Stromboli a écrit :Le "je" c'est évidemment le cinéaste qui répondrait selon ta définition à une vison équilibrée dans son cinéma.Farnaby a écrit : Alors je précise : qui est le "je" dans "et hop je suis à l'écoute" ? Pourquoi avoir déplacé la question sur celle des nazis et des déportés ? Je pense qu'attendre d'une bande annonce qu'elle annonce un film où les ouvriers ne seront pas tous des gentils et les patrons ne seront pas tous des méchants, ce n'est pas du tout la même chose que vouloir, pour être à l'écoute comme tu dis, une bande annonce qui mette sur le même plan 10 secondes pro-nazis et 10 secondes pro-déportés.
Quand à l'exemple des déportés il est exprès caricatural pour bien montrer que l'égalité des points de vue exposés n'a aucun sens la plupart du temps.
Je critique ton présupposé sur ce que devrait être le film en question, et rien d'autre puisque je ne te connais pas, ni tes idées politiques et que ce n'est pas le sujet ici.
Cannes 2018
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Re: Cannes 2018
C'est généralement pour cela qu'on attend d'avoir vu le film avant de lancer un topic.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: Cannes 2018
Ouh... Le Brizé, je préfère manger mon vomi que de voir son nouveau film...
Et pourtant c'est un gars de Rennes, ma ville. La Loi du Marché avait été une de mes pires séances de ciné. Du cinéma moralisateur, sans histoire, sans mise en scène... du vide.
Enfin bref, ça fait plaisir de voir Spike Lee en compétition. Le Lellouche m'intéresse pas mal hors compétition mais sinon c'est très élitiste cette année, peut-être trop.
Et pourtant c'est un gars de Rennes, ma ville. La Loi du Marché avait été une de mes pires séances de ciné. Du cinéma moralisateur, sans histoire, sans mise en scène... du vide.
Enfin bref, ça fait plaisir de voir Spike Lee en compétition. Le Lellouche m'intéresse pas mal hors compétition mais sinon c'est très élitiste cette année, peut-être trop.
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Re: Cannes 2018
Ça va les gars : c'est le concours du plus excessif ?Martine Cachet a écrit :Ouh... Le Brizé, je préfère manger mon vomi que de voir son nouveau film...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Cannes 2018
Grillé ; j'allais le direAlexandre Angel a écrit :Ça va les gars : c'est le concours du plus excessif ?Martine Cachet a écrit :Ouh... Le Brizé, je préfère manger mon vomi que de voir son nouveau film...
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Re: Cannes 2018
Je crois que le cinéaste a Brizé menu Martine!Alexandre Angel a écrit :Ça va les gars : c'est le concours du plus excessif ?Martine Cachet a écrit :Ouh... Le Brizé, je préfère manger mon vomi que de voir son nouveau film...
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Re: Cannes 2018
Parfait, parfait. Je maintiens que faire un parallèle entre l’attente de dialectique dans la bande annonce d’un film dit de cinéma sur une question sociale et l’attente d’une équivalence parfaite (10 secondes chancun) entre le point de vue pro-nazi et le point de vue pro-déporté est non seulement grossier mais aussi insultant. En tout cas, encore bravo pour avoir réussi à insinuer ce type de thème et soupçons (comment être pro-nazi ?) dans la discussion en seulement deux posts.Stromboli a écrit :Le "je" c'est évidemment le cinéaste qui répondrait selon ta définition à une vison équilibrée dans son cinéma.Farnaby a écrit : Alors je précise : qui est le "je" dans "et hop je suis à l'écoute" ? Pourquoi avoir déplacé la question sur celle des nazis et des déportés ? Je pense qu'attendre d'une bande annonce qu'elle annonce un film où les ouvriers ne seront pas tous des gentils et les patrons ne seront pas tous des méchants, ce n'est pas du tout la même chose que vouloir, pour être à l'écoute comme tu dis, une bande annonce qui mette sur le même plan 10 secondes pro-nazis et 10 secondes pro-déportés.
Quand à l'exemple des déportés il est exprès caricatural pour bien montrer que l'égalité des points de vue exposés n'a aucun sens la plupart du temps.
Je critique ton présupposé sur ce que devrait être le film en question, et rien d'autre puisque je ne te connais pas, ni tes idées politiques et que ce n'est pas le sujet ici.
Plus généralement, je me doute que Brizé a un public, et tant mieux pour lui. Mais je trouve dommage que ceux qui mettent en question son esthetique (d’après la bande annonce) anti-dialectique et propagandiste soient soupçonnés de le faire pour des raisons politiques : Brizé peut bien faire une bande annonce annonçant un film de propagande pour qui il veut, Cgt, Medef, PS, LR, FN, FI et j’en passe, ce n’est pas le contenu du message politique qui est le problème, c’est le fait que ce ne soit justement pas tant un contenu et une pensée politiques que de la propagande.
J’espère que le film sera moins grossièrement propagandiste que la bande annonce et que l’on puisse mettre sur le dos du méchant commerce et du méchant distributeur une bande annonce déformante et infidèle. Mais je n’irai pas faire la vérification moi-même, à cause, précisément, de la bande annonce... Mais si quelqu’un un jour me prête un dvd du film et que je constate qu’il offre une réflexion politique complexe, dialectique, offrant à tous les personnages des rôles en blanc et noir comme disait Renoir, toutes choses qui n’empêchent pas le fameux « parti pris », eh bien je serai très heureux de venir l’écrire ici.
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Re: Cannes 2018
Pourtant j'ai apprécié ses premiers films mais depuis La Loi du Marché, son cinéma ne me parle vraiment pas. Et pourtant, je suis allé le voir plein d'espoir...Watkinssien a écrit :Je crois que le cinéaste a Brizé menu Martine!Alexandre Angel a écrit : Ça va les gars : c'est le concours du plus excessif ?
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Très bonne vanne par ailleurs !
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Re: Cannes 2018
Il l'a faiteWatkinssien a écrit : Je crois que le cinéaste a Brizé menu Martine!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Cannes 2018
Et elle est assumée par rapport au commentaire très tranchant de Martine!Alexandre Angel a écrit :Il l'a faiteWatkinssien a écrit : Je crois que le cinéaste a Brizé menu Martine!
Dernière modification par Watkinssien le 13 avr. 18, 15:50, modifié 1 fois.
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Re: Cannes 2018
Revenons en fin d'année pour voir combien de films de la sélection officielle sortiront en salle....Dunn a écrit :Et tant mieux !Jack Griffin a écrit :C’est confirmé: pas de netflix à Cannes
C'est un festival de cinéma Cannes, pas un festival de SVOD.
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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Re: Cannes 2018
Je suis quand même un peu d'accord avec Dunn. Cannes, c'est un festival de films prévus pour les salles, pas un festival de films destinés dès leur production à la SVOD. Sinon, on peut tout aussi bien y programmer des séries télé et des téléfilms.
Que les œuvres ne sortent pas en salles en France (ou ailleurs) c'est un autre problème.
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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Cannes 2018
On en parlera à David Lynch quand il projette Twin Peaks
Netflix et la salle reste un problème franco-français, les films ont la possibilité de sortir en salles partout ailleurs, donc c'est un débat biaisé pour moi.
Netflix et la salle reste un problème franco-français, les films ont la possibilité de sortir en salles partout ailleurs, donc c'est un débat biaisé pour moi.
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Re: Cannes 2018
Je pensais uniquement aux films en compétition. Hors compétition, on peut bien projeter des séries, des téléfilms, du naphta, voire du reportage télé, ça m'est égal.
Quoique des fois, la frontière est floue, genre téléfilm US distribué en salles en Europe...
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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Cannes 2018
Il y a pourtant eu Ma vie avec Liberace, téléfilm de Soderbergh en compétition en 2013.aelita a écrit :Je pensais uniquement aux films en compétition. Hors compétition, on peut bien projeter des séries, des téléfilms, du naphta, voire du reportage télé, ça m'est égal.
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Re: Cannes 2018
justement, je pensais à ce film : produit pour la télé aux USA, et présenté /distribué comme film en Europe. Ce fut aussi (plus ou moins ) le cas de Duel de Spielberg.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)