Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Karras
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Karras »

Une série d'articles qui revisite plusieurs décennies ( les années en 7) sur les critères suivants :
* Le premier du box-office
* Le film oscarisé
* Le film qui se bonifie avec le temps
https://medium.com/@edward.a.mejia/do-t ... 94c2622279
https://medium.com/@edward.a.mejia/do-t ... f23baa3531
https://medium.com/@edward.a.mejia/do-t ... 26ae4ef86c
https://medium.com/@edward.a.mejia/do-t ... cb02354337
https://medium.com/@edward.a.mejia/do-t ... d30e6532b6
https://medium.com/@edward.a.mejia/how- ... 8105651847
Que dire des années en 8 ...
Spoiler (cliquez pour afficher)
* les titres du box office sont issus de ce site
Box Office mondial
1978 Grease
1988 Rain Man
1998 Armageddon
2008 The Dark Knight

Box Office France (film français):
1978 La Cage aux folles
1988 L'Ours
1998 Le Dîner de cons
2008 Bienvenue chez les Ch'tis

Cesars :
1978 L'Argent des autres
1988 Camille Claudel
1998 La Vie rêvée des anges
2008 Séraphine

Oscars
1978 Voyage au bout de l'enfer
1988 Rain Man
1998 Shakespeare in Love
2008 Slumdog Millionaire
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Supfiction
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

Vu Ainsi soient-elles (tourné en 1993, sorti en 1995), accessoirement le 3ème film de Vincent Cassel mais surtout un film #metoo 25 ans avant l’heure. Lisa Azuelos y met en scène (la magnifique) Marine Delterm, Florence Thomassin et Amira Casar, osant aller au delà des habituelles histoires de coeur pour parler de leurs vies sexuelles. Langage sporadiquement plutôt cru, scènes de sexe et plans suggestifs à la clé. Florence Thomassin notamment ose tout, même une fellation à une bouteille de champagne (Madonna petite joueuse à côté).

Le casting masculin n’est pas à la hauteur des trois jeunes femmes hormis Cassel déjà écorché vif, à la fois macho et hypersensible, ce qui constituera sa marque de fabrique.

On est en 1993, époque charnière ou l’on utilise le minitel pour aller sur 3615 Ulla (la scène avec Florence Thomassin sur son minitel donne ainsi un gros coup de vieux au film) et où il n’y a pas encore le portable.
Les critiques de l’epoque ont visiblement réduit le film à de simples histoires de jeunes femmes. Aujourd’hui on dirait que c’est un film feministe dénonçant le machisme et les agressions sexuelles mais évoquant dans le même temps la liberté sexuelle dans les années 90. Ce n’est certes pas cinématographiquement très abouti mais c’est déjà un document historique en soi.


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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par hansolo »

Découverte récente de Oliver Twist dans la superbe copie proposée par Arte :D
En faisant quelques recherches sur le film, je découvre que le film a fait l'objet d'une censure (avec coupure de 12 minutes du métrage) pendant 20 ans aux US - suite a des polémique sur le personnage Fagin (vision antisémite du personnage).
Visiblement cette polémique s'est eteinte avec le temps.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

hansolo a écrit :Découverte récente de Oliver Twist dans la superbe copie proposée par Arte :D
En faisant quelques recherches sur le film, je découvre que le film a fait l'objet d'une censure (avec coupure de 12 minutes du métrage) pendant 20 ans aux US - suite a des polémique sur le personnage Fagin (vision antisémite du personnage).
Visiblement cette polémique s'est eteinte avec le temps.
C'est le roman de Dickens qui est en cause, pas forcement le film.

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Le créateur de bande dessinée Will Eisner, gêné par le portrait que Charles Dickens fait du « juif Fagin », a publié un album justement intitulé Fagin le Juif1 et consacré à réhabiliter Moses Fagin, personnage complexe lui-même malmené par la vie. Il revisite dans cet album l'œuvre de Charles Dickens.

Selon Eisner, à travers l'Histoire, certains personnages de fiction ont acquis par leur popularité l'illusion de la réalité. En règle générale, ils ont pris valeur des stéréotypes durables qui ont influencé le regard de la société. Expliquant avoir toujours été gêné par ce personnage, notamment parce que juif lui-même, Eisner entreprend de raconter Oliver Twist du point de vue de Fagin, replongeant le lecteur dans le contexte de l'époque, expliquant de manière assez pédagogique ce qu'était la vie d'un Juif pauvre à Londres au xixe siècle et proposant de manière crédible et compatissante ce qu'avait pu être la jeunesse de Fagin et ce qui avait pu mener ce personnage complexe à la pendaison.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par hansolo »

Merci pour cette mise en contexte.
Peut être que l'oeuvre de Dickens met en avant sa judaïté; mais je n'ai pas ressenti d'allusion déplacée dans le film.
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Message par Supfiction »

Rapatriement :
Rashomon a écrit :
MJ a écrit :Disons que l'invention du montage classique au service de ça...
(Ses "qualités" ont une fonction strictement utilitaire, au service d'un propos répugnant. Soit plutôt "oui", quoique pas exactement.)
A la limite, je serais plus emprunté sur d'autres de ses grands films : à quel point sa vision chrétienne et pastorale est-elle "au fond" séparable de son sudisme (et donc de son racisme systématique)?
Remplacez le type qui s'est passé la figure au cirage par un autre type grimé en indien et vous avez une scène de western typique. Aurait-on droit aussi dans ce cas à un zéro pointé? Je me permets d'en douter, puisque la rédaction a donné de bonnes notes (et à raison) à des films du genre qui ne brillent pas par leur engagement pro-indien...
Griffith est sans doute un "pionnier" dans ce domaine-là aussi, mais il faut se rendre à l'évidence: le cinéma hollywoodien classique est fortement, profondément et irrévocablement raciste. Je ne le dis pas pour le flétrir, mais comme un constat. Tous les grands maîtres ou presque ont "leur" film embarrassant, et certains beaucoup plus tardivement que Griffith: Ford nous balance du Stepin Fetchit jusqu'en 1952! (Je sais qu'il a fait amende honorable avec le magnifique Sergent Rutledge mais le moins qu'on puisse dire est qu'il y a mis son temps) Alors soit on est cohérent et on met zéro aussi à La Prisonnière du désert (comme certains critiques "woke" anglo-saxons sont de plus en plus tentés de le faire) ou on contextualise, ce qui ne veut pas dire excuser. Et je dis cela alors que pour ma part je mettrais un 3 à tout casser au film de Griffith.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (féminisme, mœurs, racisme, technologies..)

Message par Supfiction »

Je remets ça là :

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Boubakar a écrit :Des avis sur Hitler, connais pas ?
J’ai toujours trouvé l’expression très forte, et elle d’ailleurs reprise régulièrement depuis 50 ans. Mais je pensais que c’était le titre d’un article de presse ou d’un pamphlet de l’époque avant d’être un film. C’est le contraire.
Titre très accrocheur mais qui n’a absolument aucun rapport avec le film si ce n’est pour dire que la génération en question n’a pas connue la guerre et non pour signifier une quelconque inculture. Car il n’est en fait jamais question de politique ou d’Histoire dans ce documentaire dans lequel des jeunes de ce début des années 60 parlent de leurs rapports avec leurs parents, de leur vie sentimentale et sexuelle et de leurs aspirations pour leur avenir professionnel et conjugal avec beaucoup de sérieux et je trouve avec une légère tristesse dans la voix. Ils s’expriment un peu à la manière de Jeanne Moreau ou de Françoise Arnoul ou même de Jean-luc Godard pour l’un d’entre eux, avec une diction qui dénote évidemment avec celle des générations suivantes.
Mais ce n’est rien de plus qu’un banal interview de quelques jeunes, petit délinquant, bourgeois, fille sexuellement libérée, ouvrier etc. C’est un peu du Mireille Dumas de 1963 qui aura pris de la valeur avec les années et constitue désormais un document précieux pour comprendre la génération du baby-boom (ou la précédant légèrement). D’autant plus que les interviewés se livrent avec beaucoup de franchise et de naïveté (leurs proches ou leurs descendants ont dû s’amuser ou être choqués à la vision du film).

On imagine mal en fait ces jeunes de 1963 faire les barricades en 1968 car même les moins bourgeois d’entre eux semblent bien sages et respectueux des normes sociales. Tout juste devine t-on de la rébellion pour certains vis à vis de leurs parents qu’on suppose très autoritaires et conservateurs. Le plus frappant, je trouve, est la froideur avec laquelle ils évoquent leurs parents et le peu d’attachement qu’ils semblent éprouver à leur égard (certains parlant clairement d’un unique lien d’ordre matériel).

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Voici ce qu’on peut en lire sur wikipedia sur le film :
le film se veut un spectacle davantage qu’une enquête à proprement parler. Blier rapproche, parfois de façon abrupte, les récits de ces jeunes où, au milieu des préoccupations classiques de la jeunesse à toutes les époques, il fait ressortir quelques préjugés sociaux, une tendance au matérialisme tranchant avec la mentalité antérieure, et même des prémisses d’une guerre des sexes.

L'indifférence ou les lacunes de ces jeunes gens, particulièrement en matière de politique et d’histoire, moins de vingt ans après la chute du nazisme est mise en relief et peut inquiéter. Il donnera le ton d’une jeunesse apolitique
L’argument semble avoir été écrit pour parler de notre époque davantage que pour celle dont il est question. Ils ont certes des besoins matériels, notamment l’une d’entre eux qui veut une Rolls Royce (avant 30 ans, on pourrait rajouter) mais rien de comparable avec aujourd’hui bien entendu. Des aspirations profondes à une vie simple et pas forcément uniquement bassement matérielles.
Dernière modification par Supfiction le 9 févr. 19, 15:13, modifié 3 fois.
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Mary Poppins

Message par hansolo »

Daniel Pollack-Pelzner, professeur d’anglais à l'université de l’Oregon, accuse - dans le NYT - Mary Poppins de blackface et de racisme
https://www.nytimes.com/2019/01/28/movi ... kface.html
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Boubakar
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (féminisme, mœurs, racisme, technologies..)

Message par Boubakar »

Supfiction a écrit :Je remets ça là :
La description du documentaire de Blier me fait penser à deux autres docs sortis à la même époque, et qui parlent de sujets similaires ; Chronique d'un été (Jean Rouch) et Le joli Mai (Chris Marker), qui sont deux témoignages fondamentaux sur la France des années 1960.
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Watkinssien
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (féminisme, mœurs, racisme, technologies..)

Message par Watkinssien »

Coucou... L'article date d'il y a 4 ans, mais bon...

https://m.washingtontimes.com/news/2015 ... Yy2VXp60wE
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Supfiction
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (féminisme, mœurs, racisme, technologies..)

Message par Supfiction »

hansolo a écrit :
Jack Griffin a écrit : 1- on ne peut pas mettre sur le même plan Citizen Kane et Autant en emporte le vent
2- Les Star wars ne se distinguent pas par leurs qualités cinématographiques. C'est un monument de la culture populaire mais d'un intérêt artistique très mineur.
Star Wars - rien que par son influence sur de nombreux futurs cinéastes - a un intérêt artistique indéniable.
Watkinssien a écrit :
la_vie_en_blueray a écrit : Dans cette liste y a aussi les 2 films ringards précités, Citizen Kane et Scarlett chez les sudistes.
Attends, je ne suis pas encore réveillé, j'ai dû mal comprendre... Mes yeux sont pourtant habitués à lire des bêtises... :mrgreen:
Au réveil ça peut être violent à lire. :mrgreen:
Normal, c’est de l’ironie au carré (de l’ironie sur mon message qui l’était déjà en partie).
Watkinssien a écrit :Comme quoi, ce smiley " :mrgreen: " s'imbrique bien dans l'ironie de l'ironie en étant de nouveau ironique, tout en étant ironique.
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Major Tom
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par Major Tom »

Le théâtre universitaire aussi, vit le calvaire de son époque. Relayé par Jibé Thoret sur Facebook :
Richard Malka a écrit :Je n ai pas l habitude de m exprimer sur facebook autrement que pour diffuser ce qui l a déjà été ailleurs. Le silence et la lâcheté de la gauche autour de la censure de la pièce d Eschyle m auront convaincu de rattraper mon retard numérique...2500 ans se sont écoulés depuis qu’Eschyle a écrit « Les suppliantes ». On aurait pu croire que la civilisation avait progressé.

Lundi 25 mars, à la Sorbonne, temple symbolique du savoir français depuis Saint louis, cette pièce devait être jouée sur une mise en scène de Philippe Brunet, professeur de grec ancien. A l’appel d’organisations se qualifiant d’antiracistes - la ligue de défense noire africaine, la brigade anti-negrophobie, le Cran... - cette représentation a été physiquement empêchée. Pour ces nouvelles milices, vite rejointes par l’Unef, naguère syndicat étudiant aujourd’hui reconverti dans la censure, le port de masques noirs et blancs, conforme aux codes du théâtre antique, relevait du racisme. Pas la peine de saisir la justice pour en solliciter l’interdiction. Ca, c’était l’ancien monde. Aujourd’hui, il suffit d’être cinquante pour se penser légitimes et décider pour tous. La Présidence de l’université et le metteur en scène ont dénoncé un contre-sens total mais peu importait aux nouveaux inquisiteurs : ils exigèrent l’annulation des représentations ainsi qu’un « colloque de rééducation ». Les méthodes et le vocabulaire de tous les fascismes. Il faut espérer que les membres de l’unef, ancien pilier du socialisme devenu très insoumis, ne lisent pas trop de littérature classique et ne fréquentent pas nos musées car les bûchers ainsi que les camps de travail, pardon, les colloques de rééducation, risqueraient de se multiplier. Mais là n’est pas le pire.

Le pire c’est le silence. Où sont les pétitions du monde de la culture ? Les tribunes d’artistes? Les indignations d’Olivier Faure, de Jean-Luc Mélenchon, de benoit Hamon et de Raphael Glucksman ? Tous, défenseurs sourcilleux des libertés publiques ? Rien. Pas un mot. Gêne. Qu’une pièce de théâtre soit censurée dans un minuscule village à la demande d’identitaires d’extrême droite et les mêmes auraient hurlé en bombant le torse de courage face au péril brun.

Il y aurait donc une bonne et utile censure, toujours brune mais teinté de rouge, acceptée par la gauche et le monde culturel. Il suffirait de s’auto-qualifier « brigade » anti-raciste et cela suffirait à tétaniser toute réaction face à la violence et à l’obscurantisme. Plus une seule voix de gauche pour défendre la liberté de création et d’expression. Tout le monde aux abris pour éviter la suspicion de racisme et tant pis pour la faillite morale et nos libertés. Comment oser se prétendre de gauche en se taisant ainsi si ce n’est en regardant ailleurs? Sous nos yeux, une petite terreur progresse. Elle n’est que groupusculaire et pourtant elle suffit pour que les clercs trahissent. Elle a trouvé les codes pour anesthésier leurs vigilances ( 1). Elle démontre à quel point le courage a décliné et, tristement, à quel point la gauche s’est perdue dans le labyrinthe de ses culpabilités jusqu’à poignarder la culture.

(1) A l’exception d’une pétition et d’une tribune publiées dans Libération par des universitaires du réseau Vigilance Université. Notons aussi que le Ministre de la culture a heureusement condamné ces agissements.
Il y a quand même eu des articles : Pièce d'Eschyle bloquée pour "racisme": "Une pratique de terreur" et Les Nouvelles censures au théâtre, et Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, qui parle d'une "atteinte à la liberté d’expression et de création dans l'espace universitaire contraire à toutes les valeurs académiques et principes républicains" et, il le cite, Franck Riester, le ministre la Culture qui parle d'atteinte "sans précédent à la liberté d'expression et de création dans l'espace universitaire, qui est contraire à toutes les valeurs académiques et aux principes républicains".
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odelay
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Re: Mary Poppins

Message par odelay »

hansolo a écrit :Daniel Pollack-Pelzner, professeur d’anglais à l'université de l’Oregon, accuse - dans le NYT - Mary Poppins de blackface et de racisme
https://www.nytimes.com/2019/01/28/movi ... kface.html
:roll:
On tombe dans la grosse paranoïa. Et la connection avec un passage dans un des livres est totalement opportuniste de la part de l'auteur de l'article. Je me demande comment il réagirait s'il regardait Germinal...
Dernière modification par odelay le 10 avr. 19, 09:42, modifié 1 fois.
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Alexandre Angel
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Re: Mary Poppins

Message par Alexandre Angel »

odelay a écrit :
hansolo a écrit :Daniel Pollack-Pelzner, professeur d’anglais à l'université de l’Oregon, accuse - dans le NYT - Mary Poppins de blackface et de racisme
https://www.nytimes.com/2019/01/28/movi ... kface.html
:roll:
On tombe dans la grosse paranoïa. Et la connection avec un passage dans des livres est totalement opportuniste de la part de l'auteur de l'article. Je me demande comment il réagirait s'il regardait Germinal...
Malheureusement, je ne maîtrise pas assez la lecture en anglais (et j'ai pas le temps là, tout de suite, d'approfondir), mais l'auteur de l'article attaque le film là-dessus ou dénonce-t-il l'anathème?
EDIT D'après Hansolo, l'auteur accuse le film de racisme, OK. On est dans l'imbécilité totale dans ce cas.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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hansolo
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti

Message par hansolo »

Oui, délire total; mais ça fini par ne même plus m'enerver.
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