Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Demi-Lune
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Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par Demi-Lune »

La critique française s'enthousiasme pour Bi Gan, tout jeune réalisateur chinois à l'occasion de la sortie discrète de son premier long-métrage, Kaili Blues (2015), et y voit l'un des actes de naissance d'auteur les plus évidents et les plus prometteurs de ces dernières années.

Image

Bon, j'ai tenté. J'ai débandé direct. Pire séance ciné depuis Cosmopolis.
Peut-être la proposition saura-t-elle parler à d'autres spectateurs, mais pour moi, on est dans une authentique caricature du film de festival auteurichiant ; un calvaire. Chiant à en devenir fou (à côté par exemple, les Hou Hsiao-hsien autobiographiques c'est des films d'action), autiste, vain, Kaili blues épuise par son refus d'offrir la moindre prise (narrative, émotionnelle) au spectateur. Les personnages sont sans épaisseur ni vie, l'histoire est aussi minimaliste que hermétique, on ne peut s'intéresser à rien. On est dans de purs errements obéissant à un sens qui n'est connu que du réalisateur, qui nous balance çà et là quelques maximes en voix-off pour faire intelligent.
Et puis, alors qu'on est dans un état végétatif, on s'en va pour s'enfoncer dans une Chine vallonnée, humide et verdoyante, et là, le réal' dégaine un plan-séquence "dans-ta-gueule" d'une trentaine de minutes, tout beau tout fier, promis à figurer dans les manuels de cinéma : une caméra embarquée sur mini-drone suit ou dépasse le protagoniste sur la route en scooter, en camion, puis à pied, tout en se faufilant entre les ruelles d'un bled pauvre encastré au bord d'un fleuve, zigzague entre les échoppes, cadre comme un œil omniscient, puis suit une femme qui traverse le fleuve en barque, avant de revenir sur l'autre berge par un pont suspendu, etc, etc. C'est interminable, et la gratuité du défi technique irrite plus qu'elle n'impressionne : les heurts du procédé (les bords de l'image gondolent souvent par manque de stabilité, et on sent que le cadreur en chie parfois pour manipuler l'engin fragile) empêchent l'abandon, la prouesse n'a que peu de valeur sensorielle, et surtout, tout cet agencement hyper élaboré ne raconte rien. Pour moi, c'est la plaie actuelle du cinéma : des plans toujours plus impossibles qui ne sont au service de rien. Alors oui, ce plan-séquence sera sûrement référencé dans les compilations, mais sera-t-il pour autant étudié, révéré, convoqué dans les discussions de cinéphiles ?
Donc voilà, faut accepter ses limites. Les miennes ont été atteintes avec ce film.
Dernière modification par Demi-Lune le 30 mars 16, 20:03, modifié 1 fois.
bronski
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Re: Bi Gan

Message par bronski »

Sinon y avait La Corde (Rope) ce soir sur Arte.
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Re: Bi Gan

Message par bruce randylan »

Demi-Lune a écrit :La critique française s'enthousiasme pour Bi Gan, tout jeune réalisateur chinois à l'occasion de la sortie discrète de son premier long-métrage, Kaili Blues (2015), et y voit l'un des actes de naissance d'auteur les plus évidents et les plus prometteurs de ces dernières années.
Tiens je voulais le voir cet après-midi mais jour férié oblige, la séance était complète (comme toutes les autres d'ailleurs). Du coup, j'hésite à le tenter en fin de semaine (s'il est toujours à l'affiche). :P
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par bruce randylan »

Et bien contre toute attente, j'ai beaucoup aimé !
Par contre, je serais bien incapable de dire pourquoi :lol:

Je suis pourtant en accord avec les griefs soulevés par Demi-Lune notamment sur l'absence réelle d'unité dans le style du cinéaste qui enchaîne les séquences déconstruites, désincarnées et elliptiques sans explications avant de balancer un gros plan séquences assez tape à l'œil pour revenir sur une narration fragmentée.

Sauf que pour une raison mystérieuse, ça a marché sur moi. J'ai aimé son rythme, sa narration vaporeuse, les brides d'informations disséminées, la dimension road-movie cérébrale et quelques touches pleines de poésie comme ce train fantôme traversant longuement une maison.
J'y ai vu plusieurs pistes comme l'absence de femmes, un personnage perdu dans le fil de ses souvenirs (beaucoup de tunnels, de lieu clos, fermés ou délabrés) voire mystique (avec une succession d'aller-retour très "karma").

Quant au "morceau de bravoure", j'ai aussi adhéré pour sa dimension "déambulation mélancolique et existentialiste" à la fois sans but mais très précis dans son parcours qui fonctionne en cycle/boucle. Par contre, je n'ai pas senti que cela ai été filmé par un drone.

A revoir pour approfondir car le film ne laisse pas vraiment de souvenirs mais de bien belles impressions.
Je reste donc très curieux de l'évolution de la carrière de ce cinéaste qui va devoir par contre sortir très vite de ce type de coup d'éclat très poseur il est vrai.
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par wontolla »

bruce randylan a écrit : Quant au "morceau de bravoure", j'ai aussi adhéré pour sa dimension "déambulation mélancolique et existentialiste" à la fois sans but mais très précis dans son parcours qui fonctionne en cycle/boucle. Par contre, je n'ai pas senti que cela ai été filmé par un drone.
Vu en projection presse ce matin. Il ne sort que la semaine prochaine en Belgique. Et nous n'étions que trois journalistes.
J'ai beaucoup aimé mais je puis comprendre que l'on puisse tout autant détester.
Pour le plan séquence: il est réellement d'un seul tenant de 41 minutes (donc pas reconstruit comme dans Birdman). Il a été toruné à partir d'une moto (ou plutôt de deux) et non d'un drone et la caméra utilisée était en fait un appareil photo numérique, le Canon 5D Mark III.
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Demi-Lune
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par Demi-Lune »

wontolla a écrit :Pour le plan séquence: il est réellement d'un seul tenant de 41 minutes (donc pas reconstruit comme dans Birdman). Il a été toruné à partir d'une moto (ou plutôt de deux) et non d'un drone et la caméra utilisée était en fait un appareil photo numérique, le Canon 5D Mark III.
Sérieux ?

Edit : ah ouais. "J’ai demandé au chef-opérateur et au perchman de s’asseoir sur deux motos et de suivre un parcours précis. Je n’ai pas utilisé de grue. Je pensais que la caméra devait suivre le personnage avec souplesse et parfois se promener seule aussi. (...) Mon équipe m’a suggéré de tourner le plan en plusieurs parties et de les relier en post-production, comme ce qui a été fait dans Birdman. Mais je ne voulais pas que la réussite de la séquence repose sur la technique, il me semblait essentiel d’éprouver la temporalité du lieu et des personnages".

Putain ça veut dire que la moto, elle passe dans des ruelles en escalier, elle monte sur la barque et sur le pont suspendu... j'étais persuadé que c'était un mini-drone. Ça aurait expliqué les heurts et l'effet bizarre sur les bords de l'image.
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par wontolla »

J'utilise le Canon 5D et le 5D MarkII et ces appareils donnent un ton typique aux vidéos (appareils utilisés aussi dans, par exemple La guerre est déclarée) et il ne semble pas y avoir de grande différence avec le Mark II (pour ce dernier, le gros problème est la gestion de la mise au point et de l'ouverture; je suppose qu'il en est de même pour le Mark III et que cela donne une sorte de "signature" aux images.
Les déplacements de la "caméra" correspondent bien à l'usage d'une moto plutôt que d'un drone (j'ai été motocycliste étant jeune et je "comprenais" ici la gestion de la caméra, la façon de tourner dans certains angles, de s'arrêter quelques secondes, de repartir...
Ceci écrit en-deçà ou au-delà des qualités ou défauts (c'est selon) du film. :-)
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par Shin Cyberlapinou »

Demi-Lune a écrit : Bon, j'ai tenté. J'ai débandé direct. Pire séance ciné depuis Cosmopolis.

Peut-être la proposition saura-t-elle parler à d'autres spectateurs, mais pour moi, on est dans une authentique caricature du film de festival auteurichiant ; un calvaire. Chiant à en devenir fou, autiste, vain, Kaili blues épuise par son refus d'offrir la moindre prise (narrative, émotionnelle) au spectateur. Les personnages sont sans épaisseur ni vie, l'histoire est aussi minimaliste que hermétique, on ne peut s'intéresser à rien. On est dans de purs errements obéissant à un sens qui n'est connu que du réalisateur, qui nous balance çà et là quelques maximes en voix-off pour faire intelligent.

Et puis, alors qu'on est dans un état végétatif, on s'en va pour s'enfoncer dans une Chine vallonnée, humide et verdoyante, et là, le réal' dégaine un plan-séquence "dans-ta-gueule" d'une trentaine de minutes, tout beau tout fier, promis à figurer dans les manuels de cinéma : une caméra embarquée sur mini-drone suit ou dépasse le protagoniste sur la route en scooter, en camion, puis à pied, tout en se faufilant entre les ruelles d'un bled pauvre encastré au bord d'un fleuve, zigzague entre les échoppes, cadre comme un œil omniscient, puis suit une femme qui traverse le fleuve en barque, avant de revenir sur l'autre berge par un pont suspendu, etc, etc. C'est interminable, et la gratuité du défi technique irrite plus qu'elle n'impressionne : les heurts du procédé empêchent l'abandon, la prouesse n'a que peu de valeur sensorielle, et surtout, tout cet agencement hyper élaboré ne raconte rien. Pour moi, c'est la plaie actuelle du cinéma : des plans toujours plus impossibles qui ne sont au service de rien. Alors oui, ce plan-séquence sera sûrement référencé dans les compilations, mais sera-t-il pour autant étudié, révéré, convoqué dans les discussions de cinéphiles ?
Sans forcément être aussi virulent je me retrouve pas mal dans toutes ces remarques suite à mon visionnage d'Un grand voyage dans la nuit. Vraiment pas hermétique à un cinéma de l'exigence frisant l'autisme (de Shane Carruth à certains Malick récents) j'ai ici décidément eu du mal et l'enthousiasme critique m'a fait me demander si je n'étais pas un peu con.

Mais là je me sens moins seul, le récit en puzzle ne donne aucune prise sur ses enjeux même élémentaires, j'ai passé la première moitié du film à me demander si j'avais loupé un truc avant de donner sa chance au fameux plan séquence de folie en 3D qui sera, peut-être, la clé de tout ce qui a précédé.

Et puis non, au delà du défi technique (aucune triche visible, tout semble avoir été fait d'une traite) on ne peut qu'être ramené au caractère vain du dispositif, d'autant que la 3D ne m'a pas spécialement impressionné, ce qui peut autant tenir à l'usage fait du processus qu'à mon scepticisme général pour la technique, dont je n'ai même pas pu dire ici si elle était native ou résultait d'une post-conversion.

Peut-être suis-je passé à côté d'un truc, mais en l'état j'ai surtout pensé à une version foirée du Miroir de Tarkovski et par ricochet à la prétention creuse du Japón de Carlos Reygadas. 5/10 pour la finition technique, mais c'est bien parce que je suis de bonne humeur...
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Demi-Lune
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par Demi-Lune »

Sur le papier, Un grand voyage vers la nuit pourrait effectivement être un prolongement/variation de Kaili blues, et pas seulement parce qu'une performance de plan-séquence débarque soudainement et orgueilleusement à mi-chemin. Mais là où l'un m'avait irrité par son hermétisme et sa vacuité, l'autre m'a happé et n'a toujours pas fini de déployer son pouvoir d'envoûtement dans ma mémoire. C'est le genre d'expérience où le spectateur sait très rapidement si elle sera pour lui source de fascination ou d'ennui profond - et pour peu que l'on franchisse effectivement le seuil de la porte, alors le film s'apparente à une grande séance d'hypnose dont l'intérêt réside évidemment moins dans le propos (que l'on est en droit de trouver pauvre), son sens, que dans l'articulation d'intuitions esthétiques et narratives s'affranchissant des conventions pour tendre à la plénitude de l'inconscient. En sortant de la salle, il était clair que j'avais aimé le voyage, mais il a fallu une bonne nuit de sommeil pour que je réalise que, à vouloir repenser aux images et aux sensations expérimentées, tout cela s'était comme nimbé d'un flou étrange, indistinct, comme si j'avais rêvé tout ça et que je m'efforçais désespérément de ressusciter un monde imaginaire. C'est là que j'ai réalisé que Bi Gan m'avait emmené non vers la nuit, mais vers un territoire beaucoup plus stimulant : celui de la pure sensation d'onirisme. Et ça, pour moi, c'est juste grand, c'est les contingences du cinéma qui sont repoussées pour capturer quelque chose qui excède le médium. Je trouve qu'il y a quelque chose de rare et de magique qui bat dans ce film, et qui tient à la nature-même de son projet, avec cette introspection déconstruite (qui a valu des comparaisons, à mon sens hâtives, avec le Wong Kar-waï mental de 2046) dont on finit par se demander si elle est authentique, cette réalisation contemplative incroyablement organique qui réussit à lier les séquences, les strates temporelles, comme s'il s'agissait d'un seul et même flux cognitif (on finit par oublier la notion de "scène" au profit de quelque chose de beaucoup plus onduleux, impalpable, longiligne, à l'image de ces lents travelings qui partent d'un visage pour caresser l'espace d'une rivière calme ou d'une boîte de nuit sordide, ou de ce face-à-face tellement apaisant et pourtant tellement étrange entre le héros et la femme qu'il visite en prison)... et, bien sûr, ce plan-séquence de 50 minutes qui semble littéralement sorti d'un rêve, ou plutôt, d'un souvenir confus de rêve, lorsque les gens, l'environnement et tout ce qu'il y a entre des images marquantes (comment suis-je arrivé là, autrement dit, tous les déplacements de la caméra au fil du décor) semblent comme aspirées dans un trou noir. Avec sa lenteur, sa technique souveraine et son idée géniale de 3D (qui n'est pas là pour impressionner mais pour détacher notre perception), le film accède à une forme quasi surréelle où la performance de tournage reste miraculeusement accessoire face au pouvoir sensoriel de cette errance, qui captive pour son travail sur le temps, et sur la matière-même de l'image, comme issue d'une torpeur fantastique. J'ai bizarrement pensé à Oshii par moments... Bref, un film sans aucun doute complexe que l'on ne vient pas affronter si l'on cherche une histoire claire et des émotions évidentes, mais qui me semble tellement faire avancer la recherche du langage cinématographique, qui me semble tellement beau dans ce qu'il fixe d’indescriptible, que je ne peux que tirer mon chapeau à son jeune auteur et lui clamer son admiration.
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Mama Grande!
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par Mama Grande! »

Je suis d'accord avec Demi-Lune.
Le dernier film de Bi Gan, sur le papier, tend le bâton pour se faire battre: caricature du film asiatique de festival avec références faciles à Wong Kar Wai et Hou Hsiao hsien, un casting au physique avantageux, sur un scénario de film noir relevant du cliché du genre le plus éculé, rythme contemplatif et cinéaste jeune surdoué.
Mais pourtant, la magie a pris pour moi. Cela fait longtemps qu'un film ne m'avait pas ainsi donné l'impression de rêver. Par son entrelacement du passé et du présent volontairement confus, et par son usage du plan séquence. Notamment cette superbe scène de visite à la prison, ou l'on attend sans cesse un contrechamp qui ne vient pas. Comme dans un rêve où des images nous viennent sans que nous puissions détourner le regard. La longueur des plans permet comme chez Hou Hsiao-hsien de les habiter, de les laisser nous imprégner. C'est tout à fait justifié par la volonté d'onirisme.
Quant à l'usage de la 3D, pour une deuxième partie assez proche du jeu vidéo, il a renforcé mon empathie pour le personnage principal (très bon Huang Jue). L'impact de la scène finale est ainsi décuplé.
Un grand voyage vers la nuit peut se prendre comme un poème ou un rêve filmé. Plus que la densité, mieux vaut y chercher l'expérience sensorielle qui débouchera sur une émotion. Dans mon cas, ça a marché.
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Kiké
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Re: Kaili Blues (Bi Gan - 2015)

Message par Kiké »

Il semble que l'on poste sur tous les films de Bi Gan ici, mais je veux bien déplacer ce message si je me suis trompé.

Très bon podcast autour de "Un grand voyage vers la nuit" par les messieurs Ju de Melon et Desgaddi :


Plein de réflexions intéressantes, par exemple les différentes influences et notamment les liens avec Memoria de Weerasetakul ; ou comment penser le fameux plan-séquence non comme juste un souvenir ou un rêve, mais comme un pur espace-temps de cinéma.
En attendant, on l'espère, enfin un nouveau long-métrage de Bi Gan! J'ai vu en début d'année sur Mubi son dernier court-métrage ("A short story") que je conseille à tous ceux qui ont aimé Kaili Blues et le grand voyage.
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