La La Land (Damien Chazelle - 2016)
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Le meilleur moment musical du film reste "Take On Me".
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Mer il est fou !AtCloseRange a écrit :Je sentais le piège, c'est effectivement un film anodin et la musique de la soupe.AtCloseRange a écrit :La probabilité que ça s'approche des Demoiselles est évidemment nulle (musicalement c'est une certitude) mais on verra bien.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Joshua Baskin a écrit :Mer il est fou !AtCloseRange a écrit : Je sentais le piège, c'est effectivement un film anodin et la musique de la soupe.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Il y a de très beaux textes sur ce topic, que je découvre aujourd'hui, et qui parviennent très bien à formuler ce que j'ai ressenti pour ce film qui me travaille presque depuis deux ans.
En fait, toute la thématique du film (les aspirations à l'élévation, les contradictions entre les rêves et la réalité qui nous tire vers le sol, l'impossibilité de conjuguer la quête de soi et la quête de l'autre, la force des rêves et leur emprisonnement, la tendance à imaginer constamment sa vie autrement, les compromis indispensables, l'équilibre entre légèreté et gravité, la mélancolie logique qui découle de l'ensemble et qui nimbe chaque scène).
J'ai mis du temps à m'en apercevoir, mais le fait est que La La Land parle de moi. C'est le secret de mon adhésion sans bornes au film.
En fait, toute la thématique du film (les aspirations à l'élévation, les contradictions entre les rêves et la réalité qui nous tire vers le sol, l'impossibilité de conjuguer la quête de soi et la quête de l'autre, la force des rêves et leur emprisonnement, la tendance à imaginer constamment sa vie autrement, les compromis indispensables, l'équilibre entre légèreté et gravité, la mélancolie logique qui découle de l'ensemble et qui nimbe chaque scène).
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Ce que je continue de trouver dommage, c'est que le couple principal du film ne semble jamais fait pour être ensemble, et le film peine énormément à nous faire comprendre pourquoi il faudrait avoir le coeur brisé à la fin du film. Ce sont 2 individualistes qui ne font aucun effort l'un pour l'autre, sont systématiquement incapables du compromis, et sont donc très rapidement séparés pour ce qui semble être de bonnes raisons.
Je vais faire un parallèle probablement approximatif, mais Une brève rencontre réussissait parfaitement à rendre compte de la possibilité d'un amour fort et profond mais très bref. Ici, la brièveté est là, mais rien d'autre.
Ils se rencontrent, ils s'aiment un peu, mais rapidement, se séparent.
A partir de là, de quoi est-on censé se soucier ? Espérer qu'ils trouvent une solution ? S'attrister que non ?
Au sortir de là, j'ai vraiment eu l'impression que le couple principal était le principal échec émotionnel du film. Il ne m'a aucunement fait vibrer, jamais intéressé, parce qu'au fond, on voit pas trop comment ils pourraient être autre chose qu'un couple éphémère (voire moins encore). Y a indéniablement de jolies choses, mais rien qui ne tiennent complètement. De fait, cela sort le film, pour moi, de toute possibilité de projection personnelle là dessus, et fait tomber aussi par effet domino les éléments qui gravitent autour, parce que finalement, tout parait franchement un peu con-con dans ce film au point j’ai fini par décrocher émotionnellement. A partir du moment où je trouve qu'une certaine "bêtise" chez les personnages prend le dessus, ça me coupe.
Je vais faire un parallèle probablement approximatif, mais Une brève rencontre réussissait parfaitement à rendre compte de la possibilité d'un amour fort et profond mais très bref. Ici, la brièveté est là, mais rien d'autre.
Ils se rencontrent, ils s'aiment un peu, mais rapidement, se séparent.
A partir de là, de quoi est-on censé se soucier ? Espérer qu'ils trouvent une solution ? S'attrister que non ?
Au sortir de là, j'ai vraiment eu l'impression que le couple principal était le principal échec émotionnel du film. Il ne m'a aucunement fait vibrer, jamais intéressé, parce qu'au fond, on voit pas trop comment ils pourraient être autre chose qu'un couple éphémère (voire moins encore). Y a indéniablement de jolies choses, mais rien qui ne tiennent complètement. De fait, cela sort le film, pour moi, de toute possibilité de projection personnelle là dessus, et fait tomber aussi par effet domino les éléments qui gravitent autour, parce que finalement, tout parait franchement un peu con-con dans ce film au point j’ai fini par décrocher émotionnellement. A partir du moment où je trouve qu'une certaine "bêtise" chez les personnages prend le dessus, ça me coupe.
Dernière modification par tenia le 12 avr. 18, 10:19, modifié 1 fois.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Comme d'habitude, Roy Neary, la voix de la raison. J'adhère à 100% à ça.Roy Neary a écrit :Il y a de très beaux textes sur ce topic, que je découvre aujourd'hui, et qui parviennent très bien à formuler ce que j'ai ressenti pour ce film qui me travaille presque depuis deux ans.
En fait, toute la thématique du film (les aspirations à l'élévation, les contradictions entre les rêves et la réalité qui nous tire vers le sol, l'impossibilité de conjuguer la quête de soi et la quête de l'autre, la force des rêves et leur emprisonnement, la tendance à imaginer constamment sa vie autrement, les compromis indispensables, l'équilibre entre légèreté et gravité, la mélancolie logique qui découle de l'ensemble et qui nimbe chaque scène).
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Parce qu'ils sont très beaux tous les deux ?tenia a écrit : pourquoi il faudrait avoir le coeur brisé à la fin du film
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
LE Brève rencontre de David Lean, on est d'accord?tenia a écrit :Je vais faire un parallèle probablement approximatif, mais Une brève rencontre réussissait parfaitement à rendre compte de la possibilité d'un amour fort et profond mais très bref.
Parce qu'auquel cas, les enjeux des deux films ne me semblent avoir que peu de rapports (La La Land évoque plus New York New York, au delà du contexte musical).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Oui, je ne vois pas le rapport entre le sujet de ce film et celui du film de Lean, à moins de mettre dans le même sac tous les films (ou presque) sur des amours qui ne durent pas.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
La notion de rencontre brève mais très intense, effectivement (j'avais prévenu pourtant ).
Mais bref, comparaison ratée à part, je m'explique :
La La Land a été incapable pour moi de me stimuler émotionnellement même en supposant une histoire d'amour très brève, mais admettons très intense. Ici, c'est finalement très bref... et pis voilà. Il y a une alchimie qui ne prend pas, ni entre les acteurs, ni surtout entre les personnages.
Ils sont censés être une sorte de grand amour qui met en perspective la recherche de soi et celle de l'autre, comme l'écrivait Roy, mais vu à quel point leur histoire ressemble à une vague bluette passagère, le dilemme parait au contraire évident : ils choisiront leur passion, tu m'étonnes !
Du coup, ça désamorce totalement pour moi l'intérêt, l'émotion provoqués, ainsi qu'une projection de ma part dans ce qu'ils vivent. Rien ne me fait vibrer dans leur histoire pourtant centrale au film. Ils se séparent ? Oui, bon, bah c'est logique, en même temps.
Mais bref, comparaison ratée à part, je m'explique :
La La Land a été incapable pour moi de me stimuler émotionnellement même en supposant une histoire d'amour très brève, mais admettons très intense. Ici, c'est finalement très bref... et pis voilà. Il y a une alchimie qui ne prend pas, ni entre les acteurs, ni surtout entre les personnages.
Ils sont censés être une sorte de grand amour qui met en perspective la recherche de soi et celle de l'autre, comme l'écrivait Roy, mais vu à quel point leur histoire ressemble à une vague bluette passagère, le dilemme parait au contraire évident : ils choisiront leur passion, tu m'étonnes !
Du coup, ça désamorce totalement pour moi l'intérêt, l'émotion provoqués, ainsi qu'une projection de ma part dans ce qu'ils vivent. Rien ne me fait vibrer dans leur histoire pourtant centrale au film. Ils se séparent ? Oui, bon, bah c'est logique, en même temps.
- Alexandre Angel
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
En même temps, on est là au cœur du sujet du film : c'est peut-être la superficialité révélée de cet amour qui génère une mélancolie que j'ai vraiment ressentie.tenia a écrit :Ils sont censés être une sorte de grand amour qui met en perspective la recherche de soi et celle de l'autre, comme l'écrivait Roy, mais vu à quel point leur histoire ressemble à une vague bluette passagère, le dilemme parait au contraire évident : ils choisiront leur passion, tu m'étonnes !
Cela dit, je reconnais ne pas avoir été non plus enthousiasmé. J' aurais aimé avoir la passion de Thaddeus pour La La Land, mais...non.
Dernière modification par Alexandre Angel le 12 avr. 18, 14:36, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Là on touche au subjectif pur et dur et ça détermine toute l'appréciation du film. Si tu ne crois pas aux personnages et à leur union, il n'y a aucune raison que tu sois ému ou touché par la fin et par le film. Mais si tu crois à ces deux individus, si tu ressens l'alchimie, l'intensité de leur histoire (à deux), alors la fin touche au but et le film gagne en profondeur, en perspective, en émotion.tenia a écrit :La notion de rencontre brève mais très intense, effectivement (j'avais prévenu pourtant ).
Mais bref, comparaison ratée à part, je m'explique :
La La Land a été incapable pour moi de me stimuler émotionnellement même en supposant une histoire d'amour très brève, mais admettons très intense. Ici, c'est finalement très bref... et pis voilà. Il y a une alchimie qui ne prend pas, ni entre les acteurs, ni surtout entre les personnages.
Ils sont censés être une sorte de grand amour qui met en perspective la recherche de soi et celle de l'autre, comme l'écrivait Roy, mais vu à quel point leur histoire ressemble à une vague bluette passagère, le dilemme parait au contraire évident : ils choisiront leur passion, tu m'étonnes !
Du coup, ça désamorce totalement pour moi l'intérêt, l'émotion provoqués, ainsi qu'une projection de ma part dans ce qu'ils vivent. Rien ne me fait vibrer dans leur histoire pourtant centrale au film. Ils se séparent ? Oui, bon, bah c'est logique, en même temps.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Quand on touche à ce genre de choses, c'est très certainement subjectif (quoique, l'alchimie entre les acteurs...), je le conçois tout à fait et ne fait qu'exprimer mon ressenti très personnel.
Le problème, c'est que je ne suis pas sûr que ce soit volontaire que cette histoire d'amour soit superficielle, et qu'on n'est pas plutôt face à un problème d'écriture de fond.Alexandre Angel a écrit :En même temps, on est là au cœur du sujet du film : c'est peut-être la superficialité révélée de cet amour qui génère une mélancolie que j'ai vraiment ressentie.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Tout comme moi. Dans mes bras.Roy Neary a écrit :J'ai mis du temps à m'en apercevoir, mais le fait est que La La Land parle de moi.
En revanche le film m'a fichu le bourdon (un peu).Roy Neary a écrit :C'est le secret de mon adhésion sans bornes au film.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2016)
Un peu seulement ? Un des films les plus dépressifs de ces dernières années.
Everybody's clever nowadays