Pas vu La source, mais Bergman l'a d'abbord considéré comme son film préféré avant d'estimer a tort ou a raison qu'il reprenait trop maladroitement Rashomon, mais ils n'a jamais dit que c'était raté au sens de honteux Godard a dit que Bande à part était son plus mauvais film. Je t'accord Spielberg et Allen, par contre Lang n'avait peut être pas complétement tortWatkinssien a écrit : Que Godard le trouve raté n'est pas un argument solide. Lang détestait Moonfleet, Spielberg Indiana Jones and the Temple of Doom, Woody Allen Manhattan, Bergman La source.
Bon ok je sauve cette scèneAlexandre Angel a écrit :Ne me dis pas que Bande à part ne t'a pas métamorphosé dans les boums!A serious man a écrit :je pense qu'on peut admettre sans sacrilège que les carabiniers et Bande à part c'est trés secondaire dans l’œuvre de Godard et que ce sont de toutes petites choses dans l'histoire du cinéma.
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mais elle illustre pas mal de problème de Godard, c'est beau, c'est amusant, c'est inspiré, ça fait sans doute partie des éclats poétiques dont je parlais plus haut, mais c'est aussi sans véritable objet, sans nécessité particulière dans l'économie du film. Je sais bien que Godard entend cassé les codes d'écriture classique et se moque des règles, le problème c'est que partir dans tous les sens n'est pas une solution très intéressante sur la durée. C'est assez superficiel quoi, alors c'est peut être une délicieuse superficialité, ennivrante sur le moment mais c'est tout de même superficiel.
Je ne dit pas que Godard n'a aucune importance, il y a des grands films et il a marqué l'Histoire du cinéma mais simplement que la majeure partie de son œuvre déjà est sinon invisible du moins ignoré, pour des raison qui tiennent a la nature des œuvres elle même: les films militants n'ont jamais été destiné a duré, d'autres sont comme je l'ai dit bien trop esclave des circonstances pour avoir un véritable intéret en eux même.Watkinssien a écrit :Mais on parle de deux géants qui ont réussi à faire discuter sur chacun de leurs films, car leur talent combiné à leur notoriété ont creusé un sillage dans le paysage critique professionnel (et festivalier puisqu'on est sur le topic de Cannes) que l'on peut plus critiquer et/ou dénoncer que les films pré-cités en eux-mêmes, qui ont leurs qualités et leurs défauts, mais qui ne méritent pas d'êtres balayés d'un revers de la main tout ça parce que le consensus festivalier tombe à chaque fois dans le même piège attendu de mettre en avant tel et tel nom (et encore on peut toujours développer cet aspect).
D'autres raisons tiennent a Godard lui même son gout de l'obscurité qui lui fait souvent complexifié des choses en réalité très simples, sa manies d'accumuler les citations en passant de l'une a l'autre par association d'idée qui crée une impression de chaos souvent plus fatigante que stimulante, un côté farçeur et diletante qui le rend sympathique (a mes yeux en tout cas) mais qui lui fait aussi faire n'importe quoi et souvent le statut quasi-sacré qu'il a auprès de la critique rend impossible toute possibilité de critiquer ce n'importe quoi (l’accueil révérencieux de l'Adieu au langage par une partie de la critique c'était consternant).
Sinon Gilliam c'est d'une maniére général trés bien et Don Quichotte est son meilleur film depuis le trés bon Tideland (je sais je suis un peu seul a le trouver trés bon )
Non c'est bien L'homme qui tua Don Quichotte, c'est Munchausen en plus tragique (en plus fauché aussi, mais hormi quelques effets numériques moches ça passe trés bien). Adam Driver et Jonhattan Pryce sont formidable, on sent que Gilliam s'étale un peu trop parfois (comme d'habitude) mais il se rattrape toujours, au final c'est très beau, très émouvant avec de vrai morceau de poésie dedans.