Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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bruce randylan
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par bruce randylan »

Thaddeus a écrit :Merci une fois encore, Demi-Lune. Il est vrai que l'on (je) devrait(s) poster ses avis, si bref soient-ils, sur le topic idoine. Mais j'éprouve toujours une sorte de gêne à consacrer un message pour ce genre de commentaire péremptoire qui n'apporte pas grand chose à une discussion.

Concernant le film, je suis un peu surpris de ne pas avoir lu ici à quel point la dimension sentimentale se révèle être finalement le moteur même du récit, et plus encore : comme elle lui apporte sa signification profonde. Je l'ai trouvé très belle, cette histoire, touchante et délicatement contée, et j'avoue c'est bien la dernière chose que je m'attendais à éprouver devant un film de Park Chan-wook. Une bien jolie surprise, donc, à laquelle je suis à un chtouille d'octroyer un point de plus. Il va de soi que c'est à ce jour ce que j'ai vu de plus aimable et convaincant chez ce cinéaste.
Oui, j'ai vraiment était plus qu'agréablement surpris par cette dimension sentimentale surtout après un Je suis un Cyborg assez raté de ce point de vue.
Et ça justifie la construction dramatique qui m'avait paru un peu gratuite sur le moment mais que j'ai trouvé très belle par la suite. La reprise de la scène de la gifle m'a beaucoup remué quand on comprend cette fois ce qui la motive alors que durant la première partie, cet acte m'a paru excessif et un peu grossier. Même chose pour la première scène de sexe qui joue sur la pudeur et la timidité alors qu'elle deviendra un défouloir exultant répondant à une immense frustration. D'où d'ailleurs une folle échappée sous forme d'émasculation cathartique lors du saccage de la bibliothèque que j'ai trouvé euphorisante (jolie fuite à pied aussi)

Loin d'être un simple gimmick narratif.
Lors de la première heure je me disais "c'est pas mal, mais si ça raconte que ça pendant 2h15, je vois pas trop l'intérêt". Et à peine quelques minutes après, arrive le twist qui heureusement ne lance pas un énième Sex Crimes manipulateur mais bien une histoire d'amour passionnelle et romanesque, parvenant en effet à être sincère dans son propos féministe (toujours casse-gueule et hypocrite pour ce genre de film). A ce titre, j'ai beaucoup aimé la dernière séquence, certes inutile narrativement mais indispensable dans ses multiples symboles (je suis bien plus réservé sur la dernière séquence "masculine" par contre).

Enfin après avoir bouffé pas mal de films coréen au FFCP se déroulant durant l'occupation japonaise, j'ai plus qu'apprécie la démarche de Park qui contourne tous les pièges dans lequel ses collègues se sont plus ou moins fourvoyés en refusant le nationalisme ou la diabolisation des japonais.

Et sinon petit plaisir personnel avec la présence de Jeong Ha-dam dans un tout petit rôle où elle fait la cinquième servante.
C'est presque de la figuration mais quelques jours après m'avoir bouleversé au plus haut point dans Steel Flower, ça m'a donné envie de croire qu'elle va faire une carrière méritée (elle est aussi brièvement dans le dernier Kim Jee-won Age of shadows).
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Thaddeus
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Thaddeus »

Gounou a écrit :Convaincant c'est le mot, a fortiori quand on y allait le couteau entre les dents... :oops:
Il y a peu d'expériences aussi agréables que ce genre de surprises : lorsqu'on va voir un film un peu à reculons et qu'on en sort ébloui. Sans atteindre ces extrêmes (j'y allais de plein gré, malgré mes opinions mitigées des précédents films de PCW, et j'en suis pas non plus sorti ébloui), c'est un peu ce qui m'est arrivé également.
bruce randylan a écrit :Oui, j'ai vraiment était plus qu'agréablement surpris par cette dimension sentimentale surtout après un Je suis un Cyborg assez raté de ce point de vue. Et ça justifie la construction dramatique qui m'avait paru un peu gratuite sur le moment mais que j'ai trouvé très belle par la suite.
C'est tout à fait cela. Le film est comme un échafaudage qui fait tomber toujours un peu plus le masque pour en arriver à l'essentiel. Et cet essentiel, lorsqu'il est complètement dévoilé à l'écran, neutralise les quelques (trompeuses) impressions de fatuité que l'on pourrait éprouver devant la succession des retournements et des twists. Il y a comme un écartèlement tout au long du récit entre une tentation de l'emberlificotage, qui relèverait d'un exercice de manipulation un peu hautain dont le cinéaste a été familier, et une ligne beaucoup plus sincère, incarnée, naïve, presque fleur bleue (il faut entendre les répliques échangées par les deux femmes lors des scènes d'amour), qui finir par prendre le dessus pour triompher sur tout le reste.
Même chose pour la première scène de sexe qui joue sur la pudeur et la timidité alors qu'elle deviendra un défouloir exultant répondant à une immense frustration. D'où d'ailleurs une folle échappée sous forme d'émasculation cathartique lors du saccage de la bibliothèque que j'ai trouvé euphorisante (jolie fuite à pied aussi)
Yep, là encore le procédé narratif se justifie d'un point de vue sentimental et répond à cet éclaircissement progressif des enjeux, au recentrage sur la romance qui constitue le coeur de la fiction. C'est à la fois cohérent d'un point de vue dramatique et beau sur le fond, d'autant que les scènes en question trouvent un équilibre idéal entre lyrisme et sensualité, pudeur et effusion. Concernant la fuite à pied, la phrase dite en off par Hideko ("elle est venue pour me sauver, ma Sook-hee"), qui cristallise parfaitement l'élan profond de l'intrigue, m'a beaucoup touché.
A ce titre, j'ai beaucoup aimé la dernière séquence, certes inutile narrativement mais indispensable dans ses multiples symboles (je suis bien plus réservé sur la dernière séquence "masculine" par contre).
Une fois de plus, totalement d'accord avec cela. La scène conclusive est peut-être futile du strict point de vue du bouclage de la narration, mais elle entérine par la liberté frondeuse de ce qu'elle montre tout le propos qui la précède. Le plan ultime des tintements accompagnant le paquebot qui glisse sous la lune est à cet égard d'une force de suggestion remarquable. Et comme toi, je suis plus circonspect sur la longue séance de torture infligée par le vieil oncle érotomane à son arnaqueur. Etirement de sadisme, plans sanguinolents sur doigts coupés, jouissance un peu gamine à provoquer... A cet instant, Park se fait rattraper par ses démons. Ce n'est pas ce qu'il faut retenir de son film qui est par ailleurs une belle réussite.
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Supfiction
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Supfiction »

Personnellement, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu autant de sensualité et d'érotisme sur grand écran (Mulholland drive peut-être). Dans les scènes de sexe mais pas que, car ces scènes ne sont jamais fortuites ou sorties de nulle part. Elles sont précédées de tout un univers et d'une mise en scène délicate les annonçant en permanence dans tout ce qui les entourent (fétichisme et soin extrême des décors, des objets, des étoffes, des vêtements et sous-vêtements, menace masculine, mort omniprésente..).
Mais pour moi c'est bien de sensualité dont il est question, même si elle peut être préalable aux sentiments.

Quant à la "scène des doigts", c'est effectivement peut-être la seule fausse note du film. J'appellerai ça le syndrome Tarantino ou ce besoin irrépressible d'injecter de la violence gratuite et de mauvais goût pour rappeler au spectateur qu'on est bien chez Park-Chan-wook (et pas chez Todd Haynes, par exemple)..
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Thaddeus
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Thaddeus »

Supfiction a écrit :Personnellement, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu autant de sensualité et d'érotisme sur grand écran (Mulholland drive peut-être)
Faudrait que j'y réfléchisse un peu plus, mais pour moi c'est bien possible également. Le seul nom qui me vient depuis quinze ans est éventuellement Wong Kar-wai et son 2046.
Mais pour moi c'est bien de sensualité dont il est question, même si elle peut être préalable aux sentiments.
D'accord avec cela : les deux sont très liés et le film parvient à l'exprimer d'éloquente manière. A cet égard la séquence la plus sensuelle est peut-être celle du bain et du lissage de dent comme substitut érotique.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Gounou »

Thaddeus a écrit :A cet égard la séquence la plus sensuelle est peut-être celle du bain et du lissage de dent comme substitut érotique.
Oui ! Je crois que c'est d'ailleurs le moment clé de mon adhésion, tout surpris que j'étais de voir PCW réussir quelque chose d'aussi suggestif et intense sans en rajouter des caisses.
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Demi-Lune
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Demi-Lune »

Thaddeus a écrit :
Supfiction a écrit :Personnellement, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu autant de sensualité et d'érotisme sur grand écran (Mulholland drive peut-être)
Faudrait que j'y réfléchisse un peu plus, mais pour moi c'est bien possible également. Le seul nom qui me vient depuis quinze ans est éventuellement Wong Kar-wai et son 2046.
Il y a des scènes de sexe très charnelles et électrisantes dans le Lust, caution d'Ang Lee. Celle de La piel que habito est assez saisissante aussi.
Et il ne faut pas oublier La vie d'Adèle, L'inconnu du lac ou Love. Même si je me doute qu'elles ne paraitront pas nécessairement "sensuelles" à tous les spectateurs.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Supfiction »

Demi-Lune a écrit :
Thaddeus a écrit :
Faudrait que j'y réfléchisse un peu plus, mais pour moi c'est bien possible également. Le seul nom qui me vient depuis quinze ans est éventuellement Wong Kar-wai et son 2046.
Il y a des scènes de sexe très charnelles et électrisantes dans le Lust, caution d'Ang Lee. Celle de La piel que habito est assez saisissante aussi.
Et il ne faut pas oublier La vie d'Adèle, L'inconnu du lac ou Love. Même si je me doute qu'elles ne paraitront pas nécessairement "sensuelles" à tous les spectateurs.
Lust, caution était vraiment pas mal dans le genre effectivement. En revanche, La vie d'Adèle (sans parler de L'inconnu du lac) ne m'a absolument pas fait le même effet, c'était limite ennuyeux à regarder.
Je citerai aussi Carol qui était jolie et tendre mais plutôt sage.
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Thaddeus
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Thaddeus »

Demi-Lune a écrit :Il y a des scènes de sexe très charnelles et électrisantes dans le Lust, caution d'Ang Lee. Celle de La piel que habito est assez saisissante aussi.
Et il ne faut pas oublier La vie d'Adèle, L'inconnu du lac ou Love. Même si je me doute qu'elles ne paraitront pas nécessairement "sensuelles" à tous les spectateurs.
Je n'ai vu ni Lust, Caution ni Love, je ne peux pas me prononcer.
J'ai bien pensé à Almodovar également, mais peut-être davantage pour ses films des années 80-90. Tout comme j'aurais pu citer le Cronenberg d'A History of Violence.
En ce qui concerne les deux grands films français "homos" de l'année 2013, je les trouve à la fois particulièrement forts et cohérents sur le plan de la représentation de l'acte sexuel, mais également peu chargés en sensualité dans le sens où je l'entends pour des films comme ceux de Lynch (Mulholland Drive), WKW (In the Mood for Love, 2046), ou ce Mademoiselle par exemple. De toute manière la question de l'érotisme et de sa perception par le spectateur est tellement subjective que nous aurons tous des avis différents là-dessus.
Supfiction a écrit :Je citerai aussi Carol qui était jolie et tendre mais plutôt sage.
Au risque de blasphémer, je dirais que la scène en question est presque ce qu'il a de moins réussi dans le film (que j'aime beaucoup, au demeurant).

Enfin bref, il faudrait le cas échéant poursuivre la discussion sur un topic plus approprié.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Flol »

Gounou a écrit :
Thaddeus a écrit :A cet égard la séquence la plus sensuelle est peut-être celle du bain et du lissage de dent comme substitut érotique.
Oui ! Je crois que c'est d'ailleurs le moment clé de mon adhésion, tout surpris que j'étais de voir PCW réussir quelque chose d'aussi suggestif et intense sans en rajouter des caisses.
Autrement dit : Gounou a eu la gaule.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :
Gounou a écrit : Oui ! Je crois que c'est d'ailleurs le moment clé de mon adhésion, tout surpris que j'étais de voir PCW réussir quelque chose d'aussi suggestif et intense sans en rajouter des caisses.
Autrement dit : Gounou a eu la gaule.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Alexandre Angel »

Thaddeus a écrit : A cet égard la séquence la plus sensuelle est peut-être celle du lissage de dent comme substitut érotique.
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..et puis c'est sans danger
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par G.T.O »

N'aimant pas particulièrement le cinéma de PCW et au vu de ce qui a été dit, je vais quand même me laisser tenter...sait-on jamais.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par G.T.O »

Pour moi, aucune rémission ou signe d’assagissement de la part de Park Chan-wook. Mademoiselle est je trouve un bon concentré du style PCW, de son emphase même, de sa joliesse jamais très loin de la vignette, et de son irrémédiable propension à "sadiser" le spectateur. La différence réside dans la finalité du projet - de mise à nu des sentiments s’exprimant par un dispositif très limité consistant à montrer le recto puis le verso d'un même drame.
Si Mademoiselle donne la fausse impression de changement de la part du réalisateur d’Old Boy ou d’être plus rigoureux, c’est parce que le film s’adosse à une certaine tradition romanesque où la cruauté, son jeu, en est inhérent et relatif à la question du dévoilement ou de la dissimulation des sentiments. Une cruauté qui, se traduisant ici par un jeu sur le point de vue à la Rashomon, permet à PCW de montrer l’endroit d’un acte puis son envers; un peu comme si une scène était amputée d’un contre-champs indispensable à sa compréhension. La passion amoureuse est ainsi comme mise en suspens par ce procédé séparateur très artificiel. A charge au film de le rétablir au cours d’une 2ème acte qui n’est quasiment que la répétition du premier. D’où aussi la fatigue lorsqu’on a compris le procédé et le profond ennui qui se dégage durant le 2ème acte si il est tentait que le premier ait passionné. Le charme des deux actrices ne suffisant pas et l'érotisation passagère; guère plus. Ne parlons même pas du troisième acte, où l'on retrouve l'habituel PCW visiblement à court d'idée, puisqu'ayant tiré ses dernières cartouches, redonnait dans la torture la plus typique et ennuyeuse. Changement, vraiment ?
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Strum »

G.T.O a écrit :Ne parlons même pas du troisième acte, où l'on retrouve l'habituel PCW visiblement à court d'idée, puisqu'ayant tiré ses dernières cartouches, redonnait dans la torture la plus typique et ennuyeuse. Changement, vraiment ?[/justify]
Même analyse que toi globalement. J'ai vu le film en raison des critiques notamment ici (un acte de foi car je déteste Old Boy qui m'a éloigné pour très longtemps du cinéaste), or c'est un énième récit de vengeance et de manipulation de Park, ce dernier étant le manipulateur en chef. Il est vrai que le récit de vengeance est contrarié par l'amour que se portent les deux héroïnes et le temps de deux très belles scènes (la destruction de la bibliothèque et la course dans le champ sous la lumière de l'aube), j'ai cru que Park s'était enfin délivré de ses penchants doloristes et sadiens. Mais non, chassez le naturel il revient au galop car la fin nous gratifie d'une scène de torture d'autant plus abjecte qu'elle n'était nullement appelée par le récit (elle aurait pu rester hors champ). Cette gratuité de la torture, utilisée comme un ornement du récit, confirme que pour lui, "la douleur est [belle et bien] une parure", comme l'affirme l'oncle sadien.

PS : bel avatar ! :)
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)

Message par Supfiction »

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Je viens de découvrir que le film était sorti dans deux versions BR, dont celle-ci contenant une version longue (23 minutes de plus annoncées).
Quelqu'un l'a testée ?
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