COMMENT C'EST LOIN (Orelsan, 2015) découverte
A l'image de leur rap, le film des Casseurs Flowters se trouve à mi-chemin entre des intentions louables, voir appréciables et une finition "peut mieux faire", sans éclats. Comment c'est loin veut jouer dans la cour d'une palanquée de films cultes US, de Wayne's World (Penelope Spheeris, 1992) à Clerks (Kevin Smith, 1994), mais n'a même pas l'envie ou la motivation d'aller au-delà du simple divertissement. En même temps, la glande, la démotivation, le je-m’en-foutisme et l'esprit bordélique sont les sujets de Comment c'est loin, les deux rappeurs ont autant la flemme de finaliser leur musique (intrigue du film) que de booster leur film. Arrivé (avec quelques coups de mou) à la fin, on surprend un sourire discret sur le visage avant de le voir disparaitre très rapidement pour laisser place à quelques interrogations : pourquoi rien ne reste en tête, pourquoi aucune scène ne laisse sur le carreau ? Parce que le film reste à ras le sol, ne brise jamais un plafond de verre et ne propose rien d'autre que son intrigue de départ. Pas de montés en puissance, Comment c'est loin reste dans la marre du "sympa" sans donner du crédit quant à la suite de la carrière d'Orelsan réalisateur. En étant gentil (parce que quand même, il y a bien pire), on peut résumer l'affaire par un "bon moment".
