Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Thaddeus
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Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

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À Los Angeles, Sam, 33 ans, sans emploi, rêve de célébrité. Lorsque Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement, Sam se lance à sa recherche et entreprend alors une enquête obsessionnelle surréaliste à travers la ville. Elle le fera plonger jusque dans les profondeurs les plus ténébreuses de la Cité des Anges, où il devra élucider disparitions et meurtres mystérieux sur fond de scandales et de conspirations.

Parce qu’il est certainement un réalisateur doué et intelligent, David Robert Mitchell n’a pas manqué de se poser une question essentielle qui conditionne toute son entreprise : comment, en 2018, offrir un énième avatar d’un genre archi-connu, décliné, revisité, pillé entre tous ? On les connaît sur le bout des doigts, ces films noirs angeleno qui voient un privé (ou équivalent) s’enfoncer dans la purée de pois d’une intrigue entortillée où il devient bien vite impossible de démêler le vrai du faux, la menace authentique de la supputation parano, l’indice crucial du trompe-l’œil ou bien encore, depuis quarante ans que l’on est entré dans l’ère psychédélique, le fait réel du délire sous acide. Pour résoudre cette problématique, le cinéaste choisit la solution la plus prévisible, en redoublant les conventions de son matériel par une couche de distanciation, en couvrant d’un écran de fumée pop-culture le dédale arachnéen de signes et de soupçons dans lequel se perd son protagoniste. Comme de bien entendu, rien ne sera définitivement résolu et le voyage, nébuleux comme il faut, s’achèvera par l’un de ces culs-de-sac volontairement frustrants qui en sont devenus la marque quasi déposée. Ce qui gêne dans ce type de démarche n’est pas tant son exécution (Mitchell témoigne du brio requis pour assaisonner les codes habituels à la sauce contemporaine sans donner l’impression du pastiche stérile) que son incapacité à opérer en profondeur, à creuser à l’intérieur de son matériau pour offrir une vision du monde qui stimule la sensibilité du spectateur. En d’autres termes, l’exercice peut sembler aussi brillant que gratuit… sempiternelle tarte à la crème sur laquelle chacun s’écharpera selon le plaisir qu’il aura pris. Le mien est réel, mais je crains qu’il soit tout à fait éphémère.
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Demi-Lune
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Demi-Lune »

Je savais que c'était le reproche qui allait tout de suite être mis sur la table, la gratuité du geste, son côté "tout ça pour ça".
Je ne suis d'ailleurs pas forcément en désaccord avec ce diagnostic (comme je le disais, la fin est en-deçà du reste du fait de son caractère déceptif), même si la gratuité peut tout autant valoir dans ce cas à The big Lebowski ou même, blasphémons, au Grand sommeil.

Je pense qu'on peut discuter des finalités objectives de cette odyssée, qui ne saurait à mon sens être réduite à une stricte enquête dédaléenne pour retrouver une jeune femme - ça, c'est le fil rouge. Le film me semble avoir l'intelligence d'une ironie mordante vis-à-vis de sa propre nature de jeu de piste méta, en envisageant le fantasme hollywoodien (aussi bien sur le plan de l'histoire du cinéma que de la ville de Los Angeles, décor à ciel ouvert et usine à rêves, émois et souvenirs, de l'Observatoire à la piscine de Someone's gotta give, en passant par le Xanadu de Citizen Kane) comme un imaginaire collectif implicite dont le personnage de Garfield, adulescent biberonné à la geekerie, serait à la fois un pur produit et un spectateur en crise, tel John Nada dans They live! qui prend conscience de l'illusion dans laquelle il a été maintenu. Pour le dire autrement, je trouverais cocasse qu'un film qui passe son temps à faire chercher des sous-textes, des messages et des codes à son héros dans son environnement et dans sa mémoire soit lui-même vierge de sous-couche, et se limite à une simple dégustation de style. C'est là que je suis en désaccord profond avec toi, Thaddeus : pour moi, Under the Silver Lake travaille justement en profondeur sa matière derrière ses aspects les plus immédiatement jubilatoires. Il ne s'agit pas de tomber dans la surinterprétation théorique ni dans la paranoïa aiguë du film (qui s'en amuse beaucoup avec ce personnage tout droit sorti, à dessein, de Mulholland Drive, tout en soufflant le chaud et le froid au gré de vrais passages inquiétants), mais d'essayer de voir en quoi le film se met très exactement au diapason de ce qu'il raconte : pour moi (et je reprends ce faisant à mon compte le papier de Télérama), ce film parle au fond de nous — un nous certes bien généraliste, mais qui tapera certainement juste pour pas mal de spectateurs fétichistes —, de notre génération de trentenaires ayant été façonnés par le cinéma et la culture pop corollaire, et qui traverserait d'une certaine manière, à l'image du personnage de Garfield, la crise de sens dont parlait Scorsese il y a quelques années ("Il y a une saturation évidente. Particulièrement dans le monde tel qu’il est maintenant car plus rien n’a vraiment de sens. Je pense aux images par exemple. Nous sommes imprégnés d’images qui n’ont plus de sens. Où est le sens de tout ça ? Où est la vérité ? Il faut tout mettre à nu."). Et quoi de mieux que l'Empire des rêves, cet Hollywood de 2018 en crise, incapable de créer de nouveaux mythes (or qu'est-ce qu'un mythe, sinon une construction imaginaire vectrice de sens), pour s'en faire le miroir ? Tout ce jeu de pistes au sein du labyrinthe de la Cité des Anges est avant tout un jeu de pistes avec notre propre imaginaire de cinéphile/geek/collectionneur (rayez la mention inutile), "chauffé" comme une pucelle par associations d'idées (ici des symboles à la Twin Peaks, là une voisine hippie comme dans Le privé, là encore une créature démoniaque qui surgit façon Ring, etc), mais butant peu à peu, à mesure que l'on progresse, contre la désagréable impression que l'on maintient en fait tout ce patrimoine artificiellement en vie, de manière morbide, à l'instar du mec qui a des masques mortuaires de stars sur les murs. Sous ses allures référentielles, je crois que ce film résolument post-moderne se veut en fait un antidote à la vague des films-doudous qui maintiennent les spectateurs dans le passé et dans le sommeil : à la fin, Garfield retourne au monde en ayant certainement grandi et en s'étant libéré de son fantasme (d'ordre amoureux et hollywoodien). Je ne dis pas que c'est une morale que Mitchell veut faire tirer au public qui décryptera son film sous cet angle, mais à tout le moins, que c'est un cheminement, en résonance avec celui du personnage, qui fera réfléchir sur la place prise par le "geek" dans l'industrie cinématographique.
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Demi-Lune
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Demi-Lune »

Sinon. Pas vu The myth of the American sleepover, mais ceux qui avaient découvert David Robert Mitchell avec It follows et avaient misé une pièce sur ce nouvel auteur peuvent tout de suite être rassurés : Under the Silver Lake confirme la trajectoire du jeune prodige et constitue dans le même temps un passage à la vitesse supérieure, du genre qui te donne l'intuition d'avoir été témoin d'un classique instantané (ou au moins, d'un film culte).
L'obédience carpenterienne d'It follows pouvait éventuellement laisser planer un point d'interrogation sur la personnalité profonde de Mitchell, mais c'est oublier le spleen, la contemplation et l'inquiétante étrangeté de sa mise en images, qui dévoilaient quelque chose de singulier. Les premiers plans du nouveau cru balaient donc les débats : oui, ce mec a un véritable style, un véritable regard qui sont palpables et qui témoignent d'un plaisir de filmer à l'état brut. Quel brio!
Ces 2h20 de film sont mues par un appétit gargantuesque, une insatiabilité de cinéma (à la fois en terme de mise en scène pure - c'est une leçon ininterrompue d'un style et d'une classe souveraines, photo, cadrages, montage - et en termes de legs hollywoodien sur le plan fantasmatique) qui suffiraient déjà à assurer une excellente séance au spectateur. Under the Silver Lake est l'un de ces films-monde qui créent une ambiance indicible que l'on voudrait embarquer avec soi hors de la salle de ciné, ça transpire la classe de toute part avec un côté obsessionnel de nature à hanter la mémoire. Mais c'est sans compter par ailleurs tous les ressorts délirants et proprement jouissifs de cette enquête-tiroir : c'est simple, quand chaque nouvelle scène te file une érection et que tu es impatient de voir jusqu'où tout ça va aller, c'est bon, c'est que le gars a complètement réussi son coup, il pourrait t'emmener jusqu'au bout du monde et te servir encore trois heures de plus de pérégrinations. C'est d'une bizarrerie géniale (Andrew Garfield dans son meilleur rôle à ce jour), c'est drôle comme un Polanski et ça tient miraculeusement sur un registre très ambigu de premier et d'énième degré, avec des relents de film de genre et un état d'esprit à la fois libertaire et tourmenté, qui pourrait faire penser à un mix d'Altman et d'After hours.
Et puis, c'est un écrin splendide à la ville de Los Angeles, filmée amoureusement comme un véritable labyrinthe muséographique, comme si l'année 2018 n'avait au final aucune incidence. C'est un nouveau film-référence sur cette ville avec un nombre incroyable de décors et une lumière, une topographie servies sur un plateau par le script.
Les finalités déceptives de ce trip sous acide laissent logiquement beaucoup de pistes en friche et faciliteront le reproche de l'exercice de style brillant mais vain, sinon inabouti (sidération de découvrir que le film n'a que 6,3 de moyenne sur imdb - mais où va-t-on, sérieux). Mon post de dessus combat en tout cas vigoureusement cette critique. De mon côté, nulle volatilité dans mon euphorie : Mitchell tricote des images inoubliables non-stop (logique pour un film qui ne parle que de ça : l'empreinte des images, le sens dont elles sont dotées) et confère à ce labyrinthe néo-noir une touche de sensorialité et de sensualité que peu de tentatives modernes, souvent d'inspiration classique, n'ont su esquisser - raison pour laquelle le nom de Lynch reviendra sans doute dans la discussion. Mitchell continue de tracer sa route au milieu de ces patronages et si cela peut paraître très précoce comme constat, son film ne ressemble au final qu'à lui. Le film s'imprime dans la mémoire au fer rouge et a ce côté à la fois pop et méta de nature à parler à différents publics à la fois, ce qui n'est paradoxalement pas forcément ce qui va arriver : je vois bien le flop, et ce serait bien dommage.
Dernière modification par Demi-Lune le 8 août 18, 20:16, modifié 1 fois.
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Thaddeus
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Thaddeus »

(je rebondis sur ton premier message)

Je ne suis pas en désaccord avec ton analyse, mais elle pointe précisément à mon sens les limites du projet et, par extension, dresse l'état des lieux d'une tendance obsessionnelle au palimpseste, au second degré, au post-modernisme, qui n'en finit pas d'asphyxier une bonne partie du cinéma américain contemporain. La crise de sens que tu évoques en recourant aux remarques de Scorsese ne peut être résolue, selon moi, que par un retour et une croyance très forte en la vertu primitive du romanesque. Or le film de Mitchell opte pour la voie inverse et rajoute une herméneutique stérile à un univers de pure surface : c'est une entreprise qui se nourrit d'une iconographie préexistante, prémâchée, devenue vide à force de mythologie frelatée, sans vraiment chercher à briser le cercle, à sortir de cet enfermement. Toute la question est de savoir s'il se place vis-à-vis de cette situation en critique ou en complice. Que le film exsude une ironie distanciée ne fait aucun doute, mais là encore cette ironie me semble participer du même esprit sinon cynique, du moins acquis au règne actuel de l'artificialité revendiquée et chérie comme telle. A cet égard, je trouve que ce Under the Silver Lake opère un geste très différent de celui dessiné par Inherent Vice, film autrement plus retors et singulier qui, au premier abord, est de ces dernières années celui duquel il pourrait le plus être rapproché.
Ceci étant, ces quelques remarques ne doivent pas faire croire que je n'ai pas aimé le film. Mitchell parvient à trouver un ton, à créer une atmosphère (l'omniprésence des nappes musicales à la Max Steiner, bien peu en phase avec l'orthodoxie actuelle, en témoigne), à figurer quelques beaux glissements dans un entre-deux indécidable. La scène où le héros se trouve face à un vieillard parcheminé qui lui révèle l'origine de certains tubes immortels, de Nirvana aux Temptations en passant par Joan Jett ou MacGyver, est à cet égard assez réussie, son irréalité étant en quelque sorte confirmée par le caractère outré de son dénouement. Et le récit offre également quelques saillies tout à fait originales, iconoclastes, grinçantes dans leur incongruité même (le plan totalement gratos sur les selles verdâtres baignant dans la cuvette des chiottes).

Edit : après avoir lu ton deuxième message, je ne peux que constater que je n'éprouve pas vraiment cette espèce d'émerveillement et d'enthousiasme devant la confection de ce qui me semble être un film très estimable, mais loin de la réussite totale et éblouissante. En fait, ton exaltation me fait penser à celle que tu exprimais à la sortie de Nocturnal Animals. :mrgreen:
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Supfiction »

Décidément, cela fait deux fois en moins de deux ans qu’ils nous ressortent l’Observatoire de Jimmy et Natalie. Nostalgie always..
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Demi-Lune
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Demi-Lune »

Thaddeus a écrit :En fait, ton exaltation me fait penser à celle que tu exprimais à la sortie de Nocturnal Animals. :mrgreen:
Oui, film "lynchien" auquel tu n'avais guère goûté, et que j'avais trouvé de mon côté d'une inspiration souveraine sur le plan stylistique et romanesque.
Deux films en forme d'offrande, me concernant. Tu as tout à fait raison de t'y référer, j'y ai vaguement pensé pendant la séance pour cet aspect néo-noir cauchemardesque.

Je suis le premier à me lamenter de la place envahissante (asphyxiante pour reprendre ton terme) de la référence et du passé dans le cinéma contemporain et si je ne peux nier que le film de Mitchell soit post-moderne (avec le ton des années 70 dans le viseur), il me semble qu'il offre pourtant beaucoup plus de matière à penser qu'un film comme The big Lebowski. Pour moi il n'y a aucune comparaison possible.
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par LordAsriel »

Je reviens peut-être un peu plus tard sur ce troisième film de DRM dont je ne sais pas encore quoi bien penser, mais juste un mot pour dire qu'il FAUT voir The Myth of the American Sleepover... Ne serait-ce que parce qu'Under the silver lake le cite d'une façon tout à fait particulière (c'est le film qui passe dans le cinéma de plein air... sauf que les actrices qui sont censées jouer dedans ne sont pas les comédiennes du film original) - mais aussi parce que le film est formidable.
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Thaddeus »

Je ne l'ai pas vu mais c'est un film dont certains ici ont fait la vigoureuse promotion, en effet. Merci pour la précision concernant le le long-métrage que l'on voit projeté en plein air - le détail prend un certaine saveur du coup.
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Major Tom »

En tout cas, Thoret adore...
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Sans doute le meilleur film américain de l'année qui croise Thomas Pynchon (et réussit ce que PTA avait, au fond, manqué) et Don Siegel, Edward Hopper et le Brian de Palma des années 1970 et 1980. Analyse faussement pop et jamais complice d'un monde à bout de souffle qui n'a plus rien à se mettre sous la dent, dans la tête et devant les yeux sinon des mirages creux et les fantômes insistants d'âges d'or qui nous semblent hors de portée. Constamment inventif, intelligent, audacieux et diablement "Amblinproof". Et puis la séquence finale, et son pas de côté, est formidable.
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Demi-Lune »

Sans doute le meilleur film américain de l'année qui croise Thomas Pynchon (et réussit ce que PTA avait, au fond, manqué) et Don Siegel, Edward Hopper et le Brian de Palma des années 1970 et 1980. Analyse faussement pop et jamais complice d'un monde à bout de souffle qui n'a plus rien à se mettre sous la dent, dans la tête et devant les yeux sinon des mirages creux et les fantômes insistants d'âges d'or qui nous semblent hors de portée. Constamment inventif, intelligent, audacieux et diablement "Amblinproof". Et puis la séquence finale, et son pas de côté, est formidable.
C'est exactement ça. Il est fort, ce Thoret. Dire que je me suis fait chier à tartiner un pavé... :cry:
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Thaddeus »

Topher Grace est crédité comme l'un des rôles principaux du film, celui du "type du bar". Je ne l'ai absolument pas reconnu, et j'ai beau essayer de me remémorer, je ne vois pas de quel personnage il s'agit. Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne...


Edit : lui, peut-être ?

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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Demi-Lune »

Qui sait, c'est peut-être lui qui se cache sous le maquillage du Compositeur.
Faut que tu revoies le film. :D
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Thaddeus »

"L'homme au bar" -> "Le compositeur"... Je veux bien croire que tout fonctionne par sens cachés et décryptages tordus, mais là c'est trop fort pour moi.
Non je pense que c'est le gars dont j'ai posté la photo au-dessus, mais il est vraiment méconnaissable avec ses lunettes, son chapeau et sa barbe.

Un truc assez anecdotique mais que j'ai beaucoup apprécié : l'hommage rendu à la sublime Heure Suprême et à la non moins merveilleuse Janet Gaynor. :oops:
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par cinephage »

Thaddeus a écrit :Un truc assez anecdotique mais que j'ai beaucoup apprécié : l'hommage rendu à la sublime Heure Suprême et à la non moins merveilleuse Janet Gaynor. :oops:
Pas sur que ce soit si anecdotique que ça... Il y est fait allusion de nombreuses fois, entre les discussions avec la maman, le fait qu'il visionne le film à la fin, le fait qu'il se réveille devant la tombe de Gaynor, et la séquence du tableau, c'est quand même une figure assez récurrente dans le film.
Je demande même, perdu que je suis dans mes élucubrations, s'il n'y a pas un lien, implicite parce que jamais mentionné, avec une étoile est née, version de 1937, qui n'est pas évoqué, mais qui est un des films les plus célèbres de Janet Gaynor, et qui évoque le coté mortifère de Hollywood...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Supfiction »

LordAsriel a écrit :Je reviens peut-être un peu plus tard sur ce troisième film de DRM dont je ne sais pas encore quoi bien penser, mais juste un mot pour dire qu'il FAUT voir The Myth of the American Sleepover... Ne serait-ce que parce qu'Under the silver lake le cite d'une façon tout à fait particulière (c'est le film qui passe dans le cinéma de plein air... sauf que les actrices qui sont censées jouer dedans ne sont pas les comédiennes du film original) - mais aussi parce que le film est formidable.
C’est gonflé quand même de s’auto-referencer. Heureusement que j’avais revu le film récemment car dans le cas contraire je pense que je ne l’aurais pas reconnu, la scène en question n’étant pas forcément une scène marquante, surtout sans son contrepoint.
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