L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
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L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Toby, un jeune réalisateur de pub cynique et désabusé, se retrouve pris au piège des folles illusions d’un vieux cordonnier espagnol convaincu d’être Don Quichotte. Embarqué dans une folle aventure de plus en plus surréaliste, Toby se retrouve confronté aux conséquences tragiques d’un film qu’il a réalisé au temps de sa jeunesse idéaliste: ce film d’étudiant adapté de Cervantès a changé pour toujours les rêves et les espoirs de tout un petit village espagnol. Toby saura-t-il se racheter et retrouver un peu d’humanité? Don Quichotte survivra-t-il à sa folie? Ou l’amour triomphera-t-il de tout?
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Tristesse de voir le peu d'intérêt que semble générer le dernier né de Gilliam. Après pareille attente, les déboires, les histoires de production dignes d'une fantaisie cauchemardesque du réalisateur, et un enfantement douloureux jusqu'au jour de sa sortie en salles françaises... je pensais que ce Don Quichotte allait se trouver au centre de toutes les attentions. Ce qui ne semble pas du tout être le cas. Gilliam, cinéaste dépassé d'une époque révolue ou bien increvable idéaliste Wellesien prêt à tout pour son rêve d'artiste complet? Les deux, me concernant.
Le film est tout d'abord audio-visuellement assez maîtrisé. Sans doute ce que son réalisateur a fait de plus solide sur ce point depuis Las Vegas Parano. On échappe pour la majeure partie du programme aux sempiternels errements d'artiste carnavalier qui ont eu pour effet d'enchaîner Gilliam a un style. Les grands angles et un certain dépouillement dans l'opulence fantastique sont toujours présents, mais atténués et, pour la plupart, intégrés à un projet d'ensemble bien plus stimulant et ample.
Même si je n'ai pas pu m'empêcher de penser à certaines scènes filmées lors des tentatives de tournages avortées (la scène de la cascade, qu'on peut apercevoir dans toute sa beauté originelle dans Lost in La Mancha), force est d'admettre que la cohérence du projet global force le respect - ce qui n'était pas gagné avec ce pitch méta-ironique du réalisateur perdu qui lutte pour retrouver l'inspiration et un semblant d’honnêteté, un peu cornichon sur le papier. Certaines ruptures de ton comiques passent difficilement mais donnent toutefois du rythme à l'entreprise.
Adam Driver est excellent, Pryce par moments très touchant, à d'autres agaçants. Le comique de Cervantès n'est pas forcément le plus facile à adapter, mais Gilliam a déjà été beaucoup plus inspiré pour le coup. Stellan Skarsgard et Jordi Molla cabotinent gentiment, Joana Ribeiro est charmante mais Olga Kurylenko est mauvaise comme un cochon. La partition de Roque Banos est inégale, parfois très inspirée, à d'autres moments à côté de la plaque.
Pas le chef-d'œuvre d'une vie, mais un beau film digne (et une scène finale relativement touchant qui souffle un vent frais sur une tempête - de sable - dans un cerveau).
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Tout le monde est parti voir le dernier "Star wars" à la place...El Dadal a écrit :Tristesse de voir le peu d'intérêt que semble générer le dernier né de Gilliam
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Tu parles de Classik, ou en général ?El Dadal a écrit :Tristesse de voir le peu d'intérêt que semble générer le dernier né de Gilliam.
Parce que je crois qu'on est nombreux ici à être (silencieusement) découragés par la tournure qu'a pris le forum.
En tout cas perso, je n'ai plus tellement envie d'intervenir sur tel ou tel film.
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
J'approuve et j'applaudis des deux mains!El Dadal a écrit : Tristesse de voir le peu d'intérêt que semble générer le dernier né de Gilliam. Après pareille attente, les déboires, les histoires de production dignes d'une fantaisie cauchemardesque du réalisateur, et un enfantement douloureux jusqu'au jour de sa sortie en salles françaises... je pensais que ce Don Quichotte allait se trouver au centre de toutes les attentions. Ce qui ne semble pas du tout être le cas. Gilliam, cinéaste dépassé d'une époque révolue ou bien increvable idéaliste Wellesien prêt à tout pour son rêve d'artiste complet? Les deux, me concernant.
Le film est tout d'abord audio-visuellement assez maîtrisé. Sans doute ce que son réalisateur a fait de plus solide sur ce point depuis Las Vegas Parano. On échappe pour la majeure partie du programme aux sempiternels errements d'artiste carnavalier qui ont eu pour effet d'enchaîner Gilliam a un style. Les grands angles et un certain dépouillement dans l'opulence fantastique sont toujours présents, mais atténués et, pour la plupart, intégrés à un projet d'ensemble bien plus stimulant et ample.
Même si je n'ai pas pu m'empêcher de penser à certaines scènes filmées lors des tentatives de tournages avortées (la scène de la cascade, qu'on peut apercevoir dans toute sa beauté originelle dans Lost in La Mancha), force est d'admettre que la cohérence du projet global force le respect - ce qui n'était pas gagné avec ce pitch méta-ironique du réalisateur perdu qui lutte pour retrouver l'inspiration et un semblant d’honnêteté, un peu cornichon sur le papier. Certaines ruptures de ton comiques passent difficilement mais donnent toutefois du rythme à l'entreprise.
Adam Driver est excellent, Pryce par moments très touchant, à d'autres agaçants. Le comique de Cervantès n'est pas forcément le plus facile à adapter, mais Gilliam a déjà été beaucoup plus inspiré pour le coup. Stellan Skarsgard et Jordi Molla cabotinent gentiment, Joana Ribeiro est charmante mais Olga Kurylenko est mauvaise comme un cochon. La partition de Roque Banos est inégale, parfois très inspirée, à d'autres moments à côté de la plaque.
Pas le chef-d'œuvre d'une vie, mais un beau film digne (et une scène finale relativement touchant qui souffle un vent frais sur une tempête - de sable - dans un cerveau).
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
C'est bien dommage, parce que tu es agréable à lire et que tu argumentes toujours tes opinions.Demi-Lune a écrit :Tu parles de Classik, ou en général ?El Dadal a écrit :Tristesse de voir le peu d'intérêt que semble générer le dernier né de Gilliam.
Parce que je crois qu'on est nombreux ici à être (silencieusement) découragés par la tournure qu'a pris le forum.
En tout cas perso, je n'ai plus tellement envie d'intervenir sur tel ou tel film.
Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Pourrais-tu préciser ? Parce que je ne lis que des sous-entendus depuis ces derniers jours et j'aimerais bien savoir de quoi il est question au juste.Demi-Lune a écrit :Parce que je crois qu'on est nombreux ici à être (silencieusement) découragés par la tournure qu'a pris le forum.
En tout cas perso, je n'ai plus tellement envie d'intervenir sur tel ou tel film.
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Volontiers.Roy Neary a écrit :Pourrais-tu préciser ? Parce que je ne lis que des sous-entendus depuis ces derniers jours et j'aimerais bien savoir de quoi il est question au juste.
Je trouve qu'il règne depuis un bon moment une ambiance asphyxiante qui provient essentiellement de la place qu'ont pris les débats sur le féminisme et ses variantes, débats qui n'ont plus vraiment de lien avec le cinéma - ce qui est pourtant l'objet de ce forum -, et qui, par leur récurrence, le dialogue de sourds qui s'y manifeste et l'omniprésence des mêmes débatteurs enfermés dans leur litanie, ont fini, lentement mais sûrement, par clairsemer les sujets sur les films, les sorties ciné, et par voie de conséquence, par clairsemer les rangs des "autres" intervenants. Il suffit de regarder un peu tous les forumeurs assidus qui ne participent plus depuis un bail. De mon côté, agacé par tout ça, j'avais tenté il y a quelques mois de faire notamment revenir ACR, pour son apport en matière de débat cinématographique, et le pauvre a de nouveau lâché l'affaire. Non pas que l'explication que je donne soit nécessairement celle qui éclaire cette lente désertion, mais je crois sincèrement qu'elle est un facteur aggravant.
En bref, Major Tom avait tout dit il y a quelques jours en essayant de tirer la sonnette d'alarme. C'est d'ailleurs moi, le forumeur pessimiste dont il parlait à cette occasion, et qu'il avait eu la charité de ne pas nommer. Lui comme moi (et d'autres?) souhaitions simplement que les films retrouvent toute leur place dans ces pages.
Voilà. Démotivation totale de mon côté, donc.
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Il suffisait de ne jamais jeter un œil à ces topics sur le féminisme (même placés dans le HS où on parle de choses n'ayant rien à voir avec le cinéma), et surtout ne pas remettre une pièce dans la machine. Ils se seraient éteints tout seuls faute de combattants. Ou plutôt ils auraient plongé lentement mais sûrement dans les oubliettes du forum.
Personnellement, quand j'ai vu les titres de ces topics, je suis partie en courant et je ne les ai jamais lus.
Pour en revenir au film de Gilliam, j'ai bien aimé. C'est certainement ce qu'il a fait de mieux depuis longtemps. C'est un peu foutraque (notamment au niveau de la construction scénaristique), mais des films foutraques comme ça, j'en redemande...
Les passages en noir et blanc m'ont rappelé ce qu'il reste du projet avorté d'Orson Welles sur Don Quichotte. Je pense que ce n'est pas une coïnidence...
Personnellement, quand j'ai vu les titres de ces topics, je suis partie en courant et je ne les ai jamais lus.
Pour en revenir au film de Gilliam, j'ai bien aimé. C'est certainement ce qu'il a fait de mieux depuis longtemps. C'est un peu foutraque (notamment au niveau de la construction scénaristique), mais des films foutraques comme ça, j'en redemande...
Les passages en noir et blanc m'ont rappelé ce qu'il reste du projet avorté d'Orson Welles sur Don Quichotte. Je pense que ce n'est pas une coïnidence...
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Désolé, mais pour moi c'est un achat obligatoire (tout comme le Tideland qui sort chez Arrow) mais comme chaque fois, j'aurai six mois de retard sur la bataille.
Ceci dit, j'avais bien aimé le documentaire sur le non-film avec Rochefort, et je pense que le film aurait du rester au rang d'oeuvre maudite, à trop s'acharner ...
Ceci dit, j'avais bien aimé le documentaire sur le non-film avec Rochefort, et je pense que le film aurait du rester au rang d'oeuvre maudite, à trop s'acharner ...
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Ca serait d'ailleurs intéressant de faire un coffret L'homme qui tua Don Quichotte/ Lost in la Mancha, assorti d'un documentaire sur les tentatives ultérieures (ou postérieures) de Gilliam. J'ai l'impression d'ailleurs que les images des géants (à la fin du film) viennent de ce qui reste du projet avorté avec Rochefort.
Le film est d'ailleurs dédié à Jean Rochefort et John Hurt, qui furent parmi les interprètes envisagés.
Le film est d'ailleurs dédié à Jean Rochefort et John Hurt, qui furent parmi les interprètes envisagés.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Une oeuvre immédiatement attachante, autant pour ses qualités que pour ses défauts. Il y a une fragilité qui donne une forme de tendresse envers cette oeuvre méta et assez vertigineuse.
Un film autoportrait en filigrane, déséquilibré dans son rythme, mais dont on peut facilement se laisser porter, grâce à des acteurs brillants et une vraie proposition de cinéma, touchante, étrange et "malade tout en se tenant debout".
Un bon Gilliam, parce que touchant.
Un film autoportrait en filigrane, déséquilibré dans son rythme, mais dont on peut facilement se laisser porter, grâce à des acteurs brillants et une vraie proposition de cinéma, touchante, étrange et "malade tout en se tenant debout".
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Vu dès sa sortie, comme tous les films de Gilliam, moi aussi je suis venu pour en parler et j'ai été sidéré de ne pas trouver de topic. Et j'ai tourné les talons.
Merci donc El Dadal.
Touchant bien sûr, ne serait-ce que pour sa gestation interminable et les épreuves qu'a dû affronter Gilliam jusqu'à la dernière minute. Mais pas seulement, Gilliam semble avoir condensé ici toutes ses thématiques et ses obsessions. Comment ne pas reconnaître l'auteur dans le cordonnier fou perdu dans sa fantaisie, ou dans le réalisateur blasé qui renoue avec la fraîcheur des débuts. J'ai bien sûr souvent pensé à Munchausen ou au Fisher King, il y a même une citation littérale du Sens de La Vie. Mais je trouve qu'il ne parvient pas à les dépasser, il semble s'être perdu dans ses propres méandres ou arcanes, ce qu'on peut concevoir vu le temps passé à cogiter. J'ai trouvé le film bien long, le rythme un peu bancal, la photo/le cadre peu conformes à son style habituel. Curieux sentiment, l'attente était sans doute démesurée...
Mais restent les fulgurances et la poésie si personnelles de Gilliam, qui suscitent toujours chez moi des émotions éblouies. Et toujours cette idée triste que l'imagination est la seule échappatoire, et qu'elle mène irrémédiablement à la folie. Son meilleur film depuis un bon moment.
Merci donc El Dadal.
Touchant bien sûr, ne serait-ce que pour sa gestation interminable et les épreuves qu'a dû affronter Gilliam jusqu'à la dernière minute. Mais pas seulement, Gilliam semble avoir condensé ici toutes ses thématiques et ses obsessions. Comment ne pas reconnaître l'auteur dans le cordonnier fou perdu dans sa fantaisie, ou dans le réalisateur blasé qui renoue avec la fraîcheur des débuts. J'ai bien sûr souvent pensé à Munchausen ou au Fisher King, il y a même une citation littérale du Sens de La Vie. Mais je trouve qu'il ne parvient pas à les dépasser, il semble s'être perdu dans ses propres méandres ou arcanes, ce qu'on peut concevoir vu le temps passé à cogiter. J'ai trouvé le film bien long, le rythme un peu bancal, la photo/le cadre peu conformes à son style habituel. Curieux sentiment, l'attente était sans doute démesurée...
Mais restent les fulgurances et la poésie si personnelles de Gilliam, qui suscitent toujours chez moi des émotions éblouies. Et toujours cette idée triste que l'imagination est la seule échappatoire, et qu'elle mène irrémédiablement à la folie. Son meilleur film depuis un bon moment.
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Comme je le disais dans l'autre topic :
Léger retour en forme pour Gilliam avec un film finalement à son image : foutraque, généreux, bancal, touchant, mais aussi un peu fatigant.
Ça me fait mal de l'écrire et de le penser, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire tout ça pour ça...
Léger retour en forme pour Gilliam avec un film finalement à son image : foutraque, généreux, bancal, touchant, mais aussi un peu fatigant.
Ça me fait mal de l'écrire et de le penser, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire tout ça pour ça...
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Les deux mon commandant.Demi-Lune a écrit :Tu parles de Classik, ou en général ?El Dadal a écrit :Tristesse de voir le peu d'intérêt que semble générer le dernier né de Gilliam.
Parce que je crois qu'on est nombreux ici à être (silencieusement) découragés par la tournure qu'a pris le forum.
En tout cas perso, je n'ai plus tellement envie d'intervenir sur tel ou tel film.
Gilliam semble être un vestige d'un monde passé, traité comme tel par la petite sphère médiatique. Je m'attendais à un petit buzz, eu égard aux origines du projet. C'est ce qu'on appelle un coup dans l'eau. Alors qu'il s'agit très certainement de son film le plus intéressant du 21è siècle (pas encore vu Tideland toutefois). Toutes proportions gardées, c'est comme si Scorsese avait sorti ses passion projects La dernière tentation du Christ ou Gangs of New York, et que tout le monde s'en foutait... (on me rétorquera que c'est ce qui est arrivé avec Silence )
En ce qui concerne le forum, je suis d'accord avec toi, mais c'est le temps qui fait défaut. Le principal restant de trouver de maigres créneaux pour regarder les films. Rien n'est éternel, tout n'est que phases et cycles, mais je serai bien triste de voir la page DvdClassik arrachée du livre de ma vie...
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Re: L'homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam - 2018)
Depuis Las Vegas Parano plus vraiment personne ne croyait vraiment à un retour en force de Gilliam.El Dadal a écrit :Les deux mon commandant.Demi-Lune a écrit : Tu parles de Classik, ou en général ?
Parce que je crois qu'on est nombreux ici à être (silencieusement) découragés par la tournure qu'a pris le forum.
En tout cas perso, je n'ai plus tellement envie d'intervenir sur tel ou tel film.
Gilliam semble être un vestige d'un monde passé, traité comme tel par la petite sphère médiatique. Je m'attendais à un petit buzz, eu égard aux origines du projet. C'est ce qu'on appelle un coup dans l'eau. Alors qu'il s'agit très certainement de son film le plus intéressant du 21è siècle (pas encore vu Tideland toutefois).