Jeremy Fox a écrit :Elle Fanning est vraiment belle à se damner
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Jeremy Fox a écrit :Elle Fanning est vraiment belle à se damner
Le terme de profanation ne m'apparaît pas hors de propos concernant The Neon Demon.Truffaut Chocolat a écrit :Profanation, carrément.G.T.O a écrit :La théorie selon laquelle Refn "plagie", "décline" à chaque nouveau film, le style d’un cinéaste voire de plusieurs, se vérifie ici une fois de plus ici avec son nouveau film, The Neon Demon, ce p'tit prout post-moderne inoffensif, vaste entreprise de profanation cinéphile (Bava, Argento, Lynch, Kubrick)
Libre à chacun d’utiliser ses ref comme il le souhaite, tout le monde à droit de copier/pasticher/jouer avec Kubrick, Lynch ou que sais-je.Kishizo a écrit :Le terme de profanation ne m'apparaît pas hors de propos concernant The Neon Demon.Truffaut Chocolat a écrit :
Profanation, carrément.
Aucun réalisateur sérieux ne vient au monde du cinéma sans références et influences et tant mieux, car pour ce qu'il m'a été donné de voir, j'émets de grandes réserves à l'égard de l'art brut.
Ensuite s'agissant des connaissances acquises, le plus difficile est de les intégrer à sa maîtrise artistique tout en essayant de les oublier du mieux possible pour proposer quelque chose de personnel justifiant d'un intérêt particulier. Drive n'est pas le film du siècle et il repose sur toutes sortes d'influences mais il a pour lui au final de devenir singulier. Si c'est bien un film de son temps, il me semble indéniable que Refn arrive à installer une tension remarquable, quasi physique pour le spectateur, sans que les ficelles ne soient trop apparentes. Un cinéaste est comme un magicien, et si son tour marche, je suis satisfait et ne me demande même pas comment il a bien pu faire ?
Tarantino avec ses huit salopards adapte dix petits nègres d'Agatha Christie en le revisitant mode cinéma d'exploitation. C'est toujours la même recette de télescopage qu'il utilise entre une structure savante digne de l'horlogerie suisse et une forme déjantée pour la forme de la montre. Il n'y a rien de nouveau en tant que tel d'un côté comme de l'autre, mais les deux mélangés on pense tout de suite à Tarantino. Un magicien utilise souvent sans doute la même idée technique mais il transforme suffisamment son tour pour qu'on ne pense pas que le truc est le même. Sinon le charme n'opère plus et huit salopards m'a ennuyé et je n'y ai vu qu'un bon filon commercial.
Refn passe une étape dans The Neon Demon en souhaitant taper plus haut que sa production passée, de bon concert rock'n'roll, il souhaite écrire une symphonie. Le plus grand compositeur symphonique du cinéma est Murnau. Dès lors, il pique la structure de l'Aurore et là encore pourquoi pas ?
Seulement condamné à faire moins bien, il faut au moins comprendre la mise en oeuvre de la structure. Suivant la compréhension de celle-ci, soit on mérite les félicitations du jury pour son audace, soit on se fait allumer et accuser justement de profanateur.
Refn a profané la tombe de Murnau
Oui Truffaut Chocolat, il y a eu profanation pour le fruit de la passion que je suis
Bigre!Kishizo a écrit :
Refn a profané la tombe de Murnau
A mon sens la structure est la même : deux parties avec une liaison entre les deux mondes.-Kaonashi Yupa- a écrit :C'est quand-même très très très capillotractée comme rapprochement... Enfin à mes yeux elle n'a pas de sens du tout.
J'aime énormément les deux cinéastes et connait bien leur filmo respective (ou ce qu'il en reste aujourd'hui pour Murnau), sans les comparer pour autant. Il ne me viendrait en tout cas pas à l'esprit de les rapprocher.
Pas sûr d'en comprendre plus que toi, mais ça m'a l'air d'être de la bonne, ce qu'il fume. Et son rapprochement avec L'Aurore, j'ai déjà dit ce que j'en pense, chacun de ses messages me conforte dans cette idée.Flol a écrit :Je suis le seul à ne comprendre qu'environ 10% des messages de Kishizo ?
Je pense qu'il n'y a pas tant de films que ça qui fonctionne sur une structure bipartite. Murnau comme Refn partent de ce choix et réalisent leur film en s'impartissant ce cadre délibérément. Sans doute que certains scénarios peuvent permettre d'isoler deux parties mais ce serait plus le fait du hasard qu'un choix du réalisateur. Je suis curieux de connaître à quel minutage du film Refn place la scène du défilé, car à sa place ma contrainte aurait été de pousser la précision à faire reposer la scène en l'exact milieu du film. Il me semble que l'on ne doit pas en être très loin.La dualité induite par l’esthétique expressionniste (ce jeu entre le noir et le blanc, entre l’ombre et la lumière) trouve une nouvelle résonnance avec le développement de projets nourris de symboles psychanalytiques.
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