La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Le problème que j'ai eu avec ce film (que j'ai apprécié au demeurant) c'est que je ne comprends pas pourquoi cette femme est attirée (quasi instantanément) par cette créature.
On parle d'un homme poisson visqueux pas très causant qui gobe des oeufs durs et des chats. Je veux bien qu'elle soit seule et frustrée sexuellement... mais quand même. Et puis quand on prend le temps de nous expliquer où était caché son pénis, voilà quoi ...
La belle qui se tape la bête c'est une fausse bonne idée et a contrario la fin, purement dans le conte est très belle.
On parle d'un homme poisson visqueux pas très causant qui gobe des oeufs durs et des chats. Je veux bien qu'elle soit seule et frustrée sexuellement... mais quand même. Et puis quand on prend le temps de nous expliquer où était caché son pénis, voilà quoi ...
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- Howard Hughes
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Pourtant, à la fin (suggérée certes mais que j'avais trouvée explicite malgré tout), on comprend qu'elle vient de l'eau aussi (puisqu'elle a des branchies) d'où son attirance irraisonnée et ça éclaire rétrospectivement l'histoire d'une lumière nouvelle.
- harry
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Des le debut c'est suggere avec "subtilite" avec les "cicatrices" sur le cou. J'en croyais pas mes yeux, des debut du film c'etait mal barre...
Deltoro qui se croit super malin et prend son public pour des demeures. La suite du film n'a pas releve le niveau.
Limite j'etais devant tout ce qui se passait.
Pour resumer en 5 mots Shape of Water: "Oscar du meilleur film, vraiment?"
La subtilite selon Deltoro:
Bon, la, normalement va y avoir 12 posts de reactions outragees...
Deltoro qui se croit super malin et prend son public pour des demeures. La suite du film n'a pas releve le niveau.
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- Howard Hughes
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Oh moi, tu sais, je crois que j'ai dû mettre 5 ou 5,5 au mieux, parce qu'en plus d'être peu passionnant, l'hommage est pompeux, limite formolé, et que le script est cousu de fil blanc de A jusque Z. Mais au moins, c'est un hommage à un cinéma qui me parle (enfin pas la partie Jeunet/Burton, hin).
J'expliquais juste, qu'au moins, sur ce point précis (= l'attirance de l'héroïne pour l'homme de l'Atlantide), on avait un début "d'explication".
Après sur Del Toro, j'ai également de grosses réserves. Je trouve Blade II largement surestimé (j'étais sorti de la salle tellement il m'avait donné mal à la tête) et Hellboy II complétement déprimant (le coup des elfes, je m'en suis toujours pas remis)... j'ai déjà du mal quand on transforme Starsky & Hutch en grosse comédie lourdingue de merde ou quand on transforme James T. West, en kakou noir, alors quand on fait d'un de mes "super héros" préférés (Abe) un personnage de clown de cirque, c'est même pas la peine...
Dans le même ordre d'idées, j'avais lutté pour aller au bout du Labyrinthe de Pan. Je n'ai jamais dépassé les trois premiers quart d'heure de L'échine du diable. Bref, c'est pas la joie...
J'en garderais 3 et demi. Cronos qui a la candeur, la naïveté et les défauts rassurants d'une première œuvre (malgré ce qu'ils pensent, c'est souvent mieux quand des artistes de ce type n'ont pas d'argent pour bosser), Mimic, "sauvé" par Dimension, Pacific Rim, joli braquage de Neon Genesis Evangelion (dont je n'ai d'ailleurs jamais compris l'intérêt ni le sens profond ) et la première demie heure d'Hellboy, presque aussi belle que celle de Daredevil (la caravane passe...) et Spider-Man.
J'expliquais juste, qu'au moins, sur ce point précis (= l'attirance de l'héroïne pour l'homme de l'Atlantide), on avait un début "d'explication".
Après sur Del Toro, j'ai également de grosses réserves. Je trouve Blade II largement surestimé (j'étais sorti de la salle tellement il m'avait donné mal à la tête) et Hellboy II complétement déprimant (le coup des elfes, je m'en suis toujours pas remis)... j'ai déjà du mal quand on transforme Starsky & Hutch en grosse comédie lourdingue de merde ou quand on transforme James T. West, en kakou noir, alors quand on fait d'un de mes "super héros" préférés (Abe) un personnage de clown de cirque, c'est même pas la peine...
Dans le même ordre d'idées, j'avais lutté pour aller au bout du Labyrinthe de Pan. Je n'ai jamais dépassé les trois premiers quart d'heure de L'échine du diable. Bref, c'est pas la joie...
J'en garderais 3 et demi. Cronos qui a la candeur, la naïveté et les défauts rassurants d'une première œuvre (malgré ce qu'ils pensent, c'est souvent mieux quand des artistes de ce type n'ont pas d'argent pour bosser), Mimic, "sauvé" par Dimension, Pacific Rim, joli braquage de Neon Genesis Evangelion (dont je n'ai d'ailleurs jamais compris l'intérêt ni le sens profond ) et la première demie heure d'Hellboy, presque aussi belle que celle de Daredevil (la caravane passe...) et Spider-Man.
Dernière modification par Torrente le 16 août 18, 13:07, modifié 1 fois.
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
harry a écrit :
Bon, la, normalement va y avoir 12 posts de reactions outragees...
Tu parles ! C'est au contraire plutôt cocasse de te voir parler de gros sabots et de manque de subtilité. C'est l’hôpital... et tout et tout
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Pacific Rim, j’avais trouvé ça d’une stupidité et d’un look immonde... Blade 2 pas revu depuis. Mimic, ça se tenait un peu plus mais dans mon souvenir c’etait aussi un peu beaucoup mollasson. Pan, le même type de lourdeurs qu’on retrouve dans Shape of Water.
Chronos je me souviens de rien, pareil pour l’Echine.
Deltoro, j’ai du mal à comprendre l’emballement d’une bonne partie des cinéphiles.
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Dans son genre, il est beau gosse. (démonstration implacable )Bogus a écrit :Le problème que j'ai eu avec ce film (que j'ai apprécié au demeurant) c'est que je ne comprends pas pourquoi cette femme est attirée (quasi instantanément) par cette créature. On parle d'un homme poisson visqueux pas très causant qui gobe des oeufs durs et des chats. Je veux bien qu'elle soit seule et frustrée sexuellement... mais quand même.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
C'est marrant je ne l'ai pas du tout interprété comme ça.Torrente a écrit :Pourtant, à la fin (suggérée certes mais que j'avais trouvée explicite malgré tout), on comprend qu'elle vient de l'eau aussi (puisqu'elle a des branchies) d'où son attirance irraisonnée et ça éclaire rétrospectivement l'histoire d'une lumière nouvelle.
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- Alexandre Angel
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Proposition intéressante.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Personnellement, je l'avais compris comme Bogus, et c'est l'explication de Torrente que je trouve intéressante, du coupBogus a écrit :C'est marrant je ne l'ai pas du tout interprété comme ça.Torrente a écrit :Pourtant, à la fin (suggérée certes mais que j'avais trouvée explicite malgré tout), on comprend qu'elle vient de l'eau aussi (puisqu'elle a des branchies) d'où son attirance irraisonnée et ça éclaire rétrospectivement l'histoire d'une lumière nouvelle.
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
J'aime bien.
Bon après, c'est sûrement trop subtil et fin pour du Del Toro hin
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
Del Toro a-t-il d'ailleurs donné une explication sur ce final?ed a écrit :Personnellement, je l'avais compris comme Bogus, et c'est l'explication de Torrente que je trouve intéressante, du coupBogus a écrit :
C'est marrant je ne l'ai pas du tout interprété comme ça.
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
J'ai aussi compris ça comme ça.Bogus a écrit :C'est marrant je ne l'ai pas du tout interprété comme ça.Torrente a écrit :Pourtant, à la fin (suggérée certes mais que j'avais trouvée explicite malgré tout), on comprend qu'elle vient de l'eau aussi (puisqu'elle a des branchies) d'où son attirance irraisonnée et ça éclaire rétrospectivement l'histoire d'une lumière nouvelle.
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"On est juste une bande de glands qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie." (Colqhoun)
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
oui la créature est un dieu un guérisseur etc.Bogus a écrit :
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J'ai aussi compris ça comme ça.Duke Red
chef d'oeuvre
"Lacrimas", horse called "Tears"...
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Re: La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro - 2017)
J'ai beaucoup aimé
Le film n'est pas parfait. La ritournelle est trop utilisée et vite pénible. Je suis en partie d'accord avec ceux qui ont trouvé bien rapide le développent de l'idylle entre la femme de ménage et le monstre.
Pour ma part, je me serais passé de l'affaire avec les doigts, au symbolisme trop marqué, et des scènes à la cafétéria et son serveur qui sont aussi caricaturales.
Le portrait du méchand est trop caricatural.
Par contre pas d'accord avec la remarque plus haut sur la misère sexuelle de l'héroïne.
Si le plan est montré deux fois c'est uniquement dans le cadre de la description monotone et répétitive de sa vie.
Bon c'était la partie à charge...
Sur le reste j'ai trouvé Del Toro en belle forme.
Plastiquement le film est superbe. Une fois de plus, cad comme sur le 1ère partie de Crimson Peak, le réalisateur installe son univers plastique sans effort. Meme chargé, c'est un choix assumé, les décors vont tout de suite de soi. Alors que chez certain, une telle mise en place sent la sueur du mec de peu de talent qui peine à construire son univers, chez Del Toro, c'est naturel et immédiat.
On démarre avec une magnifique séquence de rêve aquatique. Plusieurs belles scènes dans le laboratoire, plan magnifique dans le cinéma vide, grande sensualité dans les scènes intimes, la danse de l'eau sur la vitre,......
Sur une trame écrite d'avance, il y a pas mal d'ambiance er de tension dramatique (l'interrogatoire qui se termine par une une insulte en langage des mains, la visite des agents russes chez le savant, ...
Je pense que l'on aurait tors de vouloir rationaliser le film. C'est une univers fictif, certes évoquant les années 50 mais avec trop de décalages mineurs pour aller sur le terrain de la critique de l'époque. C'est un monde imaginaire.
D'ailleurs la parabole du l'illustrateur qui ne vend plus ses œuvres est limpide. Il est le dernier survivant de la lignées des grands illustrateurs qui ont nourri l'imaginaire via les multiples dessins pour la presse, les pulps,... depuis le début du 20ieme et qui vont disparaître à la fin des années 50 ( de Wyeth a Parrish, en passant par Cornwell ou Schaeffer, je renvoie à la superbe revue Illustration: http://www.illustration-magazine.com)
Le personnage représente évidement Del Toro qui propose des illustrations imaginaires, phantasmées, ... dont La forme de l'eau est le plus bel exemple, et qui est en but aux producteurs qui préfère la photo.
D'ailleurs le passage avec la carte d'accès vas dans le même sens:
Donc en conclusion, un film certes imparfait mais tres personnel, sensuel et attachant.
J' attends confiant son prochain film.
Le film n'est pas parfait. La ritournelle est trop utilisée et vite pénible. Je suis en partie d'accord avec ceux qui ont trouvé bien rapide le développent de l'idylle entre la femme de ménage et le monstre.
Pour ma part, je me serais passé de l'affaire avec les doigts, au symbolisme trop marqué, et des scènes à la cafétéria et son serveur qui sont aussi caricaturales.
Le portrait du méchand est trop caricatural.
Par contre pas d'accord avec la remarque plus haut sur la misère sexuelle de l'héroïne.
Si le plan est montré deux fois c'est uniquement dans le cadre de la description monotone et répétitive de sa vie.
Bon c'était la partie à charge...
Sur le reste j'ai trouvé Del Toro en belle forme.
Plastiquement le film est superbe. Une fois de plus, cad comme sur le 1ère partie de Crimson Peak, le réalisateur installe son univers plastique sans effort. Meme chargé, c'est un choix assumé, les décors vont tout de suite de soi. Alors que chez certain, une telle mise en place sent la sueur du mec de peu de talent qui peine à construire son univers, chez Del Toro, c'est naturel et immédiat.
On démarre avec une magnifique séquence de rêve aquatique. Plusieurs belles scènes dans le laboratoire, plan magnifique dans le cinéma vide, grande sensualité dans les scènes intimes, la danse de l'eau sur la vitre,......
Sur une trame écrite d'avance, il y a pas mal d'ambiance er de tension dramatique (l'interrogatoire qui se termine par une une insulte en langage des mains, la visite des agents russes chez le savant, ...
Je pense que l'on aurait tors de vouloir rationaliser le film. C'est une univers fictif, certes évoquant les années 50 mais avec trop de décalages mineurs pour aller sur le terrain de la critique de l'époque. C'est un monde imaginaire.
D'ailleurs la parabole du l'illustrateur qui ne vend plus ses œuvres est limpide. Il est le dernier survivant de la lignées des grands illustrateurs qui ont nourri l'imaginaire via les multiples dessins pour la presse, les pulps,... depuis le début du 20ieme et qui vont disparaître à la fin des années 50 ( de Wyeth a Parrish, en passant par Cornwell ou Schaeffer, je renvoie à la superbe revue Illustration: http://www.illustration-magazine.com)
Le personnage représente évidement Del Toro qui propose des illustrations imaginaires, phantasmées, ... dont La forme de l'eau est le plus bel exemple, et qui est en but aux producteurs qui préfère la photo.
D'ailleurs le passage avec la carte d'accès vas dans le même sens:
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Donc en conclusion, un film certes imparfait mais tres personnel, sensuel et attachant.
J' attends confiant son prochain film.