Annihilation (Alex Garland - 2018)

[Karras]

Générique

Nationalité : Américain
Réalisateur : Alex Garland
Acteurs : Natalie Portman, Jennifer Jason Leigh, Gina Rodriguez
Genre : Science fiction, Thriller
Durée : 2h42
Date de sortie : 12 mars 2018 sur Netflix
Année de production : 2018
Titre Original : Annihilation

L'histoire

Lena, biologiste et ancienne militaire, participe à une mission destinée à comprendre ce qui est arrivé à son mari dans une zone où un mystérieux et sinistre phénomène se propage le long des côtes américaines. Une fois sur place, les membres de l’expédition découvrent que paysages et créatures ont subi des mutations, et malgré la beauté des lieux, le danger règne et menace leur vie, mais aussi leur intégrité mentale.

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Annihilation est donc dispo et je dois dire que j'ai vraiment bien aimé.
Encore un peu décontenancé par le fait que l'histoire est très différente de celle du livre. Le trailer le laissait déjà penser mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit à se point. On garde l'idée de la zone X, un groupe de femmes (dont une biologiste et une psychologue) partant en expédition, un mari qui y a été et en est revenu, et je crois que c'est à peu près tout. Tout le reste diffère, pas de tour, chacune a un nom, l'issu de tout ça...
Du coup je reste partagé sur certains choix. C'est sûr ça n'est pas le nouveau Stalker, on est plutôt dans le registre de la série B mais c'est le genre de SF qui me plaît bien.

Oui un peu surpris par cet accueil critique d'Annhilation...
Pas très convaincant pour ma part, malgré un soin évident apporté à la direction artistique (la lumière, les "empreintes" murales) et ce dès l'ouverture qui nous fait passer dans la queue d'un objet céleste qui s'écrase. Un point de départ intéressant, ici pas de voyage, pas d'hypersommeil, les terres à explorer sont une Terre isolée, modifiée (faune et flore), avec pour lier l'ensemble les personnages d'Osar Isaac et Nathalie Portman (miscast pour moi).

Le scénario enchaîne quand même quelques facilités (l'arrivée de Portman dans la mission) le déjà vu, avec des flashback un peu inutile qui ralentisse l'intrigue (déjà peu originale). Emballé sur 2h, c'est un peu lourd.

Le reste n'est guère surprenant, avec des personnages qui sont soit caricaturés à la truelle (Gina Rodriguez), soit transparent (dommage pour J. Jason Leigh) voire inexistant les deux autres personnages

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(hormis pour le bodycount)

Le final est un peu prévisible et ne permet pas de rattraper le film malgré quelques bonnes idées

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(le cri d'une victime qui reste prisonnier de la bête. Par ailleurs j'aime aussi l'interprétation qui peut être faite de ces "clones", quelle part de soi ramene (l)ces soldats sur un retour de campagne, de conflit? Mais c'est un peu mince ici vu les longueurs).

Oui mieux que Mute, mais est-ce difficile, mais c'est quand même pas folichon.

Le scénario enchaîne quand même quelques facilités (l'arrivée de Portman dans la mission) le déjà vu, avec des flashback un peu inutile qui ralentisse l'intrigue (déjà peu originale). Emballé sur 2h, c'est un peu lourd.

Effectivement...

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Dans le roman le mari décède un peu après son retour. Le personnage de la biologiste, sa femme donc, est beaucoup plus froide. Elle ne part pas en expédition par amour, pour éventuellement le sauver. Elle part pour comprendre ce qui se passe là bas, et son couple n'a jamais été idyllique.
Je reste partagé sur ce choix plus facile de Garland de charger émotionnellement son personnage principal. Et effectivement les flash back deviennent moins intéressants, voire même inutile. Et donc ralentisse la progression du récit.

Aussi la constitution de l'équipe... dans le livre, des expéditions il y en a eu déjà des dizaines. Ils en arrivent à envoyer une telle équipe qu'après avoir essayer d'autres choses avant. Parce que là, deuxième expédition après les militaires, constituées de femme plus ou moins suicidaires, on n'y croit pas trop. Une ancienne alcoolique qui a du mal à garder son calme, une qui s'auto-mutile, ça c'est limite un choix de dernier recours. J'oserais dire qu'on se rapproche presque des équipes de Prometheus/Covenant.
La biologiste est volontaire, a postulé pour, elle ne se joint pas vite fait comme dans le film.

Les passages musicaux un brin folk m'ont également paru plutôt étranges.

Mais au delà de ces griefs le film a quand même réussi à m'emporter. Visuellement c'est parfois très beau (parfois moins aussi... les effets spéciaux ne sont franchement pas toujours réussis), j'ai beaucoup aimé le final.
Des défauts il en a mais j'ai un tel penchant pour ce genre de SF que j'arrive facilement à passer outre.

ANNIHILATION : 7,5/10
BEAUCOUP aimé !!
Tension monstre tout du long, belle réussite et excellent film de SF.

Annihilation 5,5/10
ça se suit sans déplaisir (malgré un visuel globalement assez laid) mais sans grand intérêt non plus.
Je sauve le trip final où Garland sort un peu de sa torpeur.

Annihilation (5/10) : J'avais aimé Ex-Machina, mais la je reste perplexe : un peu trop tarabiscoté en première impression mais mérite peut être une seconde chance.

Annihilation: 5/10
De bonnes idées mais sous exploitées (on est parfois dans un univers proche des BD de Léo), des personnages peu attachants hormis Léa et un suspense quasi inexistant (on sait qui va survivre ou pas). La musique est dans la moyenne aussi, on passe de morceaux de country qui n'ont rien à faire là, à une ambiance électro stressante qui colle au film. En tout cas, je ne me serai pas déplacé pour ce film en salle, Netflix devient vraiment un DTV à la maison...

[Dunn]

Je ne sais pas chez vous mais dans ma ville il y a des affiches partout !!

[zemat]

Je ne sais pas chez vous mais dans ma ville il y a des affiches partout !!

Pareil : dans ma gare RER les affiches de Annihilation font face à celles de Cloverfield Paradox...

[Greenheart]

Annihilation est un très mauvais film de mon point de vue : Gardland a pompé ses décors dans The Last of Us en rajoutant des paillettes et des effets kaléidoscopiques sur les champignons.

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Et il s'est, hum, inspiré de Solaris et de Stalker pour la créature finale - probablement les films, voire le résumé des films, pas les romans.

Les jeux de c... s s'enchaînent entrecoupés de flash-backs mous de chez mous, lentement parce qu'il faut que le film dure deux heures.
Enfin, ça m'a frappé : tous les récents films de Garland ont sauf erreur de ma part, un personnage qui est pris de folie homicide à à peu près deux tiers du film.

Et bien entendu, le film ne répond strictement à aucune des questions qu'il pose. Si en plus, Garland n'a même pas respecté le roman, c'est en ce qui me concerne une pure daube qui n'a pas plus d'intérêt qu'un fond d'écran superposant des fractales et un cliché peu flatteur de Nathalie Portman. Mon impression tenace est que personne ne s'est vraiment fatigué à torcher ce film, sauf probablement les tâcherons des effets spéciaux - mais je suis sans doute méchant à force d'être trompé sur la marchandise encore et encore.

J'admets cependant que Annihilation un peu meilleur que Mute.
A peine meilleur car là-encore, j'aurais su, je n'aurais pas perdu le temps de le regarder.

[Watkinssien]

Honnêtement, le film est passé looooooonguement.

Plusieurs gros défauts. Tout d'abord une atmosphère qui surenchérit le mystère à coups de musique trop planante et à effets, alors qu'en réalité l'absence de réponse méritait mieux qu'une avalanche de séquences contemplatives un peu toc.

Ensuite, des acteurs pas très bons (la palme revenant à l'inutile Jennifer Jason Leigh), avec des personnages que je n'ai jamais trouvé crédibles, ni attachants. L'impression également de voir une oeuvre tournée à vide, tentant désespérément de combler une intrigue pensée clairement pour ce climax sensoriel pour le coup assez fascinant par petites touches, mais se tirant une balle dans le pied en exposant son idée principale de manière répétitive. Alors on a des attaques surprises de créatures symboliques, exprimant cette thématique pas forcément convaincante de la fusion des éléments pour purifier une nature contaminée par l'emprise des Hommes. On a surtout le sentiment d'être aussi confus que ce que ressentent les personnages, sauf que l'on ne ressent aucune empathie pour ce qu'ils ont perdu, trouvé, etc...

De jolis plans cohabitent parfois avec un sens de l'étrange. Mais jamais rien de transcendant.

[reuno]

La psychologue, là encore, est bien plus intéressante dans le bouquin. Manipulatrice, elle auraient presque le rôle de méchante. Dans le film c'est vrai qu'elle ne ressort pas du lot, seul le personnage de la biologiste est vraiment traité.
Après c'est sûr un film n'est pas un livre, on ne peut pas traiter chaque personnage de la même manière, mais abandonner ce trait de caractère ne fut pas des plus judicieux à mon avis.

Sinon on rapproche beaucoup le film d'autres comme Stalker, mais on a également l'excellent Monsters de Gareth Edwards qui en est proche. Le point de départ est similaire, la flore qui change, le côté road trip...

[Rockatansky]

Bon ça se regarde sans déplaisir, mais le visuel est souvent assez moche, ça se veut sf un peu intello, mais ça ne sort pas vraiment des sentiers battus visités par d'autres.

[shubby]

Beaucoup aimé, vraiment. Pas mal de trucs m'ont énervé (trop bavard par endroit, casting pas tjrs au top, "marche inéluctable vers un destin" pas vraiment ressentie, photo trop proprette, guitare sèche bizarre qui empêche parfois l'immersion dans la progression...), pourtant j'ai adhéré à l'histoire. On a une très jolie variante de Bodysnatchers - le végétal de Kaufman - ; on a cette fin ouverte qui, en sous-lecture, amène aussi une très mature réflexion sur le couple, sa façon de rebondir après le chaos (l'amant d'un côté, la guerre de l'autre - L'autre d'Aménabar, tiens, oui - exagérés via l'élément fantastique). Et je continue d'aimer les films qui prennent leur temps, osent le délire. La fin est géniale. Pour ma part, on tient là un "Premier contact" réussi là où Villeneuve foirait un peu son coup. Plus haut ça cause Tarkovski : c'est vrai, mais Peter Weir m'est venu à l'esprit en premier. Cette façon très subtile d'évoluer vers un apocalypse peut-être bénéfique pour la terre, ça m'a "cueilli" un peu comme dans sa dernière vague - toutes proportions gardées. Un autre aurait usé de gros sabots ("la guerre c'est mal", "les voitures ça pollue" etc). Là non, le film fait appel à notre intelligence & imagination, très contextuelle, avec de très diffuses suggestions.

Le film a failli avoir le cul entre deux chaises, celle du conceptuel prétentieux (les poses de Portman chez Mère nature), l'autre du pure genre (on frôle la chose de Carpenter sur la très belle scène de paranoïa), mais le projet maintient sa tonalité propre et tient bon jusqu'à son final - qu'un détracteur rapprochera d'un célèbre clip de Sia ; moi j'ai apprécié & ai trouvé ça malin.

Les vfx ne sont pas tjrs heureux, mais un tel projet casse-gueule a été validé, chez Netflix, et il s'est joliment concrétisé. Putnaise : bravo !! Je n'ai pas encore assez de recul pour en juger vraiment, mais on tient peut être là un grand film fantastique. On trouve sur Netflix de belles choses, niveau netflix, avec cet adn qu'on peine encore à étiqueter. Plus tard on en causera peut-être, je ne sais pas moi, comme d'une sorte d'écurie Corman par exemple, avec ses ratés et ses perles. A mon sens, on en tient une.

[Rockatansky]

Le film a été validé chez Paramount qui l'a revendu à Netflix hormis 3 pays (USA, Canada, Chine) donc le rendu visuel ou le budget n'a rien à voir avec le fait que ça soit devenu un film Netflix.

[shubby]

Ben si :

http://www.indiewire.com/2018/02/annihi ... 201932550/

Il rentre ds la case netflix, c'est idem. Corman, que j'évoque, avait distribué du Bergman par exemple.
Annihilation a été mal vendu par paramount et s'est planté aux us - premier contact avait marché. Le film de alex garland a été replacé sur un support qui a su se l'accaparer & faire une belle promo.

[Rockatansky]

Qu'il rentre dans la case Netflix maintenant c'est une chose.
Mais il ne s'est pas fait grace à Netflix.
Paramount l'a produit, n'a plus trop su quoi en faire et la refiler à Netflix, rien à voir avec Bright, pur Produit Netflix.

[tenia]

Qu'il rentre dans la case Netflix maintenant c'est une chose.
Mais il ne s'est pas fait grace à Netflix.
Paramount l'a produit, n'a plus trop su quoi en faire et la refiler à Netflix, rien à voir avec Bright, pur Produit Netflix.

L'article de IndieWire est très clair sur le sujet d'ailleurs : tout a été fait au sein de Paramount, mais après les projets tests et les résultats désastreux de 2017 pour le studio, Paramount a décidé de vendre les droits à Netflix dans certains pays, et le score au BO US, où le film est sorti en salles, tend à justifier le bon sens financier derrière la décision.
Mais visiblement, tout l'appareil de production est hors-Netflix ici.
On est bien plus proche d'un Cloverfield Paradox, en fait : produit dans le studio, vendu après coup.

[shubby]

Mais il ne s'est pas fait grace à Netflix.

Bah sans Netflix, pas de distri, donc en fait si : un film est fait pour être vu. Mais c'est de l'enculage de mouche, là, non ? J'entends un "bzzzz" dans le fond !

[Rockatansky]

Bah non. Le film était fini avant que Netflix ne l'achète.
Sans eux il serait sorti dans certains pays puis en video, rien de plus.
On l'aurait vu quand même.
Grace à Netflix le film a eu plus de promo ça c clair.

[tenia]

A nouveau, c'est même assez clair : le produit fini a été vendu à Netflix. C'est donc qu'il était fini avant, et donc ici chez Paramount. La preuve, il a été distribué par Paramount en salles aux USA, comme originellement prévu.
C'est pas de l'enculage de mouche, au contraire, et l'article explique, à nouveau, très bien en quoi c'est important, notamment d’un point de vue du budget alloué.