John Boorman

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Carlito Brigante
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Re: John Boorman

Message par Carlito Brigante »

Rockatansky a écrit :Oui sauf que dans mon souvenir le film a été exploité en couleurs alors que Darabont le voulait en NB, et il est ressorti en dvd en NB mais je peux me tromper
Yep. D'ailleurs la première édition collector DVD française proposait bien le film dans les deux versions mais proposait la n&b recadrée ! Depuis les BR ont rectifié le tir.
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Rockatansky
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Re: John Boorman

Message par Rockatansky »

Carlito Brigante a écrit :
Rockatansky a écrit :Oui sauf que dans mon souvenir le film a été exploité en couleurs alors que Darabont le voulait en NB, et il est ressorti en dvd en NB mais je peux me tromper
Yep. D'ailleurs la première édition collector DVD française proposait bien le film dans les deux versions mais proposait la n&b recadrée ! Depuis les BR ont rectifié le tir.
Oui c'était irregardable d'ailleurs du coup
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bruce randylan
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Re: John Boorman

Message par bruce randylan »

C'est bien la première fois que j'ouvre un topic qui rencontre autant de succès :mrgreen:
Carlito Brigante a écrit :c'est finalement ce qui donne un côté crève-cœur à ses œuvres post-Forêt d’émeraude, car même si elles sont souvent très réussies, on ne peut s'empêcher d'y vois un Boorman amoindrit, lui qui a put si personnellement s'exprimer par le passé avec des moyens nettement plus confortables. Il en parle si bien dans son journal que je vous recommande vraiment :
Image
Ah ça a l''air passionnant comme livre d'autant que je sors d'un excellent essai autobiographique. :)
I Dreamt I Woke Up (1991) permet à John Boorman de nous faire visiter sa demeure en Irlande avec un mélange fiction/documentaire assez original et presque indispensable où le cinéaste se dévoile beaucoup. Accompagné de son alter-ego John Hurt qui joue son rôle dans certaines parties fantasmées, Boorman évoque sa mort, son rapport à l'Irlande, nous fait rencontrer ses voisins ou son jardinier et rencontre une journaliste qui ressemble à une vision qui l'obsède.
Le ton est décontracté, modeste, parfois malicieux, personnel sans être trop introspectif. L'occasion d'en savoir un peu plus sur certains thèmes/figures récurrents de sa filmographie comme la noyade et bien-sûr la nature. Il possède un immense terrain qu'il adore et auquel il essaie de redonner un aspect plus sauvage, évitant les formes trop géométriques. C'est un peu son Giverny et il s'y ressource fréquemment durant les phases d'écritures. D'ailleurs de nombreux séquences d'Excalibur y ont été tournés.
Le documentaire même recoupe d'ailleurs sa sensibilité et n'exclut pas l'onirisme, le mysticisme, le fantastique et les ruptures de tons : un corps trouvé dans les tourbières se met à parler, la musique traditionnelle met en lévitation, un esprit maléfique rode dans la forêt et John Hurt se substitue à Boorman le temps de quelques séquences/plans.
De plus la photo est très belle et les paysages y sont magnifiquement mis en valeur. On sent vraiment que l'auteur est très épanoui dans ce genre de format, libéré de toute contrainte.
On est presque déçu que ça ne dure que 45 minutes.

Autre documentaire dans lequel le cinéaste se met directement en scène : Lee Marvin: A Personal Portrait by John Boorman (1998) qui tourne le dos à toute approche scolaire ou chronologique pour traiter essentiellement du caractère de l'interprète de Duel dans le Pacifique et du point de non-retour. Pas mal d'anecdotes et de souvenirs qui éclairent sous un nouveau jour son tempérament et ses méthodes de travail, tous deux fortement influencés par son expérience lors de la seconde guerre mondiale, tant par son passé de soldat que par sa culpabilité d'avoir seulement été blessé alors que la majeure partie de ses frères d'armes sont morts au combat. Ainsi sur Point de non-retour, il fera croire aux producteurs qu'il était saoul sur le plateau pour couvrir les arrières de Boorman qui, lessivé après un tournage exténuant, a eu une panne d'inspiration un matin. Il apportait aussi beaucoup d'idées pour enrichir son personnage en éliminant un maximum les dialogues. C'est à priori lui qui aurait eu l'idée de la cafetière dans Règlement de comptes. Sa veuve explique aussi que ses personnages déteignaient de plus en plus sur lui au fur et à mesure des tournages, ce qui posait parfois vraiment problème voire de réelles craintes.
Parmi les autres temps forts : la lecture du texte que Marvin écrivit relatant sa blessure (lu par Jim Jarmusch), l'évocation de son sourire en coin à l'approche de la mort lors d'un repérage sur Duel dans le pacifique qui faillit se finir par un accident d'avion ou encore la lutte à la pêche contre un gros poisson qui sacrifia son œil et qui devint pour lui une dimension existentialiste.
La construction du documentaire et son enchaînement est parfois un peu brouillon mais l'hommage est aussi sincère, personnel que touchant. Et on ressort avec une envie furieuse de revoir sa filmographie, ce qui n'est pas toujours le cas d'autres documentaire centré sur un acteur.

Dernière rareté pour un retour à la fiction avec le court-métrage d'une trentaine de minutes Two nudes bathing (1995) où Boorman s'amuse à trouver l'explication d'un tableau anonyme exposé au Louvre et qui laisse interrogatif de nombreux historiens : deux femmes dans un bain, l'une tenant une bague et l'autre pinçant le téton de la première.
C'est assez savoureux, avec une approche de l'éveil à la sensuelle aussi lumineuse que pure. C'est là encore une très belle déclaration d'amour aux artistes, même aux plus simples artisans. L'histoire est bien construite et parvient à rendre vivant ses différents personnages pour trouver une sensibilité quasi philosophique pour sa conclusion.
Ce téléfilm fait partie de la mini-série Picture Windows où 6 réalisateurs sont invités à revisiter un tableau de leur choix. J'ai justement vu celui de Joe Dante il y a quelques mois Lightening, bien moins intéressant et plutôt impersonnel pour le coup. Ici, Boorman transcende la simple reconstitution pour en faire un manifeste sur la sublimation par l'art, y compris quelque chose d'à priori grivois voire de vulgaire.
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AtCloseRange
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Re: John Boorman

Message par AtCloseRange »

bruce randylan a écrit :Tout pour réussir (Where the heart is - 1991)

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Le dirigeant d'une société de démolition ne supporte plus l'excentricité de ses 3 enfants qui veulent chacun entrer dans le monde des arts. Il décide de les confronter au monde réel en les expulsant de chez lui pour les installer, sans ressources, dans une maison qui vient justement échapper à ses bulldozers.

Une oeuvre très curieuse, incroyablement inégale, tout en étant profondément personnelle et d'une immense richesse thématique.
On se rapproche de la fable du génial et trop méconnu Leo The last avec qui il partage un certains nombres de point commun sans en avoir toute la maîtrise.
Le film devait initialement se dérouler à Londres, non à New-York, ce qui aurait été sans doute mieux correspondu à sa sensibilité européenne. Dans le même ordre d'idée, Tout pour réussir avait été écrit pour Sean Connery et on a en fait l'impression que tous les comédiens sont des seconds choix. Il est difficile de ne pas penser que le personnage de "Shitty" ne fut pas conçu pour Lee Marvin par exemple.
Le casting est donc assez raté je trouve avec des comédiens pas vraiment convainquant et qui n'apporte pas l'étoffe à des caractères assez peu développés au final, pour ne pas dire unilatéraux et stéréotypés (à part le père).
John Boorman n'est exempt de toute responsabilité non plus et peut livrer des moment inspirés comme il se contente du service minimum à d'autres, surtout lors du dernier acte où il ne semble pas avoir trouvé de conclusion à la hauteur de son sujet et de ses nombreux sous-thèmes car il est bien difficile de ne pas reconnaître une réelle ambition dans l'écriture et la forme. Boorman y parle évidement beaucoup de lui, de la place des artistes dans un monde capitaliste avec une grande sympathie pour les marginaux, les rêveurs et les intellectuels lunaires... On y croise un désigner de mode, un inventeur de jeux-vidéos, un ancien danseur et prestidigitateur, une peintre qui ré-interprète des tableaux célèbres avec du body-painting, une étudiante qui fait sa thèse sur le spiritisme... Face à ces multiples créateurs, Boorman oppose symboliquement donc le père de famille, spécialiste lui de la destruction, qui y trouve cependant une certaine poésie (très curieux d'ailleurs de ne pas songer désormais au 11 septembre en voyant le film). Celà dit, cet homme s'oppose au monde de la finance et cherche à revenir à un système plus indépendant, loin d'un fonctionnement quasi abstrait où les ordinateurs ont déjà pris le dessus.

Vu son potentiel, Tout pour réussir est souvent un peu décevant dans ses orientations, ses concessions, ses seconds rôles, sa musique, sa direction d'acteur pour un traitement qui ne creuse pas son sillon autant qu'il le pourrait. En même temps, le film dégage quelques chose de terriblement attachant, y compris via ses imperfections. On sent la présence d'un auteur, d'un cinéaste, d'un esthète passionné et d'un philosophe chaleureux et bienveillant. Après tout, c'est ce que dit son titre original : Where the heart is et tant pis pour ses maladresses et ses lacunes.
Jamais revu mais c'était pour moi son premier faux pas avant une carrière post 80s plus erratique avec des hauts (The General, The Tailor of Panama - mais jamais aussi haut que ses grands films) et des bas (Tout pour Réussir donc, In My Country, Rangoon).
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Re: John Boorman

Message par bruce randylan »

Il semblerait que Disney ai considérablement tenté de saborder le projet pour en faire une production plus proche de l'esprit de la maison, sans y parvenir (d'après 50 ans de cinéma américain)
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Carlito Brigante
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Re: John Boorman

Message par Carlito Brigante »

bruce randylan a écrit :C'est bien la première fois que j'ouvre un topic qui rencontre autant de succès :mrgreen:
Carlito Brigante a écrit :c'est finalement ce qui donne un côté crève-cœur à ses œuvres post-Forêt d’émeraude, car même si elles sont souvent très réussies, on ne peut s'empêcher d'y vois un Boorman amoindrit, lui qui a put si personnellement s'exprimer par le passé avec des moyens nettement plus confortables. Il en parle si bien dans son journal que je vous recommande vraiment :
Image
Ah ça a l''air passionnant comme livre d'autant que je sors d'un excellent essai autobiographique. :)
I Dreamt I Woke Up (1991) permet à John Boorman de nous faire visiter sa demeure en Irlande avec un mélange fiction/documentaire assez original et presque indispensable où le cinéaste se dévoile beaucoup. Accompagné de son alter-ego John Hurt qui joue son rôle dans certaines parties fantasmées, Boorman évoque sa mort, son rapport à l'Irlande, nous fait rencontrer ses voisins ou son jardinier et rencontre une journaliste qui ressemble à une vision qui l'obsède.
Le ton est décontracté, modeste, parfois malicieux, personnel sans être trop introspectif. L'occasion d'en savoir un peu plus sur certains thèmes/figures récurrents de sa filmographie comme la noyade et bien-sûr la nature. Il possède un immense terrain qu'il adore et auquel il essaie de redonner un aspect plus sauvage, évitant les formes trop géométriques. C'est un peu son Giverny et il s'y ressource fréquemment durant les phases d'écritures. D'ailleurs de nombreux séquences d'Excalibur y ont été tournés.
Le documentaire même recoupe d'ailleurs sa sensibilité et n'exclut pas l'onirisme, le mysticisme, le fantastique et les ruptures de tons : un corps trouvé dans les tourbières se met à parler, la musique traditionnelle met en lévitation, un esprit maléfique rode dans la forêt et John Hurt se substitue à Boorman le temps de quelques séquences/plans.
De plus la photo est très belle et les paysages y sont magnifiquement mis en valeur. On sent vraiment que l'auteur est très épanoui dans ce genre de format, libéré de toute contrainte.
On est presque déçu que ça ne dure que 45 minutes.
Figures-toi que "Rêves Prometteurs, Coups Durs" raconte intégralement l'élaboration de ce projet, de l'inspiration que lui a donné David Lean jusqu'à la bataille à la Warner pour pouvoir utiliser des extraits de Delivrance et d'Excalibur. On y trouve même reproduit en intégralité le scénario du docu !
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Re: John Boorman

Message par bruce randylan »

Carlito Brigante a écrit : Figures-toi que "Rêves Prometteurs, Coups Durs" raconte intégralement l'élaboration de ce projet, de l'inspiration que lui a donné David Lean jusqu'à la bataille à la Warner pour pouvoir utiliser des extraits de Delivrance et d'Excalibur. On y trouve même reproduit en intégralité le scénario du docu !
Il va vraiment falloir que je mette la main dessus.

Et puis après longtemps gardé ma VHS puis un enregistrement TCM sans les avoir regardés, j'ai enfin découvert Zardoz sur grand écran (mais en DCP)... le jour du bac de philo :mrgreen:

Image

A la vue de sa réputation, je m'attendais un peu à du Barbarella en plus psyché mais on est plus proche de Jodoroswky quand même. :)

Je n'ai jamais trouvé ça ridicule, kitsch, Z ou grotesque. Le film a inévitablement vieilli sur certain points notamment la description de cette société "néo-hippie" et quelques plans où les acteurs prennent des postures un peu trop figées. C'est avant tout un spectacle fascinant et hypnotique d'une incroyable richesse où Boorman emprunte une nouvelle fois aux contes pour dessiner un univers peut-être trop vaste pour tenir idéalement en 105 minutes :
parabole politique, roman initiatique, satire sociétale (lutte des classes, place des personnes âgées, justice, sexualité, fascination pour la violence...), réflexion religieuse, sous-texte écologique, labyrinthe historique... le tout dans une mise en abîme culturelle permanente qui emprunte à tous les arts : peinture, musique, prestidigitation, bande-dessinée, sculpture, littérature, philosophie... et cinéma (ce n'est pas pour rien que le prologue se conclut par l'image séminale de The great train robbery). On croise donc autant les révolutionnaires sud-américains et des gueux moyen-âgeux que la planète des singes ou Nietzsche pour au gré de plusieurs séquences avant-gardistes et expérimentales à base de projections vidéos sur des corps, jeux de miroir et autres trompes l'oeil qui interroge la surface des choses et notre rapport à la réalité.

Ca reste très fourre-tout et de nombreuses pistes ne sont qu'esquissés et assez peu développés tandis que la direction générale met du temps à émerger (et reste nébuleuse et floue). Il y a quoiqu'il en soit des images fulgurantes d'une inspiration géniale comme cette bouche gigantesque vomissant des fusils, les "body-paintings" ou Sean Connery remontant le temps pour fuir des pillards. Cela-dit, dans l'absolu, j'aurais aimé que le film entier rompe avec le langage cinématographique traditionnel pour aller encore plus loin dans ses ruptures narratives et visuelles, quelques chose entre le baroque éclaté de la dernière partie de carrière d'Orson Welles et la poésie surréaliste de Jodoroswky.

Zardoz n'est ni pas un chef d'oeuvre et encore moins un nanar mais un projet assez fou, un peu victime de sa propre ambition, de donner vie à un patchwork esthétique et thématique aussi complexe que populaire, très ancré dans sa période de conception. Sans être loin d'en avoir fait tout le tour et encore moins d'avoir tout saisi, j'en suis sorti presque exalté, plus pour sa démarche que pour l'ensemble, remerciant Boorman, son audace, son intelligence et sa culture.
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Re: John Boorman

Message par Jeremy Fox »

bruce randylan a écrit : Zardoz n'est ni pas un chef d'oeuvre et encore moins un nanar mais un projet assez fou, un peu victime de sa propre ambition, de donner vie à un patchwork esthétique et thématique aussi complexe que populaire, très ancré dans sa période de conception. Sans être loin d'en avoir fait tout le tour et encore moins d'avoir tout saisi, j'en suis sorti presque exalté, plus pour sa démarche que pour l'ensemble, remerciant Boorman, son audace, son intelligence et sa culture.
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Re: John Boorman

Message par Carlito Brigante »

Jeremy Fox a écrit :
bruce randylan a écrit : Zardoz n'est ni pas un chef d'oeuvre et encore moins un nanar mais un projet assez fou, un peu victime de sa propre ambition, de donner vie à un patchwork esthétique et thématique aussi complexe que populaire, très ancré dans sa période de conception. Sans être loin d'en avoir fait tout le tour et encore moins d'avoir tout saisi, j'en suis sorti presque exalté, plus pour sa démarche que pour l'ensemble, remerciant Boorman, son audace, son intelligence et sa culture.
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Re: John Boorman

Message par bruce randylan »

Au fait, petite question pour les experts, la copie de l'exorciste II : l'hérétique que diffuse la cinémathèque fait 101 minutes, là où la version salle atteint 117 minutes.
Vous savez à quoi cette version de 101 minutes correspond ? Le Director's cut sorti en VHS ? Le premier remontage de Boorman ? Ur remontage lors de la sortie française ?
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Re: John Boorman

Message par Jack Griffin »

Sur les différentes versions...ce que j'avais écrit à l'époque.
Tuck pendleton a écrit :
Lord Henry a écrit : Apparemment, Tuck tu as eu l'opportunité de voir L'Hérétique dans le montage original voulu par Boorman, puisque, ainsi que je puis en attester, ceux qui le découvrirent en salles à l'époque durent se contenter d'une conclusion plus conventionnelle.
En effet. J'ai en main la première version américaine avant que Boorman n'y apporte quelques retouches et elle se trouve être la plus complète. Cette version est disponible sur l'édition Warner sorti en zone 2.

Celle sorti dans les salles françaises coupe plus qu'elle n'ajoute. Les seuls apports sont des plans s'ajoutant au prologue. Le père Lamont en voix off nous rappelle les évenements survenu dans le premier épisode et introduit également son personnage par l'intermédiaire d'une série de diapos. Quelques plans situant géographiquement la première scène d'exorcisme sont également ajoutés. La version française tronque un partie des reflexions théologiques entre Lamont et le cardinal et rend moins explicite l'attirance de Burton envers tous les personnages féminins (alors que la drague est évidente dans la première version).

La grosse différence entre les deux versions se situe bien dans la conclusion puisque dans la première version, Lamont et Regan forme un couple et s'en vont main dans la main. La deuxième version fait mourir Lamont, Regan se retrouvant seule.

Voyant que la première version fit grincer des dents Boorman a procédé à ces changements mais les deux versions sont bien de lui.
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Re: John Boorman

Message par Carlito Brigante »

bruce randylan a écrit :Au fait, petite question pour les experts, la copie de l'exorciste II : l'hérétique que diffuse la cinémathèque fait 101 minutes, là où la version salle atteint 117 minutes.
Vous savez à quoi cette version de 101 minutes correspond ? Le Director's cut sorti en VHS ? Le premier remontage de Boorman ? Ur remontage lors de la sortie française ?
Étrangement c'est la durée de la version VHS : http://www.movie-censorship.com/report.php?ID=448555
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Re: John Boorman

Message par bruce randylan »

Oui, j'ai aussi eu le réflexe d'aller voir sur movie-censhorship et je me suis dit que ça pouvait être le montage VHS.
Mais je me demandais si quelqu'un en savait un peu plus.
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Re: John Boorman

Message par Jerome »

Je co-présenterai lundi 26 juin à 19h à la cinémathèque le making of inédit de "Excalibur".
Il dure 45 minutes et est réalisé par Neil Jordan.
Il est inédit en France et n'a jamais été proposé en dvd ou blu-ray. C'est une occasion unique de voir John Boorman au travail. Venez nombreux.

http://www.cinematheque.fr/seance/27168.html

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Re: John Boorman

Message par Watkinssien »

Damneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed!!! :|
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Mother, I miss you :(
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