John Boorman

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Alexandre Angel
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Re: John Boorman

Message par Alexandre Angel »

manuma a écrit :Très beau film, me concernant, qui parle de l'essentiel avec retenue, simplicité, sans jamais la ramener. Et très, très belle dernière scène.
..et il y avait toute une espèce de suspense autour du vol d'une horloge que j'avais trouvé épatant.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Kevin95
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Re: John Boorman

Message par Kevin95 »

Et avec ce jeune homme ?
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Ça c'est bien passé ?
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Flol
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Re: John Boorman

Message par Flol »

Non.
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Alexandre Angel
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Re: John Boorman

Message par Alexandre Angel »

Il était dedans ???? Flol, un film pour toi!! :mrgreen: (grillé)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: John Boorman

Message par Kevin95 »

Flol a écrit :Non.
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Re: John Boorman

Message par Flol »

Je l'ai vu, je l'avais trouvé tout juste passable. Il faut dire que je suis très fan de Hope & Glory, à laquelle cette suite n'arrive malheureusement pas à la cheville.
Mais c'est vrai que la présence de l'autre avait pas arrangé l'affaire. :|
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odelay
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Re: John Boorman

Message par odelay »

Jeremy Fox a écrit :Je n'étais même pas au courant de l'existence de ce film :o
Pareil, je tombe des nues qu'il y ait une suite de Hope and Glory
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Alexandre Angel
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Re: John Boorman

Message par Alexandre Angel »

odelay a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Je n'étais même pas au courant de l'existence de ce film :o
Pareil, je tombe des nues qu'il y ait une suite de Hope and Glory
Vous êtes surprenants.
Pourtant, le film avait eu une sortie franche, pas spécialement confidentielle, avec un bon retour en Mai 2014 venant de la Quinzaine des Réalisateurs et des critiques plutôt favorables à sa sortie en Janvier 2015. (il faut dire, qu'à votre décharge, c'est peut-être ça aussi : Janvier 2015, c'était un peu le mois du massacre de Charlie Hebdo).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: John Boorman

Message par manuma »

Après, je ne me souviens plus si la parenté avec Hope and glory avait été vraiment mise en avant à la sortie du film. Perso, j'ai découvert qu'il en était la suite qu'en l'entamant...
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Alexandre Angel
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Re: John Boorman

Message par Alexandre Angel »

Oui, c'était pas Hope and Glory 2! :mrgreen: Cet aspect-là, c'était spécial initiés, c'est vrai (je ne l'avais pas non plus vraiment en tête en allant le voir).
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Re: John Boorman

Message par Kevin95 »

ZARDOZ (John Boorman, 1974) découverte

Merci aux ricaneurs de foutre la paix au film et de lui enlever illico son étiquette de nanar sous le prétexte foireux d'un slip rouge et de bacchantes prononcées. Zardoz devrait payer son audace et s'excuser d'être un objet dingo ? Mes genoux oui ! Bravo à John Boorman ne n'avoir écouté que son dealer et d'avoir fait dérailler ce qui devait être une réponse à 2001 : A Space Odyssey du concurrent MGM en un trip ironico-philosophico-sexuel. Si les pauses baba-cools ont pris un méchant coup de vieux ou si deux trois réflexions ne parlent qu'aux étudiants en Master philosophie allemande du 17eme siècle, Zardoz est une telle proposition visuelle (+1 point en expression péteuse), un tel rollercoaster baroque, méta, sensuel et barbare, qu'il passe sans problème comme le film le plus dérangé de la filmo de son auteur (avec The Heretic). Les images marquantes se ramassent à la pelle : l'intro méta, le masque à la grecque à double face, la tronche qui vole, qui maudit le chibre et qui dégueule des tonnes de fusils, la scène des miroirs comme si celle de The Lady from Shanghai était en peine descente d'acide, la traduction du mot "Zardoz"... Parfumé à un leitmotiv musical de Beethoven, le film n'est pas une connerie kitsch à la Barbarella de Roger Vadim mais un objet à la fois fascinant, frôlant le ridicule, complexe mais toujours hors des clous.
Dernière modification par Kevin95 le 27 juil. 17, 15:03, modifié 1 fois.
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Re: John Boorman

Message par Kevin95 »

LEO THE LAST (John Boorman, 1970) révision

Un good bye de John Boorman à l'Angleterre idéaliste du Swinging London, à ses utopies, sa joie de vivre et un pressentiment de ce qui suivra, de l'ambiance grisouille, de Margaret Thatcher et d'une incapacité de créer une société multiculturelle. Le réalisateur, déjà les deux pieds du coté des États-Unis, ferme la porte de sa jeunesse anglaise par le biais d’une métaphore : un riche héritier regarde les pauvres vivant devant chez lui, s'emmerde gentiment à la maison et décide de passer la frontière avec la ferme intention de briser le ravin le séparant des classes populaires. Plutôt que de jouer au délégué de classe, qui gueule avant de se barrer chez les voisins américains, Boorman choisit l'option de la légèreté, distribue des cartes comiques et dégraisse ce qui aurait pu être un pamphlet un peu trop dur à digérer. Le choix de Marcello Mastroianni plutôt qu'un comédien typiquement british est du même ordre, donnant un humour, une distance et un regard désabusé au personnage de Leo. Le final se mue en guérilla et Boorman se plait dans le rôle du caricaturiste, avant de fermer le chapitre anglais (et d'y revenir quelques années plus tard).
Dernière modification par Kevin95 le 27 juil. 17, 15:13, modifié 1 fois.
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Re: John Boorman

Message par Kevin95 »

POINT BLANK (John Boorman, 1967) révision

Tape m'en cinq Johnny car c'est sans doutes ton chef d’œuvre. Adaptation lointaine et en même temps fidèle de Donald E. Westlake (comment c'est possible ? Simplement en faisant son boulot d'adaptateur et en ne respectant que l'esprit d'un roman), Point Blank est un deux en un parfait, à la fois objet plastique d'une beauté affolante (pour l'avoir revu en salle, on se perd réellement dans le cadre tant la composition est riche) et polar brutal à souhait. Tout est en état de grâce, la mise en scène inventive mais jamais gratuitement frimeuse de Boorman, le charisme qui déborde de Lee Marvin, le rythme cousinant à celui d'un rêve qui tourne mal, la violence graphique... Tout d'un coup, c'est la modernité européenne qui trouve un point d'encrage dans la série B américaine en sueurs, comme si Boorman avait mieux compris de quoi seraient faite les années Nouvel Hollywood que les réalisateurs américains voulant imiter la touche européenne à la même époque. Ce n'est que son deuxième film et l'ami John envoie ses cartes à la face du spectateur et imprime les codes du polar moderne. You're a very bad man Walker !
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Re: John Boorman

Message par Thaddeus »

Kevin95 a écrit :ZARDOZ (John Boorman, 1974) découverte

Merci aux ricaneurs de foutre la paix au film et de lui enlever illico son étiquette de nanar sous le prétexte foireux d'un slip rouge et de bacchantes prononcées. Zardoz devrait payer son audace et s'excuser d'être un objet dingo ? Mes genoux oui ! Bravo à John Boorman ne n'avoir écouter que son dealer et d'avoir fait dérailler ce qui devait être une réponse à 2001 : A Space Odyssey du concurrent MGM en un trip ironico-philosophico-sexuel. Si les pauses baba-cools ont pris un méchant coup de vieux ou si deux trois réflexions ne parlent qu'aux étudiants en Master philosophie allemande du 17eme siècle, Zardoz est une telle proposition visuelle (+1 point en expression péteuse), un tel rollercoaster baroque, méta, sensuel et barbare, qu'il passe sans problème comme le film le plus dérangé de la filmo de son auteur (avec The Heretic). Les images marquantes se ramassent à la pelle : l'intro méta, le masque à la grecque à double face, la tronche qui vole, qui maudit le chibre et qui dégueule des tonnes de fusils, la scène des miroirs comme si celle de The Lady from Shanghai était en peine descente d'acide, la traduction du mot "Zardoz"... Parfumé à un leitmotiv musical de Beethoven, le film n'est pas une connerie kitsch à la Barbarella de Roger Vadim mais un objet à la fois fascinant, frôlant le ridicule, complexe mais toujours hors des clous.
Hé oui, cent fois oui. Zardoz est un film fou, passionnant, complexe, vertigineux. Bien qu'il en diffère radicalement par la mise en scène, il prolonge certains thèmes fondamentaux de Délivrance, le long-métrage précédent de Boorman, comme la précarité d'une civilisation que menace sa propre technologie qui coupe de plus en plus l'homme du dialogue qu'il avait jusque là constamment entretenu avec la nature. L'immortalité, qui est au centre du propos, définit le point extrême de cette dénaturation, et le mouvement qui anime le film par l'intermédiaire de son héros est bien de rendre à l'homme ce qui justifie son existence et sa condition : la mort. Des idées de Boorman, transcendées par et pour l'imagination, naît un monde nouveau, autonome et infiniment crédible. L'apparition de Zardoz, le dieu, représentée par un immense masque de pierre flottant dans l'espace, efface dès le pré-générique toutes les questions oiseuses concernant son existence : sans précautions oratoires, l'imaginaire s'impose d'emblée comme réalité. La force du cinéaste est de mettre dès les premières images, totalement en condition. Il nous plonge d'emblée dans un univers parallèle, aussi authentique, par les règles qui le régissent, que le nôtre. Et la mise répond à un double souci : celui de conter une aventure (au sens premier du mot) et celui de démonter par la menu son absurdité. La tension dramatique du début se résorbe petit à petit pour tendre vers la dérision. Tout n'a été qu'un jeu, où les joueurs eux-mêmes ont été floués, mais ravis de l'être. Il est beau de voir mourir les dieux comme des mouches, comme il est beau de voir l'éternité courant avec des cris de joie vers sa propre destruction, comme il est beau de voir Zed crever du doigt un autoportrait de Van Gogh, devant une des plus belles maternités de Picasso. Le film, par ses images souvent démentes, sa construction en spirale, ses intuitions dingues, sa poésie totalement hors du commun, offre une superbe et vivifiante entreprise de démolition des virtualités de l'an 1974.
POINT BLANK (John Boorman, 1967) révision
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Hé oui, mille fois oui. Quoique Excalibur quand même...
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Re: John Boorman

Message par Jack Carter »

Je ne vois pas ton recap' Boorman, Thaddeus !! :o
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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