Le cinéma français contemporain

[Thaddeus]

Avec Ma Loute, le film le plus barré de l'année. On aime ou on déteste mais au moins le cinéma français ose encore.

Et non, c'est Rester vertical.

Voire Elle.

[Supfiction]

Et non, c'est Rester vertical.

Voire Elle.

ça c'est pas barré, c'est tordu, nuance!

[Supfiction]

La presse généraliste semble, elle, globalement satisfaite de l'année cinéma, y voyant un box office en progression (35% de part de marché, auparavant c'était pourtant considéré comme une mauvaise performance, ce qui compte c'est le nombre d'entrées il est vrai) et une "grande diversité".

En 2016, la fréquentation des salles de cinéma atteint un niveau particulièrement élevé avec 213 millions d’entrées (+3,6 % par rapport à 2015) selon le Centre national du cinéma (CNC). C’est le deuxième meilleur résultat depuis cinquante ans (derrière 2011 avec 217 millions). Pour la troisième année consécutive, la fréquentation des salles de cinéma en France dépasse les 200 millions d’entrées, ce qui en fait toujours en 2016 la plus élevée d’Europe.
Puis il faut remonter à 1966 pour trouver des années au-delà de ce score (la fréquentation était plus élevée dans les années 1930 à 1960, avec des pics de 400 millions d'entrées et plus). Cette année-là, il est vrai, le film locomotive Intouchables, avait fait explosé le nombre des entrées: 19 millions à lui seul.

Face à aux mastodontes anglosaxons, la production hexagonale affiche une belle santé, avec une part de marché de 35,3% (en progression de 3,1% par rapport à 2015), pour atteindre 75 millions. On note aussi cette année une augmentation du nombre de films français dépassant le million d’entrées avec au moins 18 films contre 14 en 2015.

Les spectateurs ont profité de la grande diversité des œuvres françaises en salles, comme en témoignent les succès de nombreux films :Les Tuche 2 : Le rêve américain (4,6 millions), Camping 3 (3,2 millions), Radin ! (2,9 millions), Chocolat (1,9 million), Médecin de campagne (1,5 million), L’odyssée (1,2 million), Ballerina (1,2 million), Les saisons (1 million), Ma vie de courgette (670 000 entrées),Merci patron (508 000 entrées).

Lu dans le journal de montreal :

Quand je suis allé voir Juste la fin du monde, nous étions sept dans la salle même si le film de Xavier Dolan venait de prendre l’affiche. Quelques semaines après, nous étions cinq pour regarder Embrasse-moi comme tu m’aimes, un drame baroque, mais rempli d’émotion d’André Forcier, l’autre enfant terrible de notre cinéma.
À la lumière de ces expériences, difficile de ne pas conclure que si les Québécois sont «sorteux», ils ne se bousculent pas au portillon lorsqu’il s’agit de cinéma québécois et même de cinéma tout court. Après une assez bonne année 2015 – 7,2 % de parts de marché –, les films québécois reviennent à 5 %, leur triste lot depuis une décennie. Seule consolation, c’est deux fois pire pour les films anglophones qui stagnent à 2 % et moins de parts de marché.

UN PHÉNOMÈNE QUÉBÉCOIS

Il ne faut pas croire que le cinéma est en défaveur partout. Bien au contraire. En 2016, aux USA, le box-office a totalisé 11,4 milliards $ US, un record de tous les temps. À eux seuls, Le monde de Dory, Rogue One et Captain America ont rapporté 1,3 milliard $ US.
Même chose en France où on a enregistré 213 millions d’entrées, deuxième meilleur résultat de tous les temps. Un de «nos» films (Juste la fin du monde) a contribué à ce succès avec plus d’un million d’entrées. Au Canada, les films américains accaparent 82 % du marché, seulement 52 % en France. Si nous étions aussi chauvins que les Français, nos films feraient neuf millions d’entrées par an. Ils n’en font même pas un million. Et si nous aimions autant le cinéma qu’eux, nous irions deux fois plus souvent.
Malgré notre tiédeur à l’égard de nos films, nous continuons d’en produire plus d’une trentaine par an. L’Angleterre, qui compte sept fois notre population, en produit une centaine. Toutes proportions gardées, nous produisons à peu près le même nombre de longs métrages qu’en France. Le Centre national du cinéma, un peu l’équivalent de Téléfilm, croit toujours que plus on produit de films, plus on conserve une part importante de marché. C’est aussi ce qu’on croit à Téléfilm et à la Sodec.

FAUT-IL PRODUIRE AUTANT ?

Ce n’est pas l’opinion de la Cour des comptes, l’équivalent de notre vérificateur général. La Cour s’interroge sur la pertinence de financer autant de films que si peu de gens voient. Les statistiques lui donnent raison. Plus de la moitié des films français n’attirent pas 50 000 spectateurs. Dans les années 1980, on produisait deux fois moins de films et leur part de marché dépassait 45 %.
En 2016, 16 de nos 32 films n’ont pas attiré 3000 spectateurs! Voilà qui devrait faire réfléchir Téléfilm et la Sodec. Voilà aussi de quoi nous interroger sur notre appétit pour le cinéma québécois.

[Jeremy Fox]

Rosalie Blum : Julien Rappeneau 2016

Pour un scénario à construction "à la Rashomon" -autrement dit une même temporalité vu successivement de plusieurs points de vue-, pour que les points de vue qui suivent la première partie soient aussi captivants que ce qui a précédé, il faut un très grand talent d'écriture. Ce style de film m'a rarement passionné jusqu'au bout ; ce qui s'avère être encore la cas ici avec pourtant une première demi-heure toute à fait réussie, le cinéaste sachant parfaitement camper son personnage principal (Kyan Khojandi, très attachant), les seconds rôles (Anémone étonnante, Nicolas Bridet très amusant...), utiliser les lieux à sa disposition (la Ville de Nevers est magnifiquement mise en valeur). Dès que la deuxième partie ludique commence, j'ai très vite décroché, trouvant ça non seulement répétitif mais également totalement prévisible. Les mystères que le scénariste dévoile de scène en scène, on les avait déjà compris dès le procédé connu. La troisième partie rattrape un peu le segment central grâce à quelques très jolies séquences dont l'avant dernière et ce malgré une poésie un peu factice (oublions l'épilogue complètement grossier). Pas désagréable grâce à une excellente interprétation d'ensemble mais un scénario qui tourne très vite en rond.

[bronski]

Les combattants (Thomas Cailley - 2014)

Adèle Haenel est très belle, la musique (électro) est très bonne, à la fin j'avais la larme à l’œil, mais c'est assez peu intéressant pour en arriver là. Le parcours est assez lourd, seule la dernière demi heure convainc vraiment. Du coup s'il y a un prochain film c'est à suivre quand même.

[Supfiction]

Les combattants (Thomas Cailley - 2014)

Adèle Haenel est très belle, la musique (électro) est très bonne, à la fin j'avais la larme à l’œil, mais c'est assez peu intéressant pour en arriver là. Le parcours est assez lourd, seule la dernière demi heure convainc vraiment. Du coup s'il y a un prochain film c'est à suivre quand même.

"Ça devait arriver" déclare Adèle dans Nocturama .. comme un écho à son personnage dans Les combattants.

[Alexandre Angel]

Et non, c'est Rester vertical.

Voire Elle.

C'est marrant, 4 titres qui sont dans le top 10 des Cahiers du Cinéma.

[Père Jules]

Je vais mettre tout le monde d'accord avec A bras ouverts dont j'ai vu la bande-annonce cet après-midi.



Je suis effrondré.

[Jeremy Fox]

Au bout du conte : Agnès Jaoui 2013

Film choral très plaisant et extrêmement ludique aussi bien sur le fond que sur la forme, abordant maintes thématiques d'une manière assez juste comme le vieillissement, la solitude, les familles recomposées, l'infidélité ou la croyance au grand amour. Inégal mais dans l'ensemble vraiment sympathique grâce aussi à une interprétation de premier ordre, non seulement du couple Jaoui-Bacri mais aussi et surtout de ces deux jeunes acteurs que sont la charmante Agathe Bonitzer ou l'attachant Arthur Dupont.

[Flol]

charmante Agathe Bonitzer

[Supfiction]

charmante Agathe Bonitzer

On mets ce qu'on veut derrière ce qualificatif..
C'est pas une actrice qui m'a tapé dans l’œil en tous cas. Quelques années après avoir vu le film, je retiens uniquement la prestation de Benjamin Biolay parfait en grand méchant loup avec sa voix grave et monotone.

[Jeremy Fox]

Médecin de campagne de Thomas Litli - 2016

Le duo Cluzet-Denicourt est très sympathique comme attendu et certains personnages secondaires assez attachants, le film n'est donc pas déplaisant à suivre pour cette raison même si le scénario s'avère un peu lâche et distendu et la mise en scène assez banale. Inégal et manquant un peu de rigueur mais un ensemble pas désagréable pour autant. On peut cependant lui préférer le précédent opus de Lilti, Hippocrate, et -pour un film à sujet semblable- on conseillera plus fortement le très beau La Maladie de Sachs de Michel Deville.

[Rick Blaine]

Hippocrate, que je trouve vraiment réussi avec le recul de plusieurs mois, m'avait beaucoup plu, mais la présence de Cluzet au générique ne m'engage pas à découvrir ce nouveau film du réalisateur. Si en plus c'est moins bien, je vais faire l'impasse.
Par contre il serait temps que je vois le Deville.

[Flol]

Médecin de campagne de Thomas Litli - 2016

Le duo Cluzet-Denicourt est très sympathique comme attendu et certains personnages secondaires assez attachants, le film n'est donc pas déplaisant à suivre pour cette raison même si le scénario s'avère un peu lâche et distendu et la mise en scène assez banale. Inégal et manquant un peu de rigueur mais un ensemble pas désagréable pour autant. On peut cependant lui préférer le précédent opus de Lilti, Hippocrate, et -pour un film à sujet semblable- on conseillera plus fortement le très beau La Maladie de Sachs de Michel Deville.

J'ai trouvé ça parfaitement convenu et anecdotique, pour ma part. Cluzet est bon (comme souvent), Denicourt j'avoue avoir eu du mal à aller au-delà de ses lèvres surdimensionnées (aka "The Emmanuelle-Béart effect"), mais Hippocrate était effectivement bien plus enthousiasmant.

[Jeremy Fox]

Convenu et anecdotique -nous sommes d'accord- n'est cependant pas nécessairement incompatible avec sympathique.