Stromboli a écrit :hansolo a écrit :Et encore dans le cas d'Alain Resnais il y avait encore du monde qui allaient voir et appréciaient ses films ...
Alors que pour JLG ...
Mais la plupart des films de Resnais ont affreusement mal vieillis alors que malgré tous ses défauts Godard est un génie du cinéma et il a influencé plus de cinéastes dans le monde que n'importe qui d'autre.
L'immense majorité des films de Godard est absolument iregardable, pour quelques A bout de souffle, Pierrot le fou et Le Mépris qui sont resté dans les mémoires combien sont ignorés aujourd'hui et souvent a juste titre des films bâclés comme Les carabiniers, ou Bande a part, d'autres tellement esclaves des circonstances du moment qu'il se regarde comme des vestiges d'un autre temps La Chinoise, Week End, One + One ou sympathy for the devil (qui n'est réellement intéressant que parce qu'il filme des répétitions des Stones, autrement c'est un espèce de brouet parodico-politique vaguement marxiste mais guère plus). Que dire des films jetables (et de toute façon pensé comme tel) du groupe Dziga Vertov qui valent surtout comme document renseignant sur certaines tendances militantes des années 70?
Quand a Godard a partir des années 80, c'est un mélange effectivement d'éclair poétique qui peuvent être géniaux, mais surtout beaucoup de fumisterie, de pose avec des films souvent il faut bien le dire profondément emmerdant (Passion c'est mortel) qui partent dans tous les sens, qui multiplie collage et citation pour donner une caution intellectuel. C'est évidemment d'autant plus marqué dans ses films-essais, ou l'accumulation tourne au mentaux d'arlequin sans que la cohérence d'ensemble soit toujours bien sensible, et sans que le discours (ou du moins les quelques bribes intelligibles qui en ressortent) soit toujours bien intéressant.
Alors oui il y a des très beau film de Godard, A bout de souffle, Pierrot le fou, Le Mépris, Alphaville, l'amusant et anarchique Une femme est une femme ou il ne se prenait pas encore trop au sérieux, Les Histoires du Cinéma sont inégales mais avec de très beaux moment suffisamment long et suffisant abondant pour en faire une œuvre importante. Godard a des moments d'inspiration mais de plus en plus ça dépend de la matière qu'il travaille, des textes ou des films qu'il cite dans ses collages.
L'influence de Godard ça va 5 minutes surtout que des cinéastes a l'influence plus décisive on peut en citer d'autres et des candidats plus sérieux (l'impact d'Orson Welles avec Citizen Kane a été mondial, remontons plus avant et sans doute que Griffith et Eisenstein sont autrement plus décisif) bref les déclaration grandiloquante ça va. Godard a marqué parce que son traitement radicale du montage et du son rompait tellement avec les pratiques usuelle que forcément ça a impressionnaient toute une génération. Je constate que peu sont ceux qui sont amusé a faire du Godard a reprendre ses techniques, ses traits d'écritures les plus caractéristiques autrement que par des allusions très superficielle.
Les expérimentation narrative d'un Resnais par contre, cette manière de jouer avec le temps, de faire de la mémoire et de l'imaginaire des personnages un terrain d'exploration, ça par contre ça irrigue tout le cinéma jusqu’à aujourd'hui, et aussi bien dans le domaine du cinéma d'auteur que dans des formes plus populaires, et ses films tiennent bien mieux le coup que ceux de pas mal de ses contemporain (dont l'ermite de Rolle)
Stromboli a écrit :Je ne parle pas du Resnais d'avant Providence qui, bien que n'étant pas le génie que sa grande gentillesse a permis d'imposer dans le consensus critique, était du moins l'un des vrais "chercheurs" du ciné français et mérite grand respect pour son travail même si il n'y a sans doute plus grand monde pour se programmer aujourd'hui avec délices un visionnage de Muriel, Je t'aime je t'aime, L'année dernière à Marienbad et cie.
Il y en a qui devrait peut être parler a de jeunes cinéphiles ça ne leur ferait pas mal...
effectivement je t'accorde Muriel et Marienbad ne serait peut être pas les plus populaires encore que Marienbad interpelle par l'abstraction radicale de son intrigue.
Hiroshima mon amour, Je t'aime Je t'aime, Providence, Mon oncle d'Amérique et même les navetons séniles pour lecteurs de télérama (c'est bien les formules méchantes limites ad hominem ça évite les arguments) ils ont une créativité et une inventivité qui séduisent bien plus que la plupart des Godard une fois sortis des trois titres que tous le monde connait (sans les avoir forcément vu), et c'est quelques chose que je pouvais constater trés facilement en observant les autres quand j'étais étudiants et que je constate encore quand je donne mes cours.
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."
Orson Welles