The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Demi-Lune
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The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Demi-Lune »

Image

L'autoproclamé "NWR" (apposé comme un logo au générique, tel le fameux "John Carpenter's") se moque pas mal des critiques et poursuit la voie empruntée par Only God forgives (ou même Valhalla rising, Drive ressemblant en fin de compte de plus en plus à une anomalie "classique" en forme de tremplin) : un cinéma d'expérience sensorielle et formaliste qui flirterait avec l'exercice de style s'il n'y avait à chaque fois ce goût étrange restant en bouche, un malaise viscéral, une vision cryptique et un vertige qui appellent un apprivoisement, une ré-exploration.

The neon demon va se faire chier dessus quand il sortira (ça a déjà commencé à Cannes), et le plus beau dans l'histoire, c'est que Refn doit s'en frotter les mains. Parce qu'il suit à la lettre l'enseignement de son mentor Alejandro Jodorowsky pour qui un film doit "open the mind", diviser, décontenancer, pour faire avancer les lignes.

Les accusations contre un cinéma chichiteux, poseur et creux (au mieux) seront compréhensibles et difficilement esquivables. Comme dans tout projet à la vision affirmée et exacerbée, le spectateur saura très vite si la fascination ou l'agacement dicteront sa séance. Pour ma part, ce fut la fascination. Et une fascination qui grandit de jour en jour en mémoire.

A découvrir la bande-annonce du film rétrospectivement, je me dis qu'elle va encore induire le public en erreur en lui vendant des promesses d'intrigue qui n'auront finalement pas lieu. Car The neon demon relève assez largement du pur formalisme (l'image est le sujet-même du film) à la lisière de l'abstraction, et l'intrigue à proprement parler est reléguée à la portion congrue. Elle tient du prétexte et pourrait même être bête à pleurer. Ça ne veut pas dire que le film ne raconte rien, simplement que c'est l'image qui est vectrice d'histoire. A cet égard, la foi dans le cinéma de Refn est contagieuse et il y a moyen de tomber en admiration et en hypnose devant sa science de la mise en scène. Même si le niveau est maintenu tout du long, la première demi-heure est quand même proprement magistrale dans son installation (d'art contemporain) du cadre, des personnages et du malaise (cf. la toute première scène des loges où le simple travail sur le cadre et le tempo définit un danger qui ne dissipera jamais).

Image

Le perfectionnisme des travellings (l'ouverture avec la caméra qui recule d'Elle Fanning couverte de faux sang, le panoramique dans ce blanc abstrait et kubrickien, etc) et la force époustouflante d'images quasi-mentales (les effets stroboscopiques rouges, le triangle de néon bleu, etc) ont fait dire à certains critiques, non sans un certain dédain, qu'il s'agissait ni plus ni moins que d'un livre d'images de photographe de mode, reproche encore une fois compréhensible mais qui me paraît mésestimer la valeur de commentaire, in fine au travers de la mise en scène, sur cet univers. Nul glamour en effet dans la démarche de NWR si ce n'est au travers de très rares moments dus à l'aura angélique d'Elle Fanning (je pense essentiellement au photoshoot seul à seul dans le noir : ou comment le malaise se mue en magie). On est dans une représentation extrêmement froide et théorique en adéquation avec l'ère Photoshop de l'irréalité de la beauté (les deux blondes mannequins ont l'air de robots, c'est juste glauque). Ça correspond assez à l'idée que je me fais (et peut-être totalement infondée car je n'ai pas lu ses bouquins) de la Californie de Bret Easton Ellis. On peut légitimement trouver ce commentaire superficiel mais encore une fois, ce n'est pas ce qui occupe prioritairement Refn : lui vise l'abîme, l'indistinct, l'évanescent, le glissement de l'autre côté du miroir.

Il vise aussi la provoc', et il a dû se féliciter des réactions outrées à Cannes. Il y a quelque chose du gamin énervant dans le geste choc-bourgeois dans lequel plonge le film sur la fin, mais le numéro d'équilibriste, insoupçonnable au début, entre la farce macabre d'un mauvais goût assumé et le drame métaphysique est quand même assez burné et fascinant. On criera sans doute au nanar d'auteur, mais putain, ça décrasse et ça donne foi dans un Cinéma qui ne se repose pas sur des acquis. J'en viens donc d'autant plus à déplorer les deux-trois emprunts grossiers du film, comme cette idée visuelle des Griffes de la nuit, ou le ventre mou du film qui évacue inexplicablement plusieurs personnages.

J'adore la musique inquiétante, planante et féérique de Cliff Martinez. J'adore Jena Malone, plus marquante au fond que la diaphane Elle Fanning. J'avais pas capté que c'était elle qui faisait Jodie Foster gamine dans Contact.

Bref, film complètement casse-gueule, complètement autre, et complètement unique. Je serai peut-être tout seul sur ce coup-là, mais j'aimerais qu'on s'en souvienne dans le futur comme un film esthétiquement et thématiquement important sur notre époque.
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Duke Red »

Demi-Lune a écrit : J'adore la musique inquiétante, planante et féérique de Cliff Martinez.
Je n'accroche pas plus que ça au Refn poseur-arty-mon cul mais s'il y a bien une chose que je kiffe chez lui, ce sont ses goûts musicaux. J'ai hâte d'entendre la BO du fidèle Martinez :)

Par curiosité (et pardon si tu le dis dans ta critique - j'ai préféré éviter de la lire par crainte de spoiler), tu avais aimé Tralala Rising, Drive et Only God Forgives ?
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Megalomanu »

Duke Red a écrit :Par curiosité (et pardon si tu le dis dans ta critique - j'ai préféré éviter de la lire par crainte de spoiler), tu avais aimé Tralala Rising, Drive et Only God Forgives ?
Je rebondis là dessus.
Même si c'est du cinéma "sensoriel", comme on dit, et que l'intrigue n'a que peu d'importance, je pense que le sujet en a, lui. Je suis plutôt chaud pour The Neon Demon, car l'univers me plait et me promet des choix formels qui sur le papier peuvent me séduire (ça va des couleurs jusqu'à la musique). Tralala Rising, comme tu dis, m'avait gavé parce que l'univers déployé se prêtait assez peu à ce que Refn essayait de faire. Ca tournait vite en rond. Passé les 50 premiers plans de Mikkelsen obstruant le soleil, il ne savait plus quoi faire. Le monde de la monde et ces bâtiments plein de néons, tout comme la nuit urbaine de Drive, sont des puits d'inspirations sans fond, et me semblent bien plus propices aux exercices formels de Refn. C'est pour ça que je suis assez confiant, malgré ma méfiance habituelle vis à vis de lui.
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Duke Red »

Drive m'avait vraiment déçu (mais je serai éternellement reconnaissant à Refn de m'avoir fait découvrir College et Electric Youth et d'avoir un peu lancé la mode des musiques néo-rétros 80s qu'on peut voir fleurir sur Youtube) et Only God Forgives m'avait laissé de glace. Et pourtant ce Neon Demon me tente bien, car formellement ça a quand même l'air de toute beauté et je préfère voir Elle Fanning en poupée de porcelaine que Ryan Gosling atteint de paralysie faciale.
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Demi-Lune
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Demi-Lune »

Duke Red a écrit :Par curiosité (et pardon si tu le dis dans ta critique - j'ai préféré éviter de la lire par crainte de spoiler), tu avais aimé Tralala Rising, Drive et Only God Forgives ?
J'avais découvert Refn avec Drive. J'avais beaucoup aimé au cinéma, mais je trouve maintenant, au regard des autres films que j'ai vus, que c'est son moins "intéressant".
Only God forgives, j'avais rejeté ça au cinéma (j'étais d'ailleurs le seul spectateur dans la salle, flippant mais rétrospectivement idéal) et le souvenir du film n'a cessé de me hanter. Revu et fascination (pas que pour la forme extraordinaire). Toutes proportions gardées, ça me fait penser, quand j'étais plus jeune, à la découverte de Twin Peaks, Fire walk with me auquel il a fallu un peu de recul pour que je comprenne que c'était un chef-d’œuvre. Sans prétendre qu'Only God forgives est de la même étoffe, je pense sincèrement que c'est un film qui va gagner au fil du temps ses galons de classique (il suffit de voir l'influence qu'il a déjà sur le film indien Sunrise).
Valhalla rising, je ne savais pas trop quoi en penser, encore une fois (très contemplatif, très cryptique), et là encore le souvenir du film me hante.
The neon demon est dans cette lignée.
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par ballantrae »

En revoyant les images de la BA et malgré les fortes réserves suscitées par ce Neon Demon à Cannes, même réflexe d'attente que vis à vis de Only god forgives en espérant que ce ne sera pas le même type de film confus( je ne l'ai pas revu depuis sa sortie et venant de l'acquérir en DVD à vil pix, vais tenter de le revoir): qu'à la limite le scénario soit simple ne pose pas de souci ( je fais partie de ceux qui ont adhéré à des scenarii aussi "simples" et ténus que ceux de Gravity, The revenantou dans un tout autre genre Le cheval de turin ou Three times) car son goût pour la cinéplastique peut emporter le morceau.
La question scénaristique n'est pas la force de NWR y compris pour le très célébré Drive qui était d'un tenant, sur une ligne dramaturgique très simple voire conventionnelle : il est un metteur en scène qui sait créer des atmosphères, des textures et invente des formes en adéquation avec un voyage mental spécifique.Ce Drive est un exemple significatif car même si je l'ai beaucoup aimé au cinéma, je me disais que tout de même le récit était très , très conventionnel mais il n'en demeure pas moins que c'est l'un des films de ces 10 dernières années que j'ai le plus revu pour la seule force envoûtante de sa mise en scène.Il suffit que je tombe sur une rediffusion et hop, je suis embarqué par l'extraordinaire première séquence qui tutoie la mythologie d'entrée de jeu.Phénomène assez curieux.
La facture des plans de ce Neon demon semble évoquer l'Argento de Suspiria , ce qui n'est pas pour me déplaire sachant que DA n'est pas non plus un cinéaste qui s'affirme par des récits "charpentés" pour au moins deux films majeurs de sa filmo: Suspiria et le totalement arbitraire Inferno.
Ce choix de trajectoire s'inscrirait dans le sillage d'autres créateurs contemporains plus confidentiels chez qui la beauté formelle est synonyme d'une très riche poésie sonore et visuelle: H Cattet/ B Forzani , L Hadzihalilovich, Ph Grandrieux entre autres.
Je crois qu'il constitue un antidote à tous les films qui tiennent -ou croient tenir- par la seule force (?) du sujet brûlant, d'actualité sociale ou societale, et c'est sûrement pour cette raison qu'il a encore un crédit important dans mon imaginaire cinéphilique.Le cinéma , c'est sûrement d'abord un art de la mise en scène dans toutes ses acceptions.
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Demi-Lune »

ballantrae a écrit :La facture des plans de ce Neon demon semble évoquer l'Argento de Suspiria , ce qui n'est pas pour me déplaire sachant que DA n'est pas non plus un cinéaste qui s'affirme par des récits "charpentés" pour au moins deux films majeurs de sa filmo: Suspiria et le totalement arbitraire Inferno.
Ce choix de trajectoire s'inscrirait dans le sillage d'autres créateurs contemporains plus confidentiels chez qui la beauté formelle est synonyme d'une très riche poésie sonore et visuelle: H Cattet/ B Forzani , L Hadzihalilovich, Ph Grandrieux entre autres.
Dis pas ça, sinon mannhunter va s'en donner encore plus à cœur joie. :mrgreen:
Je ne sais pas si NWR revendique cet héritage mais si influence d'Argento il y a, elle me semble personnellement avant tout à chercher dans le personnage de "biche apeurée" d'Elle Fanning et dans la géométrie de certains décors. Car sinon, The neon demon déploie sa propre esthétique, à la fois psychédélique et ultra contemporaine, et sa propre personnalité même si on pense çà et là à quelques réminiscences, plus ou moins visibles, de films d'horreur des années 80 (la grande robe noire d'Elle Fanning m'a évoqué la silhouette d'un Cénobite).
A cet égard, je suis totalement en phase avec ta dernière phrase : NWR me semble être un des rares inventeurs de formes à l'heure actuelle, ce qui est paradoxal lorsqu'on lit les attaques contre son maniérisme dont il fait souvent l'objet.

Enfin, vous verrez bien. :wink:
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Jack Griffin »

Il me semble que l'influence du cinéma d'Argento a été confirmé par Refn (ou je confond avec les nombreuses critiques qui ont fait le rapprochement. SInon je l'attend aussi impatiemment, Only God Forgives étant le meilleur film qu'il ait fait jusqu'à présent.
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par mannhunter »

Jack Griffin a écrit :Il me semble que l'influence du cinéma d'Argento a été confirmé par Refn (ou je confond avec les nombreuses critiques qui ont fait le rapprochement.
c'est presque ça, en italien...:

http://movieplayer.it/articoli/nicolas- ... val_15250/

Refn est maintenant annoncé sur un projet de remake du giallo "Mais qu'avez-vous fait à Solange?" de Massimo Dallamano..
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Jack Griffin
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Jack Griffin »

mannhunter a écrit :
c'est presque ça, en italien...:

http://movieplayer.it/articoli/nicolas- ... val_15250/
Je te propose une nouvelle signature

Dario è il migliore. Ma chi non lo ama?

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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Duke Red »

Demi-Lune a écrit :
Duke Red a écrit :Par curiosité (et pardon si tu le dis dans ta critique - j'ai préféré éviter de la lire par crainte de spoiler), tu avais aimé Tralala Rising, Drive et Only God Forgives ?
J'avais découvert Refn avec Drive. J'avais beaucoup aimé au cinéma, mais je trouve maintenant, au regard des autres films que j'ai vus, que c'est son moins "intéressant".
Only God forgives, j'avais rejeté ça au cinéma (j'étais d'ailleurs le seul spectateur dans la salle, flippant mais rétrospectivement idéal) et le souvenir du film n'a cessé de me hanter. Revu et fascination (pas que pour la forme extraordinaire). Toutes proportions gardées, ça me fait penser, quand j'étais plus jeune, à la découverte de Twin Peaks, Fire walk with me auquel il a fallu un peu de recul pour que je comprenne que c'était un chef-d’œuvre. Sans prétendre qu'Only God forgives est de la même étoffe, je pense sincèrement que c'est un film qui va gagner au fil du temps ses galons de classique (il suffit de voir l'influence qu'il a déjà sur le film indien Sunrise).
Valhalla rising, je ne savais pas trop quoi en penser, encore une fois (très contemplatif, très cryptique), et là encore le souvenir du film me hante.
The neon demon est dans cette lignée.
OK ses films récents ont tendance à te marquer (te hanter) ce qui n'est pas forcément mon cas. Au fond je trouve qu'il n'a jamais fait mieux et plus fort que sa trilogie Pusher. Mais bon, on verra bien…

(Et je suis content d'apprendre que le film sort dans 2 semaines, je pensais que ce ne serait pas avant la rentrée)
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Kiké »

Une question à ceux qui l'ont vu : est-ce qu'il est aussi violent que les précédents Refn? Et cette violence est-elle toujours aussi "explicite"? Je mets les guillemets parce que je sais que ça fait toujours débat, surtout chez ce cinéaste. J'ai eu de longues discussions à ce sujet autour de "Drive" sur un autre forum..

Je pense que je passerai mon tour si c'est dans la lignée des Valhalla et autres "Only Butchers Forgive" :mrgreen:
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par cinephage »

Kiké a écrit :Une question à ceux qui l'ont vu : est-ce qu'il est aussi violent que les précédents Refn? Et cette violence est-elle toujours aussi "explicite"? Je mets les guillemets parce que je sais que ça fait toujours débat, surtout chez ce cinéaste. J'ai eu de longues discussions à ce sujet autour de "Drive" sur un autre forum..

Je pense que je passerai mon tour si c'est dans la lignée des Valhalla et autres "Only Butchers Forgive" :mrgreen:
Je ne l'ai pas vu, mais au vu du style du cinéaste et de la thématique "vampire" du film, il me semble très très optimiste d'espérer que le film ne soit pas violent.
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Bogus »

ballantrae a écrit : La question scénaristique n'est pas la force de NWR y compris pour le très célébré Drive qui était d'un tenant, sur une ligne dramaturgique très simple voire conventionnelle : il est un metteur en scène qui sait créer des atmosphères, des textures et invente des formes en adéquation avec un voyage mental spécifique.Ce Drive est un exemple significatif car même si je l'ai beaucoup aimé au cinéma, je me disais que tout de même le récit était très , très conventionnel mais il n'en demeure pas moins que c'est l'un des films de ces 10 dernières années que j'ai le plus revu pour la seule force envoûtante de sa mise en scène.Il suffit que je tombe sur une rediffusion et hop, je suis embarqué par l'extraordinaire première séquence qui tutoie la mythologie d'entrée de jeu.
+1
Je me rappelle encore être complètement soufflé par cette séquence d'ouverture suivie de ce superbe générique... J'ai rarement vécu ça au cinéma, l'excitation de se dire qu'on va voir quelque chose de grand, une séance qui marque un spectateur.
J'avais totalement adhéré ensuite au trip formel d'Only God Forgives et suis assez curieux de voir son nouveau film.
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Re: The Neon Demon (Nicolas Winding Refn - 2016)

Message par Outerlimits »

cinephage a écrit :
Kiké a écrit :Une question à ceux qui l'ont vu : est-ce qu'il est aussi violent que les précédents Refn? Et cette violence est-elle toujours aussi "explicite"? Je mets les guillemets parce que je sais que ça fait toujours débat, surtout chez ce cinéaste. J'ai eu de longues discussions à ce sujet autour de "Drive" sur un autre forum..

Je pense que je passerai mon tour si c'est dans la lignée des Valhalla et autres "Only Butchers Forgive" :mrgreen:
Je ne l'ai pas vu, mais au vu du style du cinéaste et de la thématique "vampire" du film, il me semble très très optimiste d'espérer que le film ne soit pas violent.
Le film sera en tout cas interdit aux moins de 12 ans.
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