Pour ma part j'ai donné toutes mes copies de cd, oui c'est mal.la_vie_en_blueray a écrit :si je revend le DVD/BR, je suis censé me débarrasser de toutes mes copies privées, non ?
Mais j'ai racheté les originaux.
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Pour ma part j'ai donné toutes mes copies de cd, oui c'est mal.la_vie_en_blueray a écrit :si je revend le DVD/BR, je suis censé me débarrasser de toutes mes copies privées, non ?
pol gornek a écrit :La portée n'est pas la même mais la démarche est identique. Toi, tu étais le « serveur » qui fournissait un entourage proche. Et tu n'étais pas la seule personne à faire bénéficier les copains. Beaucoup de gens ont connu quelqu'un qui... Donc si tu multiplie les « serveurs » et leur entourage proche, tu obtiens un nombre, plus ou moins conséquent, qui à partir d'une œuvre acheté ou pire, empruntée, permettait à plusieurs personnes d'en bénéficier. C'est du piratage archaïque, si on veut, mais la méthode est la même. Aujourd'hui, on n'a plus besoins de connaître quelqu'un en particulier ou alors on connaît tout le monde.
Ah bon ?pol gornek a écrit :une phrase est ciblée, c'est celle sur le piratage qui embraye sur une discussion, qui n'a pas tant de rapport que ça avec le sujet du topic.
Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Bien sûr ! On avait que ça à foutre, se justifier philosophiquement le geste romantique de copier sur une VHS un film que 3 potes veulent simplement mater, ça mérite une sacrée réflexion.pol gornek a écrit :Et je suis persuadé qu'à l'époque, il y avait plein de justifications plus ou moins romantiques, plus ou moins philosophiques pour légitimer cette pratique.
Fondamentalement, la démarche est la même : quelqu'un met à disposition une copie. Bien sûr, les moyens aujourd'hui permettent une industrialisation du piratage (c'est beau le capitalisme quand même) où effectivement on gagne de l'argent (remarque, tu aurais pu vendre tes copies à tes trois potes, cela t'aurait fait de l'argent de poche), qu'il n'y a pas ou plus l'idée « de faire découvrir une oeuvre à un entourage » (et encore, je suis sûr que certain.e.s osent encore sortir cette excuse pour le dernier blockbuster partagé). Après je ne te juge pas, on est nombreux à l'avoir fait (moi, j'étais plus copain de, que copieur), mais le coup de « c'est l'époque blablabla...», non, à partir du moment où des supports vierges ont existé, le piratage a existé. Cela ne justifie pas le piratage, cela ne rend pas plus intelligent la justification un peu bête « télécharger pour punir » mais notre époque n'est pas pire qu'une autre.Major Tom a écrit :La démarche n'est même pas identique.
Entre le pirate de 2017 qui se fait du pognon en partageant une centaine de films sur la toile pour que des milliers d'inconnus puissent les télécharger quotidiennement, et le collégien qui, en 1997, copiait Reservoir Dogs sur une VHS pour le filer à 2 ou 3 copains de cour de récré sur une année, il y a quand même une très grosse différence...
Et alors avec celle qui "aime beaucoup les vieux films de Woody Allen, du coup les télécharge illégalement", je me demande par quelle pirouette on peut encore trouver un rapprochement à faire avec ça.
Il ne s'agit pas de mettre tous les militants dans le même panier, il s'agissait simplement d'une phrase qui piquait les yeux.
Ah bon ?pol gornek a écrit :une phrase est ciblée, c'est celle sur le piratage qui embraye sur une discussion, qui n'a pas tant de rapport que ça avec le sujet du topic.
Tu veux parler de ce titre grotesque, volontairement provoc' qui ne concernait QUE le billet d'humeur de Roy ? Et quote le début de la phrase, pour moi, il est révélateur : 14 000 signes -> une phrase.Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Les excuses d'hier ne valent pas mieux que celles d'aujourd'hui. Mais on est d'accord, cela ne mérite pas une sacrée réflexion et pourtant ça fait deux pages qu'on en parle (moi le premier).Bien sûr ! On avait que ça à foutre, se justifier philosophiquement le geste romantique de copier sur une VHS un film que 3 potes veulent simplement mater, ça mérite une sacrée réflexion.
En 97, tu avais aussi des gens qui faisaient du pognon en revendant des VHS pirates et des jeunes qui faisaient tourner aussi pour la découverte. Y avait même les 2 en même temps : en 2000 (pour être exact), un pote m'avait fait une copie de Fight Club sur VHS quand j'étais au collège moyennant quelques francs.Major Tom a écrit :Entre le pirate de 2017 qui se fait du pognon en partageant une centaine de films sur la toile pour que des milliers d'inconnus puissent les télécharger quotidiennement, et le collégien qui, en 1997, copiait Reservoir Dogs sur une VHS pour le filer à 2 ou 3 copains de cour de récré sur une année, il y a quand même une très grosse différence...
Ce qui n'empêche pourtant pas certains de partir de cette personne et d'en tirer des conclusions générales sur une époque toute entière.Major Tom a écrit :Il ne s'agit pas de mettre tous les militants dans le même panier
Kaganski insiste à juste titre sur ce propos ahurissant de la féministe : il faut oeuvrer à la « désacralisation de l’esthétisme, dont l’empire étouffe tout jugement ». Voilà, en quelques mots, tout l’art mis à la poubelle au profit du discours, du contenu et de la morale. Et une fois de plus, ces « progressistes » nous font reculer de cent, deux cents ans, quand les bigots ne lisaient pas les phrases de Flaubert mais seulement leur contenu jugé scandaleux.Karras a écrit :Article de Serge Kaganski dans les Inrocks :
Une professeure de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) Laure Murat, considère "Blow up" de Michelangelo Antonioni comme un parangon de violence faite aux femmes (Libération du 12 décembre). On s'interroge.
Voila ...tenia a écrit :Kaganski résume bien : le personnage de Hemmings est quand même avant tout un connard qui finira le film seul, presque comme une merde. Il est perdu tout du long, erre, ne comprend pas, ne sait pas. Il a un comportement de merde, et ce comportement est contextualisé comme tel.
Ce n'est pas un personnage qui va faire tomber les filles avec (ou malgré) ce comportement de merde, ou réussir ou je ne sais quoi.
Donc à partir de là, effectivement, l'auteure du texte dans Libé se trompe assez grossièrement.