Synopsis Allociné :
Récit désagréable d’un couple qui se délite, peinture d’un rapport de force qui prend l’eau. Godard, la personne est ridiculisée, tantôt décrite comme un pervers narcissique hautement toxique, tantôt traitée comme une petite chose moquée par toutes les institutions. Godard, son cinéma, est vite et mal pastiché. Si au moins, tout ça servait une grande, franche et efficace marrade. Mais pas du tout, le film est amer tout du long. Les 3 blagues du film sont dans la bande annonce, qui n’annonce pas la débandade à venir. On retiendra le jolie minois de Stacy Martin. On retiendra les jolies fesses de Stacy Martin.Paris 1967. Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus en vue de sa génération, tourne La Chinoise avec la femme qu'il aime, Anne Wiazemsky, de 20 ans sa cadette. Ils sont heureux, amoureux, séduisants, ils se marient. Mais la réception du film à sa sortie enclenche chez Jean-Luc une remise en question profonde.
Mai 68 va amplifier le processus, et la crise que traverse Jean-Luc va le transformer profondément passant de cinéaste star en artiste maoiste hors système aussi incompris qu'incompréhensible.
Je remets quand même en question, l’idée d’aborder la crise existentielle d’un cinéaste majeur et l’étude d'une époque charnière dans l’histoire du cinéma (et dans l’Histoire française), à travers les yeux de la fragile Anne Wiazemsky. Je ne sais pas s’il y avait une bonne comédie la dessous, il y avait en tout cas un grand film à faire sur une remise en question, sur le renouvellement créatif, sur l’engagement politique et amoureux, et sur le Cinéma. Rien de tout ça dans Le Redoutable.
Content de croiser 15 secondes Paul Minthe (que j’associe au patron raciste de Comment c’est loin) et Rodolphe Pauly (l’ingénieur ferroviaire capitaliste insupportable mais très rigolo de La Loi de la Jungle). Il y a bien une science du casting, les petits rôles sont incarnés avec gueule et panache. M'enfin.
Dommage collatéral, ça m’a donné envie de voir Les Gauloises Bleues de Michel Cournot, ami maltraité et film sacrifié, sélectionné au Festival de Cannes ’68.