Bon c'est vu.
Et le titre, pour une fois, est plutôt éloquent non pas du sujet du film mais de son approche. Ça frise même la note d'intention tant le film s'y emploie avec acharnement, gravement. Un film de ouf quoi ce Grave ! La dernière fois qu'un film disait dans son titre quelque chose de son programme c'était dans le film de Maiwen : Polisse, derrière le film de police, des histoires d'enfant brisé et de larmes séchées.
La première chose qui frappe dans ce film passablement miteux c'est l'extrême clarté de ce qu'il cherche à susciter chez le spectateur. À bien des égards, Grave est un film de fayot, de poseur, parcouru de velléités provocatrices. D'une volonté de malaise si évidente qu'elle tue dans l'œuf toute possibilité de son surgissement chez soi; renforcé par l'extreme previsibilité du récit comme pour nous inviter à avoir de l'empathie vis-à-vis du sort de Justine ( Garance Marillier assez mauvaise) transformation d'un agneau en loup, l'étudiante végétarienne timide en carnassière congénitale. Bourré d'exigences, Grave est un film d'une grande roublardise et connaissance du cinema. C'est une mécanique de l'horreur doublée d'un inventaire qui choisit, très rapidement de tourner le dos à l'intensité dramatique préfèrant celui du grotesque, l'épaisseur du trait, pour faire oublier son manque de rigueur et desinvestissement. Il y aurait à dire sur la différence entre le réel grotesque ( celle de Tobe Hooper par exemple) et le grotesque factice, feint, suscité, comme ici dans Grave. Sorte de technique basée sur l'accumulation de détails étranges et sordides. Sans oublier la forte esthetisation garant de hauteur qui, sur des scènes périphériques (la teuf et la boite sont devenus les marques distinctifs d'un cinema "exigeant" ), donne un air vaguement supérieur à un édifice pourtant branlant, sans point de vue, affichant une singularité contrefaite.
Et le titre, pour une fois, est plutôt éloquent non pas du sujet du film mais de son approche. Ça frise même la note d'intention tant le film s'y emploie avec acharnement, gravement. Un film de ouf quoi ce Grave ! La dernière fois qu'un film disait dans son titre quelque chose de son programme c'était dans le film de Maiwen : Polisse, derrière le film de police, des histoires d'enfant brisé et de larmes séchées.
La première chose qui frappe dans ce film passablement miteux c'est l'extrême clarté de ce qu'il cherche à susciter chez le spectateur. À bien des égards, Grave est un film de fayot, de poseur, parcouru de velléités provocatrices. D'une volonté de malaise si évidente qu'elle tue dans l'œuf toute possibilité de son surgissement chez soi; renforcé par l'extreme previsibilité du récit comme pour nous inviter à avoir de l'empathie vis-à-vis du sort de Justine ( Garance Marillier assez mauvaise) transformation d'un agneau en loup, l'étudiante végétarienne timide en carnassière congénitale. Bourré d'exigences, Grave est un film d'une grande roublardise et connaissance du cinema. C'est une mécanique de l'horreur doublée d'un inventaire qui choisit, très rapidement de tourner le dos à l'intensité dramatique préfèrant celui du grotesque, l'épaisseur du trait, pour faire oublier son manque de rigueur et desinvestissement. Il y aurait à dire sur la différence entre le réel grotesque ( celle de Tobe Hooper par exemple) et le grotesque factice, feint, suscité, comme ici dans Grave. Sorte de technique basée sur l'accumulation de détails étranges et sordides. Sans oublier la forte esthetisation garant de hauteur qui, sur des scènes périphériques (la teuf et la boite sont devenus les marques distinctifs d'un cinema "exigeant" ), donne un air vaguement supérieur à un édifice pourtant branlant, sans point de vue, affichant une singularité contrefaite.