Vincent Lindon

[Rockatansky]

Pour moi son plus grand film c'est Pour Elle

Cavayé ne fera peut-être jamais aussi bien...

Pas très grave il aura déjà fait celui là

[Supfiction]

"La Loi du Marché", ce film qui divise (encore) chômeurs et patrons
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Avec les succès récents des comédies "Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?" et "La Famille Bélier", on avait presque oublié la capacité du cinéma français à témoigner des travers de la société contemporaine. Grâce à "La Loi du marché", qui vient de dépasser le cap des 420.000 entrées France, le cinéma rejoue son rôle social dans un contexte où le chômage a enregistré un nouveau bond spectaculaire en avril. Un film qui divise une fois de plus les chômeurs et les grands patrons sur le terrain des idées.

Un film d'horreur

"C’est un film d’horreur, sa description du monde de l’entreprise est pour moi l'équivalent de ce qu'on aurait pu dire du film Rosemary's Baby si on avait dit que c'était un film qui décrivait la maternité", s’est offusquée récemment l’ancienne patronne des patrons Laurence Parisot sur les ondes d’Europe 1. Quelques semaines plus tôt, c’est le monde de la politique qui élevait la voix contre le long métrage de Stéphane Brizé. Le député écologiste François de Rugy avait pris la parole pour dénoncer la "mauvaise image de l’entreprise vis à vis des salariés" véhiculée à travers ce film. "Ça m'énerve de voir que dans un film comme ça, la seule image qu'on donne encore de l'entreprise, c'est un lieu où on ne fait que des mauvais coups contre les salariés." En cause, l'image "néfaste" que "La Loi du Marché" renverrait du monde de l'entreprise et de ses dirigeants à travers le parcours chaotique de ce père de famille en fin de droits qui va accepter d'espionner ses collègues pour garder son poste d'emploi de vigile dans une grande surface.




Un film "utile" et "nécessaire"

De leur côté, les chômeurs semblent donner du crédit au réalisateur et à son acteur principal Vincent Lindon (Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes). À l’image de Patrick Leon Emile, sans emploi depuis deux ans, qui a regardé et commenté le film de Stéphane Brizé pour le quotidienLibération. "On dirait une caméra cachée dans une agence", explique-t-il à propos de la scène d’entretien qui se déroule au sein de Pôle Emploi. "Le type essaie de défendre son cas face à une structure qui ne l’entend pas, incapable de s’adapter à lui."

Etablissant un parallèle entre sa situation personnelle et celle du personnage de Thierry dans "La Loi du Marché", il reconnaît que lorsque les mois passent et que ses droits à l’indemnisation s'amenuisent, "tout va très vite et en peu de temps, on se retrouve dans des situations périlleuses. C’est là où le film est violent, il ramène à cette réalité, au concret. Il montre comment on peut être écrasé par le marché". Alors, lorsque Laurence Parisot fustige la vision caricaturale de ce film, Patrick Leon Emile réfute : "Le film est dur, mais loin d’être caricatural. Il est surtout utile et nécessaire. En rendant compte de la détresse liée au chômage, de ces gens jamais écoutés, il propose une autre image des chômeurs qui, comme Thierry, restent debout, font le maximum, et se démerdent".

Où vont les bénéfices du film ?

Un autre point de divergence est apparu non sur le financement même du film. Lorsque l'ancienne patronne du Medef s'en prend ouvertement au réalisateur et à l'acteur principal du film qui gagneraient certainement "beaucoup d'argent", elle pose la question ouverte : "Sont-ils aussi généreux que Bill Gates ? Où vont les bénéfices du film ?". Ce à quoi Stéphane Brizé a déjà répondu partiellement en expliquant que Vincent Lindon, son producteur Christophe Rossignon et lui-même ont co-produit le projet "en mettant la majeure partie de nos trois salaires en participation tout en payant l'équipe au tarif normal". Selon lui, il s'agit d'agir selon une certaine cohérence entre "fond, forme et cadre de financement". "Il y a aussi l'affirmation qu'une autre manière de faire des films est possible à un moment où l'industrie du cinéma se questionne profondément sur ses mécanismes de financement", se défendait-il.

Sorti sur les écrans français le mercredi 19 mai dernier, "La Loi du marché" n'a cessé de s'envoler au box-office français depuis son exposition médiatique liée au Festival de Cannes. À ce jour, le film de Stéphane Brizé a totalisé 420.000 entrées sur le territoire français, enregistrant une augmentation record de son taux de fréquentation évaluée à +637%. Le film devrait étendre son rayonnement à l'international avec des droits de diffusion vendus sur le marché américain. De quoi continuer à enrichir le débat, bien au-delà de nos simples frontières.

[Commissaire Juve]

Faudrait insérer le topic dans l'index par comédiens.


Donc... Hier soir, après avoir visionné Jamais de la vie, j'ai regardé la "Master class" de Pierre Jolivet dans les suppléments. En évoquant Le frère du guerrier (2002), j'ai appris qu'il avait essuyé un bide et qu'il pensait que c'était la faute de Lindon. Les gens -- selon lui -- ne l'avaient pas trouvé crédible !

Hein ? Quoi ? Plaît-il ?

Pas d'accord.

[Supfiction]

Faudrait insérer le topic dans l'index par comédiens.


Donc... Hier soir, après avoir visionné Jamais de la vie, j'ai regardé la "Master class" de Pierre Jolivet dans les suppléments. En évoquant Le frère du guerrier (2002), j'ai appris qu'il avait essuyé un bide et qu'il pensait que c'était la faute de Lindon. Les gens ne l'avaient pas trouvé crédible !

Hein ? Quoi ? Plaît-il ?

Pas d'accord.

C'est pas que le public ne l'a pas trouvé crédible puisqu'il n'a pas vu le film. C'est surtout que le public ne voyait pas Lindon en chevalier du moyen-âge, légère nuance.
Et qu'a tu pensé des deux films ?
J'ai l'impression d'être le seul à avoir adoré Jamais de la vie.

[Commissaire Juve]

Moi, je suis bon public... ça règle une partie du problème.

J'ai bien aimé Le frère du guerrier (mon seul reproche : un truc formel... une lisière de forêt trop proprette ; c'est dire !).

J'ai bien aimé Jamais de la vie. La misère dans la banlieue, ça n'est vraiment pas ma tasse de thé, mais j'ai marché. Et, formellement parlant (encore), j'ai apprécié le travail sur l'image (plus soignée que celle -- très téléfilm -- de Fred par exemple).

PS : la réplique "Pour la retraite, il va falloir que je bosse jusqu’à 70 ans... avec deux p’tits boulots au minimum... " + "... et je ne vous parle pas de la fin... un mouroir de la Sécu ; c'est sûr"... Je me suis demandé si je n'allais pas finir comme ça, moi aussi.

[Jeremy Fox]

J'ai l'impression d'être le seul à avoir adoré Jamais de la vie.

Il est pour l'instant toujours dans mon top 10 de l'année 2015.

[Watkinssien]

J'ai l'impression d'être le seul à avoir adoré Jamais de la vie.

Il est pour l'instant toujours dans mon top 10 de l'année 2015.

Pareil, et c'est même mon film français préféré de l'année.

[Jeremy Fox]

Pareil, et c'est même mon film français préféré de l'année.

Quand même pas me concernant ; il faut dire que je trouve le cru français 2015 formidable.

[Flol]

J'ai l'impression d'être le seul à avoir adoré Jamais de la vie.

Déjà, faut savoir que le film a été vu par à peu près 12 personnes en France. J'aurais aimé le découvrir en salles...mais il y resté quoi ? 1 semaine ?

[Commissaire Juve]

J'ai l'impression d'être le seul à avoir adoré Jamais de la vie.

Déjà, faut savoir que le film a été vu par à peu près 12 personnes en France. J'aurais aimé le découvrir en salles...mais il y est resté quoi ? 1 semaine ?

D'après le JP's box office (je ne sais pas ce que ça vaut), le film aurait fait dans les 104.000 entrées. Vu que Le Frère du guerrier a fait dans les 331.000 entrées et que Jolivet considère que ça a été un bide ; ouh là !

[Supfiction]

Film du mois pour Max Schreck, ça se fête !

Toutes nos envies, Philipe Lioret, 2011
Du même Lioret, j'avais été profondément marqué par Je vais bien ne t'en fais pas, qui reste pour moi un bijou de film, impressionnant de justesse dans l'émotion. J'ai retrouvé ici intacte la qualité de regard d'un maître-cinéaste, délicat et attentif pour capter la vibration intime des personnages qu'il nous propose de suivre. Cette alchimie ne peut évidemment fonctionner que grâce à la présence d'acteurs qui, loin de tout surjeu, vont réussir à faire toucher du doigt au spectateur un peu de leur vérité. Après avoir été bouleversé par le personnage de Mélanie Laurent dans Je vais bien, c'est cette fois Marie Gillain qui m'a ému, et ce qui est formidable c'est qu'une bonne part de mon admiration est en fait portée par le regard fasciné de Lindon, qui est un peu la projection du spectateur.

Partant d'une histoire vraie racontée par Emmanuel Carrère qui fut un proche des personnages concernés, Lioret dispose d'une trame forte, où il est aussi question d'injustice sociale et de dénonciation d'un système économique hypocrite. Mais là où d'autres auraient préféré creuser la dimension de thriller politique offerte par un tel sujet, le réalisateur préfère rester près de ses personnages, rendre compte de la façon dont cela affecte leurs relations. Et ça va énormément passer par les regards, les corps. Sans qu'on le réalise vraiment, le film est relativement peu bavard, et filme mine de rien pas mal de mouvements, scènes de bagnole, de promenades. Et il y a une totale évidence dans la mise en scène, dans le rythme, qui semble toujours trouver la juste distance en se faisant oublier. Le film prend son temps et ne peine jamais, nous faisant plonger dans une intimité douleureuse parfois insupportable, et parvenant aussi bien à nous épargnant les facilités mélodramatiques.
Superbe film.

Film de mémoire d'une grande pudeur avec une Marie Gillain excellente.

[Supfiction]

Je suis tombé par hasard ce soir sur L'étudiante qui passe à la télé en ce moment. Bon c’est bien nunuche (surtout à cause de la musique acidulée de Cosma accentuant les codes de la comédie romantique tel-qu’on en fait plus) mais le film a pris un peu de patine et a désormais déjà un peu de la saveur des vieux films (les objets et les moeurs ont déjà beaucoup changés depuis 1987-1988). Ce n’est pas du Sautet loin de là, le scénario est plat, convenu et totalement prévisible, les dialogues de Thomson ne pétillent plus comme dans La boum1&2 mais le film a un petit charme, enfin surtout au début avant de sombrer dans l’archi-prévisible sinon risible.
Mais Sophie Marceau est au sommet de sa beauté. Si elle est restée peu ou prou la même (comme si elle jouait de la même façon depuis La Boum), le moins qu’on puisse dire c’est que Lindon a beaucoup évolué depuis cette époque (et de toutes évidences se refuse à jouer ce genre de rôle depuis longtemps, contrairement à Marceau).

Il y a une scène qui m’a frappée quand ils sont au restaurant. Le personnage de Lindon parle des gens célèbres qui donnent leur avis sur tout dans les médias. « Si je deviens une star un jour, je ne donnerai jamais mon avis sur des sujets que je ne connais pas.. ». Une phrase qui semble bien être du Lindon dans le texte paradoxalement, car depuis s’il a souvent donné son avis à la télé, il a toujours tenu un discours assez proche et humble en se limitant aux sujets qu’il connaissait au moins un peu.

[Rockatansky]

[Commissaire Juve]

Réalisé par les frères Dardenne ?

[Supfiction]

Faudrait pas qu’il s’enferme dans le même type de roles.. Heureusement son prochain film sera différent, un truc quelque-part entre french connection, Serpico et The wire.