Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
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Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Au début des années 70, au plus fort de la lutte pour les droits civiques, plusieurs émeutes raciales éclatent dans les grandes villes des États-Unis. Ron Stallworth devient le premier officier Noir américain du Colorado Springs Police Department, mais son arrivée est accueillie avec scepticisme, voire avec une franche hostilité, par les agents les moins gradés du commissariat. Prenant son courage à deux mains, Stallworth va tenter de faire bouger les lignes et, peut-être, de laisser une trace dans l'histoire. Il se fixe alors une mission des plus périlleuses : infiltrer le Ku Klux Klan pour en dénoncer les exactions.
Il lui est arrivé quoi au père Spike?
Je me rappelle que les critiques n'avaient pas été tendres à l'époque de la sortie de Malcolm X. Accusations de passer l'histoire au bulldozer, de manquer de subtilité pour traiter d'un personnage tout sauf facile à cerner... Si ces mêmes détracteurs avaient pu savoir ce que le provocateur américain nous réserve aujourd'hui... En fait, Lee m'a tout bonnement donné l'impression de tomber dans le piège de la dénonciation effarouchée à peine digne d'un Michael Moore, évoquant démagogie, clichés et populisme, alors que le programme en lui-même ne propose rien d'autre. On ne combat pas ce mal insidieux qui ronge l'Amérique depuis des siècles avec des blagues de sale gosse et une attitude revancharde. Malcolm X, tiens, puisque je l'évoque, étais autrement plus provocateur car il amenait le spectateur à se poser des questions, à interroger la figure historique et le rapport à l'histoire. L'opus 2018 se contente de prendre la pose et de tisser un vague lien sommaire avec l'actu. Malcolm X débutait par des images d'archives de lynchages, manifestations, arrestations et brutalités policières qui dépassaient elles-aussi de très loin le cadre de la diégèse, pour ouvrir à toute l'histoire d'un peuple. Blackkklansman se termine avec des images qui, paradoxalement, paraissent putassières car grossièrement mêlées au reste du film. Comme si Lee n'avait pas de matériau suffisamment fort (hors de l'intéressant postulat de base) pour donner une âme à son film. Prises séparément, ces dernières images sont pourtant bouleversantes, d'une immédiateté frappante, là où le reste du programme plan-plan n'offre que circonvolutions et sous-entendus oiseux.
On ne peut même pas se reposer sur le savoir faire de Lee car si la photo automnale est plutôt belle, il n'y a aucune cohérence de mise-en-scène. Le montage des séquences et le rythme interne des scènes en devient effarant. Aucun sens du suspense, rien. Même Terence Blanchard se repose sur ses lauriers en maniant le même thème 36 fois en deux heures.
J'en suis sorti très énervé, avec la sensation de ne pas avoir vu un film mais une bannière de manif, ou un hashtag #blacklivesmatter. Le cinéma est resté sur le pas de la porte.
Il lui est arrivé quoi au père Spike?
Je me rappelle que les critiques n'avaient pas été tendres à l'époque de la sortie de Malcolm X. Accusations de passer l'histoire au bulldozer, de manquer de subtilité pour traiter d'un personnage tout sauf facile à cerner... Si ces mêmes détracteurs avaient pu savoir ce que le provocateur américain nous réserve aujourd'hui... En fait, Lee m'a tout bonnement donné l'impression de tomber dans le piège de la dénonciation effarouchée à peine digne d'un Michael Moore, évoquant démagogie, clichés et populisme, alors que le programme en lui-même ne propose rien d'autre. On ne combat pas ce mal insidieux qui ronge l'Amérique depuis des siècles avec des blagues de sale gosse et une attitude revancharde. Malcolm X, tiens, puisque je l'évoque, étais autrement plus provocateur car il amenait le spectateur à se poser des questions, à interroger la figure historique et le rapport à l'histoire. L'opus 2018 se contente de prendre la pose et de tisser un vague lien sommaire avec l'actu. Malcolm X débutait par des images d'archives de lynchages, manifestations, arrestations et brutalités policières qui dépassaient elles-aussi de très loin le cadre de la diégèse, pour ouvrir à toute l'histoire d'un peuple. Blackkklansman se termine avec des images qui, paradoxalement, paraissent putassières car grossièrement mêlées au reste du film. Comme si Lee n'avait pas de matériau suffisamment fort (hors de l'intéressant postulat de base) pour donner une âme à son film. Prises séparément, ces dernières images sont pourtant bouleversantes, d'une immédiateté frappante, là où le reste du programme plan-plan n'offre que circonvolutions et sous-entendus oiseux.
On ne peut même pas se reposer sur le savoir faire de Lee car si la photo automnale est plutôt belle, il n'y a aucune cohérence de mise-en-scène. Le montage des séquences et le rythme interne des scènes en devient effarant. Aucun sens du suspense, rien. Même Terence Blanchard se repose sur ses lauriers en maniant le même thème 36 fois en deux heures.
J'en suis sorti très énervé, avec la sensation de ne pas avoir vu un film mais une bannière de manif, ou un hashtag #blacklivesmatter. Le cinéma est resté sur le pas de la porte.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Pour ma part et vite teuf (parce qu'il est tard, quand même) :
On se marre plutôt pas mal pendant 2h10, jusqu'à ce que Spike Lee vienne nous rappeler en mode vénère la triste réalité actuelle. Inégal, pas toujours très finaud (le score de Terence Blanchard et son thème utilisé jusqu'à l'usure), mais étrangement plaisant. Jusqu'à ces images d'archives finales, que je m'étais refusé de voir jusqu'à présent, et que j'ai prises ici en pleine gueule.
Malheureusement, comme tu le dis, ces images d'archives semblent arriver comme un cheveu sur la soupe. On a bien compris que le film ne fait finalement que parler de notre époque (et pas de la manière la plus subtile parfois), mais il est dommage que ce soit le seul moment où l'on "vibre" un tant soit peu en tant que spectateur.
Par exemple, le moment où le faux Ron Stallworth est à deux doigts d'être découvert fait finalement pschiit, puisqu'après une petite montée en tension, Lee enchaîne rapidos sur la séquence suivante. C'est hyper frustrant et c'est symptomatique d'un film qui, malgré son sujet, est quasiment dénué du moindre suspense.
Après, je ne peux pas m'empêcher d'avoir pris un certain plaisir à cette charge qui n'en est pas vraiment une : comme je l'ai dit, on est surtout pendant plus de 2h face à une comédie policière d'infiltration, où les membres du KKK sont à peu près tous dépeints comme des rednecks dégénérés faisant office de sidekicks (le gros avec son rire improbable) et on se surprend à se marrer assez régulièrement.
J'aurais juste aimé un peu plus de punch et de cinéma (il faut attendre les 10 dernières minutes pour avoir droit au fameux plan signature de Lee !).
On se marre plutôt pas mal pendant 2h10, jusqu'à ce que Spike Lee vienne nous rappeler en mode vénère la triste réalité actuelle. Inégal, pas toujours très finaud (le score de Terence Blanchard et son thème utilisé jusqu'à l'usure), mais étrangement plaisant. Jusqu'à ces images d'archives finales, que je m'étais refusé de voir jusqu'à présent, et que j'ai prises ici en pleine gueule.
Malheureusement, comme tu le dis, ces images d'archives semblent arriver comme un cheveu sur la soupe. On a bien compris que le film ne fait finalement que parler de notre époque (et pas de la manière la plus subtile parfois), mais il est dommage que ce soit le seul moment où l'on "vibre" un tant soit peu en tant que spectateur.
Par exemple, le moment où le faux Ron Stallworth est à deux doigts d'être découvert fait finalement pschiit, puisqu'après une petite montée en tension, Lee enchaîne rapidos sur la séquence suivante. C'est hyper frustrant et c'est symptomatique d'un film qui, malgré son sujet, est quasiment dénué du moindre suspense.
Après, je ne peux pas m'empêcher d'avoir pris un certain plaisir à cette charge qui n'en est pas vraiment une : comme je l'ai dit, on est surtout pendant plus de 2h face à une comédie policière d'infiltration, où les membres du KKK sont à peu près tous dépeints comme des rednecks dégénérés faisant office de sidekicks (le gros avec son rire improbable) et on se surprend à se marrer assez régulièrement.
J'aurais juste aimé un peu plus de punch et de cinéma (il faut attendre les 10 dernières minutes pour avoir droit au fameux plan signature de Lee !).
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Je l'ai bien aimé lui, avec en particulier sa punchline qui ne vient jamais, juste avant la réunion du KKK.Flol a écrit :(le gros avec son rire improbable)
Totalement gratuit à ce stade du film, franchement.Flol a écrit :(il faut attendre les 10 dernières minutes pour avoir droit au fameux plan signature de Lee !).
J'aurai dû être content d'avoir un film qui traite d'un sujet adulte, qui réintroduit des vieilles trognes (toujours un plaisir de retrouver Robert John Burke) et prend son temps... Mais Lee ne tire strictement rien de son matériau. On est pas loin du niveau de ce que Maps to the Stars a été pour Cronenberg.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Oui il est rigolo.El Dadal a écrit :Je l'ai bien aimé lui, avec en particulier sa punchline qui ne vient jamais, juste avant la réunion du KKK.Flol a écrit :(le gros avec son rire improbable)
Bien aimé aussi le mec qui joue Felix, avec sa gueule à la Michael Biehn période Aliens.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Alors, je l'ai vu ce nouveau film de Spike Lee et il en résulte plusieurs choses.
Je trouve la direction artistique excellente, Laura Harrier est sublime et... c'est tout. Parce que Spike Lee a vraiment la fâcheuse tendance à se perdre dans des considérations politiques qui manquent clairement de subtilité pour un mec comme moi biberonné aux Simpson et autres satires.
Spike Lee restera toujours pour moi le réalisateur d'un seul chef d'oeuvre : Do the Right Thing
Je trouve la direction artistique excellente, Laura Harrier est sublime et... c'est tout. Parce que Spike Lee a vraiment la fâcheuse tendance à se perdre dans des considérations politiques qui manquent clairement de subtilité pour un mec comme moi biberonné aux Simpson et autres satires.
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Je ne peux rien citer, j'ai pas de mémoire...
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
C'est un film qui méritera une révision. Le souvenir en salle n'estompe pas le plaisir global que j'ai eu à suivre cette intrigue forcément intéressante.
Spike Lee se plaît à mettre des ruptures de ton parfois bien senties et il faut dire que les comédiens sont excellents. Maintenant, le Spike Lee des années 2010 a perdu de sa verve au niveau de sa mise en scène et de son resserrement émotionnel. Avec un tel sujet, j'aurais voulu le Spike Lee de The 25th Hour, enragé au point que c'est viscéralement que je ressens des émotions, inspiré pour que je reste scotché réellement jusqu'aux dernières secondes.
Dans ce BlacKkKlansman, il me manque un peu de ça quand même. Mais il est, de mon point de vue, le Spike Lee le plus satisfaisant depuis plus de 10 ans.
Spike Lee se plaît à mettre des ruptures de ton parfois bien senties et il faut dire que les comédiens sont excellents. Maintenant, le Spike Lee des années 2010 a perdu de sa verve au niveau de sa mise en scène et de son resserrement émotionnel. Avec un tel sujet, j'aurais voulu le Spike Lee de The 25th Hour, enragé au point que c'est viscéralement que je ressens des émotions, inspiré pour que je reste scotché réellement jusqu'aux dernières secondes.
Dans ce BlacKkKlansman, il me manque un peu de ça quand même. Mais il est, de mon point de vue, le Spike Lee le plus satisfaisant depuis plus de 10 ans.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Peu de cinéma là-dedans effectivement, enquête prétexte et figurée d'un certain état des Etats-Unis d'une rare désinvolture, BlackKklansman est la dernière prêche du père Spike à l’adresse des sourds et des malentendants, colère de petit bourgeois face au fléau du racisme. Objet de propagande de la bonne cause, le film de Spike Lee interroge moins les Etats-unis sous trump que sa propre autorité filmique. Si le film questionne, c'est plus par ses défauts (innombrables) que par ses qualités (peu, photo, reconstitution), par son refus obstiné à vouloir raconter une histoire (enquête soporifique traitée par dessus la jambe), à donner un semblant de vie à des personnages (caractérisation cartoonesque), pour exclusivement nourrir un discours. Longue litanie épuisant ses maigres ressources narratives, BlackKklansman est un film pétri de bonne conscience, où il est de bon ton de rire entre-soi du facho débile et risible, un Buddy-movie juif/black invertébré évoluant dans un monde utopique à la fois reconnaissant (même le FBI salue l'audace de l’enquête ), profondément égalitaire (le "cochon" de flic n'est plus un obstacle à la relation avec Patrice, la belle sympathisante Black Panthers), où les vilains sont punis (attentat détourné... ) et les gentils se gaussent comme des bossus devant la farce fasciste; interlude niaiseux avant le choc des images d'actualité des manifestations neo-nazis de Charlottesville, électro-choc à même de réveiller les consciences face au péril des extrêmes. Pathétique.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Les premières images laissaient craindre le pire mais en fait j’ai trouvé ça pas mal et loin de la pitrerie militante que je m’imaginais au vue de l’affiche. Je trouve ça même moins beaucoup lourd que Django unchained. Un petit côté Serpico. Et puis le casting est bon, Adam Driver en tête. Les images d’archive finales font froid dans le dos mais dénotent un peu avec le ton plutôt léger du film en dépit de son sujet.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Pourquoi compares-tu avec ce qui n'a rien à voir? (à part les cagoules pour une scène du Tarantino)Supfiction a écrit :Je trouve ça même moins beaucoup lourd que Django unchained.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
+1.Alexandre Angel a écrit :Pourquoi compares-tu avec ce qui n'a rien à voir? (à part les cagoules pour une scène du Tarantino)Supfiction a écrit :Je trouve ça même moins beaucoup lourd que Django unchained.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Déjà, ça parle dans les deux cas d'un héros noir victime du racisme qui s'infiltre dans un milieu suprémaciste/esclavagiste.Watkinssien a écrit :+1.Alexandre Angel a écrit : Pourquoi compares-tu avec ce qui n'a rien à voir? (à part les cagoules pour une scène du Tarantino)
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Tout est relatif, les 2 films traitant des racines racistes des USA et son intégration des Afro-Américains, que ce soit à travers l'esclavage pour le QT ou les 70s pour BlacKkKlansman. Le Spike Lee est évidemment bien plus direct, mais il n'empêche.
Sinon, comme les plus positifs du dessus : c'est fun, enlevé, avec un cast impeccable et une belle direction artistique, mais les images de fin tombent comme un cheveu sur la soupe, parce que bon, on avait fait le lien avec la récente histoire américaine depuis belle lurette. Mais bon, admettons, Lee veut ajouter des images contemporaines en fin de film, OK. Mais faut-il avoir en plus des images l'hommage à la personne décédée ? Puis le drapeau américain à l'envers ? Et son passage en N&B ? Ca fait beaucoup quand même.
Sinon, comme les plus positifs du dessus : c'est fun, enlevé, avec un cast impeccable et une belle direction artistique, mais les images de fin tombent comme un cheveu sur la soupe, parce que bon, on avait fait le lien avec la récente histoire américaine depuis belle lurette. Mais bon, admettons, Lee veut ajouter des images contemporaines en fin de film, OK. Mais faut-il avoir en plus des images l'hommage à la personne décédée ? Puis le drapeau américain à l'envers ? Et son passage en N&B ? Ca fait beaucoup quand même.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Déjà...oui. Mais c'est toutSupfiction a écrit :Déjà, ça parle dans les deux cas d'un héros noir victime du racisme qui s'infiltre dans un milieu suprémaciste/esclavagiste.
Spike Lee, qui a plein de ressources, ne s'est jamais distingué par sa finesse quant il s'agit de faire passer un message.tenia a écrit :mais les images de fin tombent comme un cheveu sur la soupe, parce que bon, on avait fait le lien avec la récente histoire américaine depuis belle lurette. Mais bon, admettons, Lee veut ajouter des images contemporaines en fin de film, OK. Mais faut-il avoir en plus des images l'hommage à la personne décédée ? Puis le drapeau américain à l'envers ? Et son passage en N&B ? Ca fait beaucoup quand même.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
C'est quand même pas mal, notamment quand ça sous-tend une bonne partie d'un film et tout le second.Alexandre Angel a écrit :Déjà...oui. Mais c'est toutSupfiction a écrit :Déjà, ça parle dans les deux cas d'un héros noir victime du racisme qui s'infiltre dans un milieu suprémaciste/esclavagiste.
Et pourtant, il tient la barque de la finesse 99% du film. Et les 5 dernières minutes, plouf.Alexandre Angel a écrit :Spike Lee, qui a plein de ressources, ne s'est jamais distingué par sa finesse quant il s'agit de faire passer un message.
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Re: Blackkklansman (Spike Lee - 2018)
Je ne suis pas d'accord avec ça.tenia a écrit :C'est quand même pas mal, notamment quand ça sous-tend une bonne partie d'un film et tout le second.
Sous l'angle d'une réflexion thématique "cinéma et Histoire" ou d'une anthologie, citer les deux films est tout à fait envisageable.
Mais sous l'angle de la critique, je ne vois pas. Les deux films n'ont rien de commun formellement, rien en termes d'ambition, rien en termes de réalisation, de contexte, d'ambiance, de budget...non seulement ils ne boxent pas dans la même catégorie mais en plus ils ne pratiquent pas le même sport.
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