Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
Ah oui, ces plans , non seulement étaient beaux, mais nous ramenaient à tout un pan du ciné hollywoodien consacré (plus ou moins) au journalisme. D'ailleurs, dans Bas les masques , Bogart , fait entendre (au téléphone) le bruit des rotatives à son adversaire, pour lui annoncer que rien ne l'empêchera de publier son article.
J'ai trouvé la reconstitution, très juste . Et très sobre : mettre des hippies (ou look assimilé) dans tous les coins n'était pas une bonne solution : les personnages du film sont des gens arborant un look plutôt classique. D'ailleurs, en visionnant des actualités ou documentaires de l'époque (ne serait-ce que le Woodstock de Wadleigh) je me suis aperçue que ce type de look (hippie ou baba-cool) n'était pas majoritaire. Et rien, visuellement, ne m'a fait penser aux années 50.
J'ai trouvé la reconstitution, très juste . Et très sobre : mettre des hippies (ou look assimilé) dans tous les coins n'était pas une bonne solution : les personnages du film sont des gens arborant un look plutôt classique. D'ailleurs, en visionnant des actualités ou documentaires de l'époque (ne serait-ce que le Woodstock de Wadleigh) je me suis aperçue que ce type de look (hippie ou baba-cool) n'était pas majoritaire. Et rien, visuellement, ne m'a fait penser aux années 50.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
Pourtant signés Ann Roth, l'une des grandes costumières du cinéma américain depuis le Nouvel Hollywood, collaboratrice régulière de Mike Nichols, Pakula ou Schlesinger.lowtek a écrit :les costumes
Pour l'anecdote, elle a un âge vénérable : 86 ans.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
zemat a écrit : PENTAGON PAPERS: 5/10
Tellement classique que cela en était gentiment chiant. Pas du tout aimé la partie de Streep. Par contre il y a un jeu très sympa à faire pendant la séance : devine dans quelle série l'acteur jouait !
Personnellement le dernier bon Spielberg est "War Horse", pas du tout aimé Lincoln et "Le Ponte des Espions" m'avait laissé de marbre.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
C'est marrant, me concernant je pense plus ça de Lincoln que de Pentagon Papers.zemat a écrit : PENTAGON PAPERS: 5/10
Tellement classique que cela en était gentiment chiant.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
J'avais mis 3/10 à LINCOLN...Flol a écrit :C'est marrant, me concernant je pense plus ça de Lincoln que de Pentagon Papers.zemat a écrit : PENTAGON PAPERS: 5/10
Tellement classique que cela en était gentiment chiant.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
aelita a écrit :A Et rien, visuellement, ne m'a fait penser aux années 50.
vs.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
Peut être qu'ils étaient ringards
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
la direction artistique du film ne fait absolument pas années 1950 (et encore moins la mise en scène). Quelle drôle d'idée.
Dernière modification par Strum le 29 janv. 18, 17:16, modifié 1 fois.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
Wow sévère quand même.zemat a écrit :J'avais mis 3/10 à LINCOLN...Flol a écrit : C'est marrant, me concernant je pense plus ça de Lincoln que de Pentagon Papers.
Pas revu depuis sa sortie en salle, mais j'ai le souvenir d'un film un brin empesé et beaucoup plus intéressant sur le fond que la forme.
Tandis que Pentagon Papers m'est apparu bien plus stimulant, formellement parlant. Quand j'entends parler de mise en scène "plate" ou "académique", j'avoue être dans l'incompréhension la plus totale, avec cette caméra est constamment en mouvement, ces jeux en permanence avec les valeurs de plans et la profondeur de champ...
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
+1 La seule scène qui m'ait fait penser aux années 50, c'est celle de la fabrication du journal (des linotypes au départ des camions), un grand classique des films sur la presse , et c'est plus par son contenu que pour la direction artistique.Strum a écrit :la direction artistique du film ne fait absolument pas années 1950 (et encore moins la mise en scène). Quelle drôle d'idée.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
cinephage a écrit :The Post, de Steven Spielberg (2017) 7,5/10 - On pourra, au choix, s'émerveiller du savoir-faire à l'oeuvre dans ce film superbement joué, mis en scène, de son score très intense, ou au contraire regretter que, pour son plaidoyer, il ait fait le choix d'une problématique simple, linéaire, si lisible qu'elle en est prévisible. Je suis dans le premier camp, et reste impressionné de la capacité de Spieberg de lancer un film politique aussi rapidement.
LordAsriel a écrit :Le long-métrage a plein de défauts, son caractère démonstratif et très hollywoodien lui gomme notamment un peu ses aspérités sur les scènes les plus lourdes. Mais c'est une oeuvre suprêmement menée, bien campée par sa distribution impeccable, et qui a les qualités de ses défauts : un réel et sincère engagement, une belle puissance d'évocation.
Dernière modification par Demi-Lune le 9 avr. 18, 18:00, modifié 1 fois.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
Oui là j'avoue que je ne vois pas du tout.Strum a écrit :la direction artistique du film ne fait absolument pas années 1950 (et encore moins la mise en scène). Quelle drôle d'idée.
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
(sinon j'ai aimé le film, mais j'en parlerais en détail plus tard)
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
Plus qu'une erreur de direction artistique, je pense que c'est un choix de mise en scène pour montrer un changement d'époque qui va se faire et qui n'a pas déjà été fait.
Les manifestants, comme la jeune fille qui apporte les premiers Papers au WP, sont d'époque. Mais c'est vrai que la upper class de Graham, comme de façon déteinte la rédaction du WP ont un air d'avant les 70'. Ils sont habillés ternes et marron, Graham porte des robes de vieille bonne femme, ils ont tous des cravates étroites, Bradlee porte souvent des chemises à rayures droites avec des cravates rayées transversales (horreur! le vrai Bradlee était très élégant et n'aurait pas commis une telle erreur).
Bon, je me suis assez ridiculisé à propos de McNamara, je ne vais pas me faire arbitre sur la mode US de 1971
Mais je pense cependant que Spielberg a voulu montrer un changement de monde qui s'était déjà fait. Quand Katharine Graham à la fin d'un dîner, chez elle, veuve, fait passer les femmes au salon pour laisser les hommes discuter sérieusement politique, ça, c'est vraiment années 50 si ce n'est 30.
Graham, son mari dépressif s'est suicidé en 1963. Dès 1965, elle embauche Bradlee et, avec lui, change toute la rédaction du journal. Je veux bien admettre ne rien connaître aux usages anglo-saxons des femmes qui passent au salon à la fin du repas mais j'ai du mal à imaginer Katharine Graham s'y conformer en 1971. Et encore plus de mal à imaginer que celle qui avait repris la direction du WP en 1963 n'avait pas développé une sérieuse complicité avec Bradlee, qui avait effectué tant de changements avec son accord. Après, que Bradlee l'ait considéré comme la patronne avant de découvrir en 1971 qu'elle avait le sens de la presse, là d'accord. Mais le film joue clairement sur une corde changement de monde qui dans la réalité s'était déjà faite depuis quelques années. Sauf vis à vis des financiers pour lesquels elle avait un sentiment d'illégitimité.
Il faut relativiser, cela dit. Quand on voit la photo de sortie des avocats à l'issue juridique, entre leurs costumes noirs, trois pièces ou pas, c'est très années 50 Mais je pense que dans ce film, le monde des années pré Pentagon Papers a effectivement été ringardisé.
Les manifestants, comme la jeune fille qui apporte les premiers Papers au WP, sont d'époque. Mais c'est vrai que la upper class de Graham, comme de façon déteinte la rédaction du WP ont un air d'avant les 70'. Ils sont habillés ternes et marron, Graham porte des robes de vieille bonne femme, ils ont tous des cravates étroites, Bradlee porte souvent des chemises à rayures droites avec des cravates rayées transversales (horreur! le vrai Bradlee était très élégant et n'aurait pas commis une telle erreur).
Bon, je me suis assez ridiculisé à propos de McNamara, je ne vais pas me faire arbitre sur la mode US de 1971
Mais je pense cependant que Spielberg a voulu montrer un changement de monde qui s'était déjà fait. Quand Katharine Graham à la fin d'un dîner, chez elle, veuve, fait passer les femmes au salon pour laisser les hommes discuter sérieusement politique, ça, c'est vraiment années 50 si ce n'est 30.
Graham, son mari dépressif s'est suicidé en 1963. Dès 1965, elle embauche Bradlee et, avec lui, change toute la rédaction du journal. Je veux bien admettre ne rien connaître aux usages anglo-saxons des femmes qui passent au salon à la fin du repas mais j'ai du mal à imaginer Katharine Graham s'y conformer en 1971. Et encore plus de mal à imaginer que celle qui avait repris la direction du WP en 1963 n'avait pas développé une sérieuse complicité avec Bradlee, qui avait effectué tant de changements avec son accord. Après, que Bradlee l'ait considéré comme la patronne avant de découvrir en 1971 qu'elle avait le sens de la presse, là d'accord. Mais le film joue clairement sur une corde changement de monde qui dans la réalité s'était déjà faite depuis quelques années. Sauf vis à vis des financiers pour lesquels elle avait un sentiment d'illégitimité.
Il faut relativiser, cela dit. Quand on voit la photo de sortie des avocats à l'issue juridique, entre leurs costumes noirs, trois pièces ou pas, c'est très années 50 Mais je pense que dans ce film, le monde des années pré Pentagon Papers a effectivement été ringardisé.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker
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Re: Pentagon Papers (Steven Spielberg - 2017)
Mais, non , dans ce type de milieu (et de repas upper-class) c'était, sinon encore la norme, du moins ça faisait partie du savoir-vivre mondain pour ces conversations d'après repas. Ca ne concernait pas que le contenu des conversations : cognac (ou autre alcool) et cigares pour ces messieurs, liqueurs légères pour les dames.
Je simplifie un peu, mais dans des bouquins de cuisine (grand public) du début des années 70, on trouve l'idée que choisir les vins, c'est l'affaire des hommes, et qu'on ne sert pas d'alcools "forts" (en digestifs) aux dames, mais des liqueurs légères...
Je simplifie un peu, mais dans des bouquins de cuisine (grand public) du début des années 70, on trouve l'idée que choisir les vins, c'est l'affaire des hommes, et qu'on ne sert pas d'alcools "forts" (en digestifs) aux dames, mais des liqueurs légères...
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