Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Alexandre Angel »

El Dadal a écrit :Roy Batty vient tout juste de naître
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Et dans trois ans, on y est.
Encore un réplicant qui s'est radicalisé.. :roll:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Roy Neary
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Roy Neary »

Oui, d'ailleurs je propose la déchéance de nationalité pour tous ces réplicants.
:arrow:
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Rockatansky
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Rockatansky »

J'avais jamais fait attention qu'il était né le même jour que moi :shock:
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Anorya »

Rockatansky a écrit :J'avais jamais fait attention qu'il était né le même jour que moi :shock:
C'est aussi l'anniversaire de David Bowie aujourd'hui. :D
Bon anniversaire Rocka.
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Jericho
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Jericho »

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Strum
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Strum »

Revu cette madeleine de Proust en prévision de la sortie prochaine du film de Villeneuve. Le film n'a rien perdu de son pouvoir de fascination, notamment grâce à cet alliage entre film noir et science-fiction, images et musique, fondus en une vision mélancolique (mi-rêve, mi-cauchemar) du futur.

Le film est très différent du roman de Philip K. Dick dont il est tiré, mais les deux donnent la même définition de l'humain. Est humain celui qui possède la faculté d'empathie mesurée par le test de Voight-Kampff. Sauf que le film (plus encore que le livre) tend à démontrer que le test de Voight-Kampff ne marche pas puisque les répliquants font preuve d'empathie tout le film durant. Ils ont les mêmes craintes et les mêmes espoirs que les hommes. Ils font même preuve de davantage d'empathie que les être humains. Roy sauve Deckard, ce que ce dernier n'aurait jamais fait. A cette aune, imaginer que Deckard soit lui aussi un répliquant comme l'a suggéré Scott dans les director's cuts n'était pas une si bonne idée que cela, car elle contredit cette très belle idée initialement développée par le film.

Revoir le film à la lumière de notre présent est tout aussi riche d'enseignement, à l'heure où les apprentis-sorciers de la Silicon Valley se sont lancés dans des programmes de création (à terme) d'hommes cybernétiques ou génétiquement modifiés, en somme des répliquants (mais sans l'inconvénient d'une vie courte - au contraire, l'objectif avoué, c'est l'immortalité). Sauf que ces répliquant-là ne seront pas pourchassés comme ceux du film, ni ne seront soumis au test de Voight-Kampff. Au contraire même, puisque seuls les plus fortunés accéderont à cette humanité supérieure à laquelle n'aura pas accès le commun des mortels. On se dirige vers une dystopie dickienne qui renverse le mouvement de la problématique du film (qui allait du répliquant vers l'humain ; l'humanité prend plutôt le chemin inverse).
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Demi-Lune
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Demi-Lune »

Le réalisateur Shinichiro Watanabe, connu pour la série et le film d'animation Cowboy Bebop (déjà sous influence Blade runner) va sortir dans quelques jours un court-métrage d'animation intitulé Blade runner black out 2022. Le court-métrage sera apparemment connecté au futur film de Villeneuve.
Je crois que j'ai carrément plus hâte de voir le Watanabe, en fait...

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hansolo
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par hansolo »

Bon le titre de l'article n'a aucun sens mais quelques infos interessantes:
https://www.ouest-france.fr/culture/bla ... rd-5291181

Extrait:
C’est l’actrice Barbara Hershey qui prononce le nom de Harrison Ford, alors sur le point d’achever les prises de vues des Aventuriers de l’Arche perdue. Scott et Deeley s’envolent pour Londres pour jeter un œil sur les rushes de Steven Spielberg. Le producteur résume ainsi leur impression : « Il était superbe. Nous avons été très vite convaincus ». Un simple pitch ne suffira pas à séduire le comédien, car il le dit sans fard : « Je suis heureux d’avoir joué dans des films de science-fiction qui ont marqué le public mais je n’ai pas un appétit particulier pour le genre ». Scott se souvient de sa première approche : « Je l’ai rencontré dans un restaurant que je connaissais bien. Il est arrivé avec sa veste en cuir, son chapeau et une barbe de trois jours. Il venait de quitter le plateau ».

Ford se montre curieux et exigeant : « J’aimais le scénario mais il y avait des détails qui me gênaient. Je trouvais le personnage trop passif. J’étais un détective qui n’enquête pas. J’ai demandé à Ridley s’il était possible d’enlever des éléments de la voix off pour les intégrer dans le récit pour que le public découvre ces informations et le personnage par ses actions et non juste en l’écoutant ». Le reste appartient à l’Histoire du cinéma.
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la_vie_en_blueray
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par la_vie_en_blueray »

LA Bande Annonce est à mourir de rire, on dirait un film avec Bruce Willis :P
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Thaddeus
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Thaddeus »

Celle-ci est meilleure :



A jamais l'un de mes dix films préférés.
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la_vie_en_blueray
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par la_vie_en_blueray »

C'est la BA de Final Cut, donc faite bien après. Elle est plus la reflexion du mythe que le film est devenu entretemps.
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hansolo
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par hansolo »

Pour ceux qui ont eu la chance de connaitre le film a sa sortie, c'etait bien ces "collages" moches qui apparaissaient en France ?

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Pour moi le film est indissociable du chef d'oeuvre pictural de John Alvin !!! :)
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Alexandre Angel
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Alexandre Angel »

hansolo a écrit :Pour ceux qui ont eu la chance de connaitre le film a sa sortie, c'etait bien ces "collages" moches qui apparaissaient en France ?
Oui, oui..

Mon rapport avec Blade Runner est particulier, bien plus indécidable que celui qui m'unit à Alien. Et il est probable que la teneur de ce rapport résonne avec celle qui domine ma perception de toute l'œuvre de Ridley Scott (précisément ce pourquoi je continue d'y trouver cohérence et attraits, bon an, mal an).
Alien tenait (et tient) sa force de l'inédit viscéral qu'il fait jaillir sur l'écran de notre imaginaire. Je ne sais, et ne saurais jamais, si le film est un chef d'œuvre ou non. Mais je suis en revanche certain qu'il constitue un choc dans la science-fiction cinématographique: du genre mat, noir, sidéral, sidérant et métallique. Il n'est pas exempte de poudre de perlimpinpin à base d'effets stroboscopiques, de fumigènes, dont je ne parviens pas à être totalement dupe.
Mais il se pose là, fier, farouche, peu commode, distillant un des plus purs sentiments de SF que le cinéma ait donné aux amateurs de ce genre littéraire.
Il en va évidemment de même avec Blade Runner, qui est un classique de la même trempe.
Je l'ai vu à 16 ans avec son logo Ladd Company, son étrange nom de producteur (Sir Run Run Shaw), sa fin d'avant tout director's cut et une envie surpuissante qui me le fit mirer le Mercredi à la séance de 14h.
En un bizarre et paradoxal mouvement, je me souviens l'avoir aimé et ressenti pourtant, à son endroit, une déception.
Il y eut une reprise deux ans plus tard (en 84), qui fut ma vraie rencontre avec le film (j'en avais beaucoup plus apprécié la violence), puis une troisième en 86.
Mais jamais, lors de mes multiples révisions ultérieures, je ne me suis départi de ce sentiment mitigé que j'ai appris, petit à petit, à expliciter.
Je crois que contrairement à Alien, Blade Runner, quelque soit l'indéniable qualité de son inspiration,n'est jamais totalement parvenu, déjà avec un recul qui est venu très vite, à s'affranchir d'un courant esthétique qui avait le vent en poupe, tout particulièrement en 1982-1983 : celui d'un certain rétro-futurisme de studio, d'un maniérisme clinquant un peu chic (mais tellement séduisant) dont d'autres parangons s'appelaient Hammett, Coup de Cœur ou La Lune dans le caniveau. Tout un temps dont les ramifications nous emmèneront autant vers Brazil que vers Les Rues de Feu, de Walter Hill, en passant par Les Prédateurs et Absolute Beginners. Le cinéma, courtisé par les vidéo clips qui explosent, prend d'étranges poses.
Dès le premier effet de recul(vers 86), j'assimilais Blade Runner à ce courant, me faisant l'effet, à chaque vision, d'être contemplé plutôt que vu.
Voilà un film que je passe ma vie à visionner derechef sans jamais surmonter une réserve primale qui ne m'interdit jamais de goûter aux multiples séductions de la direction artistique, de l'atmosphère, du scénario mais m'empêche d'admirer une écriture qui ne m'éblouit guère.
Pour faire court : je sens l'inspiration mais pas le génie.
Et je sais que je réessaierai, encore et encore, sans jamais trouver la révélation.
C'est ma façon à moi d'aimer Blade Runner.
Dernière modification par Alexandre Angel le 7 oct. 17, 15:21, modifié 3 fois.
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par Mosin-Nagant »

Demi-Lune a écrit :Le réalisateur Shinichiro Watanabe, connu pour la série et le film d'animation Cowboy Bebop (déjà sous influence Blade runner) va sortir dans quelques jours un court-métrage d'animation intitulé Blade runner black out 2022. Le court-métrage sera apparemment connecté au futur film de Villeneuve.
Je crois que j'ai carrément plus hâte de voir le Watanabe, en fait...




On reconnait le style Watanabe, quand ça bastonne.

Pour prolonger le sujet:

Dernière modification par Mosin-Nagant le 6 oct. 17, 00:00, modifié 1 fois.
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Re: Blade Runner (Ridley Scott - 1982)

Message par hansolo »

Alexandre Angel a écrit : Mon rapport avec Blade Runner est particulier, bien plus indécidable que celui qui m'unit à Alien. Et il est probable que la teneur de ce rapport résonne avec celle qui domine ma perception de toute l'œuvre de Ridley Scott (précisément ce pourquoi je continue d'y trouver cohérence et séductions, bon an, mal an). ...

Merci de partager ton ressenti!
Qu'as tu pensé de la Director's cut de 1992 (sortie en France ?)

Récap des différentes versions du film:
http://www.telerama.fr/cinema/reprise-d ... 132893.php

J'ai découvert le film dans les années 2000 à Paris (je crois au Grand Pavois) et je me souviens d'un choc dont je ne suis toujours pas remis :!:
Dernière modification par hansolo le 5 oct. 17, 23:52, modifié 1 fois.
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