Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

SPOILERS









phenryl a écrit :
Dracu a écrit :
"contrairement à toi ...je ne me suis jamais économisé pour le retour..."

Je ne pense pas qu'il dise jamais car il n'a battu son frère qu'une fois avant la fin non ?

Cette réplique, enfin l'originale, m'a effectivement complètement laissé sur le flan, à la limite des larmes
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Dracu
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Message par Dracu »

Nikita a écrit :SPOILERS









phenryl a écrit : "contrairement à toi ...je ne me suis jamais économisé pour le retour..."
Je ne pense pas qu'il dise jamais car il n'a battu son frère qu'une fois avant la fin non ?

Cette réplique, enfin l'originale, m'a effectivement complètement laissé sur le flan, à la limite des larmes
Je ne suis pas sur de bien te suivre, Nikita, mais je crois que la réplique écrite par p. correspond à très peu de choses près à la réplique originale, non?

Autrement, oui, il ne bat son frère qu'une fois avant la fin, ce qui le décide à tenter d'entrer à Gattaca sous l'identité de Jérome.

D.
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Vivement 2015, tiens...
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Dracu a écrit :
Nikita a écrit :SPOILERS












Je ne pense pas qu'il dise jamais car il n'a battu son frère qu'une fois avant la fin non ?

Cette réplique, enfin l'originale, m'a effectivement complètement laissé sur le flan, à la limite des larmes
Je ne suis pas sur de bien te suivre, Nikita, mais je crois que la réplique écrite par p. correspond à très peu de choses près à la réplique originale, non?

Autrement, oui, il ne bat son frère qu'une fois avant la fin, ce qui le décide à tenter d'entrer à Gattaca sous l'identité de Jérome.

D.
A très peu de chose oui mais je ne pense pas qu'il puisse dire contrairement à toi, je n'ai JAMAIS .... Puisque cela n'est arrivé qu'une fois : celle où il l'a battu
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Message par phenryl »

Nikita a écrit :SPOILERS









phenryl a écrit :
Je ne pense pas qu'il dise jamais car il n'a battu son frère qu'une fois avant la fin non ?

Cette réplique, enfin l'originale, m'a effectivement complètement laissé sur le flan, à la limite des larmes
ouaip je l'ai cité de mémoire :wink: pour ma défense je ne l'ai vu que 6 à 8 fois :lol:
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

phenryl a écrit :
Nikita a écrit :SPOILERS










ouaip je l'ai cité de mémoire :wink: pour ma défense je ne l'ai vu que 6 à 8 fois :lol:
Moi une seule mais cette réplique .... MONUMENTAL
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Vito Corleone
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Message par Vito Corleone »

Vito Corleone a écrit :En revanche j'ai un aveu à vous faire, je n'ai toujours pas le DVD :oops: mais cette erreur de DVDThéquien sera bientôt réparée :wink:
ça y est l'erreur a été réparée, je vais pouvoir le revoir ce week-end ou bien peut-être avant qui sait :wink:
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Message par Invité »

...SPOILER...







Moi c'est vraiment personnel mais c'est la réplique de fin. Je rentre chez moi
C'était pareil.
...(.)
phenryl
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Message par phenryl »

Bob le silencieux a écrit :...SPOILER...







Moi c'est vraiment personnel mais c'est la réplique de fin. Je rentre chez moi
C'était pareil.
...(.)
peut être ajoute -t-il ,il me semble...c'est vrai que c'est bô...puis cette image de jerome(le vrai) dans le f.... ,même terrible ,c'est sublime...le parralléle des flammes de la fusée et du f...


ce film me laisee toujours sur le cul...et cette musique 8)
tuco dunn
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Message par tuco dunn »

ça y est maintenant j'ai envie de le revoir, c'est vrai que la réplique "contrairement à toi ...je ne me suis jamais économisé pour le retour..." m'avait bien tué aussi, surtout que ça provoqué chez moi une certaine identification au personnage et a la situation...
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MJ
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Message par MJ »

Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol
Se rapprochant de Starship Troopers dans sa manière de présenter une société élitiste et fasciste, Niccol offre un film dépressif et sombre qui m'a remué et à vrai dire, vraiment fait peur.
Chaques plans, chaque notes de la partition de Michael Nysman, révèlent la tristesse et la lassitude du personnage de Ethan Hawke ainsi que la façon dont son monde est construit sur le détail et la perfection.
Des images d'une beauté à en pleurer, des acteurs sublimes et sublimés (Thurman, Hawke et Law sont parfaits), une vision terre-à-terre et radicale de l'homme et ses comportement. Des films comme ça il en faudrait beaucoup plus! 6/6
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Message par phenryl »

MJ a écrit :Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol
Se rapprochant de Starship Troopers dans sa manière de présenter une société élitiste et fasciste, Niccol offre un film dépressif et sombre qui m'a remué et à vrai dire, vraiment fait peur.
Chaques plans, chaque notes de la partition de Michael Nysman, révèlent la tristesse et la lassitude du personnage de Ethan Hawke ainsi que la façon dont son monde est construit sur le détail et la perfection.
Des images d'une beauté à en pleurer, des acteurs sublimes et sublimés (Thurman, Hawke et Law sont parfaits), une vision terre-à-terre et radicale de l'homme et ses comportement. Des films comme ça il en faudrait beaucoup plus! 6/6
Ta comparaison avec starship troopers est vraiment bizarre, on a du mal à transposer l'univers de Starship à un avenir réél éventuel, alors que Gattaca est facilement transposable à ce qui pourrait être "demain" :wink: ...sinon le personnage d'Ethan Hawke "Vincent" est triste certe mais "lassitude" :shock: , il est prêt à tout pour réaliser son rêve et sortir de son ghetto "raté" .

Sinon, je suis d'accord avec toi, ce film est fabuleux, un de mes 3 films préférés :wink:
...
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Coxwell
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Message par Coxwell »

Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol

Les films de science-fiction ne sont pas monnaie courante. Certes, des films fantastiques à dose "de science" abondent, mais la part de ces mêmes qui esquissent une réflexion sur l'humanité, la place de l'homme dans un univers "scientifique" est circonscrite à une poignée. Philippe K. Dick disait de la science-fiction qu'elle "était un méta-monde fermé sur une méta-humanité, une nouvelle dimension de nous-mêmes et une extension de notre sphère de réalité tout entière; elle ne connaît de ce point de vue aucune limite". Si l'on se réfère à cette acception, Bienvenue à Gattaca peut être considéré comme un digne représentant.

Andrew Niccol a choisi de se pencher sur l'un des grands thèmes qui hante l'actualité de ces dernières années. A t-on réussi ou non à manipuler le génome humain, et à créer un homme de toute pièce ? A cette question qui demeure un grand mystère, y compris pour la communauté scientifique, le cinéaste est parti du constat de la faisabilité et en a imaginé l'étendue dans un monde édicté par la "loi du gène".

La société de Gattaca est placée sous le couperet de la Science. Elle croît aveuglément en son pouvoir. En ce sens, le film dénonce un courant néo-positiviste où la confiance en la théorie scientifique dépasse l'empirisme, celui là même qui a fait naître la science. La loi élaborée par l'expert occulte t-elle l'observation empirique de l'homme ? Le scientifique doit-il renier ce qui lui a servi de source ? Ici, à Gattaca, le code informatique, l'objet, parle davantage que le visage, la constatation "naturelle" de celui-ci. Dans une logique du triomphe de la Science sur l'imperfection de la Création, l'homme imparfait n'est plus à même de juger de la réalité, face à la connaissance suprême de la "machine" scientifique.

La traduction sociale de cette vérité est l'impulsion d'une nouvelle forme de discrimination fondée sur la pureté génétique. Une forme d'eugénisme, dans lequel la science serait le juge opposant "générés" et "dégénérés". La suite coule de source chez le cinéaste : l'homme n'est plus soumis aux lois de la nature, mais à celles qu'il a lui même élaboré. Guidé par cette pseudo-vérité pour une société toujours plus "parfaite", l'homme chercherait à réduire la part d'humanité qu'il possède afin de constituer un nouveau produit scientifiquement "valide".
Film sur l'emprise scientifique tout autant que film sur la nature humaine, Bienvenue à Gattaca est une oeuvre intéressante à plus d'un titre, orientée vers un avenir dangereusement lisse à l'image de la photographie du film. Que ce soient nous ou nos futures générations, cette question existentielle ne nous échappera pas.
Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

Coxwell a écrit :Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol
Pour rebondir sur ton avis, Coxwell (au fait tu as aimé le film ou pas, en fait? :lol: ), j'avais un prof de biologie cellulaire et de génétique qui disait ceci: L'intelligence c'est ce qui permet à l'homme de s'affranchir de son patrimoine génétique (à rapprocher de la tagline du film: There is no gene for the human spirit). C'est l'éternel combat du libre-arbitre contre le déterminisme (qui découle trop souvent d'une lecture "à la lettre" de données biologiques, pourtant loin d'être gravées dans le marbre puisque soumises inévitablement à interprétation).
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Coxwell
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Message par Coxwell »

Jack Sullivan a écrit :
Coxwell a écrit :Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol
Pour rebondir sur ton avis, Coxwell (au fait tu as aimé le film ou pas, en fait? :lol: ), j'avais un prof de biologie cellulaire et de génétique qui disait ceci: L'intelligence c'est ce qui permet à l'homme de s'affranchir de son patrimoine génétique (à rapprocher de la tagline du film: There is no gene for the human spirit). C'est l'éternel combat du libre-arbitre contre le déterminisme (qui découle trop souvent d'une lecture "à la lettre" de données biologiques, pourtant loin d'être gravées dans le marbre puisque soumises inévitablement à interprétation).
Oui, beaucoup. :wink:
Tu as bien raison pour le reste.
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films : mai 2010

Message par Profondo Rosso »

Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol (1997)

Image

Dans un monde futur, on peut choisir le code génétique des enfants. Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat génétiquement idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, donc au capital génétique « imparfait », rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.


Premier film de Andrew Niccol qui signait là une des oeuvres les plus marquantes de la science fiction utopique et alarmiste. Dès les premières minutes, nous pénétrons un monde froid et aseptisé où déambulent des êtres parfaits au physique longiligne et au visages sans défauts. C'est la société de Gattaca (terme associant les quatres éléments essentiels composant le génome humain Guanine, Cytosine, Adénine et Thymine), pratiquant l'eugénisme à l'échelle moderne et faisant de vos gènes le critère essentiel pour accéder à de haute fonction.

Dans cet univers, Jérôme (Ethan Hawke) est un des meilleurs éléments mais on va bientôt découvrir qu'il n'est pas ce qu'il prétend être. Andrew Niccol fait des miracles avec un budget limité pour illustrer son futur, à la fois très avancé stylisé et dépouillé et fuyant tout clinquant inutile. On pense bien évidemment au THX1138 de George Lucas pour l'esthétique (des scènes ayant même été tournées au "Marin County Civic Center", ouvrage réalisé par l'architecte américain Frank Lloyd Wright en 1957 à San Rafael qui abrita le tournage du film de Lucas également) désincarnée et les personnages glaciaux mais aussi au Meilleur des Mondes de Aldous Huxley au message similaire.

Niccol rend pourtant le film unique associant ses influences à un vrai drame humain. Gattaca est un monde où plus aucune chance n'est laissée au hasard et où tout est prédéterminé. C'est contre ce destin tout tracé que se dresse Vincent dont le rêve est d'aller dans l'espace. Un flashback puissant nous fait découvrir le véritable chemin de croix traversé par "les enfants de l'amour" mis de côté par leur failles potentielles (et non avérées) et cela dès le jour de leur naissance comme le démontre une sordide scène d'accouchement où la sage femme dénombre toutes futures caractérisques physiques et mentales du nourrisson (y compris le jour de sa mort).

Est ce les gènes dont nous avons été doté qui nous rende légitime ou la volonté de ce que l'on souhaite faire de nos atouts qui nous rend légitime ? Là est la grande question du film avec un Vincent imparfait mais habité d'une vraie foi pour son projet auquel il sacrifie tout à l'inverse de Jérôme (premier rôle de Jude Law qui n'a jamais été meilleur) possédant le physique mais pas l'envie de s'élever au firmament. La relation de Jérôme avec son frère génétiquement parfait (Niccol semble vraiment avoir mis beaucoup de lui même dans cet rapport) est également passionnante, à travers cette éternelle rivalité où une nouvelle fois le mental et l'envie vont faire la différence lors de deux scène clé où ils se défient à la natation. C'est en battant son frère une unique fois que Jérôme découvre que rien n'est déterminé, s'il s'en donne les moyens il peut renverser des montagnes.

Niccol distille également une ambiance de thriller très originale à travers les stratagèmes que doit employer Vincent pour donner le change. Dans ce monde hyper contrôlé, la perte d'un cil devient soudain dramatique et Vincent doit constamment rester sur ses gardes pour ne pas se trahir. L'enquête policière parallèle (très bon Alan Arkin en policier génétique) maintient la pression sur notre héros avant son départ pour l'espace. L'histoire d'amour entre la distante Uma Thurman qui fend l'armure progressivement (et dépasse ses préjugés) au contact de Vincent réserve également de beaux moments tel ce lever de soleil au petit matin (pour l'encdote Ethan Hawke et Thurman sont tombé amoureux sur le tournage et l'alchimie se resssent). Ethan Hawke est formidable de bout en bout et se débarrassait définitivement là de l'image de jeune rebelle de la Génération X pour prouver qu'il était un grand acteur, il retrouvera Niccol sur Lord of War en 2005.

Produit sur la foi du script de Niccol par la société de production de Danny De Vito, le film attire un casting prestigieux puisqu'en dehors du duo vedette on retrouvait Anan Arkin, Loren Dean ou le grand Ernest Borgnine. Succès relatif à l'époque, le film est devenu culte avec le temps. On est pas prêt d'oublier la dernière séquence et le regard de Vincent prenant enfin son envole sur les score envoutant de Michael Nyman, grand film.
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