Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

[shubby]

Marrant toutes ces versions.

J'ai du voir la 1ere en VHS, avec la fin "heureuse" au milieu des années 80, puis la DC en salle en 92, puis la FC en BR l'année dernière.

Cé koi la dif entre la dc & le fc ? Des vfx en plus ? L'apport des vfx nouveaux est flagrant dès le début, avec les flammes de ces grandes usines.
Vu le fc hier en BR : le pied, encore et toujours. Je n'ai pas le recul sur la fin & son twist, qui, bien qu’excellemment bien amené, définitif et sans équivoque, veut peut-être en découdre avec les derniers à la mode (licorne = toupie d'Inception). J'aimais bien aussi ce léger doute, qu'ici il n'y a plus.
L'identité de Deckard, je trouve qu'on l'a dès ce regard que lui lance le commissaire Bryant, comme de la commisération, lorsqu'il lui parle de la mort programmée de ses cibles.
J'aime tjrs ce rapport à la mort : répliquant 4 ans max qui jouxte des mecs malades et qq vieux.
Au niveau du scénario, j'ai tjrs un léger blocage avec cette invitation de Sebastian dans l'antre du chef corpo. La facilité est formidablement bien gérée par tous les artifices à portée, mais elle en reste une (quid de la montée dans l'ascenseur qui mène là-haut ? des gardes corpos etc ?). Et, de nos jours, avec le portable & le net...

Par contre dans la foulée j'ai revu l'intro + final de la vielle vf avec voix off (dvd 3 du coffert dvd): mal écrite et happy end forcé désormais imbuvable à mon sens.

[la_vie_en_blueray]

Y a pas grandes differences entre la DC et la FC au point structurelle, ce sont des differences d'expert.

La voix off et la fin heureuse ont été supprimées dès le milieu des années 80.

En tous cas, pour un sujet aussi important, tu te doutes bien que wikipedia est largement documenté.

[Carlito Brigante]

Pour faire vite le fc par rapport au dc :

- corrige de menus détails et erreurs (doigt qui gâche un plan, colombe dans un plan de nuit, visage de cascadeuse remplacé, calage de dialogue sur la bouche de Deckard rectifié...)
- un colorimétrie plus claire (un poil plus bleu aussi)
- intègre mieux le rêve de licorne (plans alternatifs)

[shubby]

En tous cas, pour un sujet aussi important, tu te doutes bien que wikipedia est largement documenté.

J'ai été z'y voir : en effet c'est chargé. Mais c'est + sympa d'en causer autour d'un verre

Mes n'adectodes que je préfère sur ce film : Demis Roussos qui chante et Run Run Shaw qui coproduit.

Ca reste un chef d'oeuvre, mais d'un pt de vue possession générationnelle je me sens un poil plus proche de GITS 1 & 2. Le tout se prolonge & se complète, whatever.

[Gounou]

J'ai été z'y voir

Mes n'adectodes

Non merki.

[hansolo]

- corrige de menus détails et erreurs (doigt qui gâche un plan, colombe dans un plan de nuit, visage de cascadeuse remplacé, calage de dialogue sur la bouche de Deckard rectifié...)

Comme souvent le mieux est l'ennemi du bien:
le plan de la colombe modifié, même s'il est mieux intégré me semble fiche en l'air une symbolique assez géniale (même si non voulue): nous faire apercevoir, pour la seule et unique fois dans le film, un ciel bleu - ce qui a du sens à ce moment

[Outerlimits]

Pour faire vite le fc par rapport au dc :

- corrige de menus détails et erreurs (doigt qui gâche un plan, colombe dans un plan de nuit, visage de cascadeuse remplacé, calage de dialogue sur la bouche de Deckard rectifié...)
- un colorimétrie plus claire (un poil plus bleu aussi)
- intègre mieux le rêve de licorne (plans alternatifs)

Pour moi du grand n'importe quoi cette manie de corriger ainsi un film, qui appartient à son époque, avec ses qualités, ses défauts, et son histoire...surtout pour des trucs aussi insignifiants (le coup de la doublure déjà fait par Cameron d'ailleurs dans T2).
La Licorne pour ma part ça a toujours fait clairementt 'pièce rapportée', en plus même pas une scène tournée pour la circonstance par RS mais les rushes d'une pub d'époque...et je n'ai jamais été fan de l'idée que Deckard puisse être un répliquant (ça fait plein de contresens à de nombreuses scènes du film, en plus de rendre le film beaucoup moins touchant).

[Pomponazzo]

La Licorne pour ma part ça a toujours fait clairementt 'pièce rapportée', en plus même pas une scène tournée pour la circonstance par RS mais les rushes d'une pub d'époque...et je n'ai jamais été fan de l'idée que Deckard puisse être un répliquant (ça fait plein de contresens à de nombreuses scènes du film, en plus de rendre le film beaucoup moins touchant).

Cette légende a la peau dure.
Je ne sais pas d'où tu tires tes infos, mais voici quelques extraits du bouquin de Paul Sammon, "Future Noir" :

"Le plan de la licorne a toujours été l'idée de Ridley." reconnaît David Peoples. Même si j'ai eu la chance de voir les rushes originaux de cette scène quand j'étais à Pinewood en 1982 pour réécrire la narration autour de Deckard, je dois dire que je n'ai jamais compris ce plan. En tout cas je ne l'ai jamais écrit".

Ivor Powell : "Ridley a toujours eu ça derrière la tête. Mais ça n'a pris forme que plus tard. Au début, Ridley n'avait aucune idée de ce que le rêve au piano pourrait être. Il y a longtemps réfléchi jusqu'à ce qu'il pense à la licorne, mais sa décision est arrivée un peu tard, et Ridley n'a pu la filmer qu'à notre retour en Angleterre pour la post-production."
Et la licorne fut donc presque le dernier plan tourné pour Blade Runner, seul le Happy-end a été filmé à une date postérieure. Mais une fois que Ridley s'était décidé pour la licorne, il n'en démordait plus. La bête mythique fut donc filmée durant la première semaine de 1982 à Black Park en Angleterre, une zone boisée près d'un lac proche des studios Pinewood. Ca a pris une grosse journée."

S'ensuivent deux pages sur les détails du tournage, les détails de la confection de la corne... Les précisions du monteur, Terry Rawlings, et les tergiversations autour de son absence à la fin du montage de 1982, et de son retour ensuite.

[shubby]

- corrige de menus détails et erreurs (doigt qui gâche un plan, colombe dans un plan de nuit, visage de cascadeuse remplacé, calage de dialogue sur la bouche de Deckard rectifié...)

Comme souvent le mieux est l'ennemi du bien:
le plan de la colombe modifié, même s'il est mieux intégré me semble fiche en l'air une symbolique assez géniale (même si non voulue): nous faire apercevoir, pour la seule et unique fois dans le film, un ciel bleu - ce qui a du sens à ce moment

J'ai pensé la même chose pour le coup, en effet. Le seul bidouillage qui m'a paru vraiment discutable.

[Bogus]

Quant à moi, même si je l'apprécie, je reste néanmoins toujours un peu déçu à chaque fin de visionnage, un peu sur ma faim. Un peu trop froid pour moi probablement ; j'ai du mal à être ému.

Ah ben voilà.
J'ai revu le film à l'occasion de sa diffusion sur arte, je ne l'avais pas vu depuis une bonne quinzaine d'année (la seule).
Je n'ai sais pas qu'elle version j'avais vu à l'époque (je ne me souviens plus de la fin) et je ne sais pas qu'elle version j'ai vu sur arte, je ne sais pas si elle est censé démontré que Deckard est un répliquant ou non, bref je n'y comprend rien et le fait de se balader sur le forum ou internet n'y arrange rien.
Tout ce que je peux dire c'est que je reste moi aussi sur ma faim, le film fascine par son ambiance, sa musique, son côté film noir, c'est indéniable, mais j'aurai aimé en avoir plus.

[hansolo]

L'objet du film est de questionner l'identité des protagonistes, leurs incertitudes.
C'est pourquoi la prétendue réponse "définitive" que prétend donner désormais R Scott n'a pas de sens ... et enlève une grande partie de l'interet du film!

[Mosin-Nagant]

Comme souvent le mieux est l'ennemi du bien:
le plan de la colombe modifié, même s'il est mieux intégré me semble fiche en l'air une symbolique assez géniale (même si non voulue): nous faire apercevoir, pour la seule et unique fois dans le film, un ciel bleu - ce qui a du sens à ce moment

J'ai pensé la même chose pour le coup, en effet. Le seul bidouillage qui m'a paru vraiment discutable.

On a du ciel bleu dans le happy end du montage US/INTERNATIONAL, mais bon c'était même pas ce qui était initialement prévu. Désert, tout ça... Et j'ai jamais vraiment trouvé le plan d'origine si "cheap" que ça...
Du coup, le retravaille digitale pour la version de 2007 me parait, à moi aussi, assez superflu.

[la_vie_en_blueray]

L'objet du film est de questionner l'identité des protagonistes, leurs incertitudes.
C'est pourquoi la prétendue réponse "définitive" que prétend donner désormais R Scott n'a pas de sens ... et enlève une grande partie de l'interet du film!

Vivement la version DC de Inception.

[shubby]

L'objet du film est de questionner l'identité des protagonistes, leurs incertitudes.
C'est pourquoi la prétendue réponse "définitive" que prétend donner désormais R Scott n'a pas de sens ... et enlève une grande partie de l'interet du film!

Vivement la version DC de Inception.

L'identité de Rutger Hauer, on la décèle à la fin grâce à un indice du même ordre. Lorsqu'il court presque à poil sur les toits, on remarque qu'il a conservé... ses petite soquettes blanches ! CQFD : c'est un Hollandais !

[Supfiction]

Ils disent bien dans le film qu’un répliquant a une durée de vie de 4 ans, non ? Dans ce cas, Deckard ne peut en être un.

Sinon en revisionnant le premier, j’aurai tendance à trouver le second visuellement plus faible et scénaristiquement beaucoup plus épuré et froid. Le premier avait beau être sombre, il y avait toujours dans le jeu de Ford quelque-chose pour compenser. Avec Gosling et son jeu minimaliste, on s’ennuie bien davantage d’autant plus qu’il n’est pas très entouré, à l’excception de son hologramme. Et le personnage de Jared Leto n’a aucun intérêt. 2049 s’avere verbeux et dénué d’action, et même visuellement ça n’a pas la puissance du premier, loin de là. En revanche, la corde nostalgique (Sinatra, Elvis..) est bien exploitée et constitue la tres bonne idée du 2049. Le premier cela dit n’etait pas exempt de longueurs et de scènes dispensables (la majorité des scènes avec Rutger Haueur en particulier), voire gênantes.