La vraie respirait pas non plus l'intelligence.20thCenturyBoy a écrit : impossible pour elle de se débarrasser de ce regard bovin
Y a même un petit côté Adèle Exarchopoulos dans le bovinisme.
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
La vraie respirait pas non plus l'intelligence.20thCenturyBoy a écrit : impossible pour elle de se débarrasser de ce regard bovin
Elle était neurasthénique dans Taj Mahal aussi.20thCenturyBoy a écrit :J'avais déjà un doute sur Stacy Martin dans Nymphomaniac, mais après avoir vu et Le Redoutable et le passage du duo sur le plateau d'On n'est pas couché, je dois peut-être me rendre sur l'évidence : même en interview, impossible pour elle de se débarrasser de ce regard bovin ou de sembler impliquée le moins du monde dans ce qui se passe autour d'elle (à savoir : la vie ), je ne crois pas d'ailleurs qu'elle ait prononcé plus de trois mots, Garrel a pris en charge tout le dialogue.
J'abuse peut-être de me prononcer sur deux films seulement, mais pour l'instant je ne vois vraiment pas ce qui peut pousser un réal à la vouloir devant sa caméra (à part ses fesses effectivement).
Demi-Lune a écrit :et pas que pour des raisons bassement triviales.
Thaddeus a écrit :Le redoutable (Michel Hazanavicius, 2017)
De l’échec de La Chinoise au tournage de Vent d’est, le cinéaste retrace avec une délectable ironie l’engagement et la radicalisation dogmatico-politique d’une icône culturelle vénérée entre toutes. Son sens du pastiche et de la dérision se fond idéalement dans ce détournement fantaisiste devant lequel on ne rit jamais grassement mais qui suscite le sourire de la connivence, le plaisir de la désacralisation, et où une élite intellectuelle confrontée à ses contradictions est mise en boîte avec une tendresse sarcastique. Quant au grand numéro de Louis Garrel, il contribue à faire de ce JLG odieux et burlesque, détestable et touchant, immature mais d’un courage à la recherche et au renoncement qui force l’admiration, le formidable héros multi-face d’une comédie réjouissante mais plus amère qu’elle n’y paraît. 5/6
Odieux et burlesque, désacralisation et fantaisie, tout à fait. « Touchant » .. pas vraiment, mais c’était pratiquement mission impossible d’avoir tout ça à la fois. Ou alors il aurait fallu que le personnage de Wiazemsky ai plus d'épaisseur et une actrice plus expressive.Demi-Lune a écrit :Thaddeus a écrit :Le redoutable (Michel Hazanavicius, 2017)
De l’échec de La Chinoise au tournage de Vent d’est, le cinéaste retrace avec une délectable ironie l’engagement et la radicalisation dogmatico-politique d’une icône culturelle vénérée entre toutes. Son sens du pastiche et de la dérision se fond idéalement dans ce détournement fantaisiste devant lequel on ne rit jamais grassement mais qui suscite le sourire de la connivence, le plaisir de la désacralisation, et où une élite intellectuelle confrontée à ses contradictions est mise en boîte avec une tendresse sarcastique. Quant au grand numéro de Louis Garrel, il contribue à faire de ce JLG odieux et burlesque, détestable et touchant, immature mais d’un courage à la recherche et au renoncement qui force l’admiration, le formidable héros multi-face d’une comédie réjouissante mais plus amère qu’elle n’y paraît. 5/6
Bien sûr qu'on peut. C'était même le fer de lance des series des années 2000, de Tony Soprano à Don Draper.Thaddeus a écrit : On peut être salaud ET touchant.
1. Si c'est pour donner une image fausse (ou une fausse image) de JLG, pourquoi faire un biopic? Que intérêt? Surtout qu'Hazanavicius parle bien plus de lui même que de JLG ici.cinephage a écrit :Je reste très perplexe lorsque je lis des avis qui cherchent "le vrai Godard dans le film".
7swans a écrit :Bien sûr qu'on peut. C'était même le fer de lance des series des années 2000, de Tony Soprano à Don Draper.Thaddeus a écrit : On peut être salaud ET touchant.
Malheureusement, ça n'est pas le cas ici.
Tu m'en voudras pas de pas croire sur parole un mec qui aime The Search, ou de suivre Femme Actuelle et Marianne, les deux grands magazines de cinema qui ont aimé le film d'Hazanavicius.Watkinssien a écrit :7swans a écrit : Bien sûr qu'on peut. C'était même le fer de lance des series des années 2000, de Tony Soprano à Don Draper.
Malheureusement, ça n'est pas le cas ici.
Si, si...
J'avais cité, même si les films sont différents I'm not there. Je pense que le biopic est un des genres qui a le plus évolué au cours de ces 20 dernières années. On sait désormais qu'une vie est irréductible à un film, et l'on se contente d'en restituer certains éléments, un moment-clé, ou, comme ici, un aspect, celui qui intéresse le cinéaste. Et, c'est un débat assez vaste, mais je ne vois pas bien quel cinéaste intéressant ne parlerait pas de lui-même dans ses films, c'est un peu le principe de ce qu'on appelle un film personnel...7swans a écrit : 1. Si c'est pour donner une image fausse (ou une fausse image) de JLG, pourquoi faire un biopic? Que intérêt? Surtout qu'Hazanavicius parle bien plus de lui même que de JLG ici.
Sauf que ce réalisme est, à mon sens, désamorcé très tôt dans le film, entre la voix off décalée et la séquence "des acteurs" dont je viens de parler. Les faits sont vrais, leur approche est totalement subjective, sauf qu'Hazanavicius substitue sa subjectivité propre à celle d'Anne Wiazemsky. Une subjectivité de cinéaste et, surtout, de cinéphile.7swans a écrit :2. C'est aussi une question de curseur. Le Redoutable est une comédie qui se base sur des faits réels relatés. On attend un peu de véracité. Dans Wet Hot American Summer, "Ronald Reagan" fait caca sur une maquette, drôle ou pas drôle, tu vois personne dire "en vrai, Reagan a pas fait caca sur une maquette devant tout le monde avant de demander à Bush de faire caca sur son caca, c'est trahir le personnage Reagan!".
Le Redoutable est une adaptation d'un bouquin qui n'est pas présenté comme "de fiction".
Il me sera difficile de te faire trouver drôle ce qui m'a fait rire dans le film, ou touchant alors que tu t'es ennuyé, j'aurais aussi du mal à te convaincre de la solidité du personnage, il me parait pourtant très cohérent dans le film. Le film décrit malgré son humour un personnage en crise, qui n'arrive pas à se remettre en question alors que la remise en question est son principe d'existence, et ça finit quand mêle très mal. C'est assez net, dans de nombreuses séquences du film.7swans a écrit :3. Au pire, personne ici ne remet vraiment ce que tu dis en question. C'est un "Godard de comédie", comme je le disais plus haut, pour servir une perspective, a priori comique. Tout le monde en est conscient. Qu'Hasanavicius réduise le cinema Godardien à des gimmicks, c'est le moindre défaut du film. Le problème c'est que le personnage décrit n'a aucune épaisseur, et même en comédie, il faut travailler son personnage. Parce que contrairement à ce qu'écrit Thaddeus, je n'ai jamais vu ce Godard douter ou être "écartelé", il fonce tête baissé dans son idée, sans remise en question, jusqu'à s'aliéner toute compagnie. Génial.