Notez les films d'aujourd'hui

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Helena
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Notez les films d'aujourd'hui

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Il n'y avait pas de sujet pour le mois.

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Hierro de Gabe Ibáñez Le jeune Diego disparaît mystérieusement à bord d'un ferry vers l'île d'El Hierro des îles Canaries, ce qui fait hurler d'angoisse sa mère. Nul ne sait s'il s'agit d'un accident en tombant par-dessus bord ou d'un enlèvement. Au bout de six mois, chez elle en Espagne, cette dernière garde le moral tant bien que mal et reçoit un appel d'El Hierro : le corps de son fils a été découvert…
Bon bes je n'avais pas vue le film depuis des années et bof quoi, la seule chose qui conserve mon intérêt pendant le visionnage de cette oeuvre, c'est la présence de la sublime et talentueuse Elena Anaya. Elle est parfaite dans le rôle de cette mère au bord du gouffre. Le film est moyen dans sa construction et pourtant c'est assez simple. Le début du film est l'introduction classique à ce type de récit même si j'avoue avoir complètement zappée les informations de cette introduction avant certains passages du film. Après le problème du film c'est qu'il ne se passe pas grand chose en faite, on nous embarque sur plusieurs pistes à la fois et le réalisateur n'en fait rien. Un personnage du film nous dit que les habitants de l'île sont mauvais et en faite il n'en est rien, je veux dire je m'attendais limite à une secte du type Lovecraft et il n'en est rien. Un personnage du film nous dit que les habitants de l'île se serrent les coudes et en faite il n'en est rien. Bref le récit part dans tous les sens et au final on ne sait pas ou il veut en venir. Un autre problème dans ce film les invraisemblances dans les rencontres, la mère rencontre tous les personnages clés du récit sans le vouloir, mais en étant toujours au bon endroit. Je trouve cela assez simple quand même et limite vulgaire, je veux dire que le réalisateur fait preuve d'une feignantise dans la construction de son histoire que les seuls moments ou on est éveillé ce sont les moments sur la plage et dans l'eau. Sincèrement Elena Anaya est la plus belle des femmes venant d’Espagne de cette planète, elle est sublime et la voir sur la plage, jouant avec l'eau, nageant reste un moment vraiment beau. Après le film est vraiment creux et le final arrive comme un cheveu sur la soupe avec un twist que l'on ne voit pas venir, mais qui est classique dans ce genre de récit. La mise en scène du réalisateur n'a rien de bien marquant si on fait exception de la scène de la plage qui est vraiment belle, même si je trouve la photographie assez bof, il y avait moyen d'en faire un passage encore plus marquant par son image, mais bon. La BO est par contre insipide, il n'y a pas un morceau qui nous reste en tête après le générique de fin et pourtant habituellement le cinéma espagnol possède de belles pistes, mais ici ce n'est pas le cas. En tout cas si vous aimez l'actrice, vous pouvez le voir le film et encore, mais sinon il n'y a rien à voir de bien intéressant, c'est classique de bout-en-bout et ne mérite pas plus que 3/10 selon moi et c'est bien dommage.
Dernière modification par Helena le 24 août 15, 01:49, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films de Août 2015

Message par Helena »

La Voix des Morts de Geoffrey Sax
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La vie de Jonathan Rivers bascule suite au décès de sa femme. Sceptique, puis intrigué par les évènements auxquels il assiste chaque nuit à 2h30, il se renseigne auprès de Raymond Price, un expert dans les phénomènes de voix électronique (EVP). Il s'agit de sa femme qui tente de rentrer en contact avec lui, afin de l'aider à venir en aide à des personnes en danger.
Je ne l'avais pas vue depuis des années et en tombant dessus tout à l'heure en cherchant un film dans ma dvdthèque, je me suis dis pourquoi pas et en faite ce fut une bêtise vu que je ne m'en souvenais pas du tout et que c'était vraiment inintéressant et mauvais. Le réalisateur n'arrive pas à nous intéresser à son concept qui pourrait être intéressant, en tout cas sur le papier il l'est. Le film part très vite en live avec ses mauvais spectres qui veulent on ne sait quoi à part faire le mal. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas qui ils sont et ce qu'ils veulent. Il n'y a a jamais un moment ou le réalisateur prend le temps d'exposer son univers de manière dynamique, non bien au contraire il prend tout son temps, s’éparpillant plus que de raisons. Sincèrement c'est une oeuvre brouillonne et et qui part facilement en live. Je ne sais pas mais bon après avoir exposé ton sujet, de manière rapide de préférence et ensuite tu développes, sauf qu'ici on a toujours l'impression de faire du surplace et quand le réalisateur développe, c'est pour partir dans tous les sens donc et surtout tomber dans les travers de film de spectres avec des apparitions en jump scare, des ampoules qui éclatent et des créatures que l'on ne voit jamais et que nous n'avons pas envie de voir vu qu'il n'y a rien, pas de background et surtout jamais une explication du pourquoi du comment de certains éléments. Je ne demande pas la lune, mais juste que l'on nous propose quelques éléments pour situer la chose, sauf qu'ici ce n'est pas le cas. Le final tout en ellipse est bien inutile aussi, je veux dire sincèrement entre ce que l'on nous montre et le final, il manque un truc quoi... et puis ce final sérieusement quoi, ça fait très film d'horreur de la fin des années 90. La seule chose qui sauve le film entre guillemets c'est la prestation des deux acteurs principaux que je trouve très bon: Michael Keaton et Deborah Kara Unger. Pour le reste ce n'est pas folichon et au final on regrette vraiment le temps que l'on a perdu à voir ce film. Je me souviens d'une suite tout aussi mauvaise, bref pour un concept qui pouvait être intéressant si bien écrit et mis en scène par un réalisateur solide, on a droit à une oeuvre sans saveur qui est ennuyante et qui ne mérite pas plus qu'un 3/10 pour ses acteurs.

Les Enquêtes du département V : Miséricorde (Kvinden i buret) de Mikkel Nørgaard,
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La vie de l’inspecteur Carl Mørck bascule après une bavure : l’un de ses collègues meurt et son meilleur ami est paralysé. Mis à pied, Carl est désormais chargé d’archiver les vieux dossiers au commissariat. Il est assisté dans sa tâche par Assad, d’origine syrienne. Rapidement, les deux hommes désobéissent, vont à l'encontre des ordres de leur hiérarchie et décident de rouvrir une enquête jamais résolue : 5 ans plus tôt, une jeune politicienne prometteuse a disparu...
Découverte intéressante que l'adaptation d'une très bonne série de romans, j'adore les personnages et je craignais les adaptations, notamment en ce qui concerne les personnages qui dans les romans sont d'une richesse sas nom et je dois dire que le réalisateur fait un excellent travail, adaptation à la fois simple et . Le film est dans la même veine qu'un Millénium pour prendre une oeuvre que le grand public connait, mais en plus intense. Le film prend le temps de présenter ses deux personnages sans tomber dans le cliché, notamment en ce qui concerne le personnage de Assad. L'histoire prend le temps de montrer différents aspects de cette affaire, à travers des flashbacks, des reconstitutions, mais aussi des passages intemporels dont on ne pourra comprendre le pourquoi du comment à la fin du film. La force du récit ce sont ses personnages. Les deux enquêteurs du récit sont différents et se complètent à merveille. Plus on progresse dans l'enquête et plus on se rend compte que nos héros vont devoir se concentrer avec le mal, le vrai. D'ailleurs le portrait qui nous est fait de ce mal est vraiment effrayant en soi et on en arrive à se poser des questions sur les conditions qui ont fait que ce mal existe. Les scènes avec la victime sont terribles. Au début du récit c'est assez surréaliste, on ne comprend pas ce que l'on voit tout comme le personnage. Il y a cette sensation de malaise, de claustrophobie, de suffocation... le réalisateur cadrant très bien les passages en question avec des plans rapprochés sur le visage et la souffrance de la victime. Cela déstabilise car on ne sait pas ce qui se passe et comme la victime, on est désorienté, en territoire hostile sans possibilités de s'échapper. L'enquête du duo progresse et plus ils progressent dans l'enquête, plus ils arrivent à s'amadouer et à former une vraie équipe. Ici, ce n'est pas encore très évident, ça le sera plus avec les autres enquêtes (le second film et les autres romans,) mais on remarque qu'Assad est une véritable bouée de sauvetage pour Mørck. C'est assez classique de ce genre de récit, un peu comme dans un buddy movie où les deux protagonistes comprennent qu'ils fonctionnent mieux en acceptant les qualités et les tares de l'autre. Ici, comme souvent dans la littérature policière danoise, la société est mise en avant, que ce soit ici la police et son fonctionnement, ou bien celle des orphelinats. On pourrait s'attendre à un film politique au vu de la victime et du début du film, mais il n'en est rien. Le réalisateur et scénariste passe outre cette thématique pour se concentrer sur l'humain, les personnages, ce qu'ils ressentent étant le principal intérêt des auteurs, à raison selon moi. J'aime beaucoup le parallèle entre Carl et la victime, tous deux sont isolés et ont des personnes qu'ils aiment même s'ils ne le montrent pas. Il ne faut pas s'attendre à un film avec des tonnes de scène d'action, il n'y en a pratiquement pas si on fait exception de l'introduction et du final. Ce n'est pas ce que l'on veut en voyant le film. Le réalisateur se concentre sur ses personnages, son ambiance et son enquête, celle-ci n'étant jamais mise de côté bien au contraire. C'est une obsession chez l'enquêteur principal et cette thématique sera exploitée dans le second film comme je vais en parler dans mon autre critique.
C'est un film sombre, dénué d'humour même si par moments certaines scènes se veulent plus légères, notamment celle dans le bistrot ou mange Assad, mais dans l'essentiel c'est une oeuvre assez sombre avec des personnages brisés, mystérieux et qu'on peine à comprendre si on a une approche classique, il faut se laisser absorber par le film comme le héros l'est par son enquête pour voir toutes les thématiques et aspects du film. En ce qui me concerne en tout cas c'est une adaptation fidèle et efficace, un très bon film qui évite de sombrer dans le pathos ou le ridicule et qui se concentre sur l'essentiel, nous en donnant pour notre argent et qui selon moi mérite la note de 8/10.

Les Enquêtes du département V : Profanation (Fasandræberne) de Mikkel Nørgaard
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Le « Département V », avec l’inspecteur Carl Mørck et son assistant d’origine syrienne, Assad, est spécialisé dans les crimes non résolus. Ils enquêtent cette fois sur une affaire remontant à 1994 : un double-meurtre avait défrayé la chronique. Malgré des suspects (certains pensionnaires d’un internat), la police avait, à l'époque, classé l’affaire, par manque de preuves…
La seconde histoire est tout aussi prenante que la première. On retrouve notre duo, qui cette fois sera accompagné d'une secrétaire qui prendra de l'importance au fur et à mesure du récit (et des romans.) Les deux films se suivent et ne se ressemblent pas. Les personnages ne sont plus les mêmes que dans le premier film, Assad en bien, étant devenu l'ami et le guide de Carl et ce dernier étant encore plus auto-destructeur comme le soulignera un personnage, qu'il ne l'était avant. Encore une fois le réalisateur s'intéresse à ses personnages et à leurs démons. Ici, les personnages sont bien plus nombreux que dans le précédent film, tous ayant une importance à un moment ou à un autre de l'enquête. Le réalisateur se concentre encore une fois sur la société danoise et ici la jeunesse du pays, cette jeunesse mise à mal par une structure trop rigide et qui une fois libérée de ses entraves part complètement en live, juste à commettre l'irréparable. Comme pour le précédent film le réalisateur joue avec les époques, passant de l'une à l'autre pour construire son récit, proposant une oeuvre miroir et surtout construit autour des tourments de plusieurs personnages, notamment une victime bourreau et l’obsession que lui porte le personnage de Carl. Le film montre encore une grande partie de ce qui ne va pas dans cette société, avec une corruption au sein des structures politiques, ici encore une thématique qui sera exploitée dans le prochain roman est introduite de manière efficace, utilisant un des aspects classiques de ce type de récit policier. Si on ne fait pas attention aux protagonistes du récit, le tout peut nous sembler confus et on peut facilement se perdre et pourtant le tout est assez simple. C'est une histoire de vengeance, une vengeance envers l'être humain, la société et surtout ceux qui font le mal par plaisir comme c'est le cas ici. Assad continue d'être la bouée de sauvetage de Carl, qui ici a vraiment besoin d'aide même s'il refuse cette aide. Il a d'ailleurs un dialogue avec la victime assez représentatif de ce qu'il ressent, son travail est sa seule raison de vivre, du moins il le pense et à travers cette enquête jusqu’au boutisme, il est progressivement happé pour renaitre, ou du moins tenter de renaitre, le final muet étant parfait à mes yeux et pourrait parfaitement conclure le diptyque selon moi. Ici le réalisateur, comme pour le précédent film, se joue de nous, utilisant tous les moyens possibles pour nous déstabiliser, contaminant la réalité qui nous est retranscrite par une autre réalité, mélangeant les époques et les personnages pour conclure son récit de la manière la plus sombre possible, bien qu'une lueur d'espoir apparaisse dans les dernières secondes du récit.
Le réalisateur nous propose une oeuvre lorgnant par moments du côté Orange Mécanique (la bande de jeunes et ce qui anime ce qu'ils font) ou du slasher movie (le look des jeunes) sans proposer une copie des oeuvres en question. Il propose un film à la réflexion intéressante, le tout étant servi par des acteurs excellents (j'ai oublié de le préciser dans la précédente critique, mais Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares sont parfaits dans les rôles-titres.) La mise en scène du réalisateur, tout en sobriété propose un récit intéressant, une oeuvre jusqu'au boutisme, inquiétante, fiévreuse mais brillante et qui ne mérite pas moins qu'un 9/10.
Vous devez les voir et lire les romans.
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Message par Colqhoun »

Helena a écrit :Les Enquêtes du département V : Miséricorde (Kvinden i buret) de Mikkel Nørgaard
Je te trouve bien généreuse avec ce film.
Je n'y trouve pas grand chose à sauver. Le travail de réalisation semble être celui d'un fonctionnaire, qui se contente de livrer ce qu'on attend de lui et ne cherche jamais à faire d'éclats. Pour le reste le film est proche de l'intérêt zéro. L'enquête est poussive, prévisible, ennuyeuse. Les personnages ne dégagent rien et le tout se termine sur une confrontation anémique, attendue. Le travail technique très propre ne réussit même plus à masquer le script de mauvais téléfilm que l'on doit se farcir.
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Kevin95
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Re: Notez les films de Août 2015

Message par Kevin95 »

Juste une remarque comme ça rapido mais ne vaudrait-il pas mieux renommer le topic Notez les films d'aujourd'hui ou Notez les films contemporains ? Histoire d'avoir deux bons gros topics autours des bafouilles cinéphiliques (en naphta et ici) et ainsi éviter de se disperser tous les mois au grand dam de beaucoup sur le forum. M'enfin, je dis ça...

Sinon,

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TRANCHES DE VIE (François Leterrier, 1985) Révision

Étrange comme on peut se buter à certains films alors que l'on sait pertinemment qu'ils ont des défauts gros comme un camion et qu'il y a des centaines de chefs d’œuvre qui attendent d'être découvert. Film à sketchs DONC inégal, mis en scène par un Leterrier bien trop sage aux vues des ambitions du film, Tranches de vie ne vaut finalement que pour ses comédiens en roue libre. Roland Giraud en bœuf de l'espace me fait pouffer de rire (bien que le sketch soit foireux), la séquence de la partouze est ultra pro et efficace (presque à italienne) ou encore celui avec Clavier et le chien d'Anémone, certes classique mais qui juste pour la réplique "ton chien veut me sodomiser" trouve toute ma sympathie. Reste mon chouchou, celui qui aurait mérité un film à lui tout seul, celui avec Gérard Jugnot et son cousin russe. Même pas drôle, juste fascinant, comme pour nous rappeler que François Leterrier est peut être meilleur réalisateur de drame (ou ici de thriller) que de comédie. Bon allez TF1, une réédition DVD m... 8/10

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INSEMINOID (Norman J. Warren, 1981) Découverte

Relecture bis et fauchée d'Alien et de la séquence de cauchemar de Rosemary's Baby, le film est devenu culte en raison de sa scène de pénétration, il est vrai bien trash. Au-delà, ça mets un peu de temps à démarrer et les comédiens (tous mauvais) ou les décors de série BBC n'aident pas mais une fois que la sœur d'Évelyne Dhéliat se trouve possédée (soit au milieu du film), Inseminoid est nettement plus recommandable tant le rythme et l'intrigue deviennent plus pressés. Sympathique pour une soirée space horror entre copains. 7,5/10
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Re: Notez les films de Août 2015

Message par Helena »

Colqhoun a écrit :
Helena a écrit :Les Enquêtes du département V : Miséricorde (Kvinden i buret) de Mikkel Nørgaard
Je te trouve bien généreuse avec ce film.
Je n'y trouve pas grand chose à sauver. Le travail de réalisation semble être celui d'un fonctionnaire, qui se contente de livrer ce qu'on attend de lui et ne cherche jamais à faire d'éclats. Pour le reste le film est proche de l'intérêt zéro. L'enquête est poussive, prévisible, ennuyeuse. Les personnages ne dégagent rien et le tout se termine sur une confrontation anémique, attendue. Le travail technique très propre ne réussit même plus à masquer le script de mauvais téléfilm que l'on doit se farcir.
Tu trouves? Je ne sais pas trop, j'aime bien les romans et les personnages des romans et je trouve que les deux adaptations correspondent bien aux romans, c'est un peu plus lisse et peut-être un peu moins nuancé que dans les romans, mais je trouve les oeuvres efficaces et en ce qui me concerne je ne vais pas bouder mon plaisir.
Je peux comprendre en tout cas que tu n'apprécies le film en tout cas, tes arguments se tiennent, mais cela ne m'a pas dérangé et je ne perçois pas les choses comme toi. :)
Kevin95 a écrit :Juste une remarque comme ça rapido mais ne vaudrait-il pas mieux renommer le topic Notez les films d'aujourd'hui ou Notez les films contemporains ? Histoire d'avoir deux bons gros topics autours des bafouilles cinéphiliques (en naphta et ici) et ainsi éviter de se disperser tous les mois au grand dam de beaucoup sur le forum. M'enfin, je dis ça...
C'est une bonne idée, mais je ne savais pas si c'était possible vu que tous les mois il y avait un nouveau sujet.
Je vais le faire en tout cas.
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Message par Rick Blaine »

Helena a écrit :
Kevin95 a écrit :Juste une remarque comme ça rapido mais ne vaudrait-il pas mieux renommer le topic Notez les films d'aujourd'hui ou Notez les films contemporains ? Histoire d'avoir deux bons gros topics autours des bafouilles cinéphiliques (en naphta et ici) et ainsi éviter de se disperser tous les mois au grand dam de beaucoup sur le forum. M'enfin, je dis ça...
C'est une bonne idée, mais je ne savais pas si c'était possible vu que tous les mois il y avait un nouveau sujet.
Je vais le faire en tout cas.
C'était un peu la tradition de créer un nouveau topic chaque mois, mais ça n'a pas grand intérêt, un topic général est préférable. Merci d'avoir lancé le mouvement. :wink:
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THE KING OF COMEDY (Martin Scorsese, 1982) Révision

Le plus étonnant dans mon rapport au film avec le temps, ce n'est pas mon engouement (inchangé, le film est une perle noire) mais mon point de vue, mon jugement envers le personnage de Rupert Pupkin (Robert De Niro autant dire Dieu à l'époque). Un personnage que je trouvais glauque, effrayant lors de la découverte, puis pathétique lors des revisionnages et aujourd'hui, comme si le film faisait partie de ma vie (au fond c'est le cas) ce cher Rupert m'émeut. Je pense à cette scène où il monte sur le bar (vers la fin du film) et se pose à coté de la télé comme un enfant fier de sa minute de gloire, de ses regards inquiets vers le plafond ou à sa manière de perdre le revolver ou de faire tomber les pancartes. Comme si dans ce climat génialement malsain, Scorsese comprenait (comme pour les autres "monstres" de sa filmo) le bonhomme et évitait de taper sur un clou déjà bien enfoncé. Sans ça, The King of Comedy c'est de la dynamite. 10/10
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Message par Harkento »

Kevin95 a écrit :Image

THE KING OF COMEDY (Martin Scorsese, 1982) Révision

Le plus étonnant dans mon rapport au film avec le temps, ce n'est pas mon engouement (inchangé, le film est une perle noire) mais mon point de vue, mon jugement envers le personnage de Rupert Pupkin (Robert De Niro autant dire Dieu à l'époque). Un personnage que je trouvais glauque, effrayant lors de la découverte, puis pathétique lors des revisionnages et aujourd'hui, comme si le film faisait partie de ma vie (au fond c'est le cas) ce cher Rupert m'émeut. Je pense à cette scène où il monte sur le bar (vers la fin du film) et se pose à coté de la télé comme un enfant fier de sa minute de gloire, de ses regards inquiets vers le plafond ou à sa manière de perdre le revolver ou de faire tomber les pancartes. Comme si dans ce climat génialement malsain, Scorsese comprenait (comme pour les autres "monstres" de sa filmo) le bonhomme et évitait de taper sur un clou déjà bien enfoncé. Sans ça, The King of Comedy c'est de la dynamite. 10/10
Yes ! Mon Scorsese préféré !
Je l'ai découvert il y a à peine un an et j'ai déjà envie de le revoir. :D
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Message par Kevin95 »

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THE AVIATOR (Martin Scorsese, 2004) Révision

Scorsese reprend au vol (ah ah) un projet muri par Michael Mann est en fait (comme à son habitude) un film terriblement personnel. Si l'aspect économique de l'ascension de Hughes est anecdotique et traitée avec confusion par le scénario, le reste respire le Marty de toujours : obsessions, trauma, cinéma, martyr, masochisme et j'en passe. Une patte qu'il greffe à un cinéma de la grandiloquence et du cliquant : jeu sur les couleurs, mouvements amples de caméra, séquences spectaculaires. La dernière partie (celle de la petite folie avant celle plus marquante de fin de vie que Scorsese ne filmera pas) est la plus touchante (déchirante plutôt) et trouve un lien avec le dernier acte tout aussi pitoyable de Raging Bull. Derrière la montagne de cinéma marketée pour les récompenses, un drame se joue. 9/10
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Message par Kevin95 »

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WHITE MEN CAN'T JUMP (Ron Shelton, 1992) Découverte

Film à la cool, produit dans la période "ghetto star" à Hollywood et prenant à son compte les codes de films popus des seventies (comme ceux réalisés par Sidney Poitier). Réalisé par monsieur films de sport avec ou sans Kevin Costner, White Men Can't Jump cultive à fond la sympathie que dégage le duo à défaut d'une intrigue originale (autant dire que le scénario sent la conserve à 1000 km) c'est à dire un Wesley Snipes qui ne sait visiblement jamais autant marré que sur ce film-ci et un Woody Harrelson plus benêt qu’inquiétant (on est deux ans avant Natural Born Killers). C'est attachant, drôle ("les blancs n'entendent pas Hendrix") et ultra rythmé, un pur plaisir parfumé à la VHS. Du coup, j'aurai presque envie de revoir Money Train. 8/10

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THE EXTERMINATOR (James Glickenhaus, 1980) Découverte

Douche froide, le monument bis n'est qu'une série Z fauchée, lente et finalement pas si inoubliable que ça. The Exterminator met un temps fou à démarrer malgré une intro au Vietnam faisant office de cache misère, les comédiens jouent tous au ralentit et la VF est une berceuse pour insomniaques. Heureusement après une séquence bien racoleuse pillant sans vergognes Taxi Driver, le film prend ses marques et devient un peu plus passionnant même si l'ensemble est bien trop laborieux pour susciter un enthousiasme délirant. A noter d'ailleurs que l'affiche survend à mort le film puisque le lance flamme n'apparait qu'une fois et pour une séquence furtive et bâclée (avis aux futurs consommateurs). Rigolo sur les bords, j'en attendais quand même un peu plus (la copie dégueulasse au possible et la VF à se buter n'aident pas, une redécouverte dans de bonnes conditions est encore possible). 6,5/10
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Message par hellrick »

Kevin95 a écrit : j'en attendais quand même un peu plus (la copie dégueulasse au possible et la VF à se buter n'aident pas, une redécouverte dans de bonnes conditions est encore possible). 6,5/10
Je l'ai revu avec le dvd de la collection grindhouse (racheté après l'édition belge immonde), on voit enfin ce qui se passe dans les scènes nocturnes...C'était ma 4ème vision et ça change la donne même si j'ai une affection pour ce film plein de défaut. Le 2 est beaucoup plus bis et réac donc chouette...et il y a beaucoup plus de lance flamme
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Kevin95 »

hellrick a écrit :
Kevin95 a écrit : j'en attendais quand même un peu plus (la copie dégueulasse au possible et la VF à se buter n'aident pas, une redécouverte dans de bonnes conditions est encore possible). 6,5/10
Je l'ai revu avec le dvd de la collection grindhouse (racheté après l'édition belge immonde)
Je crois justement que j'ai ce DVD. D'ailleurs en consultant le site du CNC afin de savoir qui possède réellement les droits du film aujourd'hui, j'ai pu constater qu'ils ont été rachetés par... Carlotta ! Bug ? Plaisir coupable ? Mystère. :uhuh:
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Message par Kevin95 »

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J'AI VU TUER BEN BARKA (Serge Le Péron & Saïd Smihi, 2005) Découverte

Ou comment tomber dans le piège de la reconstitution. Film sur le plaisir qu'ont les réalisateurs de revoir leurs années de jeunesse que sur l'affaire Ben Barka (accumulation stérile de lieux, d'objets et d'argots liés à l’époque). Ici le name dropping est roi mais hormis ça rien ne se passe, comme dans un téléfilm de luxe FR2 où l'unique intérêt est de reconnaitre quelle star interprète une autre star. Les auteurs font dire au personnage de Franju interprété par un Jean-Pierre Léaud "je ne vais tout de même pas faire un film policier !" et annoncent explicitement les failles d'un film qui snobe les codes du cinéma de genre pour se déployer platement comme une fiche Wikipedia. Pour l'Histoire on repassera, pour le cinéma autant revoir L'Attentat de Boisset. Roublard certes mais bien plus cinématographique. 4,5/10 (pour les costumes)

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QUE LES GROS SALAIRES LÈVENT LE DOIGT ! (Denys Granier-Deferre, 1982) Révision

Moins percutant que le film du papa (Une étrange affaire / Pierre Granier-Deferre, 1981) mais toujours aussi insolent. Tout l'humour du film est dans un entre-deux, entre le dixième degré et l'humour vache. La réalisation, trop timide, ne sert pas au maximum des situations qui auraient méritées au choix un Blier (pour le coté trivial) ou un italien (impossible de ne pas penser à eux lors du climax des chaises) mais les comédiens portent le bizarre du film sur leurs dos. Auteuil est un sous-doué déjà crispé/crispant comme dans La Personne aux deux personnes, Jean Poiret fait du Serrault avec plus de silence et un œil malicieux tandis que Michel Piccoli est hors de ses pompes pendant une heure trente tout en portant le collier de barbe d'Une chambre en ville. Pas forcement une comédie ravageuse, mais un film suffisamment épicé pour rester en bouche. 8/10
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

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RAGING BULL (Martin Scorsese, 1980) Révision

Comment être objectif et bavard sur un film qui vous colle le frisson et les larmes aux yeux dès la première image ? Et bien on synthétise et l'on précise combien nom de Dieu de b... de m... ce film est un chef d’œuvre. Bon, on en ressort lessivé et légèrement morose mais fichtre que c'est beau. 10/10
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Kevin95
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Kevin95 »

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CRIMEWAVE (Sam Raimi, 1985) Découverte

Oui mais non. On a beau avoir les meilleures intentions du monde, les Coen au scénario et un Raimi déjanté à la réalisation... si la sauce ne veut pas prendre, tout effort semble vain. Crimewave, c'est un peu un 1941 (comprenez gros caprice bordélique) sinistre et gênant. Raimi y croit dur comme fer mais rien n'y fait, les gags tombent comme des massues et l’énergie déployée se mue en épuisement (chez les auteurs comme chez le spectateur). Frustrant c'est peu dire car sur le papier il y a avait de quoi décoller mais non... le cinéma est une garce qui s'offre parfois aux moins méritants. Le seul point véritablement positif de cette entreprise, c'est d'avoir permis à Sam Raimi d'essorer sa réserve de fausses bonnes idées avant d'entamer avec nettement plus d'inspiration et de maturité le tournage d'Evil Dead II. 5/10 (pour l’effort)
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