Séries TV et cinéma

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
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Re: Séries TV et cinéma

Message par AtCloseRange »

pol gornek a écrit :Quand Netflix met à disposition toute une saison, en une seule fois, elle donne aux spectateurs le pouvoir de consommer sa série comme il l'entend. Dans les faits, cela donne toujours des séries « séries », découpées en épisodes. Seule particularité, la durée des épisodes peut varier, elle n'est pas soumis à une « case horaire ». Aujourd'hui, que ce soit sur Netflix, Amazon ou Hulu, aucune série n’a encore exprimé de façon lucide et inspirée cette figuration d’un temps compressé où regarder une série en binge watching tiendrait de l’expérience (Twin Peaks saison 3 ? - je ne l'ai pas vu). Seule The OA a bousculé les codes : un seul générique « de début », découpage en chapitre de durée vraiment changeante, pour atteindre une expérience hybride. Depuis, ce sont des formats standards qui de The Handmaid's Tale à Mindhunter, ne posent aucune espèce de question sur la nature du format.
Je suis justement en train de revoir The OA et s'il y a bien une série qu'on pourrait rapprocher d'un film, c'est celle-là (bien plus que Twin Peaks).
Même la présence d'un moment suspendu à la fin de chaque épisode (il n'y a pas de générique) et de quelques titres sur l'épisode suivant n'interrompent jamais la narration. Ici on a un vrai flot continu qui pourrait s'apparenter à l'expérience cinématographique (bonjour pour trouver ça dans Twin Peaks S3...).
ça ne fait pas de The OA un film mais au moins on peut se poser la question (qui reste une question de format, pas de qualité...).
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Re: Séries TV et cinéma

Message par Amarcord »

Désolé si je répète un truc qui a déjà été dit avant (pas eu le courage de m’enfiler les 20 pages du topic, j’avoue... :oops: ), mais il me semble qu’il y a au moins deux paramètres à prendre en compte ici :
1) une distinction me paraît nécessaire entre « série » (Friends, Black mirror, colombo...) et « feuilleton » (Ptit Quinquin, Stranger things, Out 1, Twin Peaks...). Dans le second cas, je peux considérer qu’on est en présence d’un film « hors norme » qui « oblige » son auteur à choisir ce format télé : ainsi, un projet comme « Twin Peaks 3 », pour moi, est bien un film (particulièrement long, c’est entendu !)... et je n’ai donc (personnellement) aucun scrupule à en faire mon film préféré de 2017 (et de très loin, encore). Après, il y a, bien sûr, des exceptions : Ptit Quinquin, par exemple, n’a pas une durée délirante non plus (mis bout à bout, les épisodes doivent avoisiner moins de trois heures et demie). A contrario, des feuilletons comme « Dallas » ou « Plus belle la vie » n’ont pas d’autre fonction que de feuilletonner pour fidéliser le public (on n’est clairement plus, là, dans un projet d’œuvre audiovisuelle qu’on pourrait apparenter au « film hors norme » dont on distingue dès le départ un début et une fin).
2) ça ne me choque pas qu’on regarde avec une attention plus particulière des feuilletons (vous remarquerez que ce ne sont jamais des séries... cqfd) réalisés par des auteurs qui, au cinéma, ont déjà fait leurs preuves : Rivette, Ruiz, Kurosawa, Lynch, Lars Von Trier, Dumont, Pialat... A chaque fois, comment ne pas imaginer qu’il s’agit avant tout d’œuvres « cinématographiques » qui utilisent un format mieux adapté à leur durée ?
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Re: Séries TV et cinéma

Message par AtCloseRange »

Bah oui c'est sûr que si c'est réalisé par un grand nom, c'est forcément un film...
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Message par Rockatansky »

CQFD
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Re: Séries TV et cinéma

Message par Amarcord »

AtCloseRange a écrit :Bah oui c'est sûr que si c'est réalisé par un grand nom, c'est forcément un film...
Rockatansky a écrit :CQFD
Ok, merci pour l'ironie et bonne année.
Bon, hormis le fait que je n'ai jamais dit que "si c'est réalisé par un grand nom, c'est forcément un film" (d'ailleurs, on doit bien pouvoir trouver des "grands noms" qui se sont amusés à réaliser un épisode d'une série... ex. : Tarantino, pour un épisode d'Urgences), je me suis sans doute mal exprimé, mais le fait est que la plupart des cinéastes "connus" qui sont allés à la télé y ont fait des feuilletons et pas des séries...
Après, qu'ils soient "connus" ou pas, c'est pas trop le sujet (ni mon problème... car encore une fois : à aucun moment je n'ai dit que "si c'est réalisé par un grand nom, c'est forcément un film") : je ne suis pas certain que les frères Duffer aient fait grand chose au cinéma, et pourtant, pour moi, Stranger Things (avec son format feuilleton), a une "logique" de film (ou de "super film" disons).
C'est le format feuilleton (avec début et fin prévus dès l'origine du projet... je ne parle donc pas des feuilletons "soap opera") que j'appréhende comme potentiellement un film : peu importe qui réalise.
Et dans ce contexte, je constate que pas mal de cinéastes de renom qui passent à la télé réalisent des feuilletons (et pas des séries). C'est peut-être un hasard. Peut-être pas.
Je ne dis pas autre chose.
Après, on n'est pas obligé de faire la différence entre "série" et "feuilleton", hein... Moi je la fais.
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Re: Séries TV et cinéma

Message par pol gornek »

Tu mélange et réarrange un peu tout, selon ta convenance. Il n'y a pas d'opposition entre « séries » et « feuilletons ». En France, le terme « feuilleton » a été un peu fourre-tout, puisque pendant longtemps, il a désigné aussi bien des « séries feuilletonnantes » que des « formula shows » (ou séries à épisode bouclé), depuis on fait un peu la distinction entre une série dont les épisodes se suivent (donc « feuilleton ») et les séries dont chaque épisode fonctionne plus ou moins en vase clos (formula show = procédural). Seulement c'est un terme qui reste très français. Aux Etats-Unis comme en Angleterre, il n'y pas de distinction, ce sont des « séries » (ou shows).

Ensuite, les séries se distinguent par ses « genres » : la série feuilletonnante ; le formula show ; la sitcom ; le soap opera (qui se sépare en deux groupes : le daytime soap (Feux de L'Amour) et le primetime soap (Dallas) ; les cartoon (Simpsons).

Depuis quelques années, les genres évoluent et même les formula shows possèdent une vrai continuité dans l'évolution marquée de personnages ou par l'utilisation de fil rouge (mystère récurant s'étalant sur une ou plusieurs saisons).

Dans tous les cas, chaque « genre » répond à ses codes d'écriture, de construction, de fonctionnement. Et c'est valable aussi bien pour une série feuilletonnante qu'une série à épisode bouclé. Lost est, au sens français du terme, un feuilleton (chaque épisode présente la suite direct des aventures des naufragés), pourtant, la série est bien construite « par épisode » et « par saison » et chaque épisode répond aux standards de diffusion américaine sur un network (les fameux actes correspondant aux coupures publicitaires). Donc, Lost est un bien une série. Et son côté feuilletonnant n'en fait pas un film.

Pour prendre un autre exemple : 24 est une série hyper-feuilletonnante (temps réel oblige), pourtant, chaque heure correspondant à un épisode, est construit en actes (point temps restant correspondant aux coupures publicitaires). On a donc une histoire continue, découpée en épisodes selon un modèle très stricte, correspondant à la définition que l'on fait d'une série. Cela n'empêche pas de pouvoir/vouloir la binge-watcher en une traite et d'apprécier l'ensemble et non la somme des épisodes qui la constitue... mais ça reste toujours une série, diffusée de façon hebdomadaire, sur une chaîne de télévision.

Le câble a un peu changé la donne en terme de narration (il n'y a pas de coupures publicitaires, donc les actes ne sont plus aussi bien définis) mais les séries répondent toujours à des notions d'épisodes et de saisons. Elles ont beau être feuilletonnantes, The Sopranos, The Wire ou OZ restent des séries, leur découpage est effectuée en fonction du médium qui la diffuse.

Tu prends l'exemple de Stranger Things, pour reprendre la saison 2, la narration a beau être feuilletonnante, l'histoire avance de façon continue, la saison reste découpée en épisodes (notamment le fameux antépénultième, s'écartant totalement de l'intrigue principale pour développer autre chose (annexe ou prévoyant la future troisième saison).

P'tit Quinquin, faut distinguer la communication de Dumont et l'oeuvre elle-même. Vu le mépris qu'affiche régulièrement Dumont pour la télévision, il ne va pas dire qu'il a fait une série, parce que pour lui, ce serait se rabaisser (la télévision n'est pas un noble art comme le cinéma). Pour autant, même si on voit bien que le découpage n'est pas très rigoureux et que certains épisodes semblent plus coupé/monté pour correspondre aux cases horaires plus qu'une volonté (et connaissance) de « séquencer » sa narration, P'tit Quinquin reste une série. L'autre chose avec la communication (surtout en France), quand tu écoute des « professionnels » (genre scénariste, réalisateur, etc...), ils diront « films » pour « épisode », une sorte d'abus de langage tellement répandu et vieux comme le monde. C'est valable aussi bien pour un vieux routier de la télévision qu'un réalisateur débarquant du cinéma (genre Assayas, Siri, etc....).
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: Séries TV et cinéma

Message par pol gornek »

Amarcord a écrit :A chaque fois, comment ne pas imaginer qu’il s’agit avant tout d’œuvres « cinématographiques » qui utilisent un format mieux adapté à leur durée ?
Si jamais un réalisateur se décide de scénariser une bande-dessiné, on ne va pas avancer qu'il a fait « une oeuvre cinématographique » non ? C'est pareil pour les séries. Il peut amener des choses de son art de prédilection (le cinéma) vers un autre (la tv, la bande-dessiné,...) mais ce n'est pas pour autant que d'un coup de baguette magique, l'un se transforme en l'autre. Chaque art (ou média) répond à ses codes (de narration, de diffusion, de production,...), on n'écrit pas un film comme on écrit une série, comme on écrit une bande-dessiné. Soit on adapte son histoire au média, soit le média devient la meilleure façon de raconter son histoire. Dans les deux cas, on ne fait pas « un film en série ».

Quand Tarantino réalise un double épisode de CSI, il réalise d'abord un épisode de CSI (codes narratifs, visuels,..), puis, il impose sa patte, sa griffe. On reconnaît aussi bien la série qu'on a l'habitude de regarder que des éléments propre à Tarantino.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: Séries TV et cinéma

Message par pol gornek »

AtCloseRange a écrit :Je suis justement en train de revoir The OA et s'il y a bien une série qu'on pourrait rapprocher d'un film, c'est celle-là (bien plus que Twin Peaks).
Même la présence d'un moment suspendu à la fin de chaque épisode (il n'y a pas de générique) et de quelques titres sur l'épisode suivant n'interrompent jamais la narration. Ici on a un vrai flot continu qui pourrait s'apparenter à l'expérience cinématographique (bonjour pour trouver ça dans Twin Peaks S3...).
ça ne fait pas de The OA un film mais au moins on peut se poser la question (qui reste une question de format, pas de qualité...).
Je suis tout à fait d'accord, on tend avec The OA, a une hybridation (les auteurs parlent de livre dans la façon de construire la série, et dans le ressenti de son visionnage).

En fait, la distinction entre cinéma et série, reposerait davantage sur une appréciation du temps que sur une opposition de valeur. Qu'est ce que ce temps produit ?
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: Top sorties ciné 2017

Message par Amarcord »

Thaddeus a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Tout du moins de titres. :oops:
Hop, hop ! Non, il faut bien des génériques, ou du moins quelque chose qui indique clairement au spectateur, lorsqu'il le regarde dans son salon, que s'il veut faire une pause c'est maintenant, que la suite sera pour demain ou dans une semaine.
Il y a bien, à chaque début d'épisode de Out 1, un générique (ainsi qu'à la fin de l'épisode)... Et même mieux : il y a même, en ouverture de chaque épisode, un résumé, en images fixes, de l'épisode précédent !
Et pourtant, c'est un film...

J'ai parcouru avec plus d'attention les 20 pages (très instructives et intéressantes ! Merci pol gornek !) du topic... Lynch a l'air (et l'art) de bien embrouiller les esprits, on dirait... Je ne savais pas qu'il avait déclaré que Twin Peaks 3 était un film, mais ça me va. Pourquoi ne pas l'écouter, s'il le dit ? Pourquoi ne pas lui en faire crédit ? Quand on sait que Mulholland Drive devait être, à l'origine, une série et que, faute de débouché, il a recyclé (en le complétant) son épisode pilote en film (et quel film !), perso, je suis prêt à l'écouter quand il dit que Twin Peaks 3 est un film... Inversement, il n'a pas hésité à recycler sa série des Rabbits au sein de INLAND EMPIRE... Donc, dans son cas (mais dans bien d'autres aussi), je me demande vraiment où se situe la frontière série/film... A vrai dire, je me demande même s'il en place une, lui-même.
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Re: Top sorties ciné 2017

Message par Thaddeus »

Amarcord a écrit :Pourquoi ne pas l'écouter, s'il le dit ? Pourquoi ne pas lui en faire crédit ?
Parce que s'il fallait toujours faire crédit à ce que les artistes disent de leurs oeuvres, Le Bal des Vampires serait le meilleur film de Polanski, La Mort aux Trousses une petite parenthèse futile, et 2001 aurait plus sa place dans un top musical que dans un top cinématographique.
Quand on sait que Mulholland Drive devait être, à l'origine, une série et que, faute de débouché, il a recyclé (en le complétant) son épisode pilote en film (et quel film !), perso, je suis prêt à l'écouter quand il dit que Twin Peaks 3 est un film... Inversement, il n'a pas hésité à recycler sa série des Rabbits au sein de INLAND EMPIRE...
Une fois de plus, ce n'est pas une question de contenu mais de format.
Enfin bref, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter qui n'a pas été déjà dit trente-six fois, chacun ayant largement développé son avis. :wink:
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Re: Top sorties ciné 2017

Message par Amarcord »

Thaddeus a écrit :
Amarcord a écrit :Pourquoi ne pas l'écouter, s'il le dit ? Pourquoi ne pas lui en faire crédit ?
Parce que s'il fallait toujours faire crédit à ce que les artistes disent de leurs oeuvres, Le Bal des Vampires serait le meilleur film de Polanski, La Mort aux Trousses une petite parenthèse futile, et 2001 aurait plus sa place dans un top musical que dans un top cinématographique.
Je ne dis pas de faire "toujours" crédit, mais dans ce cas-là... Tes exemples de Polanski et Hitchcock (Kubrick est un cas à part) sont un peu hors sujet dans la mesure où il s'agit d'un jugement de valeur porté par leur auteur. Ce n'est pas ce que fait Lynch quand il dit (si j'ai bien suivi ce que vous relayez dans ces pages) qu'il a fait un film "découpé en 18 parties", comme Rivette a "découpé" Out 1 en 8 épisodes. Après, je suis aussi tout prêt à croire que, de la part de Lynch, ça n'est rien d'autre que de la pose, hein... Mais je peux entendre aussi que la seule façon, pour un auteur, de montrer à un public qui soit le plus large possible, un film d'une vingtaine d'heures, c'est de le découper en plusieurs épisodes (j'entends par là qu'il rêverait peut-être de voir cette saison 3 de Twin Peaks diffusée en salle plutôt qu'à la télé, si les circonstances s'y prêtaient). Je n'ai pas d'avis arrêté. Pas spécialement envie de le "croire", mais pas non plus forcément envie de ne pas le croire, parce que quand j'ai vu la saison 3 de Twin Peaks (quasiment d'une traite), j'ai eu l'impression sincère de me trouver devant un très long film (feuilletonnant, certes, mais film tout de même). Et je précise que j'ignorais à ce moment-là ce que Lynch avait pu en dire.
Thaddeus a écrit :
Amarcord a écrit :Quand on sait que Mulholland Drive devait être, à l'origine, une série et que, faute de débouché, il a recyclé (en le complétant) son épisode pilote en film (et quel film !), perso, je suis prêt à l'écouter quand il dit que Twin Peaks 3 est un film... Inversement, il n'a pas hésité à recycler sa série des Rabbits au sein de INLAND EMPIRE...
Une fois de plus, ce n'est pas une question de contenu mais de format.
Justement : le cas de Mulholland Drive est éclairant. Voilà le pilote d'une série qui devient (quasiment tel quel) un film par la force des choses (ce sont juste les aléas qui l'ont empêché d'être une série). Le contenu est le même (complété pour les besoins du film), mais il passe d'une forme à l'autre, indifféremment. Le cas inverse se reproduit avec INLAND EMPIRE, qui inclut (tel quel) le format série (Rabbits) à l'intérieur du format film... La frontière entre les formats (puisque c'est une question de format) devient fragile, ici... Qu'une œuvre originellement destinée à la télé devienne (pour moi, et pour l'instant) le plus grand film du 20e siècle, j'avoue que ça remet (au moins un peu) en perspective ma manière de considérer la frontière entre une série télé et un film de cinéma. Je ne cherche pas à pinailler, mais j'essaye juste de dire qu'on va peut-être, à l'avenir, vers quelque chose qui relève d'une forme d'hybridation. Tout ça pour dire que, malgré des codes très spécifiques aux formats série et cinéma, je me range du côté de ceux qui jugent d'abord le fond d'une œuvre audio-visuelle, avant son format.
Thaddeus a écrit :Enfin bref, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter qui n'a pas été déjà dit trente-six fois, chacun ayant largement développé son avis. :wink:
Tout à fait d'accord. Les perceptions varient. Personne n'a fondamentalement raison ou tort. Les avis que j'ai lus ici m'intéressent parce qu'ils apportent un début de réponse à une réflexion que m'inspire depuis longtemps Out 1 mais que je me fais surtout depuis que j'ai vu les deux versions de Fanny et Alexandre et Scènes de la vie conjugale. Et quand on connaît l'intérêt qu'avait Bergman pour les soap-operas, il y a matière à réflexion.
Au fond, j'aimerais pouvoir faire une distinction nette et définitive, comme beaucoup ici, entre film et série (en dehors de toute considération "technique", du style : "Si c'est pas sorti en salle, c'est pas un film"). Mais je n'y arrive pas. :wink:
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Re: Séries TV et cinéma

Message par Major Tom »

Amarcord a écrit :
Thaddeus a écrit :Enfin bref, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter qui n'a pas été déjà dit trente-six fois, chacun ayant largement développé son avis. :wink:
Tout à fait d'accord. Les perceptions varient. Personne n'a fondamentalement raison ou tort. Les avis que j'ai lus ici m'intéressent parce qu'ils apportent un début de réponse à une réflexion que m'inspire depuis longtemps Out 1 mais que je me fais surtout depuis que j'ai vu les deux versions de Fanny et Alexandre et Scènes de la vie conjugale. Et quand on connaît l'intérêt qu'avait Bergman pour les soap-operas, il y a matière à réflexion.
Au fond, j'aimerais pouvoir faire une distinction nette et définitive, comme beaucoup ici, entre film et série (en dehors de toute considération "technique", du style : "Si c'est pas sorti en salle, c'est pas un film"). Mais je n'y arrive pas. :wink:
Voilà.

Je pense que personne ne pesterait si on mettait Duel en "film du mois", même les plus conservateurs des Classikiens. Pourtant c'est un pur et vrai téléfilm, correspondant aux critères du format évoqués. Le film a été produit par la télé, fait par un cinéaste qui avait conscience de réaliser pour la télé, il a été diffusé à la télé, sur IMDB il est inscrit "téléfilm" et il n'apparaît pas dans la partie cinéma de la filmo de Spielberg sur wikipedia, mais dans la partie téléfilms. Et ce n'est pas parce qu'il est sorti en salles avec des scènes supplémentaires dans notre pays que ça en fait davantage un film de cinéma, ni au départ ni à l'arrivée. Si on était logique deux minutes, ce film ne devrait donc même pas figurer dans cette partie du forum, et pourtant... Non, ce n'est pas un film de cinéma, ce n'est pas parce qu'il a été réalisé par un (futur) grand cinéaste que ça en fait un, et ceux le mettent en "film du mois" n'auraient donc rien compris à la question du format.

Quand Spielberg a reçu son prix à Avoriaz, je ne sais pas s'il y en avait pour crier au sacrilège parce que ça venait de la télé. Mais je crois qu'aujourd'hui, et de façon contradictoire car il n'a jamais été aussi "facile" de faire des films avec les moyens et les nouveaux médias mis à notre disposition, on est moins réceptifs, j'oserais dire plus coincés que nos parents ("My children would be mortified. They're so much more puritanical than we were", The Ghost Writer). On s'inquiète pour un "film de mois" n'entrant pas dans une grille de critères spécifiques car le format de départ c'est "Série TV" comme le dit mon TV Hebdo, et que si on commence comme ça alors c'est la fête du slip, demain on mettra les pubs de Michel Gondry, le dernier clip d'Orelsan, les images de Thomas Pesquet en orbite, le dernier roman de Paul Auster...

Un film tourné en DV qui n'a coûté que 100 € et qui, faute de distributeurs, serait découvert par hasard (TV, festivals, Viméo, DVD sous le manteau, donc pas du tout dans les règles et critères du format ciné traditionnel) mais qui s'avère excellent, meilleur que la daube à 70 millions de dollars qui cartonne avec des acteurs de cinéma, un réalisateur de cinéma, des producteurs de cinéma, sans hésiter je préfère élire "film du mois" le premier que le second. Pareil dès lors que s'appliquent des critères cinématographiques et l'émotion. Bien sûr qu'il y a tout de même une limite. L'argument des épisodes de CSI par Friedkin ou Tarantino qui a été évoqué est juste : le prestige de leurs réalisateurs n'en fait pas des films pour autant. Ils s'intègrent dans une réalisation à la chaîne où il faut appliquer une recette sans en changer une ligne (comme le fut James Bond pour le cinéma, d'ailleurs), en laissant peu de place à l'originalité d'un réalisateur. Mais il n'est justement pas question de ça, mais de créations originales inventées par ceux qui en réalisent eux-mêmes des épisodes, sans rapport avec le travail de simple technicien sur CSI, ou Urgences, ou Friends, ou Big Bang Theory, ou les Simpsons, ou la pub Barilla par Ridley Scott... Le fait d'être touché et d'y trouver ce qu'on ne retrouve pas en salles obscures peut transcender le format pour gagner sa place dans nos films du mois.

Disons qu'il y a des cinéphiles qui sont plus des amateurs d'art, prêts à accepter la nouveauté qui peut venir d'autres médias, et ceux qui sont plus rigoristes, avec une définition draconienne distinguant catégoriquement cinéma et TV (définition que des artistes comme Lynch veulent précisément brouiller). Je crois, en effet, que chacun peut faire comme il veut en appliquant sa grille de lecture personnelle, collant rigoureusement ou non à une définition stricte de thésard. Donc soit ranger ce qu'il vient de voir dans le bon topic comme le maniaque du rangement que nous sommes certes tous un peu, soit élire en "film du mois" une série comme True Detective ou Twin Peaks en se disant qu'il n'a pas vu mieux en salles. No big deal. ;)
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Re: Séries TV et cinéma

Message par la_vie_en_blueray »

Y a pas mal de telefilms (style ARTE) ressortis au cinema, et ca me va (Péril Jeune, Journée de la Jupe).

Pour la série télé, c'est le problème de temporalité qui me pose problème. Les ST sont conçues comme des feuilletons et relèvent d'un découpage différent.

Après, le seigneur des anneaux est il une mini série de 3 episodes, un film de 12h découpés en 3, etc

Y a toujours eu des exceptions, qui pousseront les barrières.

Ceci dit, Twin Peaks est une série TV. Pourquoi l'affubler du titre de film ? Parce que Lynch ? Alors, The Knick de Soderbergh, c'est aussi un film ?

Dans l'autre sens, l'effroyable mariée, épisode de Noel de la série Sherlock, sortie au cinema, pendant 15 jours, est il un episode TV ou un film à part entière, je ne pense pas que son tournage ait été dissemblable des autres épisodes de la dite série.
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Thaddeus
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Re: Séries TV et cinéma

Message par Thaddeus »

Amarcord a écrit :Mais je peux entendre aussi que la seule façon, pour un auteur, de montrer à un public qui soit le plus large possible, un film d'une vingtaine d'heures, c'est de le découper en plusieurs épisodes (j'entends par là qu'il rêverait peut-être de voir cette saison 3 de Twin Peaks diffusée en salle plutôt qu'à la télé, si les circonstances s'y prêtaient)
Episodes diffusés à raison d'un par semaine, sur une durée de trois mois. Mode de programmation qui a incité les spectateurs à en parler, l'évaluer, en débattre au fur et à mesure de la découverte. En d'autres termes, de le transformer en série. Par ailleurs, je doute qu'un seul auteur de série serait réticent à voir son oeuvre diffusée en salle si les circonstances s'y prêtaient. Sur ce point, nul doute que tout le monde partage cette "envie" : ce n'est pas parce qu'on s'appelle Lynch qu'on est le seul à l'éprouver. :wink:
j'ai eu l'impression sincère de me trouver devant un très long film (feuilletonnant, certes, mais film tout de même).
Tout comme on peut avoir l'impression devant un film de se trouver devant un roman ou une peinture, ou à entendre une chanson d'écouter un poème... Les ponts entre les disciplines artistiques ne dénaturent pas pour autant le format dont relève une oeuvre.
Thaddeus a écrit :Justement : le cas de Mulholland Drive est éclairant. Voilà le pilote d'une série qui devient (quasiment tel quel) un film par la force des choses (ce sont juste les aléas qui l'ont empêché d'être une série). Le contenu est le même (complété pour les besoins du film), mais il passe d'une forme à l'autre, indifféremment. Le cas inverse se reproduit avec INLAND EMPIRE, qui inclut (tel quel) le format série (Rabbits) à l'intérieur du format film...
He bien si, tu parles encore et toujours de contenu. Que le contenu de Mulholland Drive ait originellement été prévu pour être diffusé sous le format d'une série n'a jamais fait de cette oeuvre une série. Dans sa forme finale et définitive, MD est un film, c'est à dire un objet destiné à être découvert en une seule traite, sans découpage en épisodes. De même pour Inland Empire, qui a beau prélever des extraits de série (il pourrait tout aussi bien être constitué d'extraits de retransmissions sportives, de clips, de jeux vidéos, ça ne changerait rien au problème) mais n'en reste pas moins un film, et rien d'autre. Parce qu'il relève du format du film : expérience audiovisuelle autonome, destinée à être appréhendée par le spectateur en "one shot".
Qu'une œuvre originellement destinée à la télé devienne (pour moi, et pour l'instant) le plus grand film du 20e siècle
Du 21è siècle. Et on s'en fiche que l'oeuvre ait été originellement destinée à la télé, la question n'est pas là (plus de détails dans ma réponse à Major Tom).
Tout ça pour dire que, malgré des codes très spécifiques aux formats série et cinéma, je me range du côté de ceux qui jugent d'abord le fond d'une œuvre audio-visuelle, avant son format.
Il n'a jamais été question dans ce débat de juger le format avant le fond sur un plan purement qualitatif. Seulement (et puisque l'origine de cette discussion porte là-dessus), il s'agit de ne pas faire figurer une série dans un top films, de la même manière qu'on ne ferait pas figurer un roman dans un top musical. Ce sont deux arts différents qui ne se jugent pas sur les mêmes critères, du fait même de leur format. Comme je le disais par MP hier à ACR, je ne juge pas un film en regardant une scène (puis je viens en parler sur ce forum, faire part de mes impressions, extrapoler sur la suite), puis en regardant la scène suivante une semaine plus tard (je reviens en parler ici, échanger avec les autres) puis encore la scène suivante (rebelote), et comme cela pendant trois mois. Un film n'est pas conçu pour être découvert ainsi. Le principe d'immersion constitutif à l'expérience du film est contre-nature à ce type de visionnage et de jugement. Au contraire de la série qui appelle à être découverte ainsi, et dont la nature même repose là-dessus. Et c'est la seule différence entre film et série, le seul critère de dissociation. A moins qu'on vienne me démontrer le contraire, Twin Peaks Saison 3 a été diffusé à raison d'une heure par semaine pendant trois mois, et les gens en ont discuté, l'ont évalué, ont extrapolé, ont débattu au cours de toute cette période. Lorsque j'entends des gens parler avec enthousiasme de leur plaisir à avoir découvert ce "film" par petits bouts, en jouissant de l'attente générée, en fantasmant chaque semaine sur le morceau suivant, c'est pour moi totalement contradictoire. Par cette seule affirmation, ils valident le fait que TP est une série et non un film.
Ensuite, que certains préfèrent la découvrir d'une traite, tout comme d'autres peuvent choisir de voir un film par segments, relève d'un autre débat. Les habitudes d'un spectateur ne modifient pas la nature d'une oeuvre (mais je crois l'avoir déjà dit plus d'une fois).
Major Tom a écrit :Je pense que personne ne pesterait si on mettait Duel en "film du mois", même les plus conservateurs des Classikiens. Pourtant c'est un pur et vrai téléfilm, correspondant aux critères du format évoqués. Le film a été produit par la télé, fait par un cinéaste qui avait conscience de réaliser pour la télé, il a été diffusé à la télé, sur IMDB il est inscrit "téléfilm" et il n'apparaît pas dans la partie cinéma de la filmo de Spielberg sur wikipedia, mais dans la partie téléfilms.
Quel rapport avec cette discussion ? On ne débat pas depuis le début de la différence entre film en téléfilm mais entre film et série. Qu'un film ait été produit pour être diffusé en salle ou produit pour être diffusé à la télévision (télé-film, donc) ne change absolument rien à sa nature de film, qui est (je le répète pour la cinquantième fois environ) une expérience autonome destinée à être découverte, appréhendée et jugée en une seule fois. Contrairement à une série comme Twin Peaks.
Non, ce n'est pas un film de cinéma, ce n'est pas parce qu'il a été réalisé par un (futur) grand cinéaste que ça en fait un, et ceux le mettent en "film du mois" n'auraient donc rien compris à la question du format.
Sauf que tu ne parles pas de format mais de support de diffusion. Alors certes, comme le disait ed fort justement plus tôt, les deux questions ne sont pas imperméables dans la mesure où l'un influence l'autre. Mais qu'un film soit diffusé sur grand écran, sur TV, sur tablette ou sur smartphone, il reste un film (la question du "cinéma" est différente). Et qu'un film soit diffusé sur grand écran, sur TV, sur tablette ou sur smartphone, elle reste une série. Pour le dire autrement, si la saison 3 de Twin Peaks serait projetée à raison d'un épisode d'une heure par semaine pendant trois mois en salles qu'elle resterait une série et n'aurait absolument rien d'un film. Tout comme un match de foot retransmis en direct en salles n'a rien d'un film non plus.
Un film tourné en DV qui n'a coûté que 100 € et qui, faute de distributeurs, serait découvert par hasard (TV, festivals, Viméo, DVD sous le manteau, donc pas du tout dans les règles et critères du format ciné traditionnel) mais qui s'avère excellent, meilleur que la daube à 70 millions de dollars qui cartonne avec des acteurs de cinéma, un réalisateur de cinéma, des producteurs de cinéma, sans hésiter je préfère élire "film du mois" le premier que le second.


Et je n'aurais rien à y redire, parce que ce seraient tous les deux des films.
Le fait d'être touché et d'y trouver ce qu'on ne retrouve pas en salles obscures peut transcender le format pour gagner sa place dans nos films du mois. (...) soit élire en "film du mois" une série comme True Detective ou Twin Peaks en se disant qu'il n'a pas vu mieux en salles.
On en revient encore à des questions de qualité, de contenu. C'est quand même étonnant de s'appuyer sur de tels arguments pour justifier ce genre de choix.
Donc si un jour je trouve dans un roman ce que je ne retrouve pas en salles obscures, je peux le mettre en film du mois alors ? La question n'est pas de savoir si l'on a aimé/adoré/été ému ou que sais-je, mais de ne pas prendre une série pour un film, une chanson pour une peinture, une sculpture pour symphonie. Et dire cela, ce n'est absolument pas rester figé sur des critères de dissociation obsolètes. J'ai donné l'exemple maintes fois, mais ce n'est pas parce que 2001 est construit comme une création musicale, ce n'est pas parce qu'Hiroshima mon Amour recourt à des procédés littéraires, ce n'est pas parce que les plans de Barry Lyndon sont composés comme des tableaux, que je ne vais plus les considérer comme des films et que je vais les classer dans mes morceaux/romans/peintures du mois. Ce sont des films, et de très grands films, précisément parce qu'ils élargissent les possibilité du cinéma, qu'ils puisent dans d'autres arts leur inspiration créatrice pour rivaliser avec eux. Parce qu'il a été découpé, diffusé et découvert par ses spectateurs sur une durée longue, parce que chaque shoot hebdomadaire n'a pas été proposé comme une expérience autosuffisante et indépendante, parce que son public a été invité à le vivre sur le long terme, en échangeant, discutant et débattant tout au long de sa programmation, Twin Peaks 3 est une série - pas un film. Tout le reste (le support, les déclarations de l'auteur, les méthodes de fabrication, l'hégémonie du réalisateur sur les autres participants au projet, l'identité forte de l'objet final, l'esthétique, les procédés formels et narratifs...) n'entre pas en ligne de compte.

Moi j'ai un tantinet l'impression de me répéter. :mrgreen:
Dernière modification par Thaddeus le 4 janv. 18, 13:55, modifié 2 fois.
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Rockatansky
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Re: Séries TV et cinéma

Message par Rockatansky »

ça fait un moment que vous tournez en boucle.
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