métier se retrouve, je crois, totalement zappée en France, alors qu'elle réclame parfois tout autant d'efforts et de travail de caoching intensif.
Dans le cas des films étrangers, elle est effacée par exemple à cause de la VF supprimant purement et simplement ce genre de détails (pour se contenter de reprendre une voix identique d'un film à l'autre, une des raisons qui me font haïr la VF), ou en VO parce que notre oreille et notre maîtrise de l'anglais ne suffisent pas pour en savourer toute la subtilité. Je veux parler de l'apprentissage des accents.
C'est quelque chose que j'adore remarquer et d'assez rare dans la production française (en même temps la majorité des films se passent à Paris et les personnages sont parisiens ), même plutôt moquée quand elle n'est pas carrément le sujet de moquerie (Bienvenue chez les Ch'tis). Il est en effet très rare qu'un acteur connu, qu'on entend régulièrement avec sa vraie voix, son vrai accent, parvienne à jouer un rôle avec un accent du Sud, Ch'ti, breton ou alsacien sans susciter railleries et moqueries, desservir le film et ce, même s'il y parvenait correctement après des semaines ou des mois de travail.
Je suis sûr qu'il y a une poignée de contre-exemples (qui ne me viennent pas à l'esprit là tout de suite) mais dans le fond, ce n'est pas dans nos gênes franchouillards.
Aux USA en revanche, ça fait partie de la panoplie du comédien. C'est donc très courant qu'un acteur ou une actrice joue un personnage issu d'un coin du pays différent du sien, et où le patois local doit forcément se ressentir à travers sa façon de parler. Cela fait évidemment aussi partie de la tâche déjà compliquée de recréer ou d'imiter un personnage qui existe ou a existé dans les "biopics".
J'ai trouvé une série de vidéos intéressantes sur le sujet.
C'est un certain Erik Singer, coach de cinéma spécialisé dans les langues, les intonations, les dialectes, les vocalises enfin tous les sons qu'on peut faire avec la bouche, qui donne son avis sur différentes interprétations avec des extraits de films.
Ce genre de vidéos permet de nous rendre compte du soin spécifique porté sur des détails et autres subtilités du langage qu'on n'aurait jamais soupçonnées à première vue (ou qu'on n'aurait jamais remarquées sans l'aide d'un spécialiste). Certaines performances forcent encore plus le respect après avoir vu ça (Ben Kingsley, Meryl Streep, Daniel Day Lewis, Philip Seymour Hoffman, Michael Fassbinder, Jamie Foxx et bien d'autres...).
Par contre, peu (je crois même aucun dans les exemples qu'il donnera, de John Malkovitch à Schwarzie) n'arrive à être crédible avec l'accent russe.
Et puis à l'inverse, il y a aussi le cas de ceux qui ne s'emmerdent même pas avec les accents.
(Cadeau bonus pour Manny dans celle-ci : Christopher Lambeurte dans Highlander. )
Il y a aussi une vidéo sur les langues inventées (comme le Klingon, évidemment) et le travail d'apprentissage derrière pour leur vraisemblance à l'écran :
Mais une facette de leur métier se retrouve, je crois, totalement zappée en France, alors qu'elle réclame parfois tout autant d'efforts et de travail de caoching intensif.
Dans le cas des films étrangers, elle est effacée par exemple à cause de la VF supprimant purement et simplement ce genre de détails (pour se contenter de reprendre une voix identique d'un film à l'autre, une des raisons qui me font haïr la VF), ou en VO parce que notre oreille et notre maîtrise de l'anglais ne suffisent pas pour en savourer toute la subtilité. Je veux parler de l'apprentissage des accents.
C'est quelque chose que j'adore remarquer et d'assez rare dans la production française (en même temps la majorité des films se passent à Paris et les personnages sont parisiens ), même plutôt moquée quand elle n'est pas carrément le sujet de moquerie (Bienvenue chez les Ch'tis). Il est en effet très rare qu'un acteur connu, qu'on entend régulièrement avec sa vraie voix, son vrai accent, parvienne à jouer un rôle avec un accent du Sud, Ch'ti, breton ou alsacien sans susciter railleries et moqueries, desservir le film et ce, même s'il y parvenait correctement après des semaines ou des mois de travail.
Je suis sûr qu'il y a une poignée de contre-exemples (qui ne me viennent pas à l'esprit là tout de suite) mais dans le fond, ce n'est pas dans nos gênes franchouillards.
Aux USA en revanche, ça fait partie de la panoplie du comédien. C'est donc très courant qu'un acteur ou une actrice joue un personnage issu d'un coin du pays différent du sien, et où le patois local doit forcément se ressentir à travers sa façon de parler. Cela fait évidemment aussi partie de la tâche déjà compliquée de recréer ou d'imiter un personnage qui existe ou a existé dans les "biopics".
J'ai trouvé une série de vidéos intéressantes sur le sujet.
C'est un certain Erik Singer, coach de cinéma spécialisé dans les langues, les intonations, les dialectes, les vocalises enfin tous les sons qu'on peut faire avec la bouche, qui donne son avis sur différentes interprétations avec des extraits de films.
Ce genre de vidéos permet de nous rendre compte du soin spécifique porté sur des détails et autres subtilités du langage qu'on n'aurait jamais soupçonnées à première vue (ou qu'on n'aurait jamais remarquées sans l'aide d'un spécialiste). Certaines performances forcent encore plus le respect après avoir vu ça (Ben Kingsley, Meryl Streep, Daniel Day Lewis, Philip Seymour Hoffman, Michael Fassbinder, Jamie Foxx et bien d'autres...).
Par contre, peu (je crois même aucun dans les exemples qu'il donnera, de John Malkovitch à Schwarzie) n'arrive à être crédible avec l'accent russe.
Et puis à l'inverse, il y a aussi le cas de ceux qui ne s'emmerdent même pas avec les accents.
(Cadeau bonus pour Manny dans celle-ci : Christopher Lambeurte dans Highlander. )
Il y a aussi une vidéo sur les langues inventées (comme le Klingon, évidemment) et le travail d'apprentissage derrière pour leur vraisemblance à l'écran :
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Re: Accents et intonations
Un entretien intéressant à ce sujet sur la glottophobie typiquement française.Major Tom a écrit :Mais une facette de leur métier se retrouve, je crois, totalement zappée en France, alors qu'elle réclame parfois tout autant d'efforts et de travail de caoching intensif.
Dans le cas des films étrangers, elle est effacée par exemple à cause de la VF supprimant purement et simplement ce genre de détails (pour se contenter de reprendre une voix identique d'un film à l'autre, une des raisons qui me font haïr la VF), ou en VO parce que notre oreille et notre maîtrise de l'anglais ne suffisent pas pour en savourer toute la subtilité. Je veux parler de l'apprentissage des accents.
C'est quelque chose que j'adore remarquer et d'assez rare dans la production française (en même temps la majorité des films se passent à Paris et les personnages sont parisiens ), même plutôt moquée quand elle n'est pas carrément le sujet de moquerie (Bienvenue chez les Ch'tis). Il est en effet très rare qu'un acteur connu, qu'on entend régulièrement avec sa vraie voix, son vrai accent, parvienne à jouer un rôle avec un accent du Sud, Ch'ti, breton ou alsacien sans susciter railleries et moqueries, desservir le film et ce, même s'il y parvenait correctement après des semaines ou des mois de travail.
Je suis sûr qu'il y a une poignée de contre-exemples (qui ne me viennent pas à l'esprit là tout de suite) mais dans le fond, ce n'est pas dans nos gênes franchouillards.
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Re: Accents et intonations
Ça n’est pas spécifiquement français, c’est même pire dans le cinéma italien où les acteurs sont doublés dans leur propre langue pour supprimer les accents régionaux.
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Re: Accents et intonations
Je suppose que c’est avant tout lié à l’héritage jacobin.Spike a écrit :Un entretien intéressant à ce sujet sur la glottophobie typiquement française.Major Tom a écrit :Mais une facette de leur métier se retrouve, je crois, totalement zappée en France, alors qu'elle réclame parfois tout autant d'efforts et de travail de caoching intensif.
Dans le cas des films étrangers, elle est effacée par exemple à cause de la VF supprimant purement et simplement ce genre de détails (pour se contenter de reprendre une voix identique d'un film à l'autre, une des raisons qui me font haïr la VF), ou en VO parce que notre oreille et notre maîtrise de l'anglais ne suffisent pas pour en savourer toute la subtilité. Je veux parler de l'apprentissage des accents.
C'est quelque chose que j'adore remarquer et d'assez rare dans la production française (en même temps la majorité des films se passent à Paris et les personnages sont parisiens ), même plutôt moquée quand elle n'est pas carrément le sujet de moquerie (Bienvenue chez les Ch'tis). Il est en effet très rare qu'un acteur connu, qu'on entend régulièrement avec sa vraie voix, son vrai accent, parvienne à jouer un rôle avec un accent du Sud, Ch'ti, breton ou alsacien sans susciter railleries et moqueries, desservir le film et ce, même s'il y parvenait correctement après des semaines ou des mois de travail.
Je suis sûr qu'il y a une poignée de contre-exemples (qui ne me viennent pas à l'esprit là tout de suite) mais dans le fond, ce n'est pas dans nos gênes franchouillards.
Article intéressant mais susceptible de faire rapidement dévier quelque peu le débat ("l’accent des banlieues" dont il est question est beaucoup plus que ça) du cinéma vers la politique. Difficile pour le cas français de s’en affranchir.
On pourrait concernant Hollywood évoquer le cas des acteurs anglais de plus en plus nombreux à Hollywood et dont l’usage répété dans Star Wars a fini par donner une coloration sonore spécifique à la saga.
Il y a eu le fameux choix controversé de Vivien Leigh pour jouer une sudiste qui n’a choqué personne en France puisque le film a été distribué en français. Il faut croire qu’elle était très convaincante pour que le sud adopte le film totalement.
Dans Bienvenue chez les Ch'tis, rectification, on ne se moque pas de l’accent des acteurs. On rie (pour ceux qui rient) avec eux de l’accent des personnages et surtout des incompréhensions et décalages que cela provoque.
En revanche, quand Gerard Lanvin joue dans Les lyonnais, c’est différent.
Dernière modification par Supfiction le 18 sept. 18, 10:43, modifié 2 fois.
- Jack Carter
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Re: Accents et intonations
Ou Lanvin dans Mesrine, mes oreilles s’en rappellent encore....
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- Major Tom
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Re: Accents et intonations
J'ai dit qu'on se moque de l'accent dans Bienvenue chez les Ch'tis, et pas qu'on se moquait de l'accent des acteurs, justement, car un des problèmes du film c'est que les seconds rôles (supposés être du coin) ne maîtrisent pas le ch'ti à la base. Danyboon les a peut-être choisi parce qu'ils ont vécu dans le Nord, mais ils n'ont pas chopé le patois du Nord. Ça s'entend, ça ne sort pas naturellement et certains, comme Line Renaud (argh), font simplement de la mauvaise imitation.Supfiction a écrit :Dans Bienvenue chez les Ch'tis, rectification, on ne se moque pas de l’accent des acteurs. On rie (pour ceux qui rient) avec eux de l’accent des personnages et surtout des incompréhensions et décalages que cela provoque.
Même pour un des plus gros succès de notre cinéma, une comédie portée notamment sur l'accent d'une région, ça ne demande pas beaucoup d'efforts pour les acteurs. Donc bon...
Dernière modification par Major Tom le 18 sept. 18, 12:30, modifié 2 fois.
- Alexandre Angel
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Re: Accents et intonations
Jack Carter a écrit :Ou Lanvin dans Mesrine, mes oreilles s’en rappellent encore....
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Accents et intonations
Jack Carter a écrit :Ou Lanvin dans Mesrine, mes oreilles s’en rappellent encore....
Pourtant le vrai Charlie Bauer avait un accent bien rocailleux, à la limite ce sont les 20 ans d'écart entre l'acteur et l'âge du personnage à l'époque (à l'origine ça devait être Cornillac) qui ne vont pas de soi... Quand on pense au soin que le britannique Dominic West a pris pour reproduire l'accent de Baltimore dans The wire (pas que je saurais faire la différence... ) on se dit qu'il y a quand même un truc franco-français à l'oeuvre...
- Major Tom
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Re: Accents et intonations
Merci pour l'article. C'était intéressant, et permet de comprendre un peu mieux les origines de ce phénomène.Spike a écrit :Un entretien intéressant à ce sujet sur la glottophobie typiquement française.
- cinephage
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Re: Accents et intonations
Un autre gout flagrant, dans le cinéma français, c'est ce véritable gout pour les accents étrangers, de Jane Birkin à Eddie Constantine, en passant par Sidse Babett Knudsen ou la charmante golshifteh farahani... La France offre beaucoup de rôles à des acteurs non-français, et s'accommode parfaitement de leurs accents, là où un acteur non-américain devra travailler à gommer son accent.
Ces accents sont fort appréciés, j'ai l'impression, en tout cas ils ne gênent pas, il ne saurait être question de doubler l'un d'entre eux pour "faire plus français".
Ces accents sont fort appréciés, j'ai l'impression, en tout cas ils ne gênent pas, il ne saurait être question de doubler l'un d'entre eux pour "faire plus français".
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Accents et intonations
Kristin Scott Thomas, Carmen Mauras, Gemma Arterton, Valeria golino, Ornella Mutti, Victoria Abril..cinephage a écrit :Un autre gout flagrant, dans le cinéma français, c'est ce véritable gout pour les accents étrangers, de Jane Birkin à Eddie Constantine, en passant par Sidse Babett Knudsen ou la charmante golshifteh farahani... La France offre beaucoup de rôles à des acteurs non-français, et s'accommode parfaitement de leurs accents, là où un acteur non-américain devra travailler à gommer son accent.
Ces accents sont fort appréciés, j'ai l'impression, en tout cas ils ne gênent pas, il ne saurait être question de doubler l'un d'entre eux pour "faire plus français".
Mais les accents étrangers sont considérés comme exotiques, charmants, sexy quand les accents régionaux sont jugés ringards et acceptés pour leur côté comique.
- cinephage
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Re: Accents et intonations
On peut trouver quelques contre-exemples, comme chez Guédiguian, par exemple, mais ils sont rares.Supfiction a écrit :Mais les accents étrangers sont considérés comme exotiques, charmants, sexy quand les accents régionaux sont jugés ringards et acceptés pour leur côté comique.
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Re: Accents et intonations
Et l'Angleterre qui a fait sur MTV un show de TV réalité sur les Geordie de Newcastle, régulièrement sous-titré faute de leur accent à couper au couteau.Rick Deckard a écrit :Ça n’est pas spécifiquement français, c’est même pire dans le cinéma italien où les acteurs sont doublés dans leur propre langue pour supprimer les accents régionaux.
Kes avait été redoublé "sans accent", de peur que le public ne comprenne rien.
Etc etc.
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Re: Accents et intonations
Ca remonte à "loin", on peut dire, si l'on se rappelle de Jean Seberg ou Anna Karina. Oui, il semble que ça plaise dans le cinéma français, en particulier chez les (jolies) femmes.Supfiction a écrit :Kristin Scott Thomas, Carmen Mauras, Gemma Arterton, Valeria golino, Ornella Mutti, Victoria Abril..cinephage a écrit :Un autre gout flagrant, dans le cinéma français, c'est ce véritable gout pour les accents étrangers, de Jane Birkin à Eddie Constantine, en passant par Sidse Babett Knudsen ou la charmante golshifteh farahani... La France offre beaucoup de rôles à des acteurs non-français, et s'accommode parfaitement de leurs accents, là où un acteur non-américain devra travailler à gommer son accent.
Ces accents sont fort appréciés, j'ai l'impression, en tout cas ils ne gênent pas, il ne saurait être question de doubler l'un d'entre eux pour "faire plus français".
Mais les accents étrangers sont considérés comme exotiques, charmants, sexy quand les accents régionaux sont jugés ringards et acceptés pour leur côté comique.
Sinon j'ai vu il y a peu le film "Moontide" que Jean Gabin a tourné aux Etats-Unis dans les années 40 avec Ida Lupino. J'ai lu sur Internet quelqu'un (un natif anglophone sûrement) faire remarquer que Lupino avait un accent légèrement différent de "d'habitude", sans doute pour s'accorder à celui de Gabin (qui en passant se débrouillait fort bien en anglais). Je dois dire ne pas avoir remarqué cette différence chez l'actrice, peu perceptible pour une oreille étrangère.
Dernière modification par Sybille le 18 sept. 18, 16:56, modifié 2 fois.
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Re: Accents et intonations
Oui, ça remonte je pense aux années 30. C'est vrai que c'est beaucoup moins valable pour les hommes. Marcello peut-être..Sybille a écrit :Ca remonte à "loin", on peut dire, si l'on se rappelle de Jean Seberg ou Anna Karina. Oui, il semble que ça plaise dans le cinéma français, en particulier chez les (jolies) femmes.Supfiction a écrit : Kristin Scott Thomas, Carmen Mauras, Gemma Arterton, Valeria golino, Ornella Mutti, Victoria Abril..
Mais les accents étrangers sont considérés comme exotiques, charmants, sexy quand les accents régionaux sont jugés ringards et acceptés pour leur côté comique.