Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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harry
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par harry »

Karras a écrit :
hellrick a écrit : Image
:mrgreen:
Paraitrait que c'est un nouveau mouvement, le cli-cli, pour favoriser la con-vergence des luttes : :fiou:

elles ont lancées une pétition pour lutter contre l’"analphabétisme sexuel" (sic)
Sinon il y aussi la version cli-chew pour climat-chewbacca :mrgreen:
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batfunk
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par batfunk »

C'est ce que je dis. Dans "The Deer Hunter", ce chant est, selon moi, une réaffirmation des liens brisés de cette petite communauté et non un chant nationaliste, comme l'avait affirmé Jane Fonda à l'époque, qui avait refusé de saluer Cimino aux Oscar's 1979 :roll:
Avoir des convictions politiques affirmées peut être un frein à une bonne interprétation d'une oeuvre, quelqu'elle soit. Seul l'auteur de l'oeuvre sait ce qu'il en ait et Il convient d'être prudent dans ses affirmations . :D
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tenia
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par tenia »

Par définition, toute analyse ne se fait-elle pas au moins partiellement à travers le prisme de ses convictions personnelles, politiques, sociales ou je ne sais quoi encore ?
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hellrick
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par hellrick »

tenia a écrit :Par définition, toute analyse ne se fait-elle pas au moins partiellement à travers le prisme de ses convictions personnelles, politiques, sociales ou je ne sais quoi encore ?
Bien sûr...

J'en prends pour preuve certaines analyses affreusement biaisées dans la SF française, on ne compte plus les bouquins démolis par JP Andrevon (mais il n'est pas le seul) dans sa pire période post 68 où tout bouquin d'un auteur soupçonné de sympathie droitière se voyait massacré.

Petit exemple à la fin d'une chronique consacrée au Monde de Satan du géant Poul Anderson...exemple repris dernièrement dans la revue Bifrost qui présice que l'on peut la trouver hilarante ou consterante, je ne mets que la conclusion

Toute expression artistique, et donc toute littérature, reflète, fût-ce par-delà le conscient de son créateur, une idéologie. Il y a donc une SF de droite et une SF de gauche.
D'autre part tout individu conscient, tout citoyen responsable, se range consciemment ou non dans le champ d'une idéologie. Il y a des gens de droite et des gens de gauche. Corollaire : II y a des critiques de droite et des critiques de gauche.
Vouloir délibérément Ignorer ces deux postulats est faire preuve d'hypocrisie.
Vous venez donc, chers lecteurs, d'assister à l'expérience suivante : un critique « de gauche » a jugé un bouquin « de droite ».
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tenia
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par tenia »

hellrick a écrit :Vouloir délibérément Ignorer ces deux postulats est faire preuve d'hypocrisie.
Je pense que c'est une erreur. Il y a des gens de droite et des gens de gauche, chez les auteurs comme chez les critiques, mais aussi des critiques capables d'intégrer cela à leur analyse afin d'essayer de sortir de leurs oeillères idéologiques. En théorie, c'est ce qu'un bon critique est d'ailleurs censé faire. Si l'objectivité totale est impossible, avoir conscience d'un trop-plein de subjectivité est tout à fait possible. On n'est pas obligé de se complaire dans une lecture ultra cliché des clivages habituels.
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hellrick
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par hellrick »

tenia a écrit :
hellrick a écrit :Vouloir délibérément Ignorer ces deux postulats est faire preuve d'hypocrisie.
Je pense que c'est une erreur. Il y a des gens de droite et des gens de gauche, chez les auteurs comme chez les critiques, mais aussi des critiques capables d'intégrer cela à leur analyse afin d'essayer de sortir de leurs oeillères idéologiques. En théorie, c'est ce qu'un bon critique est d'ailleurs censé faire. Si l'objectivité totale est impossible, avoir conscience d'un trop-plein de subjectivité est tout à fait possible. On n'est pas obligé de se complaire dans une lecture ultra cliché des clivages habituels.
Et puis dans la SF on s'est rendu compte aussi que "Oh c'est pas simple" et que des auteurs qu'on pensait à gauche ne l'étaient pas (ou plus) et que des auteurs qui passaient pour des méchants de droite :mrgreen: (comme Heinlein) pouvaient sortir des textes comme En terre étrangère et devenir les idoles des hippies alors oui la position tranchée d'un Andrevon c'était quand même complètement con...je me demande ce qu'il en pense aujourd'hui j'attends une réédition d'un Anderson pour voir ce qu'il en dira à présent :fiou:

EDIT: le bouquin ressort ce mois-ci je suis curieux :mrgreen:
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jhudson
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par jhudson »

batfunk a écrit :
jhudson a écrit : Je n'osais pas parler d'American Sniper, mais il suffit de voir comment sont traités tout les personnages arabes.

La famille qui demande de l'aide et montrer comme voulant surtout de l'argent , je crois que plus tard la même famille
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est torturée sans que le réalisateur ne montre aucune compassion.
Un autre invite des soldats US chez lui
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et on se rend compte que c'était pour mieux les trahir et surtout leur cacher que c'est un terroriste .
Dommage que l'histoire de Chris Kyle soit secondaire, on ne dit pas qu'aprés avoir quitté l'armée , il a fondé une armée de mercenaires (avec le logo du Punisher sur ses uniformes qu'on voit dans le film), son histoire est survolée...

On rapporte que ça criait:" A mort les arabes" dans les salles US , c'est dire comme le message est bien passé!

Un des films d'Eastwood (vous savez celui parle a une chaise vide ) qui a le plus rapporté d'argent uniquement aux USA :350 M$ ,dans le reste du monde que 197M$ .

Mais ce cas extrême est assez rare au cinema, en général ils évitent d’attiser la haine générale, d’être plus critique.
Je pense qu'il faut faire une distinction entre le materiau d'origine qu'est l'autobiographie immonde de Chris Kyle et son adaptation. Eastwood, selon moi, a réalisé un film anti guerre(la scène de snipe sur la femme et l'enfant est absolument insoutenable, la destruction psychologique du héros) du point de vue d'un individu, un héros qui se sacrifie pour défendre son pays.Et qui finit par être tué lamentablement par un Camarade. On a connu fin plus héroïque...
Comme dans Black Hawk Down, Kyle est en pays hostile(et pour cause, c'est une invasion) , qu'il ne connait pas. Contrairement au John Wayne, ils ne vont pas l'accueilir avec des fleurs.La représentation des arabes est celle d'impitoyables résistants Et si je me souviens bien, le Sniper ennemi est montrée dans une scène de famille.Dans The Deer Hunter, les viets sont montrés, lors de la scène de la roulette, comme des brutes, jouant avec la vie de leurs prisonniers.Et le film se conclut par la chanson God Bless America... Celà en fait il un film de propagande?
Quant à la réaction enthousiaste du public américain, c' est le signe de notre époque post 11 septembre et c'est le même public de boeufs qui se precipite dans les salles pour ne voir que des films pop corn.
Je ne suis pas dupe, Eastwood devait être Ravi de ce succès, même pour de mauvaises raisons.Born in USA de Springsteen a aussi été la Chanson culte de l'ère Reagan, alors que c'est une critique des USA d'alors.
Black Hawk Down survival, c'est tout à fait ça.
Quand on fait un film ou aucun personnage arabe n'est positif, c'est un parti pris assez clair.

Le sniper irakien dans le film n'a jamais existé, mais il fallait donner un adversaire a Klyle et ne pas être le seul sniper qui tue a distance.

Dans le film il dit 2 a 3 répliques qu'il montre qu'il ne remet jamais rien en question , mais ça ne va pas plus loin.

Je suis sur que le même scénario réalisé par un autre réalisateur aurait très différent, a l'origine ça avait été proposé a Spielberg.

Le scénario est du a Jason Hall tiré de la bio , il a écrit et réalisé un autre film sur un sujet proche Thank You for Your Service, je serais curieux de le voir l'angle qu'il a choisi
Car dans le film on sens des moments se voulant plus subtiles mais vite détournés.

Klyle faisait des infirmations complétement délirantes quand il est redevenu civil, qu'il aurait tué 2 personnes qui auraient tenté de voler son Pick up .

Qu'il aurait frappé Jesse Ventura qui aurait tenu des propos anti patriotiques.

Des faits faciles a vérifier, pour certains c'était un mythomane mais possible qu'il croyait vraiment que c'était arrivé , il y avait de quoi creuser.

Je doute que ce public US ai été aussi enthousiasmé devant 13 hours devant la scéne ou
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des mères pleurent sur les cadavres de leurs fils qui ont essayé de tuer les américains.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par batfunk »

Encore une fois, ce film n'est pas une hagiographie de Chris Kyle, qui est effectivement un sale type dans la vrai vie. Eastwood, comme dans ses autres films tirés de biographie, n'utilise ces personnages que pour traduire ses propre obsessions, dont la primauté de l'individu sur les institutions , dont Eastwood se méfie.
Que le public américain et certains critiques n'y aient vu qu'une apologie de la pax americana, well...
En revanche, peu contestent la mise en scène et le montage totalement maitrisés de Eastwood, qui prouvent qu'aujourd'hui on peut filmer la furia et la confusion de la guerre, autrement qu'avec une caméra à l'épaule, n'en déplaisent à Bigelow et Greengrass(dont j'aime les films).
Les films d'Eastwood sont complexes, à l'image du Bon homme.
Je n'ai pas vu 13 hours. Par contre, j'ai bien aimé No pain No gain, qui se moque assez ouvertement de l'american way of life. Étonnant de la part du réalisateur de Pearl Harbor. Comme quoi, évitons les cases toutes faites... . :mrgreen:
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tenia
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par tenia »

Pain & Gain est assez ahurissant dans son profond cynisme, référencé à quasi chaque plan. Effectivement, je n'en attendais jamais tant de Bay, mais le film est une petite perle.
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jhudson
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par jhudson »

batfunk a écrit :Encore une fois, ce film n'est pas une hagiographie de Chris Kyle, qui est effectivement un sale type dans la vrai vie. Eastwood, comme dans ses autres films tirés de biographie, n'utilise ces personnages que pour traduire ses propre obsessions, dont la primauté de l'individu sur les institutions , dont Eastwood se méfie.
Que le public américain et certains critiques n'y aient vu qu'une apologie de la pax americana, well...
En revanche, peu contestent la mise en scène et le montage totalement maitrisés de Eastwood, qui prouvent qu'aujourd'hui on peut filmer la furia et la confusion de la guerre, autrement qu'avec une caméra à l'épaule, n'en déplaisent à Bigelow et Greengrass(dont j'aime les films).
Les films d'Eastwood sont complexes, à l'image du Bon homme.
Je n'ai pas vu 13 hours. Par contre, j'ai bien aimé No pain No gain, qui se moque assez ouvertement de l'american way of life. Étonnant de la part du réalisateur de Pearl Harbor. Comme quoi, évitons les cases toutes faites... . :mrgreen:
Je sais , mais Kyle était quelqu'un d'intéressant ( malgré que je ne partage pas ses opinions) , en ne remettant pas en question ce qu'il a fait ça lui évitait d'avoir des remords, il se protégeait ainsi, mais rien ne dit qu’inconsciemment ça ne faisait pas des ravages.

On sens que ça intéressait le scénariste mais pas Eastwood qui semble maintenant faire des films pour défendre ses idées .

On se demande l’intérêt d'un film comme Le 15h17 pour Paris surtout en reprenant les personnes ayant participé au lieu d' acteurs, si ce n'est que par soucis de propagande.

Pour revenir a Kyle, il ne faut pas oublier qu'il est mort en voulant aider une personne qui avait un stress post-traumatique, donc il était plus complexe qu'on ne le croit.

13 hours est juste une claque, c'est inspiré du 11 septembre 2012 a Benghazi ou des terroristes attaquent la mission diplomatique des États-Unis et une base de la CIA .

A part un plan , Bay est sobre dans sa mise en scéne, la violence est froide jamais spectaculaire.
On y voit des américains qui essayent de sauver leurs vies devant un ennemi invisible , car en face certains veulent les tuer alors que d'autres vont les aider, la couleur de leur peau ne veux pas dire qu'ils sont des ennemis.

La fin est désenchantée
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on y apprend que les militaires qui ont survécu ont tous démissionné
C'est l'anti American Sniper.
Dernière modification par jhudson le 20 juin 19, 20:24, modifié 1 fois.
batfunk
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par batfunk »

Le 15h17 pour Paris est effectivement une catastrophe(même si j'ai aimé la partie enfance du film). Le sujet était trop mince pour en Faire un film, à Moins d'extrapoler. A part le fait que Eastwood ne peut s'empêcher de tourner,ce film n'a aucune raison d'être :mrgreen:

Je suis très amateur de films de guerre, je visionnerai 13 hours à l'occasion, je te ferai un retour :D. Moi, je te conseille Le Merdier de Ted Post, autrement plus nuancé et désabusé sur le Vietnam que les Bérets Verts :mrgreen:
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jhudson
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par jhudson »

batfunk a écrit :Je suis très amateur de films de guerre, je visionnerai 13 hours à l'occasion, je te ferai un retour :D. Moi, je te conseille Le Merdier de Ted Post, autrement plus nuancé et désabusé sur le Vietnam que les Bérets Verts :mrgreen:
13 hours (qui sort en UHD) a été peu vu malheureusement, surement condamné a cause du nom de son réalisateur, mais ceux qui l'ont vu ne risque pas de l'oublier.

J'ai vu Le merdier bon film , avec une fin bien pessimiste typique des années 70.

Il y a aussi Du sang et des larmes de Berg qui est surprenant, basé sur un fait réel .
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par Ender »

En ce qui concerne American Sniper, on pouvait espérer des personnages de combattants et civils irakiens plus écrits, néanmoins j'apprécie qu'Eastwood ne s'embarrasse pas d'un humanisme de façade qui aurait déplacé les enjeux du film sans apporter grand chose de neuf sur le sujet de la guerre d'Irak.

Personnellement je me passe aisément d'une morale conciliatrice ou d'un regard "équilibré" des Américains sur leurs sales guerres, le juste milieu illusoire qui certes ne galvanise pas le nationalisme, mais étouffe encore mieux la pensée critique.

Quand Eastwood s'attache à montrer la dignité des combattants des deux côtés d'un conflit, il le fait sur deux films avec Mémoires de nos pères/Lettres d'Iwo Jima : un film par belligérant, pour saisir efficacement l'aventure idéologique et humaine différenciée de chaque, plutôt que lisser ces expériences dans un film unique qui distribue des bons points d'humanité. Après, on pourra toujours dire qu'entre impérialismes américain et japonais, cette vieille branche droitière d'Eastwood s'y retrouve des deux côtés !

Pour revenir au Sniper, le film reste concentré sur la trajectoire d'un accro à la guerre, le motif "patriotique" de sa mission est aussi incontournable qu'accessoire et n'a pas besoin d'être interrogé, on voit un personnage s'affirmer/s'effacer/tuer et se détruire sur un mode archaïque, quelque part entre le chasseur et le guerrier. Si on voit American Sniper à la recherche d'une idée neuve sur la politique américaine et la guerre d'Irak, la moisson sera maigre, tout au plus des éléments de la psychologie des volontaires. A part ça, un rappel qu'Eastwood n'est pas exactement de gauche. Sur ce que c'est qu'un type lambda qui allé à la guerre, se met à l'aimer avec passion, sur le coût et les significations cette passion, le film fait en revanche très fort, plus à mon goût que par exemple Démineurs (pas mal, mais plus pompeux, plus le cul entre deux chaises et où le métier-titre fait écran).
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jhudson
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par jhudson »

Les films japonais sur WW2 sont souvent ultra nihiliste comme on a rarement vu.

Seule la série comme The pacific s'en est approché et elle a été peu apprécié a cause de cela, car pour un fois on a osé montrer le vrai visage de la guerre ou des innocents se sont fait tuer car ils étaient japonais et au mauvais endroit , qu'il n'y avait aucun honneur a essayer de rester en vie et qu'on finissait par perdre toute humanité en haïssant son ennemi.

Les cinema US a inventé toute une imagerie héroïque sur la guerre, que celle du Vietnam a bien anéanti dans les films qui ont suivi.

Des films comme A L'ouest , a rien de nouveau a fait peu d'émule avec son réalisme , censuré en Allemagne nazi.
Dernière modification par jhudson le 20 juin 19, 23:11, modifié 2 fois.
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Jean-Pierre Festina
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par Jean-Pierre Festina »

Ender a écrit : cette vieille branche droitière d'Eastwood
Ender !! Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi mon garçon...
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


Non mais ALLOOOO quoi
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