La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Flol »

tenia a écrit :Autre chose : on nous raconte régulièrement que Gosling a appris le piano pour le film, avec moult heures d’entrainement (je lis par exemple sur la page Wiki du film « Gosling, with no previous experience, had to learn how to play the piano »). Or, il contribuait pour son groupe Dead Man’s Bones au piano déjà en 2009. Alors après, je ne sais pas quel était son niveau pour le groupe, peut-être était-il nullissime et jouait faux une note sur 2, mais en l’état, le no previous experience parait difficile à expliquer.
T'as pas un peu fini de leur niquer tout leur beau storytelling ?
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tenia
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par tenia »

Aussi, on voit Gosling jouer du piano dans Song to Song. Le film a fini d'être filmé 2 à 3 ans avant le tournage de La La Land.
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Profondo Rosso
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Profondo Rosso »

Damien Chazelle offre avec La La Land une superbe variation de son Whiplash (2014) qui le révéla au grand public. Ce dernier s’inspirait de la passion pour le jazz du réalisateur et notamment de son expérience de batteur au lycée. Déjà l’histoire y questionnait les sacrifices nécessaires de l’accomplissement artistique à travers le chemin de croix d’un aspirant batteur confronté à la rigueur d’un chef d’orchestre. Dès lors le film adoptait une étouffante esthétique de souffrance et une tonalité d’entraînement militaire, les environnements exigus capturant les heures de pratiques, l’épuisement et les stigmates physiques allant avec. Dans Whiplash la facette sentimentale était rapidement expédiée (le héros arrogant signifiant assez vite à sa petite amie qu’elle serait un frein à son ascension) pour se concentrer sur l’affrontement maitre/élève. La La Land déplace donc le curseur pour creuser la même thématique en observant les amours contrariés d’un couple d’artistes. Tout comme pour son précédent film, Damien Chazelle s’inspire à la fois d’une passion musicale (cette fois les comédies musicales) et d’une expérience intime, à savoir son arrivée pleine d’espoir à Los Angeles dans l’espoir de devenir réalisateur - La La Land était d’ailleurs un projet antérieur à Whiplash qu’il n’avait pu financer car encore inconnu.


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En anglais l’expression « la la land » désigne le quartier de Hollywood à Los Angeles, ainsi qu'une situation déconnectée de la réalité. C’est précisément toute la dualité du film qui voit les personnages déchirés entre leurs ambitions artistiques et leurs sentiments, l’esthétique et la tonalité de l’ensemble jouant sur ces deux tableaux de la rêverie et du réel. Selon le moment du récit, cette rêverie ou ce réel prendront le pas l’un sur l’autre pour éblouir ou ramener douloureusement à terre. L’éblouissante ouverture en est la preuve avec cet embouteillage sur une autoroute de LA dont l’ennui et la lenteur sont soudainement transcendé par un numéro musical. Les automobilistes lâchent le volant pour entamer une danse endiablée sur le bitume, monter sur le toit des voitures et chanter un euphorisant Another day of sun. L’énergie de la scène repose moins sur la chorégraphie que sur le mouvement, la caméra mobile de Chazelle poursuivant les cavalcades des danseurs (qui peuvent surgir dans d’un saut dans le cadre ou par un élément de décor comme cette intérieur de camion dissimulant une fanfare), les panoramiques dynamiques faisant basculer les situations. Enfin le surgissement du titre fige ce côté mythologique et réaliste quand les danseurs regagnent leur place dans un dernier mouvement, tandis que l’urbanité de LA et cet entrelacement d’autoroute se dessine à l’arrière-plan.



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Mia (Emma Stone) et Sebastian (Ryan Gosling) se rejoignent dans une aspiration professionnelle et artistique reposant sur ce fantasme rattaché au passé glorieux de Los Angeles. Pour Mia c’est le Hollywood de l’âge d’or, ses chefs d’œuvre impérissables et ses stars. Chez Sebastian c’est la glorieuse époque des clubs de jazz enfumés et des génies musicaux Louis Armstrong, Charlie Parker. Tous deux se confrontent ainsi douloureusement à un réel que Chazelle rend cruel tout en le pliant à la personnalité de ses protagonistes. On souffre ainsi avec Mia lors d’éprouvantes séances de casting (Chazelle recyclant les vraies déconvenues rapportées par Emma Stone congédiée au bout d’une phrase ou interrompue pour commander à déjeuner par d’odieux directeur de casting) et l’on rit jaune de l’obstination de Sebastian ne faisant pas long feu dans ses emplois alimentaire. Cet idéal inaccessible donne donc des moments de mélancolie magnifique appuyant la solitude des personnages dans ce LA superficiel (Mia perdue parmi les poseurs d’une fête hollywoodienne) et trop immense (Sebastian arpentant seul les quais au crépuscule) sur les titres Someone in the crowd et City of stars.


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Chazelle orchestre le rapprochement de son couple en les faisant chacun investir l’univers de l’autre (Sebastian rendant visite à Mia dans studios puis l’emmenant dans un club de jazz), cette rêverie et attachement au passé guidant les scènes romantiques. Une danse sur les hauteurs de LA offre donc un beau numéro de séduction ou l’amour se lie à la mythologie de la ville, avant de fusionner à la mythologie du cinéma avec cette belle redite de la scène du planétarium de La Fureur de vivre. Là encore l’émotion prime sur la virtuosité, Damien Chazelle ravivant subtilement le souvenir sans chercher à le reproduire. L’enrobage du réalisateur prend ainsi le pas sur les compétences vocales et dansantes volontairement limitées des acteurs dont la gaucherie participe au sentiment d’ensemble. Les chorégraphies survoltées d’antan et les numéros flamboyant à la Vincente Minnelli ou Busby Berkeley sont rattachés à un pur monde de l’imaginaire et de tous les possibles, quand La La Land garde toujours un pied désabusé dans le réel – une manière de remettre en question la nostalgie de ses personnages. Dès lors la romance représente un aparté, une parenthèse enchantée où Mia et Sebastian s’élèvent dans ce ciel étoilé des amours plus que dans leurs ambitions.


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La ville est véritablement le troisième protagoniste du film où Chazelle trouve un équilibre harmonieux entre la splendeur hollywoodienne et le réalisme, la mélancolie du Jacques Demy des Parapluies de Cherbourg (1963). Le choix des décors oscille donc entre cette aura mythologique, touristique et atypique (les studios Warner Bros, le Château Marmont, les quartiers de Beverly Hills, des espaces abandonnés rarement vus au cinéma) de Los Angeles, la féérie étant reposant sur l’ornement où l’histoire du cinéma est omniprésente par le détail (affiche des Tueurs de Robert Aldrich, une immense photo d’Ingrid Bergman dans la chambre de Mia), l’esthétique du film et le propos du film. Les teintes du ciel par leur gamme chromatiques bleutées et mauves renvoient au Brigadoon (1954) de Vincente Minnelli, les amours contrariés d’artistes rappellent les films du duo Ginger Rogers/Fred Astaire ou les différentes versions d’Une étoile est née. Le désenchantement final fait d’ailleurs de La La Land une variation californienne du New York, New York de Martin Scorsese (1977) qui travaillait les mêmes questions.


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La réalité va rattraper Mia et Sebastian à travers les malentendus, les renoncements et cette quête d’absolu artistique inconciliable avec une vie sentimentale. Chazelle ose donc alors longuement estomper la magie pour le drame, celle-ci ne pouvant ressurgir que quand elle sera rattachée au passé, au fantasme. Seulement il ne s’agira plus de la seule nostalgie et féérie de cette ville de Los Angeles, mais également celle du souvenir de cette romance et du regret de ce qui aurait pu être. La multitude de références ravivent autant un paradis perdu cinématographique que sentimental, sublimé par un dernier échange de regard bouleversant. 5,5/6
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Bogus
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Bogus »

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J'ai été totalement enthousiasmé par la première heure grosso modo, c'est frais, moderne, Emma Stone et Ryan Golsing sont beaux, drôles et touchants, le tout porté par le dynamisme de la mise en scène de Damien Chazelle et sa volonté de réenchanter le spectateur contemporain (c'est comme ça que je l'ai perçu en tout cas). Du bonheur.
Puis le soufflé retombe...
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J'ai trouvé le délitement de cette histoire d'amour quelque peu artificiel, et si l'émotion nous rattrape in extrémis avec ce superbe final (la scène des vidéos de famille... j'en ai eu la gorge nouée), je n'ai pas compris ce qui les avaient empêché de vivre cette vie puisque dans les deux cas ils réussissent. C'est d'ailleurs une facilité un peu embêtante, le film aurait été plus beau et plus fort, pour moi, si l'un des deux n'avait trouvé le succès voir les deux.
Bref j'en suis sorti avec un sentiment mitigé (j'ai bien aimé mais...), la frustration de n'être pas passé loin du grand film et néanmoins une forte envie de le revoir avec l'idée que je l'apprécierai d'avantage.
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Supfiction
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Supfiction »

Bogus a écrit :Image

J'ai été totalement enthousiasmé par la première heure grosso modo, c'est frais, moderne, Emma Stone et Ryan Golsing sont beaux, drôles et touchants, le tout porté par le dynamisme de la mise en scène de Damien Chazelle et sa volonté de réenchanter le spectateur contemporain (c'est comme ça que je l'ai perçu en tout cas). Du bonheur.
Puis le soufflé retombe...
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J'ai trouvé le délitement de cette histoire d'amour quelque peu artificiel, et si l'émotion nous rattrape in extrémis avec ce superbe final (la scène des vidéos de famille... j'en ai eu la gorge nouée), je n'ai pas compris ce qui les avaient empêché de vivre cette vie puisque dans les deux cas ils réussissent. C'est d'ailleurs une facilité un peu embêtante, le film aurait été plus beau et plus fort, pour moi, si l'un des deux n'avait trouvé le succès voir les deux.
Bref j'en suis sorti avec un sentiment mitigé (j'ai bien aimé mais...), la frustration de n'être pas passé loin du grand film et néanmoins une forte envie de le revoir avec l'idée que je l'apprécierai d'avantage.
Je te conseille vivement de le revoir. Je n'étais moi-même qu'aux 3/4 convaincu à la première vision avant de tomber complètement amoureux du film dès la seconde. A la rigueur, je n'accorde que peu d'importance au sens exact du dénouement. Je ne saurai même pas bien dire si Le personnage de Ryan Gosling est heureux ou non.
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il semble avoir totalement réussi, c'est pas rien d'ouvrir son propre club quand même, mais sa façon de jouer plan-plan à la fin laisse dubitatif.
D'ailleurs chacun a son interprétation personnelle sur le dénouement, il suffit de lire les avis sur internet. Certains sont frustrés par cette fin regrettant un happy end gaché, d'autres ne comprennent pas l'utilité ou le sens du faux flashback.... C'est ça qui est beau et qui donne sa force au film je trouve.
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Jeremy Fox
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Jeremy Fox »

Mieux apprécié que la première fois même si je continue à trouver au film une demi heure de trop et même si la première séquence me laisse toujours aussi froid. Mais la beauté de la musique, le charme unique de Ryan Gosling et quelques scènes absolument sublimes (la dernière m'a fait de nouveau pleurer ainsi que celle du dernier casting d'Emma Stone) font que je suis néanmoins dans l'ensemble conquis.
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Bogus
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Bogus »

Revu également après avoir découvert l'excellent Whiplash entre temps.
La seconde partie est beaucoup mieux passé cette fois ci, tout coule de source, c'est beau mais il y a toujours un je ne sais quoi qui m'empêche de sauter au plafond.
En ce qui me concerne le dernier casting est celui qui m'intéresse le moins, je suis davantage touché par la violence presque comique du tout premier. En fait je crois que ce qui m'émeut le plus dans le film est le quotidien d'aspirante actrice du personnage d'Emma Stone, la solitude et les humiliation qui mettent à mal ses rêves d'enfant, plus que son idylle avec Ryan Gosling.
Spoiler (cliquez pour afficher)
La scène où elle plaque tout et rentre chez ses parents après l'humiliation de trop au théâtre, la voir contempler avec un regard triste ses espoirs déçus accrochés sur les murs de sa chambre moi ça me mets au tapis...
Pour le reste le numéro que je préfère et de loin reste l'entrainant et mélancolique "Someone in the crowd".

Et sinon c'est très joliment dit:
LordAsriel a écrit :
À vrai dire, toute l'extraordinaire séquence initiale, dans son parfait trompe-l’œil, concentre déjà l'ensemble du propos du film. Au cœur d'un embouteillage, les bruits des klaxons figurent les voix d'hommes et de femmes coincés dans le bouchon, se télescopant dans une cacophonie informe ; et puis peu à peu les sons de la circulation semblent transfigurés, pour laisser place aux notes de musiques, ainsi qu'aux voix réelles des personnes. Par son ton entraînant, la chorégraphie joyeuse de ses danseurs, la lumière dans laquelle elle baigne, la séquence qui suit fait autant penser à l'ouverture des Demoiselles de Rochefort que la conclusion rappellera par certains aspects celle des Parapluies de Cherbourg. Et de la même manière que le bac dans lequel on voit arriver les forains dans le chef-d’œuvre de Jacques Demy, le tronçon d'autoroute sur lequel se déroule la scène fonctionne ici comme un lieu de transition vers la ville des rêves de LA. Seulement, la chanson que les visages anonymes entonnent, Another day of sun, paraît à rebours raconter une histoire similaire à celle de Sebastian et Mia : des êtres éveillés par leurs rêves, appelés à transmettre le flambeau de leur passion et à nourrir les autres, mais aussi à porter le deuil d'histoires passées... Ainsi teinté d'amertume, le morceau épouse en fait la mélancolie profonde du film derrière son énergie de façade. Par ailleurs, la scène est filmée en plan-séquence, dans un mouvement extrêmement élaboré et signifiant : il s'agit de faire de l'espace filmé une représentation du monde. Grâce à la magie du cinéma, l'habitacle cloisonné des consciences s'ouvre, et laisse deviner les aspirations et les appétences de chacun : chant, jeu, percussions, acrobaties, sports mécaniques... Le plan-séquence embrasse ainsi différentes figures les unes après les autres, comme si elles formaient une chaîne et que se créait une émulation générale permettant aux passions des uns de nourrir les rêves des autres. En fait, le temps des quelques quatre minutes que dure la séquence, tous les individus dans la foule sont accompagnés comme le seront ensuite Mia et Sebastian, avant d'être perdus dans les voitures aux portières refermées, ramenés à un anonymat et à une errance solitaires. En se prolongeant au-delà du numéro musical et en s'approchant successivement des véhicules des deux héros (la décapotable de l'anticonformiste et la Prius de l'actrice en herbe...), le plan-séquence termine d'inscrire Mia et Sebastian dans cette collectivité disparate, cette somme d'individus à l'existence à la fois si précieuse et si dérisoire. Car c'est bien cela qui vibre dans cette séquence introductive, comme du reste dans l'ensemble du chef-d’œuvre de Damien Chazelle : l'idée au fond que nous sommes tous Quelqu'un dans la foule.
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Supfiction
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Supfiction »

Bogus a écrit :Pour le reste le numéro que je préfère et de loin reste l'entrainant et mélancolique "Someone in the crowd".
8)

Le morceau de bravoure du film. Une petite merveille.

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Thaddeus
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Thaddeus »

Jeremy Fox a écrit :même si la première séquence me laisse toujours aussi froid
Ah bah putain.
Après l'avoir vu, et re-vu et re-re-vu ces derniers mois (c'est tout juste si je ne la mate pas au petit déj', histoire de démarrer la journée de bon pied), je pense pouvoir affirmer qu'il s'agit d'une des séquences d'ouverture les plus époustouflantes, brillantes, exaltantes, euphorisantes (ajoutez tous les superlatifs possibles) que je connaisse. De la précision folle dont témoigne le trajet sinueux exécuté par la caméra (chaque pivotement d'axe, chaque reprise est dicté par l'apparition d'un personnage, la relance rythmique ou l'élargissement de la perspective) à la pure jouissance esthétique qu'elle procure (ces bleus indigo, ces rouges sanguins, ces verts émeraude, ces jaunes canaris que les costumes font jaillir comme des couleurs primaires), cette scène me met dans un état dingue. Je la trouve absolument époustouflante. Quant au film, j'en suis déjà à trois visions. Et je vais être honnête : il est possible qu'à la quatrième, il intègre mon Top 100. Quel trésor !
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Supfiction
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Supfiction »

Pour ma part, le film a déjà intégré mon Top 100 et ce alors que la scène d'ouverture ne m'a pas autant bluffé que toi. Je pourrai même commencer le film directement avec le doigt d'honneur d'Emma Stone.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par LordAsriel »

Déjà vu le film 7 fois de mon côté (dont 5 au cinéma)... :oops: :fiou:
Mais un seul visionnage a suffi pour ancrer le film dans mon top 100. (enfin dans mon top 3, même :mrgreen: )
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Jack Griffin »

Thaddeus a écrit :
Jeremy Fox a écrit :même si la première séquence me laisse toujours aussi froid
Ah bah putain.
Je la trouve absolument époustouflante.
Il y a une virtuosité technique de la mise en scène et la chorégraphie est complexe mais comparé au Demoiselles de Rochefort dont Chazelle reprend l'esprit il manque une mise en valeur du décor, des gestes des danseurs. C'est un sentiment perso mais je trouve ça plus écrasant qu'époustouflant. Peu de poésie et de légèreté au final
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Supfiction
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Supfiction »

Jack Griffin a écrit :
Thaddeus a écrit : Ah bah putain.
Je la trouve absolument époustouflante.
Il y a une virtuosité technique de la mise en scène et la chorégraphie est complexe mais comparé au Demoiselles de Rochefort dont Chazelle reprend l'esprit il manque une mise en valeur du décor, des gestes des danseurs. C'est un sentiment perso mais je trouve ça plus écrasant qu'époustouflant. Peu de poésie et de légèreté au final
Je suis d’accord et pourtant j’adore le film. On est dans l’euphorie et non dans la légèreté de Demy. On va dire que c’est la part américaine de Chazelle qui s’exprime dans cette intro. :mrgreen:
LordAsriel
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par LordAsriel »

Team Thaddeus, évidemment. Quelle tristesse de ne voir aucune poésie dans ce morceau de cinéma tout en circulations et en engagement !
Et Dieu sait que je vénère Les Demoiselles de Rochefort, mais je ne trouve pas cette ouverture moins belle, tant en matière de pure virtuosité que dans sa charge émotionnelle. Mais je peux comprendre, effectivement il y a ici - et dans d'autres moments du film - quelque chose de la tradition américaine du musical, de son goût pour l'abstraction et la projection (l'autoroute est presque littéralement traitée comme un espace mental, là où le cinéma de Demy se veut tout entier enchanté, quand il n'est pas en chanté).
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Spongebob
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Message par Spongebob »

Je l'ai vu deux fois en salle (en Eclaircolor !) puis une fois en Blu-ray et c'est toujours un émerveillement. Mon film de l'année 2017, et de loin.
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