Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia ! Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque…
Je ne misais pas bien lourd sur le nouveau Disney et son concept de buddy movie avec des animaux. Et quelle bonne surprise de trouver finalement dans ce Zootopie ce qui manquait à mes yeux aux dernières productions du studio. Zootopie s’inscrit donc dans la mouvance actuelle du département d’animation. Comme Wreck It Ralph ou Frozen, les thématiques lorgnent du côté des stéréotypes, des préjugés et de notre place dans la société. Des ambitions appréciables mais qui à mes yeux s’effondraient dans les deux films cités. La faute a des récits prenant souvent des tournures bien commodes afin de désamorcer des situations trop ambigües. Etonnamment, je n’ai pas rencontré ce problème sur Zootopie. L’utilisation de l’anthropomorphisme est probablement la clé de cette différence, donnant une liberté plus grande aux auteurs pour évoquer frontalement notre société. Zootopie nous tend ainsi un miroir avec cette cité utopique où prédateurs et proies vivent en harmonie. Mais derrière cet apparat civilisé dans lequel chacun se complait, il reste toujours des réserves face à l’autre ou un racisme latent. Malgré quelques facilités, le film se montre étonnant franc dans sa façon de pointer les dysfonctionnements de ce système si loué. Ça m’a fait très plaisir de voir comment le propos a su rester percutant, tout en demeurant naturellement accessible pour les enfants.
Bon après, ça ne réinvente pas l’eau chaude non plus. L’intrigue policière reste assez faiblarde (la résolution se voit venir de loin) et la réalisation efficace n’est pas non plus d’une grande inspiration. Même la musique de Michael Giacchino est très passe-partout (ce que je lui pardonne vu qu’il sort d’une année aussi chargée qu’inspirée). Le divertissement ronronne un peu donc. La récupération des codes du buddy movie n’en demeure pas moins amusante. La mécanique duo est classique mais fonctionne bien et Judy est une héroïne terriblement attachante (« Du sang ! Du sang ! Du sang ! » ). Puis pas mal de gags liés à l’univers sont tout à fait hilarants (la séquence administrative chez les paresseux judicieusement mis en avant par la bande annonce). Un bon cru en somme.
Par contre, la présence de Shakira c’est de la merde. De toute évidence dépités, les scénaristes n’ont même pas essayé de trouver une excuse valable pour l’incorporer au film. Son discours de popstar sur la tolérance figure déjà parmi mes moments les plus embarrassants de l’année.
Dunn a écrit :Zootopie: 8/10
Le meilleur Disney depuis longtemps.Très bien rythmé , un univers riche et intéressant, des personnages principaux comme secondaires attachants et surtout une intrigue digne d'un vrai film policier. Plus la musique de Giacchino !
zemat a écrit :ZOOTOPIE : 7/10
Mélange de comédie et de film noir, avec un univers très original. Après ça n'arrive pas à la cheville des meilleurs Pixar/Disney mais c'était très plaisant.