Elle fut pratiquement panthéonisée vivante par Ozon avec 8 femmes puis fit encore quelques films de premier plan jusqu'au milieu des années 2000.
Je viens de me rendre compte que je n'avais pas revu Une femme française depuis sa sortie il y a plus de vingt ans. A l'époque, le film n'avait pas suscité un grand enthousiasme malgré l'attente de la rencontre d'un Regis Wargnier sortant de son triomphe avec Indochine et l'actrice probablement la plus en vue de l'époque. Je serai curieux de savoir quel effet a eu le temps sur ce film "académique". Le dvd n'est plus édité actuellement, on peut en trouver d'occasion.
odelay a écrit :Je pense qu'elle est l'exemple des dégâts par ricochet de la chirurgie ratée. Je ne vois pas par exemple comment on peut confier un rôle d'un film d'époque à qq'un dont le visage est trop marqué par ces artifices.
Supfiction a écrit :Oui, il y a ça bien sûr mais déjà, 50-55 ans cela doit être le pire âge pour une actrice, d'autant plus si elle a été tres belle auparavant.
Je ne me fais aucune illusion sur ses perspectives à venir au cinéma, je me disais surtout qu'il faudrait lui rendre justice pour ses films passés. Son statut est difficile : elle n'est pas assez vieille pour avoir droit à un hommage de la profession ou des "institutions" et n'a peut-être jamais atteint le statut d'une Juliette Binoche dans le cinéma d'"auteur".
Boubakar a écrit :Exactement ; depuis 2014, elle est très active dans des pièces de théatre.Rockatansky a écrit :Je pense que vu le personnage c'est une volonté personnelle de lever le pied sur sa carrière vu sa filmo depuis 2014
Demi-Lune a écrit :Un article récent, justement sur le statut d'Emmanuelle Béart : http://next.liberation.fr/theatre/2017/ ... ee_1569928
Je l'ai justement rencontrée il y a deux mois au Théâtre du Rond-Point pour la pièce Erich Von Stroheim. Il y a une image forte que je garde en mémoire et qui est émouvante si on prête crédit à cette "déstarisation" dont parle l'article : elle est sortie du théâtre en compagnie d'une amie, et toutes deux se sont assises sur un banc pour attendre le Uber qu'Emmanuelle Béart avait commandé par téléphone. Et là, à deux pas des Champs-Élysées et de l'affluence de passants et de touristes, personne ne l'a reconnue. Alors évidemment, les gens ne prêtent pas attention dans la rue, mais cette image d'elle assise là, sur le banc, fatiguée, presque mélancolique, la tête posée contre l'épaule de son amie, ça m'a rendu longtemps pensif. Les images de ses films s'entrechoquaient dans ma tête et butaient contre cette scène réelle toute simple.