Le cinéma français contemporain
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Re: Le cinéma français contemporain
The Search (2014)
Difficile de reconnaître la paternité de Michel Hazanavicius dans cette réalisation tant le film constitue un tournant (ou un ovni, l'avenir nous le dira) dans la filmographie du cinéaste.
La patte Hazanavicius, c'est surtout son audace et sa liberté. En l’occurrence, il est comme un joueur de Casino, ayant touché le jackpot sur un coup de dés et qui décide de remettre ses gains en jeu pour tenter un coup impossible pendant qu'il a la main : une production française de 22 millions en trois langues sur un conflit dont tout le monde se moque(la guerre de Tchétchénie de 1999), un film de guerre réaliste, sans patriotisme, sans héros, juste sale.
La réalisation ne fait pas dans l'esbroufe, ce qui compte ce sont vraiment les personnages. Sur ce point, c'est une réussite qui s'évertue à montrer les ravages de cette guerre, tant sur les victimes que sur les bourreaux à travers la lente descente aux enfers d'un jeune russe arrêté dans la rue pour avoir fumé un joint et contraint pour éviter la prison de s’enrôler dans l'armée et de partir pour ces "opérations anti-terroristes" comme l'ONU les a qualifiées. Peu à peu il se transforme en monstre. Il y a quelque-chose de Full Metal Jacket (une scène est d'ailleurs sans équivoque sur cette parenté) dans ce segment du film un peu coupé en deux. En parallèle, nous suivons l'histoire d'un petit garçon fuyant le front et qui fini par être recueilli en ville par Carole, une chargée de mission pour l'Union européenne. C'est dans la relation entre Hadji, le gamin longtemps muet mais vraiment touchant et le personnage de Bérénice Bejo que le film emporte l'adhésion. Depuis The Artist, l'actrice a atteint une puissance de jeu supérieure. Il faut dire qu'il faut qu'elle assure face au jeune Abdul Khalim Mamatsuiev saisissant de naturel et d'intensité. C'est dans la direction d'acteur que Michel Hazanavicius se bonifie à chaque film. Vivement le prochain.
http://www.festival-cannes.com/assets/I ... 0cc93c.pdf
Difficile de reconnaître la paternité de Michel Hazanavicius dans cette réalisation tant le film constitue un tournant (ou un ovni, l'avenir nous le dira) dans la filmographie du cinéaste.
La patte Hazanavicius, c'est surtout son audace et sa liberté. En l’occurrence, il est comme un joueur de Casino, ayant touché le jackpot sur un coup de dés et qui décide de remettre ses gains en jeu pour tenter un coup impossible pendant qu'il a la main : une production française de 22 millions en trois langues sur un conflit dont tout le monde se moque(la guerre de Tchétchénie de 1999), un film de guerre réaliste, sans patriotisme, sans héros, juste sale.
La réalisation ne fait pas dans l'esbroufe, ce qui compte ce sont vraiment les personnages. Sur ce point, c'est une réussite qui s'évertue à montrer les ravages de cette guerre, tant sur les victimes que sur les bourreaux à travers la lente descente aux enfers d'un jeune russe arrêté dans la rue pour avoir fumé un joint et contraint pour éviter la prison de s’enrôler dans l'armée et de partir pour ces "opérations anti-terroristes" comme l'ONU les a qualifiées. Peu à peu il se transforme en monstre. Il y a quelque-chose de Full Metal Jacket (une scène est d'ailleurs sans équivoque sur cette parenté) dans ce segment du film un peu coupé en deux. En parallèle, nous suivons l'histoire d'un petit garçon fuyant le front et qui fini par être recueilli en ville par Carole, une chargée de mission pour l'Union européenne. C'est dans la relation entre Hadji, le gamin longtemps muet mais vraiment touchant et le personnage de Bérénice Bejo que le film emporte l'adhésion. Depuis The Artist, l'actrice a atteint une puissance de jeu supérieure. Il faut dire qu'il faut qu'elle assure face au jeune Abdul Khalim Mamatsuiev saisissant de naturel et d'intensité. C'est dans la direction d'acteur que Michel Hazanavicius se bonifie à chaque film. Vivement le prochain.
http://www.festival-cannes.com/assets/I ... 0cc93c.pdf
- Supfiction
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Blue Jean-Pierre
La Vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc
François Sim, homme solitaire et quinquagénaire divorcé, a pratiquement tout raté dans sa vie : son mariage, sa carrière et à se faire aimer de sa fille. Lors d'un voyage en avion pour aller voir son père, il est ennuyeux à mourir. Ses vacances avec son père se révèlent catastrophiques. A l'aéroport, il rencontre Poppy qui enregistre des bruits d'avion. Des sons qui serviront d'alibi aux hommes mariés volages. François tombe sous le charme de la jeune fille qui ne tarde pas à l'inviter à dîner. Sur place, François rencontre l'oncle de Poppy qui lui raconte l'histoire étrange d'un navigateur anglais qui leurre tout le monde...
Voici peut-être bien la comédie la plus morose de l'année mettant en scène Jean-Pierre Bacri homme dépressif de cinquante ans, fraichement divorcé mais surtout un homme terriblement seul.
Le film commence d'ailleurs exactement comme Blue Jasmine de Woody Allen : Bacri est dans l'avion et raconte sa vie à son voisin qui n'en a cure. En fait durant tout le film Bacri racontera sa vie à tout ce qui bouge et même à ce qui ne bouge pas, comme son GPS par exemple.
Jean-Pierre Bacri a été nommé aux Césars pour ce rôle et pourtant c'est loin d'être évident et d'autres auraient bien davantage mérité cette nomination (Benjamin Lavernhe, Olivier Gourmet). Le film n'est pas si long mais il parait parfois très long et morne. Quelques éclaircies viennent pourtant sauver le film de l'ennui : Vimala Pons (pour changer dans un rôle léger et quelque-peu farfelu), Mathieu Amalric (savoureuse scène dans laquelle il prend la defense de Bacri devant un golden boy arrogant mais inculte) et surtout Valeria Golino, incarnant un ancien amour d'adolescence dans la plus belle séquence du film ("quand ça veut pas, ça veut pas") malheureusement sous-exploitée.
Trois courtes séquences qui viennent sauver le film de l'ennui donc (le pire étant la disgression sans intérêt sur le navigateur des années 1960). C'est un peu comme si Michel Leclerc avait fait Le nom des gens en ne gardant que les séquences tristes avec Gamblin et en soustrayant toute la folie jubilatoire autour du personnage de Sarah Forestier qui donnait au film un équilibre parfait.. Est-ce du à l'absence de sa co-scénariste Baya Kasmi parti faire son propre film (Je suis à vous tout de suite ) ?
Dernière modification par Supfiction le 22 avr. 16, 11:18, modifié 1 fois.
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Re: Le cinéma français contemporain
Tout en haut du monde, de Rémi Chayé (2016) : 1882, Saint-Pétersbourg. Sacha, jeune fille de l’aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d’aventure de son grand-père Oloukine. Explorateur renommé, concepteur d'un magnifique navire, le Davaï, il n’est jamais revenu de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Sacha décide de partir vers le Grand Nord, sur la piste de son grand-père pour retrouver le fameux navire.
C'était pas mal du tout. La narration manque de pep's et d'un vrai climax fort
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Re: Le cinéma français contemporain
Quand on a 17 ans, d'André Téchiné (2016) : Damien, 17 ans, fils de militaire, vit avec sa mère médecin, pendant que son père est en mission. Au lycée, il est malmené par un garçon, Tom. La violence dont Damien et Tom font preuve l'un envers l'autre va évoluer quand la famille de Damien décide de recueillir Tom sous leur toit suite à l'hospitalisation de sa mère.
Mon premier Téchiné et c'est une petite claque. Aidé par deux jeunes inconnus parfaits, une Sandrine Kiberlain égale à elle-même et Céline Sciamma au scénario, le réalisateur insuffle une énergie folle à cette histoire d'apparence très simple, mais qui sait prendre son temps (le récit s'étire sur une année scolaire) et développer tous ces petits moments qui ne servent pas forcément l'intrigue mais font respirer le film et vivre les personnages (je pense notamment à ce RDV amoureux chez l'agriculteur gay, qui se termine par une visite guidée de l'exploitation). C'est beau, de voir ces deux adolescents s'échanger des coups puis des étreintes dans une nature sublimée, sous le regard de parents protecteurs et bienveillants. Tout ici paraît à la fois idéalisé et vrai.
Gros coup de coeur.
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Re: Le cinéma français contemporain
Tout pour être heureux, de Cyril Gelblat (2016) :
(Non je ne remettrai pas cette affiche très énervante…)
Appâté par des critiques étonnamment bonnes, je me suis laissé tenter avec des potes. Soit les tribulations sentimentalo-professionnelles de Manu Payet, qui se fait larguer par Audrey Lamy et doit apprendre à gérer ses deux gamines (agaçantes de miévritude) tout en essayant de lancer un nouveau groupe de musique. Sans aller jusqu'à dire que c'est un téléfilm, j'ai trouvé ça assez plan-plan. Une énième "dramédie" sans réelle saveur, ni particulièrement drôle, ni particulièrement émouvante, qui baigne dans son jus et sa photo grisâtre, jusqu'à un dénouement qu'on pourra trouver inattendu. Au moins les comédiens sont bons, c'est déjà ça. RAS sur le plan de la mise en scène (on a une ébauche d'idée lors d'un dîner en split-screen, mais la séquence s'achève 10 secondes après) et les tentatives d'humour un peu décalé (notamment avec Aure Atika et son obsession de l'éducation juive) sonnent faux vu le parti-pris réaliste du film.
(À vous Supfiction )
(Non je ne remettrai pas cette affiche très énervante…)
Appâté par des critiques étonnamment bonnes, je me suis laissé tenter avec des potes. Soit les tribulations sentimentalo-professionnelles de Manu Payet, qui se fait larguer par Audrey Lamy et doit apprendre à gérer ses deux gamines (agaçantes de miévritude) tout en essayant de lancer un nouveau groupe de musique. Sans aller jusqu'à dire que c'est un téléfilm, j'ai trouvé ça assez plan-plan. Une énième "dramédie" sans réelle saveur, ni particulièrement drôle, ni particulièrement émouvante, qui baigne dans son jus et sa photo grisâtre, jusqu'à un dénouement qu'on pourra trouver inattendu. Au moins les comédiens sont bons, c'est déjà ça. RAS sur le plan de la mise en scène (on a une ébauche d'idée lors d'un dîner en split-screen, mais la séquence s'achève 10 secondes après) et les tentatives d'humour un peu décalé (notamment avec Aure Atika et son obsession de l'éducation juive) sonnent faux vu le parti-pris réaliste du film.
(À vous Supfiction )
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Re: Le cinéma français contemporain
Les Malheurs de Sophie, de Christophe Honoré (2016) : Le réalisateur abandonne les états d'âme des bobos parisiens pour aller prendre l'air et bien lui en a pris car cette adaptation de la Comtesse de Ségur est franchement excellente. N'ayant pas lu les romans en question (Les Malheurs de Sophie, donc, et Les Petites Filles Modèles), je ne saurais dire si le scénario y est fidèle, mais j'ai été personnellement enchanté. Le casting, tout d'abord : pour paraphraser Jacques Martin, les enfants sont formidables. Tous. À commencer par Caroline Grant dans le rôle-titre. Leur naturel, leur complicité et même leurs hésitations pour dire certaines répliques sont pour beaucoup dans la réussite du film. Honoré a l'intelligence de soigner la reconstitution historique (la lumière, les décors et les costumes sont magnifiques) tout en faisant preuve d'une belle modernité dans le traitement - caméra portée et très mobile, montage vif, incrustation de dessins animés, tableau qui s'anime (la séquence en mer, en images de synthèse, est étonnamment bien foutue), chanson finale... Le tout accompagné d'une BO très réussie d'Alex Beaupain. Il n'y a guère que les adresses à la caméra (je n'aime pas le procédé en général), la séquence avec Paul en cow-boy (l'idée est là, mais le résultat raté) et le format 1:33 qui m'ont paru superflus.
Derrière l'ensemble turbulent et joyeux, Honoré n'élude pas une vraie noirceur - l'histoire, au fond, est franchement triste, et les quelques animaux recueillis connaissent un sort funeste - mais le tout s'entremêle sans heurt. Un mot pour finir sur Muriel Robin. Dans le rôle de Mme Fichini, la comédienne est plus que parfaite et semble jubiler d'incarner cette marâtre méchante, ridicule et drôle à la fois. À se demander pourquoi on ne la voit pas davantage au cinéma.
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Re: Le cinéma français contemporain
Je ne disais pas autre chose. Je trouve que Manu Payet se bonnifie en réussissant à instiller de plus en plus de sensibilité et d'émotion dans ses personnages comme c'est le cas ici. En cela, il arrive à aller au delà de la caricature d'un dude à la française. Pour le reste, il n'y a effectivement pas grand chose à dire sur la mise en scène d'une grande banalité, à l'image de la nullité de l'affiche et du titre bien con. Mais à partir d'un sujet archi-vu, il y a de bonnes scènes et on ne s'ennuie jamais, c'est déjà pas si mal.Duke Red a écrit :Au moins les comédiens sont bons, c'est déjà ça.
(À vous Supfiction )
A part ça, pas de comédie française fédératrice à l'horizon, et ce n'est pas prêt d'arriver à priori.
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Re: Le cinéma français contemporain
SiSupfiction a écrit : A part ça, pas de comédie française fédératrice à l'horizon, et ce n'est pas prêt d'arriver à priori.
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Re: Le cinéma français contemporain
Du 7swans approved de haute voléeDuke Red a écrit :SiSupfiction a écrit : A part ça, pas de comédie française fédératrice à l'horizon, et ce n'est pas prêt d'arriver à priori.
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Re: Le cinéma français contemporain
Affiche horrible. Tous les signaux sont au rouge
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Re: Le cinéma français contemporain
Raccord en tout cas avec la bande-annonce et la fantaisie très particulière qui émanait de La Fille du 14 Juillet. Perso je suis plutôt confiant, au contraire.
- Supfiction
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Re: Le cinéma français contemporain
L'Économie du couple (2016, de Joachim Lafosse)
Après plusieurs années de vie commune, Marie et Boris décident de se séparer. Fille de bonne famille, elle travaille et gagne bien sa vie, tandis que lui accumule les petits boulots périodiques. Elle a financé l'achat de la maison tandis que lui l'a rénovée, apportant ainsi une plus-value. Lorsqu'ils décident de vendre leur maison, la question est désormais pour eux de savoir quelle part chacun doit recevoir...
Un film qui prend aux tripes pour qui a vécu ce genre de situation (ou pas d'ailleurs, preuve de sa force émotionnelle).
Après Le Passé, Bérénice Bejo récidive et donne l'impression d'être désormais maître de sa carrière. Elle est aujourd'hui l'une des actrices françaises les plus intéressantes à suivre. On peut facilement imaginer qu'elle aurait été la dernière muse de Claude Sautet s'il avait pu continuer à faire des films aujourd'hui.
Mais il n'y a pas qu'elle à l'écran, loin de là. Cédric Kahn est pour moi LA révélation de l'année. Il avait déjà attiré mon attention dans des seconds rôles récents (Les Anarchistes et Un homme à la hauteur dans une scène très réussit avec Dujardin pendu à un placard) mais là pour la première fois je pense, il a l'occasion d'impressionner dans un premier rôle, ce qu'il fait.
Voici un sérieux "concurrent" à Vincent Lindon et Olivier Gourmet au titre de meilleur acteur français/francophone.
Et, chose de plus en rare dans ce genre de film réaliste, on a droit ici à un véritable épilogue et non pas à une fin facile en "eau de boudin".
Voici donc peut-être le meilleur film français de l'année.
- Jeremy Fox
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Re: Le cinéma français contemporain
Je l'attendais déjà avec impatience (le sujet, Bérénice Béjo, la critique dans Télérama...) et ton avis ne fait que me faire saliver un peu plus.
- Jack Carter
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Re: Le cinéma français contemporain
pas le meme ordre pour moi, BB en prems !Jeremy Fox a écrit :Je l'attendais déjà avec impatience (le sujet, Bérénice Béjo, la critique dans Télérama...) et ton avis ne fait que me faire saliver un peu plus.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)