Star Wars : Les Derniers Jedi (Rian Johnson - 2017)

[hansolo]

A noter que je ne suis pas sûr que Disney impose des directives claires quant à la conduite du récit. Par rapport à l'ancienne trilogie, on se dirige plutôt vers une déconstruction des valeurs familiales et une représentation des figures du passé comme un fardeau (l'inverse d'un Coco par exemple). Il est vrai que l'on est sur un terrain plus mouvant, à la fois dicté par des contraintes de calendrier (faire un épisode en 2 ans, réel gageur qui induit peut être des approximations scénaristiques) et la volonté de Kathleen Kennedy d'ouvrir l'univers à des cinéastes aux sensibilités différentes (quitte à se vautrer, cf Lord and Miller).

Bien vu ...
Par contre l'ouverture au cinéastes aux sensibilités différentes ... ça semble desormais grandement compromis ...
On a rarement vu un studio virer ou brider autant de réal: de presque toutes leurs productions (en dehors de JJA et RJ) - à tort ou à raison - coup sur coup: Josh Trank et Colin Trevorrow virés, Lord et Miller remplacés au pied levé par Ron Howard, Tony Gilroy appelé a les rescousse sur Rogue One ...
Même Alexandre Desplat en a fait les frais (pour soit-disant des problèmes de calendrier ...)

Bref, les futurs réal "différents' ont compris que s'ils signent chez Lucasfilm, c'est sur un siège ejectable, et ils ont tout intérêt a être des "Yes Men".

[harry]

C'est pas que chez Mickey, c'est une tendance actuelle chez les majors. Oui, c'est visible sur les nouveaux SW, mais tout autant que chez Marvel, Paramount, etc...
Meme un des derniers havre de relative liberte (Warner) est devenu une machine incoherente a broyer les reals.

[Flol]

Même Alexandre Desplat en a fait les frais (pour soit-disant des problèmes de calendrier ...)

Pour le coup, quand on connait l'agenda surchargé du mec et les galères de post-prod' qui ont occasionné de gros retards et le tournage d'un paquet de séquences supplémentaires , l'excuse du "problème de calendrier" me parait totalement justifiée.
Il le dit lui-même, d'ailleurs (et Desplat étant plutôt d'une nature franche, on peut le croire) :
"J’ai changé de film car Star Wars commençait à prendre vraiment beaucoup de retard. Il a été retardé de deux mois. Et je voulais faire ce film avec Luc. Si je restais sur Star Wars, je n’aurais pas pu travailler sur Valerian. J'ai choisi ce moment pour aller travailler avec Luc parce que j'en avais envie, et c'est tout."
https://www.planete-starwars.com/actual ... 18650.html

Ce n'est pas comme s'il avait intégralement composé sa musique avant qu'elle ne soit purement et simplement virée du montage (comme par exemple Goldsmith sur le Timeline de Richard Donner ou Graeme Revell sur The 13th Warrior).

C'est pas que chez Mickey, c'est une tendance actuelle chez les majors. Oui, c'est visible sur les nouveaux SW, mais tout autant que chez Marvel, Paramount, etc...
Meme un des derniers havre de relative liberte (Warner) est devenu une machine incoherente a broyer les reals.

Heureusement qu'il reste la Fox pour laisser les coudées franches à un cinéaste de la trempe de Matt Reeves.

[hansolo]

Même Alexandre Desplat en a fait les frais (pour soit-disant des problèmes de calendrier ...)

Pour le coup, quand on connait l'agenda surchargé du mec et les galères de post-prod' qui ont occasionné de gros retards et le tournage d'un paquet de séquences supplémentaires , l'excuse du "problème de calendrier" me parait totalement justifiée.
Il le dit lui-même, d'ailleurs (et Desplat étant plutôt d'une nature franche, on peut le croire) :
"J’ai changé de film car Star Wars commençait à prendre vraiment beaucoup de retard. Il a été retardé de deux mois. Et je voulais faire ce film avec Luc. Si je restais sur Star Wars, je n’aurais pas pu travailler sur Valerian. J'ai choisi ce moment pour aller travailler avec Luc parce que j'en avais envie, et c'est tout."
https://www.planete-starwars.com/actual ... 18650.html

C'est possible en effet, l’étonnant c'est d'avoir appelé a la rescousse un compositeur qui n'est pas moins surchargé (euphémisme).
Il semble que Desplat voulait vraiment faire la BO de Valerian (en tout c'est ce qu'il dit desormais) mais quand on voit la 'qualité' de cette BO on se demande ce qu'il est allé faire dans cette galère ! (il semble avoir repris des couleurs sur le dernier Guillermo del Toro)

[hansolo]

Heureusement qu'il reste la Fox pour laisser les coudées franches à un cinéaste de la trempe de Matt Reeves.

Ou Netflix pour donner les coudées franches à David Ayer sur Bright 2

[Flol]

C'est possible en effet, l’étonnant c'est d'avoir appelé a la rescousse un compositeur qui n'est pas moins surchargé (euphémisme).

Il devait avoir un petit trou entre un Pixar et un Trevorrow.
Mais Giacchino est tellement fan de Star Wars et Williams, que ça ne m'étonne pas du tout qu'il ait accepté le projet malgré les difficultés que ça impliquait.
Et je me répète, mais compte tenu des circonstances, je trouve son score pour Rogue One tout à fait honnête (voire jouissif par moments).

Il semble que Desplat voulait vraiment faire la BO de Valerian (en tout c'est ce qu'il dit desormais) mais quand on voit la 'qualité' de cette BO on se demande ce qu'il est allé faire dans cette galère !

Tu m'étonnes. Je l'ai écouté une seule fois et ça m'a suffi.

(il semble avoir repris des couleurs sur le dernier Guillermo del Toro)

Le 1er titre dispo est effectivement très bon :


Étonnamment, ça me fait penser à du Sarde (sûrement l'effet bandonéon).

Ou Netflix pour donner les coudées franches à David Ayer sur Bright 2

[Alexandre Angel]

Étonnamment, ça me fait penser à du Sarde (sûrement l'effet bandonéon).

Ou éventuellement au Howard Shore de Hugo Cabret.

[hansolo]

(il semble avoir repris des couleurs sur le dernier Guillermo del Toro)

Le 1er titre dispo est effectivement très bon

La BO entiere est dispo sur Spotify
J'ecouterais ce week end!

[Flol]

La BO entiere est dispo sur Spotify

Ah oui tiens.

[hansolo]

Vu sur un autre forum:
La premiere action de Luke dans Les Derniers Jedi a surpris beaucoup de monde, pourtant le "Lancer de sabre laser" est un sport qu'il pratique de longue date

[Supfiction]

Vu sur un autre forum:
La premiere action de Luke dans Les Derniers Jedi a surpris beaucoup de monde, pourtant le "Lancer de sabre laser" est un sport qu'il pratique de longue date

Bien vu.. sauf que à l’époque il le jettait par excès d’optimisme ; 35 ans plus tard il le jète par dépit et pessimisme. Normal de changer en 35 ans!

Spoiler (cliquez pour afficher)

Sinon y en a qui se font plaisir :

[Flol]

Vu sur un autre forum:
La premiere action de Luke dans Les Derniers Jedi a surpris beaucoup de monde, pourtant le "Lancer de sabre laser" est un sport qu'il pratique de longue date

Bien vu.. sauf que à l’époque il le jettait par excès d’optimisme ; 35 ans plus tard il le jète par dépit et pessimisme. Normal de changer en 35 ans!

Et surtout, en 1983, ce lancer de sabre laser n'était pas traité comme un gag. Je m'attendais presque à entendre une petite virgule comique de Williams pour bien accentuer l'aspect gagesque du truc. D'autant plus qu'il avait déjà tenté le gag musical sur Attack of the Clones :


(à 1mn30)

[Demi-Lune]

(Je n'ai pas encore lu les autres avis sur le forum, donc sorry s'il y a des redites)

LÉGERS SPOILERS

Il est fort, Rian Johnson. Il a réussi à faire encore moins bien que Le Réveil de la Force et Rogue One. Ça coince dès le texte déroulant, qui annonce la bouche en cœur que le Premier Ordre contrôle quasiment toute la galaxie, que la Résistance est acculée et qu’il n’y a presque plus d’espoir. Euh pardon ? J’avais cru comprendre avec l’épisode VII que l’Ordre était un reliquat de l’Empire ne contrôlant qu’une zone de l’univers et surtout qu’il s’était pris une grosse branlée avec la destruction de la 3ème Étoi… de Starkiller. Johnson avait promis que son film clarifierait la situation géopolitique post-Retour du Jedi et effectivement pourquoi se faire chier ? Le mec se contente de réécrire les événements du VII à sa sauce tout en enfonçant un nouveau clou dans la trilogie originelle – c’est désormais officiel, tous les efforts accomplis en leur temps par Luke, Leia et Han n’auront servi à rien, puisqu’on a cet Empire 2.0 flambant neuf. Ça ne fait même pas 30 secondes que le film a commencé et déjà on sent l’entourloupe.

Ce qui suit est une synthèse déprimante de l’esprit de cette nouvelle trilogie, entre jemenfoutisme goguenard (cet humour neuneu…) et tentative laborieuse de créer de nouvelles figures. Et le réal annonce rapidement la couleur, avec le gag (?) de Luke jetant son sabre laser tendu par Rey. Même les frères Wayans n’auraient pas osé. Honnêtement, je me suis demandé ce que JJ Abrams avait pensé de cette séquence, lui qui avait laissé les spectateurs dans une expectative à la fois frustrante et magique à la fin du VII. Ce sabre balancé négligemment, pour rire, c’est juste un doigt fait à l’univers Star Wars, à l’investissement émotionnel des spectateurs dans ces personnages devenus mythiques. Et je dis ça sans être fan. Il y avait mille et une façons pour Luke de décliner cette charge devenue trop lourde pour lui, et Johnson choisit la pire qui soit. Il nous gratifiera peu de temps après d’un deuxième bras d’honneur en s’en prenant cette fois à Leia. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais sa version spatiale de Mary Poppins constitue sans nul doute la séquence la plus grotesque de la saga. Frisson de la honte puissance 1000.

Tout le film est handicapé par une espèce de faux rythme, coincé entre la lenteur de l’entraînement de Rey sur l’île et la situation qui se veut tendax à bord du vaisseau rebelle alors qu'il s'y passe en fait que dalle. C’est mollasson à souhait, on a constamment l’impression de faire du surplace, jusqu’à la dernière partie sur la planète minière (mais à ce stade, j’en avais juste plus rien à foutre). Avec à peine de quoi alimenter un épisode TV, Johnson espère tenir 2h30. Dire qu’on a reproché à Abrams de se la jouer étriqué, alors que cet épisode VIII paraît se dérouler sur 10 km2 dans l’espace. Tout ça avec des enjeux absolument passionnants à base de manque de carburant et de traceur nouvelle génération. On est dans un univers filmique qui se veut riche de millions de possibilités et le réal nous parle essence et GPS. Ces Derniers Jedi, c’est même pas une note de bas de page dans la saga Star Wars. Le pire dans tout ça, ce qui montre à quel point Johnson est un branque, c’est que tu enlèves l’escapade de Finn et Rose (peut-on s’accorder sur le fait qu’il s’agit du pire personnage de cette nouvelle trilogie ? Physique et coiffure ultra-énervants, jeu épouvantable, love interest au forceps, social justice warrior à la sauce Disney, un cauchemar ambulant) et les manœuvres de Poe sur le vaisseau résistant, hé ben ça change que dalle à l’intrigue. Nada.

Les seuls qui surnagent dans ce désastre sont Mark Hamill, classieux même lorsqu’on lui fait faire des trucs débiles, et Adam Driver, qui a su trouver le ton juste pour en imposer sans en faire trop. Tous les autres sont à jeter, soit parce qu’ils jouent mal (Daisy Ridley, Domnhall Gleeson, Oscar Isaac – qui dit chacune de ses répliques comme s’il venait de se faire cinquante Red Bull et dix rails de coke), ou parce qu’ils n’ont rien à jouer (Laura Dern, Benicio Del Toro). C’est triste de voir que les scénaristes ne savent déjà plus quoi faire de John Boyega.

Je n’aurais pas cru dire ça un jour, mais vivement le retour d’Abrams aux commandes…

Je n'avais pas encore eu l'occasion de le dire, mais merci.

[Major Tom]

Pour les déçus, il existe une version que vous risquez d'apprécier davantage...





Je sens que ça fera de belles images pour une vidéo des films du mois (si je trouve à nouveau le temps d'en faire une un jour).

[AtCloseRange]

Vincent Cassel à 1mn16