Biopic sur le funambule français Philippe Petit, célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide.
Je ne misais pas grand chose sur le projet et j’y suis surtout allé grâce à ma confiance envers Zemeckis. Il n’y a pas à attendre très longtemps pour comprendre les raisons qui ont amené le réalisateur sur un tel sujet. Dès l’introduction, le personnage principal (Joseph Gordon-Levitt qui maintient son niveau de coolitude) établit que le pourquoi de sa performance n’est pas important et que c’est le comment qui compte. Une opinion qu’on pourrait naturellement attribué à Zemeckis chez qui l’émotion découle de la virtuosité de ses mises en scène. The Walk ne mise donc pas sur un quelconque processus analytique mais sur le ressenti pour traiter son histoire. Ce qui est finalement le meilleur moyen de raconter cette opération rocambolesque d’un homme désireux d’accomplir quelque chose de juste beau. Sans jamais se montrer pédagogique, Zemeckis fait de son cheminement une réflexion sur la nature du spectacle. Il touche la frontière mince entre le performeur et l’artiste, il rappelle à quel point l’inspiration ne peut rien sans le savoir-faire technique et il n’oublie jamais en ce sens que la vedette n’existerait pas s’il ne respecte pas ses moyens et son public. Tout ça accomplit avec humour et légèreté au gré d’une réalisation incroyablement immersive.
...Enfin l’idée de faire apparaître l’acteur principal tout au long du film en haut de la statue de la Liberté ne faisait que casser le rythme qui n'était déjà pas bien vigoureux et me rappelait à quel point il était mauvais.
