Cannes 2018

[Farnaby]

La bande annonce du film de Brizé me soulève le coeur. Lindon filmé en pseudo reportage TV... Ce genre de film-propagande-pseudo-docu est la négation même du cinéma (et de la pensée).

[Jack Carter]

Et pour le reste :

Séances spéciales :
10 Years in Thailand - Aditya Assarat, Wisit Sasanatieng, Chulayarnon Sriphol & Apichatpong Weerasethakul
The State Against Mandela - Nicolas Champeaux & Gilles Porte
Le Grand Cirque Mystique - Carlo Diegues
Les âmes mortes - Wang Bing
A tous vents - Michel Toesca
La traversée - Romain Goupil
Pope Francis, A Man of his Word - Wim Wenders

Séances de minuit :
Artic - Joe Tenna
The Spy Gone North (Gongjak) - Yoon Jong-Bing

Hors compétition :
La Grand Bain - Gilles Lellouche
Solo, A Stars Wars Story - Ron Howard

manque, hors selection officielle, la semaine de la critique, la quinzaine, l'ACID, Cannes Classic

[aelita]

Même pas deux minutes sur un film qui durera 50 fois plus, ça ne permet pas de tirer des conclusions aussi définitives. On peut juste dire que ça se situe dans la catégorie "film social engagé et ultra-réaliste".
Et je me demande en quoi ce type de film est la "négation du cinéma et de la pensée".

[Jeremy Fox]

Et je me demande en quoi ce type de film est la "négation du cinéma et de la pensée".

Faut pas chercher.

[Farnaby]

Même pas deux minutes sur un film qui durera 50 fois plus, ça ne permet pas de tirer des conclusions aussi définitives, à moins d'être totalement allergique au genre "film social engagé et ultra-réaliste".
Et je me demande aussi en quoi ce type de film est la "négation du cinéma et de la pensée".

Parce que penser, c'est aussi penser contre. Dans cette bande annonce, tout ne va que dans un sens, rien n'est équivoque, ambivalent, complexe. Il y a les gentils et les méchants. Ca, c'est pour le fond. Pour la forme, je trouve ce mélange fiction-star système / docu-BFMTV absolument atroce, faux et grotesque. Bref, esthétiquement et politiquement et cinématographiquement, c'est de la propagande pure. Donc l'inverse de la pensée.

[Jack Griffin]

Et je me demande en quoi ce type de film est la "négation du cinéma et de la pensée".

Probablement parce que c'est un film de gauche

[Farnaby]

Et je me demande en quoi ce type de film est la "négation du cinéma et de la pensée".

Probablement parce que c'est un film de gauche

Pas du tout. A l'inverse de Brizé, pour qui, dans cette bande annonce, tout patron est un méchant et tout "ouvrier en lutte" (joué par une big star, bien évidemment) un gentil, je ne juge pas le film sur son parti pris politique mais sur son aptitude à laisser le spectateur réfléchir par lui-même, à le laisser vivre, sans lui enfoncer dans le crâne des "vérités" unilatérales élémentaires, manichéennes et par définition stupides.

Bref, d'après la bande annonce, ce film est ni plus ni moins un film d'entreprise, et si le commanditaire était le Medef plutôt que la Cgt, ça ne changerait rien à l'affaire.

[Flol]

C’est confirmé: pas de netflix à Cannes

Et tant mieux !
C'est un festival de cinéma Cannes, pas un festival de SVOD.

Comment t'es relou.

[Jeremy Fox]

sans lui enfoncer dans le crâne des "vérités" unilatérales élémentaires, manichéennes et par définition stupides.

C'est un peu ce que tu fais aussi en parlant de cette bande annonce ; tu en fais une vérité unilatérale, élémentaire et manichéenne

[Farnaby]

sans lui enfoncer dans le crâne des "vérités" unilatérales élémentaires, manichéennes et par définition stupides.

C'est un peu ce que tu fais aussi en parlant de cette bande annonce ; tu en fais une vérité

Je juge la bande annonce, pas le film. Je juge ce que la bande annonce annonce du film.
Maintenant si quelqu'un me montre ce qui dans cette bande annonce annonce de la complexité, de l'ambivalence, de la dialectique dans le film, je suis à l'écoute.

[Stromboli]

C'est un peu ce que tu fais aussi en parlant de cette bande annonce ; tu en fais une vérité

Je juge la bande annonce, pas le film. Je juge ce que la bande annonce annonce du film.
Maintenant si quelqu'un me montre ce qui dans cette bande annonce annonce de la complexité, de l'ambivalence, de la dialectique dans le film, je suis à l'écoute.

La complexité et l'ambivalence c'est pas 10' pour les nazis, 10' pour les déportés et hop je suis à l'écoute.
Heureusement que le cinéaste a un regard, un parti-pris.
Ensuite tu pourras peut-être démontrer en quoi son parti-pris est simpliste, médiocre ou inepte, mais se baser sur la ba de 90" pour le faire c'est au minimum de l'emballement, sinon de la mauvaise foi.

[Farnaby]

Je juge la bande annonce, pas le film. Je juge ce que la bande annonce annonce du film.
Maintenant si quelqu'un me montre ce qui dans cette bande annonce annonce de la complexité, de l'ambivalence, de la dialectique dans le film, je suis à l'écoute.

La complexité et l'ambivalence c'est pas 10' pour les nazis, 10' pour les déportés et hop je suis à l'écoute.
Heureusement que le cinéaste a un regard, un parti-pris.
Ensuite tu pourras peut-être démontrer en quoi son parti-pris est simpliste, médiocre ou inepte, mais se baser sur la ba de 90" pour le faire c'est au minimum de l'emballement, sinon de la mauvaise foi.

J'en déduis que personne ne peut alors jamais rien dire sur une bande annonce.
"10' pour les nazis, 10' pour les déportés et hop je suis à l'écoute" : je suis content de voir que tu utilises exactement les mêmes procédés que Brizé dans sa bande annonce : la caricature grossière. Tu ajoutes l'insulte, faisant croire que je mettrais au même niveau un nazi et un déporté. Bravo.

[Stromboli]

J'en déduis que personne ne peut alors jamais rien dire sur une bande annonce.
"10' pour les nazis, 10' pour les déportés et hop je suis à l'écoute" : je suis content de voir que tu utilises exactement les mêmes procédés que Brizé dans sa bande annonce : la caricature grossière. Tu ajoutes l'insulte, faisant croire que je mettrais au même niveau un nazi et un déporté. Bravo.

Euh tu t'emballes de plus en plus là, y'a rien dans mon message qui t'insulte ou insinue quoi que soit de tel.
Faut être précis avant de porter de telles accusations.

[Farnaby]

J'en déduis que personne ne peut alors jamais rien dire sur une bande annonce.
"10' pour les nazis, 10' pour les déportés et hop je suis à l'écoute" : je suis content de voir que tu utilises exactement les mêmes procédés que Brizé dans sa bande annonce : la caricature grossière. Tu ajoutes l'insulte, faisant croire que je mettrais au même niveau un nazi et un déporté. Bravo.

Euh tu t'emballes de plus en plus là, y'a rien dans mon message qui t'insulte ou insinue quoi que soit de tel.
Faut être précis avant de porter de telles accusations.

Alors je précise : qui est le "je" dans "et hop je suis à l'écoute" ? Pourquoi avoir déplacé la question sur celle des nazis et des déportés ? Je pense qu'attendre d'une bande annonce qu'elle annonce un film où les ouvriers ne seront pas tous des gentils et les patrons ne seront pas tous des méchants, ce n'est pas du tout la même chose que vouloir, pour être à l'écoute comme tu dis, une bande annonce qui mette sur le même plan 10 secondes pro-nazis et 10 secondes pro-déportés.

[Stromboli]

Alors je précise : qui est le "je" dans "et hop je suis à l'écoute" ? Pourquoi avoir déplacé la question sur celle des nazis et des déportés ? Je pense qu'attendre d'une bande annonce qu'elle annonce un film où les ouvriers ne seront pas tous des gentils et les patrons ne seront pas tous des méchants, ce n'est pas du tout la même chose que vouloir, pour être à l'écoute comme tu dis, une bande annonce qui mette sur le même plan 10 secondes pro-nazis et 10 secondes pro-déportés.

Le "je" c'est évidemment le cinéaste qui répondrait selon ta définition à une vison équilibrée dans son cinéma.
Quand à l'exemple des déportés il est exprès caricatural pour bien montrer que l'égalité des points de vue exposés n'a aucun sens la plupart du temps.
Je critique ton présupposé sur ce que devrait être le film en question, et rien d'autre puisque je ne te connais pas, ni tes idées politiques et que ce n'est pas le sujet ici.