The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18529
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Profondo Rosso »

De la rivalité féminine sur fond de milieu artistique concurrentiel, un argument qui a déjà donné de grands films avec le Eve de Mankiewicz ou son génial pendant vulgaire Showgirls de Paul Verhoeven. A chaque fois la forme rejoignait l'imagerie que l'on se faisait du cadre dépeint, verbeuse, romanesque et piquante dans Eve et son milieu du théâtre, clinquante, tape à l'oeil et féroce chez les strip teaseuses de Las Vegas de Showgirls. Nicolas Winding Refn ne procède pas autrement avec ses top model ambitieuse de LA avec un visuel inventif, sophistiqué et papier glacé dont la froideur et la distance renvoie au couverture de magazine de mode à la Helmut Newton. La plongée de l'oie blanche Jesse (Elle Fanning fascinante) dans cet univers fait illusion dans un premier temps avec quelques scènes somptueuses : l'audition, la séance photo, le cougar dans le motel... Malheureusement le film semble comme s'arrêter après l'extraordinaire scène de premier défilé de Jesse où tout le narcissisme naissant du personnage passe par l'expérimentation formelle. On constatera cependant qu'à part cette recherche formelle Refn n'a absolument rien a dire, ou en tout cas rien de neuf. La métaphore rivalité/cannibalisme/vampirisme c'est tout de même bien lourd et déjà vu, la dernière partie n'est plus qu'un océan de vacuité ou les jolies images ne font plus illusion sur l'aspect totalement creux de la chose. On ressentait déjà un peu cela dans Drive (là aussi passé la baston dans l'ascenseur le film n'avait plus rien à dire) ou Only God Forgive, et il s'est sans doute cru malin et à propos en servant ce vide au milieu superficiel de la mode mais il tombe dans ce qu'il semble vouloir dénoncer. Les rares bonnes idées
Spoiler (cliquez pour afficher)
rendre Jesse la plus vénéneuse au moment précis de sa fin
ne sauvent pas l'ensemble et le générique clippesque trahi le vide tapageur de l'ensemble. L'émotion existait sous la férocité du trait de Eve et Showgrils, elle se dilue dans le trip son et lumière de Refn. 2/6
Avatar de l’utilisateur
Mosin-Nagant
Producteur
Messages : 9634
Inscription : 12 juin 14, 19:36
Localisation : "Made in America"

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Mosin-Nagant »

-Kaonashi Yupa- a écrit :Effectivement le côté "soeur de" ne joue pas puisque Dakota et Elle on débuté en même temps (2000-2001). Je confirme que pour moi la fille Depp a un physique commun, et c'est la manière dont elle est propulsée sur le devant de la scène qui m'agace, parce que c'est avant tout et seulement une "fille de", rien de plus que n'importe quelle autre débutante qui va ramer pour faire ses preuves.
Il n'est pas question ici de dire qu'il n'y avait que Elle pour jouer ce rôle, mais qu'elle y est très bien, et non je ne pense pas qu'une non pro aurait fait l'affaire, en tout cas rien ne semble dire, dans la filmo de Refn, qu'il saurait bien diriger des non-pros. C'est pour tout ça que ta remarque me semble hors de propos.

Et t'as pas à être désolé de préférer Bronson à ce film, je ne vois pas où est le problème.
Bien sûr que je n'ai pas à être désolé d'avoir préféré Bronson, c'était plus une formule ironique qu'autre chose. Merci quand même.

Je ne trouve pas que Elle Fanning soit crédible dans le genre "beauté renversante qui met tout le monde d'accord".
"Mais qu'est-ce qu'ils lui trouvent?", j'ai pensé durant tout le film.

Nicolas Winding Refn n'est pas Bruno Dumont, c'est vrai. Enfin, c'est pas dans ses deux derniers films qu'il me montre qu'il sait créer des personnages principaux complexes à jouer. Il dépense tellement d'énergie à chiader l'image qu'il en délaisse sa direction d'acteur. Bien trop froide et clinique, pas assez d'émotion. C'est donc pas énorme, ce qu'elle a à jouer. Et c'est pas sur ce film qu'il va en faire une nouvelle Jodie Foster.

Lily-Rose Depp est aussi l'égérie d'un parfum et jeune actrice en devenir. Je vois rien de révoltant à l'évoquer ici tant je pense que le choix de Fanning n'est pas si heureux que ça.
AtCloseRange a écrit :Donc tu aurais préféré voir une actrice que tu n'as jamais vu jouer?
C'est merveilleux...
Oui, a posteriori, j'aurai préféré car je la trouve plus agréable à regarder. C'est fou...
Image

You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Avatar de l’utilisateur
-Kaonashi-
Tata Yuyu
Messages : 11430
Inscription : 21 avr. 03, 16:18
Contact :

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par -Kaonashi- »

On est d'accord sur le fait que ce n'est pas non plus l'interprétation de l'année, loin de là. Je la trouve très bien, elle dégage quelque chose de frais et de touchant qui justifie les remarques des autres personnages dans le film : ce qu'elle a de plus que les autres, c'est plutôt l'absence de beauté fabriquée. Mais on est évidemment loin de, je sais pas, l'interprétation de Roony Mara dans Carol par exemple (pour prendre un exemple cannois récent).
Image
perso / senscritique.com/-Kaonashi- / Letterboxd
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54832
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Flol »

Pour en revenir à Lily-Rose Depp et ses qualités d'actrice, je l'ai justement vue dans La Danseuse. Elle n'y dit pas grand-chose (et quand elle le fait, c'est de manière honnête, rien de véritablement honteux), mais elle dégage une grâce naturelle assez bluffante. C'est un peu une brindille, elle doit peser 32 kg toute mouillée, je ne la trouve pas forcément super jolie, mais elle a quand même clairement quelque chose.
Bref, autant éléments qui me laissent croire qu'elle aurait pu faire aussi bien (voire mieux) que Elle Fanning.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22221
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Supfiction »

Mosin-Nagant a écrit :je pense que le choix de Fanning n'est pas si heureux que ça.
Je pense tellement le contraire que je n'arrive pas à imaginer une seconde le film avec une autre. Une jeune actrice à Hollywood dégageant une telle pureté, une telle fraîcheur, un tel naturel angélique désarmant, promise à devenir une énorme star, ça ne se trouve pas si fréquemment. Il y a bien d'autres actrices talentueuses mais elles ne dégagent pas la même chose. Chloë Grace Moretz, lily rose depp, Hailee Steinfeld, Abigail Breslin etc elles ont toutes du talent dans leur registre respectif (action, comédie..) mais, et je ne parle pas de beauté, elles ne peuvent absolument pas rivaliser avec elle dans un rôle comme celui-ci.
Le Ciné Joker
Stagiaire
Messages : 40
Inscription : 13 févr. 15, 18:57

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Le Ciné Joker »

Perso, je rejoins les défenseurs du film.

The Neon Demon se range pour moi dans la lignée de ces OFNI sortis ces dernières années : Cartel, Spring Breakers et Knight of Kups. Des films lancés comme une parabole sur un Hollywood frappé par la crise, mais surtout sur le vide existentiel de notre époque. Ces trois chef-d’œuvre avaient opté pour la même démarche : commenter le monde contemporain à travers sa propre imagerie, celle du monde de la publicité et du clip, les deux médiums définissant les images bombardant l'homme occidental quelque soit l'endroit du monde où il se trouve, au point de remplacer la réalité, de définir sa réalité, et de le confiner dans une « fausse vérité » qu'on lui impose socialement.

Ainsi s'atteint obscénité au sens strict (le moment on le monde de la représentation et celui de la réalité se confondent). Avec Cartel et Spring Breakers, on a plus besoin de Baudrillard ou Debord pour nous rappeler que le flingue, c'est le phallus, ou qu'une voiture est un objet libidinal, Scott et Korine filment cette idée à la source (rappelons que Ridley Scott est passé par le monde de la pub et de la mode et que Korine a mis en scène un récent clip de Rihanna). The Neon Demon tire sa force de ce même principe, il embrasse complètement la forme de l'objet qu'il commente. Quoi de mieux pour commenter notre époque que les images même de notre époque ? A partir du moment ou la réalité de notre monde s'apparente aux images qu'il produit, le naturalisme et le formalisme ne peuvent-ils pas coexister, ou même se confondre ?

Tous les secrets de The Neon Demon sont dans son ton, son atmosphère. Refn se sert de la photo pour raconter son histoire (ce qui suppose pour le spectateur de jouer le jeu de son côté, bien sûr). Dans le monde fait d'artifice et d'images formatées qu'il nous dépeint, l'originalité, la vraie beauté ne peut être que la « normalité », la banalité, d'où la grâce du personnage principal, une fille « banale » qu'on pourrait croiser dans la rue. Refn nous prévient qu'il faut se méfier de la perfection qui n'est qu'artificialité, des images (en témoigne la superbe ouverture du film, une mise en scène). Son film est incorporé d'une vision pessimiste des relations humaines, fausses, fragiles pour ne pas dire inexistantes, irréelles (tous les personnages du film sont des ectoplasmes lorsqu'ils sont éclairés par les faisceaux lumineux aux couleurs ultra-saturées).

The Neon Demon est un trip dont les prouesses esthétiques et formelles se suffisent à elles-mêmes, existent pour elles-mêmes. Le film communique à travers elles, s'apprécie grâce à elles, se comprend par elles. Le manque de substance de l'histoire tourne à son avantage. La quête formelle de Refn, comme tout bon contemplateur, liquide son récit, atomise le temps du film et sur la durée, sert l'atmosphère de son métrage en jouant sur les attentes de son spectateur (rêve ou réalité ? Conte ou film d'horreur ?). On n'y comprend rien mais il n'y a rien à comprendre. Ce qu'il filme n'est pas intelligible, ne donne rien à penser, et c'est pour ça qu'il le filme.

On sort du film stérilisé, assommé. A chaque visionnage de pub ou d'affiches de parfum, la force de The Neon Demon nous parvient intacte. Elle a imprimé dans notre rétine le non-dit de ce monde artificiel des images. Non pas sa face fantasmée mais sa réalité.

Maintenant, cette pub me fout la gerbe :



N'est ce pas ce qu'on attend d'un bon film que de bouleverser notre vision du monde ou nos lignes éthiques ?
"Mieux vaut partir du cliché plutôt que d'y arriver" Alfred Hitchcock

Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22221
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Supfiction »

Le Ciné Joker a écrit :On n'y comprend rien mais il n'y a rien à comprendre.
Là tu parles de Knight of Cups ?
Le Ciné Joker
Stagiaire
Messages : 40
Inscription : 13 févr. 15, 18:57

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Le Ciné Joker »

Supfiction a écrit :
Le Ciné Joker a écrit :On n'y comprend rien mais il n'y a rien à comprendre.
Là tu parles de Knight of Cups ?
Nop de The Neon Demon :wink: (au niveau de la frontière entre réel et surréalisme ou de la séquence étrange du triangle qui peut apparaître comme un plan mental). Pour moi, ça fait partie des charmes du film, de façon générale, j'aime les films qui n'éprouvent pas le besoin de tout expliquer.

Sinon pour Knight of Kups , je ne me risquerai pas à me prononcer, je n'ai pas trop étudié la question (je la laisse au psychanalyste de Malick haha :wink: )
"Mieux vaut partir du cliché plutôt que d'y arriver" Alfred Hitchcock

Image
mannhunter
Laspalès
Messages : 17401
Inscription : 13 avr. 03, 11:05
Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
Contact :

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par mannhunter »

Le Ciné Joker a écrit :On n'y comprend rien mais il n'y a rien à comprendre. Ce qu'il filme n'est pas intelligible, ne donne rien à penser, et c'est pour ça qu'il le filme.
d'ailleurs il donne une clé de lecture possible à son cinéma dans cette interview, à partir de 5:40, il préfère rester silencieux quand on lui parle de profondeur, "really deep"... :mrgreen:

Avatar de l’utilisateur
The Boogeyman
Accessoiriste
Messages : 1634
Inscription : 25 juil. 13, 14:45
Localisation : Antartica - 1982

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par The Boogeyman »

commentaire à sa juste place :-)
The Boogeyman a écrit :The Neon Demon (N. Winding Refn) .......... 5
Cliff Martinez à la BO, Elle Fanning et Jena Malone sur l'écran, envoutent, transcendent, transportent dans ce cauchemar éveillé...
Mais la réalisation, le rythme et le scénario provoquent un profond ennuie proche de l'écoeurement.
Première déconvenue pour ma part dans la filmo de “NWR” (le placement de l'acronyme dans le générique fait très égocentrique). Presque tenté de mettre la note en dessous même, mais le film s'accroche à la mémoire, comme si un trip planant et un cauchemar s'affrontaient dans l'esprit, on sait qu'on va trouver ça gênant ou écoeurant mais on s'y replonge quand même.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 14973
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Demi-Lune »

The Boogeyman a écrit :“NWR” (le placement de l'acronyme dans le générique fait très égocentrique
C'est un agacement qui revient souvent, mais j'aimerais demander aux concernés : êtes-vous pareillement agacés par Fellini, lorsqu'il apposait carrément son nom au titre de certains de ses films (Le Casanova de Federico Fellini, Fellini Roma...) ? Êtes-vous agacés par la coquetterie de Pedro Almodovar, qui ne précise pas son prénom au générique, comme s'il était une marque déposée (un film de Almodovar)* ? Étiez-vous agacés lorsque vous découvriez le "John Carpenter's" précédant le titre en ouverture d'un film ? Ou est-ce que c'est corrélé au phénomène de recul critique, qui a assis ces exemples dans une forme de consensus (en gros, des cinéastes dont l’œuvre a prouvé qu'ils pouvaient se permettre ce signe distinctif) ? Recul dont ne bénéficie pas (encore) NWR ?

C'est une vraie interrogation, pas de la rhétorique. Je ne sais pas comment ces "griffes" étaient perçues en leur temps (étaient-elles prises pour de la suffisance ?), et je suis curieux de savoir si ce "NWR" en logo agace pour ce qu'il est, ou pour des considérations extra-cinématographiques (la personnalité prétentieuse de Refn).
Parce que le bonhomme a au moins le mérite, dans son entretien aux Cahiers, de justifier ce logo en initiales en le replaçant dans la démarche thématique du film - ce fond au méta qu'il serait apparemment trop simple de mettre en avant pour défendre Neon Demon. "[Je voulais] que Sarah devienne comme les pubs pour des parfums que j'avais tournées, d'où le logo NWR qui réapparaît à la fin."

* Sur ce cas, pour ceux qui se seraient déjà posé la question, le cinéaste y a répondu lorsqu'il est venu aux Fauvettes : selon lui, ce n'est pas de l'égocentrisme, mais bien un concept de "marque" imaginé il y a longtemps par le marketing et, dès lors, repris systématiquement.
Le Ciné Joker
Stagiaire
Messages : 40
Inscription : 13 févr. 15, 18:57

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Le Ciné Joker »

Demi-Lune a écrit :
The Boogeyman a écrit :“NWR” (le placement de l'acronyme dans le générique fait très égocentrique
"[Je voulais] que Sarah devienne comme les pubs pour des parfums que j'avais tournées, d'où le logo NWR qui réapparaît à la fin."
.

Excellent ^^ Pour The Neon Demon, ça a du coller à merveille avec l’esthétique du générique, je n'avais même pas remarqué les initiales d'ailleurs (peut être avais-je la tête dans mes pop-corns à ce moment) :mrgreen:

Je ne savais même pas qu'il avait réalisé des pubs de parfum (mais pour le coup ça ne m'étonne pas du tout). Je vais les voir de ce pas ^^
Dernière modification par Le Ciné Joker le 15 juin 16, 19:18, modifié 2 fois.
"Mieux vaut partir du cliché plutôt que d'y arriver" Alfred Hitchcock

Image
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25420
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par AtCloseRange »

Demi-Lune a écrit :
The Boogeyman a écrit :“NWR” (le placement de l'acronyme dans le générique fait très égocentrique
C'est un agacement qui revient souvent, mais j'aimerais demander aux concernés : êtes-vous pareillement agacés par Fellini, lorsqu'il apposait carrément son nom au titre de certains de ses films (Le Casanova de Federico Fellini, Fellini Roma...) ? Êtes-vous agacés par la coquetterie de Pedro Almodovar, qui ne précise pas son prénom au générique, comme s'il était une marque déposée (un film de Almodovar)* ? Étiez-vous agacés lorsque vous découvriez le "John Carpenter's" précédant le titre en ouverture d'un film ? Ou est-ce que c'est corrélé au phénomène de recul critique, qui a assis ces exemples dans une forme de consensus (en gros, des cinéastes dont l’œuvre a prouvé qu'ils pouvaient se permettre ce signe distinctif) ? Recul dont ne bénéficie pas (encore) NWR ?
Euh, ils ont attendu infiniment plus longtemps dans leur carrière avant que ça ne leur arrive.
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 14973
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Demi-Lune »

AtCloseRange a écrit :
Demi-Lune a écrit : C'est un agacement qui revient souvent, mais j'aimerais demander aux concernés : êtes-vous pareillement agacés par Fellini, lorsqu'il apposait carrément son nom au titre de certains de ses films (Le Casanova de Federico Fellini, Fellini Roma...) ? Êtes-vous agacés par la coquetterie de Pedro Almodovar, qui ne précise pas son prénom au générique, comme s'il était une marque déposée (un film de Almodovar)* ? Étiez-vous agacés lorsque vous découvriez le "John Carpenter's" précédant le titre en ouverture d'un film ? Ou est-ce que c'est corrélé au phénomène de recul critique, qui a assis ces exemples dans une forme de consensus (en gros, des cinéastes dont l’œuvre a prouvé qu'ils pouvaient se permettre ce signe distinctif) ? Recul dont ne bénéficie pas (encore) NWR ?
Euh, ils ont attendu infiniment plus longtemps dans leur carrière avant que ça ne leur arrive.
D'accord pour Fellini, mais il me semble que "Un film de Almodovar" intervient dès Femmes au bord de la crise de nerfs (en tout cas c'est vérifiable sur poster), et le "John Carpenter's", dès Halloween. On ne peut pas vraiment parler de cinéastes confirmés à ce moment-là.
Avatar de l’utilisateur
The Boogeyman
Accessoiriste
Messages : 1634
Inscription : 25 juil. 13, 14:45
Localisation : Antartica - 1982

Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par The Boogeyman »

Demi-Lune a écrit :"[Je voulais] que Sarah devienne comme les pubs pour des parfums que j'avais tournées, d'où le logo NWR qui réapparaît à la fin."
et c'est comme ça que je l'ai perçu des le générique de début. On pense tout de suite à YSL (Yves Saint Laurent)
Idem lorsqu'il est accolé au logo titre à la fin, on pense au "John Carpenter's". Et l'effet est en soit plutôt "marrant" et au final bien anecdotique

Mais durant le générique du début l'acronyme est placé sous les noms des producteurs et meme sous le nom du réalisateur lui meme. Ce n'est en rien un agacement, mais juste un constat qui aurais pu trouvé son origine dans la personnalité du réalisateur. Faut dire que quelques jours avant de découvrir Neon Demon j'ai regardé MY LIFE DIRECTED BY NWR réalisé par sa femme, et que le réalisateur est montré durant une heure comme une sorte de sale gosse capricieux qui fait des montagnes de rien... Mais tous ceci n'affecte en rien que j'apprécie énormément son cinéma, exception faite de ce dernier opus qui m'a laissé sur le bas coté (ce qui n'est pas imputable au dit acronyme :D )
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
Répondre