William Lustig

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

William Lustig

Message par Kevin95 »

Image

MANIAC COP 2 (William Lustig, 1990) découverte

William Lustig et Larry Cohen craquent le slip. Après un premier opus sobre mais un tantinet timide, les deux compères font rugir la bécane, donne dans l'actionner horrifique pied au plancher sans se farcir les pavés explicatifs et autres romances mollassonnes. Les affaires en cours du premier film sont expédiées en quelques minutes (ah Bruce Campbell ! Ah bah non, il ne reste pas), la blondasse un peu dinde et le vieux à deux jours de la retraite laissent place à une Clarice Starling qui n'arrive pas à en placer une et à un Robert Davi plus hardboiled tu meurs. C'est le syndrome Evil Dead, tout le monde sait de quoi on parle alors pour le numéro 2 autant se marrer, y aller sans regarder derrière soit et laisser la douce folie du film original faire le menu. Ambiance glauque accentuée jusqu'à flirter avec le cinéma d'Abel Ferrara, Z'dar toujours aussi dégueulasse, final en fanfare (et kérosène) à Sing Sing et un New-York iconique jusque dans ses caves. Le Maniac Cop prend enfin ses galons et entre en pétant la gueule au videur dans la mythologie pop du genre.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13984
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: William Lustig

Message par Alexandre Angel »

Kevin95 a écrit :Z'dar toujours aussi dégueulasse
:?: :oops:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: William Lustig

Message par Kevin95 »

Si je ne peux plus faire des jeux de mots graveleux malgré moi ! :mrgreen:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: William Lustig

Message par Kevin95 »

Image

MANIAC COP 3 : BADGE OF SILENCE - William Lustig (1993) découverte

Après un deuxième opus pétaradant, on était en droit d'attendre un duo Lusting/Cohen complétement débridé pour le troisième Maniac Cop. Ce n'est pas vraiment le cas, fatigués peut-être de leur création, les deux hommes baissent le niveau de dinguerie pour un numéro 3 plus sérieux, mais aussi plus terne visuellement et plus incertain narrativement. Le scénario ne sait plus où aller et se sert aussi bien de Bride of Frankenstein (James Whale) - abondement cité - que de de la thématique vaudou, tout en essayant de peindre une vision satirique des médias autours de la question de la brutalité policière en pleine affaire Rodney King. Si Larry Cohen comme à son habitude multiplie les pics envers les deux camps, Lusting ne fait pas de détail et semble donner raison aux agents de l'ordre face à des journalistes tournés en ridicule. Rétrospectivement et vu la dérive des bavures aux États-Unis, le positionnement réactionnaire du réalisateur (bien plus mis en avant dans cet opus que dans les autres Maniac Cop voir même que dans Vigilante) a de quoi rester en bouche. Artistiquement on est dans un même embarra puisque Maniac Cop 3 navigue entre redites des précédents films, scènes d'actions mal amenées, un Robert Davi en pilote automatique et tout de même - soyons honnête - un savoir faire encore en vigueur comme lors d'une scène aux allures de Blue Steel (Kathryn Bigelow) où la fiancée de maniac cop est en intervention dans une pharmacie prise en otage par un doux dingue (c'est presque un perso obligatoire pour un Maniac Cop). Un film qui n’amène rien de nouveau mais qui fait tourner la machine correctement, c'est déjà ça de gagné. Lusting en restera lui sur une note négative puisqu'il se fritera avec les producteurs (lesquels éjecterons le film en VHS), reniera partiellement la bande et coupera court à l'idée d'un quatrième film (Larry Cohen était déjà passé à autre chose). Faut-il attendre la relecture prochaine de la saga par un de ses plus grands fans, Nicolas Winding Refn ? On verra bien. Même si Maniac Cop 3 n'est pas à la hauteur du deuxième, rien que pour ce plan sublime où le maniac cop porte sa promise le long d'un couloir tout en cassant les ampoules par sa taille imposante (image iconique mention très bien), l'opus mérite d'exister.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3622
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: William Lustig

Message par manuma »

RELENTLESS (1989)

Image

Titre que j’avais jusqu’alors volontairement ignoré, étant resté bloqué sur le souvenir d’une commentaire assassin de Starfix (« polar interminable avec tchatche en champ contre champ »). Et je ne regrette point la séance de rattrapage.
Lustig se met donc à l’heure californienne. Bon, il est clair que ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux, mais le film est passionnant pour qui s’intéresse un peu à ce cinéaste. On y retrouve évidemment son gout inné de la déviance et du bis tordu à travers ce personnage, suivi de près, de tueur psychopathe au passé traumatique "aidant" certaines de ses victimes à se tuer elles-mêmes, personnage malheureusement inégalement servi par Judd Nelson (tantôt ridicule, tantôt réellement effrayant).

Mais on sent aussi une volonté d’enrober son travail d’une chaleur jusqu’alors inédite au sein de son œuvre, chaleur présente à travers l’attention portée à la vie de famille de son personnage central, ancien flic new-yorkais ayant le mal du pays, ou l’accent mis sur sa relation conflictuelle avec son partenaire, vieux briscard (inévitablement) désabusé, incarné par le grand Robert Loggia. Tout cela n’a peut-être rien de foncièrement original ou mémorable dans l’écriture (curieusement signée Phil Alden Robinson), mais, par ce biais, le film gagne indéniablement en caractère.

Par ailleurs, il m’a semblé que, dans son approche du paradis californien, planait plus ou moins délibérément sur ce Relentless l’ombre ironiquement critique du Michael Winner de The Mechanic (voir le bouge où loge le tueur) et Death wish II (le beau plan aérien d’ouverture, qui rappelle également l’8 millions ways to die d’Ashby). De belles références (me concernant) qui viennent enrichir plus encore un titre au final surprenant, imparfait (final bâclé, rythme tout de même très tranquille) mais foncièrement attachant pour qui aime le cinéma de genre US des années 70/80.
Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3622
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: William Lustig

Message par manuma »

UNCLE SAM (1996) By Flol

Image

Flol a écrit : 20 juil. 22, 15:42 Ayé c'est vu. Et oui j'ai vu bien pire. Ce qui ne l'empêche pas d'être tout de même sacrément naze. :o
Larry Cohen au scénario + William Lustig à la mise en scène = la fine équipe déjà à l'œuvre sur la trilogie Maniac Cop ! Yeahhh !...sauf que non. Cet Uncle Sam est loiiiiiiiiinnnn d'être du même niveau et n'a pas volé sa triste réputation.
Les 40 premières sont carrément un sommet d'ennui, c'est d'une mollesse quasi insoutenable. Il faut attendre que l'Oncle Sam en question se bouge un peu le fion pour avoir enfin droit à un peu de charclage en bonne et due forme, mais même là, tout est monté sans le moindre rythme, sans la moindre montée de tension...c'est désespérément morne et plat. Et pas très bien joué : j'adore Isaac Hayes mais là, non c'est pas possible (sans oublier le gosse handicapé insupportable avec ses pouvoirs magiques sortis de nulle part).
Alors oui il y a 2-3 effets gores de temps en temps, quelques idées formelles par-ci par-là, mais au-delà de ça, j'ai eu bien du mal à retrouver le bon vieux Lustig des 80's. Soit il était fatigué, soit il en avait strictement rien à branler (voire les deux à la fois). Et ça se voit beaucoup trop.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54619
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: William Lustig

Message par Flol »

L'affiche est bien mieux que le film.
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25396
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: William Lustig

Message par AtCloseRange »

Je rapatrie ton avis sur Vigilante.
Flol a écrit : Tiens, j'aurais pu écrire à peu près la même chose concernant le Vigilante de William Lustig que j'ai découvert hier soir : un brin déçu, m'attendant à quelque chose de plus gore et violent...m'enfin ça reste quand même bien déviant. Et puis un film avec Fred Williamson faisant des poses de karatéka, ça ne peut être qu'un film sympathique.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54619
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: William Lustig

Message par Flol »

Et un bien bel avis signé Ratatouille qui méritait ce rapatriement. :mrgreen:
Torrente
Howard Hughes
Messages : 15550
Inscription : 14 juin 07, 18:26

Re: William Lustig

Message par Torrente »

"Déçu" :shock:
"Déçu" par Vigilante.

Au moins, RaFlotouille m'a brisé le cœur. Un coup de billard à 3 bandes qui ravira AtCloseRange ET RaFlotouille :evil:
Dernière modification par Torrente le 21 juil. 22, 15:18, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25396
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: William Lustig

Message par AtCloseRange »

Torrente a écrit : 21 juil. 22, 15:16 "Déçu" :shock:
"Déçu" par Vigilante :cry:

Au moins, RaFlotouille m'a brisé le cœur. Un coup de billard à 3 bandes qui ravira AtCloseRange ET RaFlotouille :x
et heureusement je me suis abstenu de dire ce que j'en pensais...
Torrente
Howard Hughes
Messages : 15550
Inscription : 14 juin 07, 18:26

Re: William Lustig

Message par Torrente »

Vous ne méritez pas ce sujet.
Et ça se dit esthète et cinéphile.
Tu parles, ouais.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54619
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: William Lustig

Message par Flol »

Torrente a écrit : 21 juil. 22, 15:16 "Déçu" :shock:
"Déçu" par Vigilante.

Au moins, RaFlotouille m'a brisé le cœur. Un coup de billard à 3 bandes qui ravira AtCloseRange ET RaFlotouille :evil:
En fait, je ne sais même pas de quand date cet avis. Si c'est du Ratatouille, alors c'est pas tout récent.
Mais j'ai revu le film l'an dernier grâce à l'édition du Chat et ça m'a bien plu, encore plus que dans mes souvenirs.
(ça va là, j'ai bon ? :mrgreen:)
Avatar de l’utilisateur
Addis-Abeba
Mouais
Messages : 15904
Inscription : 12 nov. 04, 23:38
Localisation : Chocolatine

Re: William Lustig

Message par Addis-Abeba »

AtCloseRange a écrit : 21 juil. 22, 15:18
Torrente a écrit : 21 juil. 22, 15:16 "Déçu" :shock:
"Déçu" par Vigilante :cry:

Au moins, RaFlotouille m'a brisé le cœur. Un coup de billard à 3 bandes qui ravira AtCloseRange ET RaFlotouille :x
et heureusement je me suis abstenu de dire ce que j'en pensais...

Pareil , bien mou du genou, je l'ai repris en bluray pour retenter le coup, mais pas encore assez motivé.
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25396
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: William Lustig

Message par AtCloseRange »

Flol a écrit : 21 juil. 22, 15:23
Torrente a écrit : 21 juil. 22, 15:16 "Déçu" :shock:
"Déçu" par Vigilante.

Au moins, RaFlotouille m'a brisé le cœur. Un coup de billard à 3 bandes qui ravira AtCloseRange ET RaFlotouille :evil:
En fait, je ne sais même pas de quand date cet avis. Si c'est du Ratatouille, alors c'est pas tout récent.
Mais j'ai revu le film l'an dernier grâce à l'édition du Chat et ça m'a bien plu, encore plus que dans mes souvenirs.
(ça va là, j'ai bon ? :mrgreen:)
ça va, c'était en 2006.
Répondre