Du calme, je parlais surtout de la manière de filmer une scène d'amour avec deux filles (ou pas on s'en fou)...tellement plus sensuelle et excitante dans "Mademoiselle" que dans "la vie d'Adèle" où j'ai l'impression de voir une bouchère et une poissonnière en train de se battre sur un marchétenia a écrit :Je ne comprendrai jamais cette superficielle comparaison avec La vie d'Adèle tant les 2 films n'ont approximativement rien à voir côté tonalité. A ce moment là, on peut comparer Mademoiselle avec un film de cul juste parce qu'il y a des scènes lesbiennes.
Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Ce qui ne change absolument rien à ma remarque d'origine.
Ce sont deux films profondément différents, tant au niveau du fond que de la forme, et je trouve cette comparaison totalement incongrue et surtout profondément restrictive.
On peut débattre des points communs entre le PCW et Je tu il elle, aussi.
Ce sont deux films profondément différents, tant au niveau du fond que de la forme, et je trouve cette comparaison totalement incongrue et surtout profondément restrictive.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Le film, du genre gonflé, est plaisant dans son côté suranné et feuilletonesque qui métisse astucieusement littérature de gare (érotique, à tout le moins) et pulp stories plus intemporelles. Park Chan-wook avance à pas feutrés, n'exagère jamais dans l'esthétisme (ça, c'est à créditer), étouffe l'excès tout en octroyant à l'ensemble un rythme tout à fait captivant. J'aime bien cet imaginaire vieillot sournoisement sulfureux, cette espèce de candeur vénéneuse. Les séquences de lectures cochonnes rappellent évidemment Salo, en moins terrible, bien sûr.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Ah ouais ? Oula il faut que je le revois parce que je ne me rappelle pas de séquences qui rappellent Salo. Ou alors c'est dans la version longue ?Alexandre Angel a écrit :Les séquences de lectures cochonnes rappellent évidemment Salo, en moins terrible, bien sûr.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Ce sont tout simplement les scènes de lectures "publiques". Dans Salo, une liseuse, ou plutôt, une récitante stimule les quatre horribles notables avec des textes de Sade. D'ailleurs, dans Mademoiselle, un des convives demande s'il s'agit de textes du Marquis. Ce à quoi l'hôte répond quelque chose comme : "Non, c'est du "à la manière de" qu'un marin japonais m' a rapporté de Hambourg".Supfiction a écrit :Ah ouais ? Oula il faut que je le revois parce que je ne me rappelle pas de séquences qui rappellent Salo. Ou alors c'est dans la version longue ?Alexandre Angel a écrit :Les séquences de lectures cochonnes rappellent évidemment Salo, en moins terrible, bien sûr.
Mademoiselle, c'est pas mal mais pas non plus immense. Il y a un ton intéressant.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Bafta du meilleur film en langue étrangère !!
http://variety.com/2018/film/awards/baf ... 202702940/
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Alors qu'au contraire le film m'a laissé de marbre de ce point de vue... et pour tout le reste aussi d'ailleurs. La sensualité, encore une notion totalement subjective. J'ai décidément énormément de mal avec le cinéma coréen.Supfiction a écrit :Personnellement, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu autant de sensualité et d'érotisme sur grand écran (Mulholland drive peut-être).
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Je suis un peu surpris de te voir utiliser cette formulation, toi d'ordinaire si prompt à fustiger (à juste titre) les catégorisations simplistes en matière de cinématographies nationales.Jeremy Fox a écrit :J'ai décidément énormément de mal avec le cinéma coréen.
Il n'existe pas plus de "cinéma coréen" qu'il n'existe de "cinéma français", par exemple. Et j'ai beau ne pas être un fin connaisseur (loin de là), je dirais que l'écart est aussi grand entre un Bong Joon-ho et un Hong Sang-soo qu'entre, mettons, Jacques Audiard et Emmanuel Mouret.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Thaddeus a écrit :Je suis un peu surpris de te voir utiliser cette formulation, toi d'ordinaire si prompt à fustiger (à juste titre) les catégorisations simplistes en matière de cinématographies nationales.Jeremy Fox a écrit :J'ai décidément énormément de mal avec le cinéma coréen.
Il n'existe pas plus de "cinéma coréen" qu'il n'existe de "cinéma français", par exemple. Et j'ai beau ne pas être un fin connaisseur (loin de là), je dirais que l'écart est aussi grand entre un Bong Joon-ho et un Hong Sang-soo qu'entre, mettons, Jacques Audiard et Emmanuel Mouret.
Ah mais je comprend ta réaction et tes exemples mais si je dis ça c'est justement parce que j'ai tenté à peu près tous les cinéastes coréens connus et célébrés ici et là. Je n'arrive pas plus à accrocher à tous les cinéastes que du cites, aussi dissemblables soient-ils. C'est juste une question de culture je pense ; je ne fustige personne, je dis juste n'avoir pas d'affinités. Après je ne dis pas "ne pas être à l'abri" d'une excellente surprise un jour... si j'ai la curiosité de poursuivre... ce qui n'est pas gagné d'avance.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
J'ai adoré!
J'ai été totalement embarqué par le côté romanesque et les rebondissements de cette très belle histoire d'amour dont le point culminant est cette superbe scène érotique, sensuelle et débordante de passion.
La seconde partie permet un apronfondissement psychologique des personnages (et surtout de Mademoiselle) passionnant.
On insistera jamais assez sur le splendide travail visuel de Park Chan Wook et de son équipe.
J'ai également aimé le fait que le comte/arnaqueur ne soit in fine pas dépeind comme un salaud intégral, devenant même touchant.
Dommage que l'édition limitée du blu ray ne soit plus dispo à des prix... raisonnable.
J'ai été totalement embarqué par le côté romanesque et les rebondissements de cette très belle histoire d'amour dont le point culminant est cette superbe scène érotique, sensuelle et débordante de passion.
La seconde partie permet un apronfondissement psychologique des personnages (et surtout de Mademoiselle) passionnant.
On insistera jamais assez sur le splendide travail visuel de Park Chan Wook et de son équipe.
J'ai également aimé le fait que le comte/arnaqueur ne soit in fine pas dépeind comme un salaud intégral, devenant même touchant.
Dommage que l'édition limitée du blu ray ne soit plus dispo à des prix... raisonnable.
Dernière modification par Bogus le 17 juin 19, 07:31, modifié 1 fois.
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
C'est un film qui gagne, chez moi, à chaque révision un amour de plus en plus grandissant pour cette magnifique expérience de cinéma, le plus beau film de son auteur, en ce qui me concerne.
Au-delà de la somptuosité visuelle et des émotions diverses et variées que le film arrive à nous faire partager, ce qui me fascine le plus est le plaisir évident qu'à Park Chan-wook de raconter son histoire.
Sa mise en scène, d'une maîtrise incontestable, arrive à une forme de jeu d'imbrications assez époustouflante et ses acteurs sont vraiment excellents dans tous les compartiments.
En plus, son titre original fait penser sans le vouloir à un énorme joueur de tennis!
Au-delà de la somptuosité visuelle et des émotions diverses et variées que le film arrive à nous faire partager, ce qui me fascine le plus est le plaisir évident qu'à Park Chan-wook de raconter son histoire.
Sa mise en scène, d'une maîtrise incontestable, arrive à une forme de jeu d'imbrications assez époustouflante et ses acteurs sont vraiment excellents dans tous les compartiments.
En plus, son titre original fait penser sans le vouloir à un énorme joueur de tennis!
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Que ça fait plaisir de lire tout ça...
Je me suis toujours pas remis de la scène de maillage de dents ...
Je trouve que c'est de loin son meilleur film (et pourtant il en a fait des grands films le père park ) car le cynisme et la misanthropie ne gagne pas ce film et on est à fond avec ces 2 filles et on veut qu'elle s'en sortent contrairement aux personnages de ces précédents films (excepté JSA) et j'ai un peu retrouvé ce que j'avais perdu depuis JSA. Tous mène à ce film; histoire charnelle (thirst), la maison un personnage à part (Stoker) etc.. Il y a des scènes devant lequelles j'ai senti un tourbillon d'émotions dont celle ci- (magnifique) :
J'adore ce film de manière inconditionnelle (malgré quelques éléments qui me gênent) et plus je regarde, plus je suis amoureux du film et de ce couple Hideko-Sookee (best couple EVER !) et devient petit à petit mon film préféré.
Je me suis toujours pas remis de la scène de maillage de dents ...
Je trouve que c'est de loin son meilleur film (et pourtant il en a fait des grands films le père park ) car le cynisme et la misanthropie ne gagne pas ce film et on est à fond avec ces 2 filles et on veut qu'elle s'en sortent contrairement aux personnages de ces précédents films (excepté JSA) et j'ai un peu retrouvé ce que j'avais perdu depuis JSA. Tous mène à ce film; histoire charnelle (thirst), la maison un personnage à part (Stoker) etc.. Il y a des scènes devant lequelles j'ai senti un tourbillon d'émotions dont celle ci- (magnifique) :
J'adore ce film de manière inconditionnelle (malgré quelques éléments qui me gênent) et plus je regarde, plus je suis amoureux du film et de ce couple Hideko-Sookee (best couple EVER !) et devient petit à petit mon film préféré.
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- Thaddeus
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
Puis-je qualifier cette partie de contradictoire ?r-miller a écrit :J'adore ce film de manière inconditionnelle (malgré quelques éléments qui me gênent)
Tu aimes ce film de façon inconditionnelle (donc sans retenue) ou nourris-tu au contraire quelques réserves à son égard ?
Mode chieur on
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Re: Mademoiselle (Park Chan-wook - 2016)
J'aurais pas du employer le mot "inconditionnelle" alors.Thaddeus a écrit :Puis-je qualifier cette partie de contradictoire ?r-miller a écrit :J'adore ce film de manière inconditionnelle (malgré quelques éléments qui me gênent)
Tu aimes ce film de façon inconditionnelle (donc sans retenue) ou nourris-tu au contraire quelques réserves à son égard ?
Mode chieur on
Au bout de 250 visionages, tu commences à reperer des trucs qui ne t'as pas tout à fait satisfait et qui t'ont émis quelques réserves (la 3e partie, un plan de scène d'amour principale)..
Mais j'ai tellement surkiffé le film, il y a tellement des trucs qu'ont plu et dans la balance, ces réserves ont tellement insignifiants comparé à la quantité des trucs qui m'ont fait émerveillé que j'ai pu m'en passer.
Tout en conscience de ces petits imperfections, je reste quand même très amoureux du film et adule le film malgré le nombre de visionages (13 fois au cinéma et innombrable quant au br) et les objets possédés (DVD coréen, br collector français, br UK, br plain archive, photo book coreen).
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