C'est toujours difficile de parler d'un film qui frappe parce qu'il donne le sentiment de sonner très vrai, c'est infiniment subjectif surtout face à une forme réaliste (pas naturaliste)... donc Jeune Femme pourra paraître sans doute banal aux yeux de certains je pense, là où je le trouve très impliquant. Le portrait de femme en questionnement et en combat pour s'imposer/se reconstruire dans un environnement pas franchement accueillant est un genre codifié en soit. Donc on peut dire que c'est un bon film de genre finalement (et un film de femme qui plus est à tous les grands postes artistiques). Il cherche même un peu à synthétiser le corpus filmique auquel on peut le rattacher (on pourra remonter à Breakfast at Tiffany's ), sans en faire un projet. Constat à l'arrivée...
On peut louer la photo et la retranscription de Paris, une Laetita Dosch vraiment démente... Je dirais surtout que comme courir après la force et l'énergie est l'un des dadas préféré du jeune cinéma français, constater que Léonor Serraille y parvient pour sa part sans s'en tenir à la seule note d'intention est fort appréciable. On sent que tout est authentique dans les galères et états d'âmes retranscrits, les hauts le coeur. Et il n'y a pas de concepts scénaristiques ou "sensoriels" un peu artificiels, la focalisation forcée sur un environnement le film ne s'embarrasse pas de ça (j'aime beaucoup un film comme Fidelio de Lucie Borleteau, mais il se limite aussi à cause de ça à n'être qu'une sorte d'objet). Plus objectivement y a vraiment de très belles idées de mise en scène qui surgissent à l'imprévue
- Spoiler (cliquez pour afficher)
(teaser pas très représentatif du film, ne fuyez pas).